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Accueil du site > Actualités > Société > AF447 : l’analyse du directeur général d’Air France

AF447 : l’analyse du directeur général d’Air France

Plus d’un mois après la catastrophe, le directeur général d’Air-France - KLM, Pierre-Henri Gourgeon s’est exprimé en racontant sa version de l’histoire.
Analyse.

Maintenant, il y a ses réponses, ses histoires à propos des histoires qui circulent.
On entend dire que les boîtes noires auraient en fait été retrouvées mais seraient cachées... Il y aurait des enregistrements gardés eux aussi secrets de conversations entre l’équipage du vol et d’autres avions croisant dans les parages... On a aussi beaucoup parlé d’une inaction complète suite aux messages automatiques envoyés par l’avion aux équipes au sol.

Déjà, Pierre-Henri Gourgeon raconte qu’il n’y eu aucune conversation avec d’autres avions, alors même qu’une veille radio est obligatoire dans cette zone géographique. Et on ne voit pas pourquoi on ne le croirait pas.
D’autre part, personne ne réceptionne en temps réel les messages automatiques, car l’objectif de ces messages n’est pas une intervention à chaud, mais lorsque l’avion aura atterri (en temps normal). 24 messages ont été envoyés, mais Pierre-Henri Gourgeon raconte et il a raison, que des avions émettent parfois bien plus de messages automatiques mais arrivent à bon port.
Rassurant et effrayant à la fois, mais cela a au moins le mérite de repréciser que nous ne sommes pas omniscients : Pierre-Henri Gourgeon raconte aussi que l’on perd souvent le contact avec des avions dans certaines régions du monde, et qu’on finit par les retrouver sans encombre.

Sur les critiques du manque de contact de la compagnie avec les familles des passagers : il a là aussi une réponse qui pointe des conséquences d’un système dont Air France n’est pas responsable, lorsqu’il déclare que de plus en plus de passagers indiquent leur numéro de portable comme coordonnées lorsqu’ils prennent leur billet, alors que la case "personnes à contacter" a disparu, d’où des difficultés plus importantes quand il s’agit de contacter leurs proches.

Sur les causes du crash : rien de concret, évidemment, mais tout en indiquant que les différents scénarios de l’accident vont être analysés pour en tirer des enseignements, Pierre-Henri Gourgeon émet des hypothèses, en pointant un réglage de la sensibilité du radar de l’avion, qui aurait pu ne pas lui faire détecter une grosse perturbation toute proche, ou encore un problème de givrage des sondes à haute altitude dont on avait commencé à parler dans le milieu aérien (avec des actions correctives en cours) ; cela a peut-être pu jouer un rôle.

Sur les rumeurs de démission d’équipages depuis la catastrophe : il oppose un démenti formel.

Conclusion 1 : globalement, le directeur général d’Air France répond en racontant des anecdotes, ce qui est bien ; lorsqu’il dément sans raconter d’anecdotes, il montrer comment l’accusation est ridicule, ce qui est une bonne démarche également.
Conclusion 2 : nous sommes tout de même bien peu de choses.
 
Plus d’articles sur les histoires et leurs usages : http://storytelling.over-blog.fr
 

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5 réactions à cet article    


  • Ben Ouar y Villón Brisefer 29 juillet 2009 22:42

    Ce qui m’inquiète, moi, c’est que je constate qu’en général la recherche de boîtes noires ne pose aucun problème. Là oui.


    Que lorsqu’un Président de la République se déplace le premier jour de la disparition d’un avion dans un aéroport, c’est déjà extraordinaire, mais qui déclare en plus, à l’heure où personne ne sait rien : « Toutes mes condoléances », là, c’est exceptionnel dans la maestria de la bourde et dans la trahison d’un éventuel secret-défense.

    Question simple : Qu’est-ce que le Chef des armées savait, que nous ne savions pas, pour s’avancer de la sorte ?

    Souvenons-nous que ce jour là, on nous a appris que l’armée américaine était appelée à la rescousse dans l’Atlantique. Puis, black-out radio autour de cette question, on n’en n’a plus jamais entendu parler

    Autre question simple : depuis quand les USA interviennent-ils dans des recherches en mer en dehors de leurs eaux territoriales alors qu’ils ne sont -a priori- pas impliqués ?

    Voilà, je ne dis rien, je ne calomnie pas, je pose des questions.

    • Jovial Jovial 30 juillet 2009 12:00

      En général, les boîtes noires ne reposent pas à plus de 3kms de profondeur


    • non666 non666 30 juillet 2009 12:05

      Bonjour brisefer.
      J’ai moi aussi suggeré que cet avion avait pu faire une mauvaise rencontre...
      Si il y avait une tempete, un certain nombre d’avions devaient effectivement « tourner autour » et les risques de percussions dans cette péripherie sont forcement plus important, surtout sur l’autre avion n’est pas du type qui signale son vol....

      La presence de l’US navy par contre pourrait ne pas etre si etonnnate car il peut y avoir demande d’asistance dans une zone de crach.

      Mais le fait qu’ils soient venu repecher autre chose n’est pas a exclure.
      Apres tout il y a déjà 18 bombes atomiques perdues par les etats unis et l’Urss...
      Ce qui est revelateur, c’est que la derive verticale semble sectionnée à la base, sur toute les photos de son repechage.
      Et ça, cela ressemble furieusement à un tronconnage en plein vol


    • PUCK 30 juillet 2009 23:46

      Moi,ce qui m’a étonnée ,c’est que l’avion est tombé à la verticale ,comme une pierre .
      D’après les info qui nous ont été données ,il n’y avait aucun signe de panique à bord ,et surtout ,le personnel de bord N’ETAIT PAS ATTACHE . Or ,lorsqu’il y a turbulences ,ce qui était arrivé lors de mon dernier vol transatlantique ,le personnel cesse ses allées et venues et s’attache sur les straps .
      Il pourrait y avoir eu dépressurisation massive et subite ,ou même ,merci S.A.S ,une émission d’un gaz quelconque ,incapacitant ou même mortel ....
      Il serait peut être intéressant de savoir s’il n’y avait pas un VIP ultra sensible sur ce vol ?
      Allez ,je suis bonne pour mon premier roman d’espionnage !!mais ,c’est pas bête quand même comme hypothèse .


      • Marianne Marianne 31 juillet 2009 08:13

        Bonjour,

        @l’auteur,

        Pour un journaliste, je trouve que vous manquez singulièrement de recul par rapport à ce que dit la direction d’Air-France. Une petite enquête ou quelques questions à des pilotes ou syndicats de pilotes vous auraient permis d’avoir un autre son de cloche et de ne pas prendre les propos de la compagnie pour argent comptant.

        Voici le communiqué qu’un membre de la famille de victimes d’un crash d’Airbus au dessus de l’Espagne à l’été 2008 vient de rendre public. Je pense que vous devriez chercher de ce côte-là...

        "Le 2O Aout 2009,aura lieu à Madrid l’hommage aux 154 Victimes du crash de la Spanair d’Aout 2008 à l’aéroport Barajas de Madrid. Jour funeste ou notre fils Pierrick 32ans et notre petit fils Ethan 4ans ont disparus eux aussi sur ce vol pour des vacances aux Canaries. Les premières annonces médiatiques après le crash confirmaient le chaos organisationnel de la cie Spanair avec la supression de 1.100 emplois sur 4.000 dans tous les corps de métiers.

        Depuis un an nous avons crée un blog http://ethanetpierrick.blogspot.com/. ou les diverses étapes toutes plus tristes et malheureuses les unes que les autres sont décrites.

        Une des constats que nous pouvons tirer de cette année écoulée et après de nombreux autres crashs dont les deux derniers concernant des Francais, est que pour la plupart des entreprises la variable d’ajustement est la masse salariale mais pour les cies aériennes il y a une montée en puissance d’une deuxième variable "les couts de maintenance".

        Patrick CHARILAS

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