Ces uniformes qui font trembler l’occident
Voici comment, à l’essence même de nos racines humaines communes à tous, au cœur de l’Afrique, notre Mère à tous, se pratique depuis toujours et encore la mixité entre tribus. La veille des nuits de pleine lune des solstices, les êtres mûrs et aptes à s’unir, sont invités pour une cérémonie de longue haleine dans un endroit central. Deux cercles vont se former reliés par un couloir étroit que bordent deux cordons des vieux sages de toutes les tribus réunies.

Dans le premier grand cercle constitué des invités et des familles présentes, s’incluent dans la danse les participants parés de leurs plus beaux atouts, avides de montrer leurs qualités en mouvement sur le rythme transcendant. C’est la phase où chacun se montre, puis retournant en bordure, observeront les autres. La parure n’est pas sans charme, mais c’est la façon de bouger, bien en rythme et soutenue, en communion avec le son, qui révèle les véritables qualités physiques, la projection mentale des concurrents, et attirera l’attention des plus fines scrutatrices. L’observation est attentive jusqu’au retour du participant dans le cercle pour sa pause. Les filles qui l’ont remarqué une par une se lèvent alors et entrent en danse, et selon leur tempérament, timides ou extraverties, dubitatives ou déterminées, se font remarquer de toute l’assemblée avec une mention particulière, mais discrète, devant les prétendants à leurs choix. Après de longues heures à se chercher, à s’épier, quand vient l’assurance du contact complice, les filles une par une gagnent l’autre cercle en se présentant devant les sages en quête de leur approbation. Si ceux-ci toisent du regard la jeune chipie, elle reculera et retournera jusqu’au cercle en attendant le prochain solstice. Celles qui sont acceptées traversent lentement le cordon avec l’assentiment des sages qui tous baissent les yeux devant la jeune beauté, ce qui la remplit de cette audace qui est le propre de la femme en devenir. Les jeunes hommes libres, eux, passent par l’extérieur et forment le second cercle prêts à la véritable cérémonie à une heure de la tombée du soir où leurs familles les rejoignent, discrètes. Ils s’assoient bien en rond, droits et dignes et chaque fille défilera dans un autre cercle intérieur qui tourne sur lui même au rythme des batteries de tam-tams. Ils se feront tous face plusieurs fois et chacune ira à la rencontre un par un, au devant des élus jusqu’au coucher exact du soleil. A partir de cet instant commence la véritable féérie de séduction directe. Au moment où l’un d’eux apparaît, elle lui accroche le regard et le fixe avec insistance, le désignant avec une assurance ne laissant le moindre espace au doute. Si celui-ci décroche son regard, c’est qu’il a fait un autre choix, ou qu’elle devra recommencer au prochain tour. Dès qu’elle est sûre de celui qui la suivra dans la réponse à son appui visuel, elle se lance dans une contorsion sans décrocher les yeux des pupilles du mâle choisi. Sans même poser ses mains au sol dans son dos, dans son mouvement toujours accordé au rythme, les yeux toujours ancrés l’un dans l’autre, pliée en arrière sur ses genoux en flexion, elle lui dévoile son intimité génitale en écartant fièrement ses jambes et impose à celle-ci une belle danse en rotation tout à fait significative. Cela dure quelques secondes qu’elle décide d’interrompre quand elle le juge utile afin de ne soumettre l’intéressé qu’à cette courte séance de tentation à laquelle il n’a pas cédé s’il n’a pas baissé les yeux vers ce cadeau offert ouvertement. A chaque fois qu’elle renouvelle l’opération devant un nouveau partenaire de son choix parmi sa fourchette de prétendants, celui qui cède à la tentation de poser les yeux sur le fruit proposé, le perd instantanément. Elle se referme définitivement à son désir naissant et ainsi s’éliminent un à un tous les éventuels élus jusqu’au dernier, le bon. Et après une belle partie de pas vu / pris, celui-ci se lève pour sortir du cercle et elle le suit. Ils sortent du groupe derrière lequel est présente sa famille qui découvre ainsi l’heureuse élue. De cette formidable cérémonie de rencontre, l’on peut tirer les leçons suivantes :
La femme est assurée que son futur ne l’aura pas choisie par le sexe face auquel il aura su faire abstraction, et donc que celui-ci restera bien annexe à leur union, c’est çà dire, l’outil de la procréation et non la fin en soi. Le sexe est obligatoire dans le couple mais sa place n’est pas en premier lieu, au devant de tout, mais bien en dernier, tout comme la meilleure des fêtes est celle qui suit de près la longue période des récoltes, des vendanges et des premières dégustations, des conserves et du jambon, tout le processus de survie est d’abord engagé pour assurer le quotidien, au bout duquel le sexe deviendra naturellement la récompense lors des repos bien mérités.
L’homme qui l’a choisie l’a fait immanquablement pour d’autres qualités qu’elle a dû montrer dans sa constitution, sa danse, son approche de la transe, sa contorsion roulée, son aura fantasmatique, et sa détermination à l’avoir choisi, lui. L’homme ne l’aura pas choisie pour sa décoration clinquante, pour son corps exposé clairement, pour ses bijoux brillants, ni pour ce cadeau vital qu’elle lui a clairement exposé sous le nez, mais pour ce quelque chose qu’elle contient en elle et qui est la résultante de toute sa jeunesse de bonheur, de joie et de bien être accumulés dans son âme, invisible, indicible, mais bien transparaissante.
Elle, l’aura choisi pour sa constitution physique et sa capacité à résister à la fonction instinctive sexuelle primaire que anime chaque mammifère mâle devant la première poitrine féminine venue, ce besoin qu’éprouve l’homme de retourner en enfance se lover contre le sein maternel à la moindre invitation visuelle, ce besoin que ressent l’être mal dans la vie espérant retourner dans le ventre de sa mère où il était mieux. Elle comprendra dans la dignité annoncée de l’homme au regard droit et solide, qu’il a pardonné à sa propre mère cette douleur intense qu’elle lui fît connaître, qu’ils ont vécu ensembles, lors de l’accouchement. S’il est bien dans la vie, c’est qu’il a pardonné à la mère et n’a plus aucun contentieux psychologique envers aucune femme. Elle l’a choisi pour toutes ses qualités dont ensemble ils ont besoin pour assurer au quotidien, le cocon le plus confortable et le plus sécurite dans la confiance la plus totale afin d’y lover leurs amours volcaniques qui se dissoudront dans les transes musicales qui règnent régulièrement dans les villages en fêtes. Elle choisit l’homme qui domine ses instincts animaux.
C’est sur un commun accord tacite que les deux élus décident de quitter le cercle pour s’unir à vie et l’égalité de choix de chaque partenaire détermine l’équilibre du couple. C’est cette méthode simple qui a permis à ce continent majeur une si longue tradition transmise sans aucune constitution écrite.
Loin de là, aux confins de cette vallée du Rift, berceau de l’humanité, trois coutumes sont nées diversement traduites de ces traditions ancestrales. La première, nomade errante, le modèle juif, impose à la femme qui veut convoler une infinité de lois religieuses auxquelles elle va devoir se soumettre, un peu comme les petites lignes des nombreuses pages des contrats d’assurances. La femme ne choisit pas seulement un mari, mais une famille et surtout une religion qui lui rappellera que par « elle » la faute est arrivée à l’humanité. L’homme qui la soumettra cherchant à la mettre à genoux d’humilité, et par ce biais, lui offrira la tentation de recommencer en lui croquant la pomme. C’est une faute ennuyeuse qui les a poussé à fuir leur terre et qu’ils attribuent par rancune à la femme qu’ils ont cru l’être faible. Le modèle musulman, lui, contient dans l’une de ses innombrables lois, la réponse à tous ses problèmes de jalousie, la polygamie. En effet, cette règle qui autorise celui qui le peut à choisir plusieurs partenaires différentes, prive autant d’autres semblables de cette égalité de droit, qui seule peut assurer une paix et une stabilité sociale. En plus, comme leurs parents ayant été eux mêmes placés comme des pions sur un échiquier, leur destin ne réside pas entre les mains des futurs amoureux qui subissent une réelle soumission maritale, et deviennent parfois très tôt des enjeux familiaux. De plus, l’habit large et bouffant et l’absence de danse et de musique ne favorise pas la sensualité qui génère l’envie de s’unir que la vue du corps inspire, et beaucoup d’entre elles ne quittant la cuisine que pour ravitailler prennent rapidement un embonpoint encombrant. Et notre société occidentale, catholique de façade, qui représente le plus moderne des modèles de liberté et de tolérance cherche à répandre jusqu’au bout du monde, via le satellite, son idéologie consumériste, et n’admet pas de désaccord en retour. Plus elle avance dans les terres reculées et plus elle doit imposer sa démocratie par les armes, et des nouvelles lois sans cesse reconduites et redéfinies. Mais à l’heure où l’image qu’elle propose de la femme est représentée dans sa plus simple expression, apparemment libre et nue, sur tous les supports routiers, magazines ou audiovisuels, en placard de produits de toutes destinations, pour toutes consommations, vient en opposition un contre temps fâcheux. Au sein de nos contrées, des femmes venues se réfugier pour fuir des régions aux climats sociaux et religieux contraignants, refusent nos libertés et circulent emmurées dans leurs burkas sans style. Sont elles libres, sont elles obligées par leurs maris jaloux, nous ne le sauront pas tant elles ne désirent en plus, ni justifier leurs gestes, ni n’exposer le reste. Si nos sociétés étaient si tolérantes, elles admettraient que chacun puisse arriver d’où qu’il vienne avec ses valeurs et coutumes, mais non, notre tolérance et notre liberté sont limitée. Avant de les juger, posons nous la question si par hasard elles ne cherchent pas à montrer leur résistances passives et pacifiques contre nos attitudes honteuses en leurs contrées lointaines où notre responsabilité n’est pas pour le moins limitée. Qui sommes nous pour juger ces courageuses femmes, ces 357 petits bouts de résistances écartelées entre leurs pays désolé et le notre délibéré. Et qu’avons nous à craindre au point d’imaginer une nouvelle fois d’avoir à légaliser le port ou non de la burka, si ce n’est... la fin de notre processus ultime du plus moderne de nos organes de surveillance nationale, car en effet, derrière ce voile, big brother is missing you et tout l’immense effort de milliers de fils et d’ondes rassemblés vers l’oeil de dieu, notre cerveau central policier, est perdu et condamné. Nous n’avons pas le droit à l’anonymat public.
A toi le jésus christ, l’opposant circonscrit, le résistant conquis, le convaincu aigri, qui critique cet habit, essaye le une fois, ce linge anonyme, et viens rejoindre ce jour, dans le secret intime, tes semblables de coeur, viens défendre ton honneur, et sauver de la peur, ces femmes abandonnées, entre deux sociétés, toutes aussi corrompues, et matérialisées, par la perte totale, de libertés primaires.
Avant que tout soit interdit, viens une dernière fois dire non à l’Etat. Montre le chez toi, redescend dans la rue, si sous ton voile tu es nu, personne ne le saura, va faire savoir à l’Etat policier, que la sécurité n’est plus, si l’on ne peut même plus, bouger le petit doigt, plus sortir de chez soi, ni porter cette burka.
La burka est le meilleur moyen de contester la politique française en Afghanistan, de remettre en cause la politique déplorable de la vidéo surveillance coûteuse des commerces du centre ville, et de manifester dans l’anonymat le plus complet pour la paix dans le monde.
La marche blanche du neuf septembre, le 09 / 09 / 09 dès 13 H
Les résultats des études facilement contestables au vu des frais payés
La vidéo surveillance déplace le problème de l’insécurité sur les personnes et les résidences privées
31 réactions à cet article
Ajouter une réaction
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
FAIRE UN DON