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Accueil du site > Actualités > Société > Colonna n’est plus innocent

Colonna n’est plus innocent

Comme prévu, au terme d’un procès équitable, mais peu éclairant, Yvan Colonna a été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité, hier, reconnu coupable de l’assassinat du préfet Erignac. Une peine cohérente pour un procès sans aveux.

L’histoire retiendra donc cette date du 13 décembre 2007, en fin de journée, instant choisi par la Cour d’assises spéciale de Paris pour prononcer un verdict dans l’affaire de l’assassinat du préfet Erignac, neuf ans plus tôt, à Ajaccio. Perpétuité pour Colonna, Yvan, reconnu comme le « tireur », celui qui, ce soir de février 1998, appuya plusieurs fois sur la détente, mettant un terme à la vie d’un homme, Claude Erignac, préfet de Corse. Hier soir, la Cour d’assise n’a surpris personne, c’est le moins qu’on puisse dire. Les défenseurs de Colonna ont suffisamment, ces dernières semaines, hurlé au « procès joué d’avance » pour aujourd’hui ne serait-ce que feindre l’étonnement. Quant à la partie civile, convaincue de la solidité du dossier, elle a semblé gérer la pénurie de preuves formelles, tout au long du procès, déroulant ses arguments sans forcer, sûre de son fait. Ce verdict-là, donc, est tout sauf une surprise. Et c’est peut-être là que le bât blesse.

Parce que le doute doit profiter à l’accusé. Et une telle condamnation, prononcée après juste cinq heures de délibération, tendrait à prouver que dans ce dossier il n’y avait pas l’ombre d’un doute. Pourtant si : pas d’aveux, d’abord, de l’accusé. Pas d’alibi non plus, certes, mais pas d’aveu. Pas le début du commencement d’un aveu, même. Rien. A aucun moment, Colonna n’a fléchi sur ce point. L’enquête, elle, passée sur le gril pendant presque tout le procès, a laissé entrevoir quelques moments de faiblesse, c’est le moins qu’on puisse dire, sinon, de-ci de-là, de vieux relents de guerre des polices au pire, de guerre des services de police au moins. Avec des personnages coutumiers des méthodes peu orthodoxes, comme Roger Marion, qui n’ont rien fait pour alléger l’ambiance. Ou encore avec les réserves très médiatiques du préfet Bonnet, successeur d’Erignac, qui avant même de venir à la barre, s’était servi de la radio pour affirmer ses « doutes sur Colonna ». Et puis, il y eut même quelques épisodes d’experts, en médecine légale notamment, venus nous affirmer que le berger Colonna était sans doute trop petit pour le costume d’assassin qu’on voulait lui tailler. Tout cela peut s’appeler, ou s’apparenter à des doutes, en tout cas dans nombre de procès. Pas dans celui-ci, manifestement.

En revanche, l’arme majeure de Colonna, les rétractations des co-accusés déjà condamnés, s’est retournée contre lui : ces pieds nickelés-là, tous plus alambiqués les uns que les autres dans leurs théories, dans le récit de leurs interrogatoires et finalement dans leurs nouveaux aveux revus et corrigés, ont grandement desservi le clan Colonna. Leur « non, ce n’était pas lui » n’est pas apparu franc, ni convaincant. La Cour a manifestement plutôt eut l’impression d’assister à quelque coup d’éclat de pacotille de condamnés en mal de publicité. Personne n’a cru à leur histoire d’interrogatoires « dirigés », personne du coup n’a cru non plus à leur version des faits, floue, si floue, dans laquelle Colonna ne figurait pas, certes, mais qui alors ? Les épouses de ces girouettes-là, elles aussi, chargèrent plus la barque Colonna qu’elles ne l’allégèrent, avec leurs témoignages qui se contredisaient, et dont certains fragilisaient même le scénario mis au point par l’accusé et sa défense. Colonna aura finalement plus été desservi par sa défense qu’accablé par l’accusation, c’est peut-être d’ailleurs ce constat, froid, qui le rend le plus amer aujourd’hui.

Pourtant le procès n’a pas été un procès « politique », ni « stalinien », évidemment, n’en déplaise à Me Simeoni, jeune avocat fougueux, mais souvent à côté de la plaque dans ses expressions, ses comparaisons. Du temps de Staline, un tel procès n’aurait pas eu lieu, une balle dans la tête aurait suffi, ou un départ pour la Sibérie. Pourtant l’instruction n’a pas été uniquement « à charge », le nom de Colonna n’étant apparu dans le dossier qu’après les aveux des premiers membres identifiés du commando. Pourtant, enfin, la Cour, qui n’en avait ni l’envie, ni les moyens, a pris la peine de se déplacer sur le terrain, sur les lieux du drame, pour une reconstitution qui tendait à prouver, notamment, qu’il n’y avait pas de « troisième homme » possible, et qui en fait n’a rien démontré du tout. Un déplacement très coûteux qui n’a rien appris de nouveau, mais qui s’est fait. Vraiment, n’en déplaise aux défenseurs du condamné, ce procès s’est déroulé loyalement, normalement, et même très sereinement vu le contexte, un procès comme il s’en déroule chaque année en France où les gens sont nombreux, encore, qui considèrent qu’on n’abat pas un homme, comme ça, « sans autre forme de procès », c’est le cas de le dire, dans la rue, au nom d’une quelconque revendication idéologique.

La défense d’Yvan Colonna n’aura pas beaucoup marqué de points, tout au long du procès, trop vite enflammée par le premier coup de théâtre relatif à la taille présumée du tireur. La défense d’Yvan Colonna aura été médiocre jusqu’à la fin, jusqu’à hier, où on a eu droit au chuchotement d’une éventuelle « nouvelle piste », avec la possible implication de « trois hommes », peut-être mêlés à l’affaire, mais depuis partis loin de Corse. De l’à-peu-près, comme trop souvent ces dernières semaines, de l’à-peu-près, des hypothèses, là où il aurait bien sûr fallu du très lourd, du solide, de l’inoxydable pour parvenir à emporter l’acquittement.

Yvan Colonna a donc été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité sans période de sûreté, ce qui paraît là aussi tout à fait normal. Les réquisitions de l’avocat général, qui réclamait « 22 ans de peine de sûreté » étaient bien trop sévères, et sans doute injustes, pour un individu, qui, même habité par une certaine idée du « nationalisme », du « patriotisme » ou de « l’âme corse », ne présente vraisemblablement pas un danger pour la société. Une peine de sûreté aurait été ressentie comme une provocation, ce qu’on aurait pu comprendre. Le verdict est donc équilibré, juste, lucide, responsable. Yvan Colonna qui va faire appel, a demandé à ses proches de ne pas pleurer. Il n’est, légalement, plus innocent, mais la vérité, elle, se fait encore attendre : celui qui ce soir de février 1998 appuya sur la détente n’a toujours pas avoué. C’est cette ombre du doute-là, ce silence pesant, cette non-reconnaissance, qui alimentera les rancoeurs chez les Colonna, et une tristesse certaine chez les Erignac. Humaine, trop humaine, la justice ne peut dissiper tous les mystères.


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62 réactions à cet article    


  • Bernard Dugué Bernard Dugué 14 décembre 2007 13:38

    Gageons que la condamnation d’Yvan Colonna sera un thème pour causer un soir de réveillon de cons à l’Elysée

    http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=33077


  • Voltaire Voltaire 14 décembre 2007 10:26

    Comme l’indique l’auteur, la lecture des témoignages des épouses des auteurs déjà condamnés, et leurs contradictions lors du procès, comme les « aveux » de ces derniers, leurs rétractions maladroites (voir l’excellent article dans le Monde à ce sujet), ne laissaient guère de doute sur l’issue du procès.

    Il est évident que l’enquête n’a pas été à la hauteur de l’enjeux, et que les preuves matérielles étaient au mieux circonstancielles. Mais ces aveux et témoignages pointaient de façon trop évident vers la culpabilité de l’accusé pour que celui-ci puisse ne pas être condamné.


    • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 15 décembre 2007 02:01

      Je suis avocat. je me garderai bien de porter un jugement sur un jugement. Je constate, seulement, que les médias ont insisté depuis des semaines sur l’absence de preuves formelles... pour venir nous dire aujourd’hui que la culpabilité ne faisait aucun doute. Quelque chose m’échappe.

      Pierre JC Allard http://nouvellesociete.org/409.html


    • vigie 14 décembre 2007 10:47

      D’accord avec voltaire le faisceaux de présomptions était assez important pour que ce procès se termine sur la culpabilité de colonna. Et maintenant on va bien nous le transformer en martyre politique du combat corse. Attendons le pourvoi en appel, on n’est pas au bout de nos surprises, cela devrait réjouir le fan club de colonna. C’est ça la France on s’offusque du résultat du procès colonna, mais quand la justice abandonne des poursuites en justice ou blanchissent des politiques silence radio. On a l’indignation sélective,finalement on a la justice qu’on mérite, non !.


      • jmm 16 décembre 2007 20:04

        Il n’est pas plus question de passer sous silence les malversations de nos chers politiques que le résultat du procès Colonna, mais ce forum suit l’actualité, et l’actualité est assez penchée sur ce procès en ce moment, non ? Il faut suivre...


      • Roger Rabbit 14 décembre 2007 11:16

        Pathétique !!!

        Multirécidvisme de deni de justice et de non-sens politique !!! Pas la peine de faire chanter la Marseillaise si c’est pour nous rouler dans la farine au quotidien !!! Personne n’est dupe !!! Nul doute, nous avons bien à faire à des pieds nickelés qui, fort heureusement, ne sont pas pilotes d’avions ou chirurgiens ou plombiers... Je vous dit pas la CATA !!!


        • gerardmerpierre 14 décembre 2007 11:32

          Votre titre est faux. Votre conclusion « Il n’est, légalement, plus innocent », à quelques lignes de la fin, l’est également. Ayant fait appel, l’accusé est toujours présumé innocent.

          Une fois encore Agoravox fait du fast-journalism.


          • Yohan Yohan 14 décembre 2007 11:34

            Article très équilibré auquel je souscris.


            • Jean-Pierre Lovichi Jean-Pierre Lovichi 14 décembre 2007 12:14

              Désolé mais je ne partage pas ce point de vue de Lilian qui comme le procès se veut équilibré. Je souscris au fait que le procès a donné l’image d’une impartialité dasn sa conduite et comment aurait-il pu en être autrement. Là il n’y a plus le secret de l’instrcution certe très relatif. l’instruction se fait à la barre. Mais non, contrairement à ce que dit Lilian, le fait que les interrogatoires ont été dirigés a été établi à l’audience sous les question de Maîtyre Siméoni. Et le président l’a du reste reconnu en diasnt qu’il ne faut pas être angélique et que jamais les gardes à vue ne sont jamais totalement étanches... Et ce n’est qu’un exemple. Certe le procès n’était pas stalinien. mais quid de l’instruction ? J’attends avec impatience le rapport de la FIDH sur le sujet...


              • Gaston Broussac Gaston Broussac 14 décembre 2007 12:21

                http://www.dailymotion.com/relevance/search/sarkozy+colonna/video/xtcye_yvan-colonna-presume-coupable-selon Il me semble en réécoutant ce cours extrait que tout était joué d’avance.


                • Gaston Broussac Gaston Broussac 14 décembre 2007 12:22

                  Désolé pour le doublon : je souhaitais corriger une petite faute


                • Gaston Broussac Gaston Broussac 14 décembre 2007 12:21

                  http://www.dailymotion.com/relevance/search/sarkozy+colonna/video/xtcye_yvan-colonna-presume-coupable-selon Il me semble en réécoutant ce court extrait que tout était joué d’avance.


                  • Emmanuel W 14 décembre 2007 14:21

                    « La police française vient d’arreter Yvan Colonna, l’assassin du préfet Erignac »

                    Pourtant un avocat devrait avoir quelques notions de droit, non ?

                    Et cette incompétence peut mener à la plus haute magistrature ?

                    Maintenant, tout est possible.


                  • Act 14 décembre 2007 12:22

                    A l’auteur,

                    Votre présentation « le juste milieu est le dieu des pauvres cons » est bien marrante. En matière de conformisme vous êtes passé maître. La mouvance officielle a condamné Colonna, alors Colonna est coupable.

                    Je ne sais pas si Colonna était le tireur ou pas. Je dois même avouer qu’en l’état de mes « connaissances » je le soupçonne de l’être. En revanche, la france est sensée être un état de droit et la justice soumise à ce droit.

                    Au terme de la loi, il n’existe qu’un seul élément qui détermine les faits et partant la culpabilité : la preuve. les témoignages et mêmes les aveux ne suffisant pas. Il faut une démonstration factuelle, argumentée et logique pour établir la preuve.

                    Dans la procédure judiciaire pénale, la charge de cette preuve incombe uniquement à l’accusation. En l’occurrence, l’absence d’alibi de de Colonna que vous évoquez n’est pas une preuve, ni même sa fuite. Ce ne sont que des présomptions qui si elles peuvent servir à interpeller et incarcérer préventivement un individu, ne sont pas suffisantes pour le condamner. Et selon l’esprit de la loi (il vaut mieux un coupable en liberté plutôt qu’un innocent en prison) consigné dans les principes généraux du droit, le doute bénéficie à l’accusé. Comme celà a été très bien dit par un des défenseurs de Colonna : « condamné au bénéfice du doute ». Effrayant !

                    Pour le reste, votre morale et vos commantaires de plateau télé sont pitoyables : « Du temps de Staline... ». Alors si on ne vous colle pas une balle dans la tête ou ne vous déporte pas en Sibérie celà est la preuve d’un procès équitable. Quelle subtilité !

                    Et oujours selon vous, les revendications indépendantistes corses relevent d’idéologies. Sacré personnage ! Là où il existe de la matérialité et des faits historiques et actuels à foison vous ne voyez qu’illusion, pour décréter dans le même texte cohérence, logique et évidence dans une affaire invérifiée et politicienne.

                    Je ne soutiens pas l’homicide d’un homme qui probablement ne faisait que le travail qu’on lui avait confié mais je ne cautionne pas davantage le déni, père des pires vices.


                    • Algunet 15 décembre 2007 07:38

                      Act

                      En France la preuve n’est pas « nécessaire » l’« intime conviction » du jury à la majorité suffit, nous ne sommes pas aux US.... c’est un autre débat.


                    • EricB 14 décembre 2007 12:51

                      Et dire qu’aprés ça, on va aller donner des leçons au monde entier sur les « prisonniers politiques » et autres atteintes aux Droits de l’Homme !

                      Lamentable !

                      A l’heure actuelle, il y a pas mal de gens en Corse, qui doivent trembler pour leurs propriétés et leurs biens, après cette décision immonde. Une Justice d’Etat aussi peu fiable ne peut qu’encourager une autre justice des hommes, tout aussi injuste et expéditive.


                      • EricB 14 décembre 2007 16:23

                        Si certains nationalistes ou terroristes ont des agissements lamentables et indéfendables, La République, elle, se doit d’être irréprochable. Aprés ce qui vient de se passer, certains extremistes vont avoir des bonnes raisons, pour une fois, de plastiquer et autres actions en force. et je n’irai pas leur jeter la pierre. Je suis plutot un défenseur de Sarko et de ce gouvernement, mais là, entre les radars tous azimujts, les erreurs judiciaires assumées par l’Etat, et le reste, on commence à comprendre les réactions violentes qui se font jour.


                      • jmm 16 décembre 2007 20:09

                        « Le comportement de certains corses, c’est vraiment affligeant. »

                        Avant de juger d’une telle manière, renseignez-vous sur la Corse, son histoire et son peuple, et avec un minimum d’intelligence, vous serez moins radical...


                      • chiara 18 décembre 2007 16:38

                        Comment peut on être aussi categorique, aussi dur dans ses propos . mon cher monsieur , le monde est remplis d’imbéciles, de personnes aux comportements extrêmes et mauvais , mais attention a ne pas faire de généralité . Je pense que les Corses ont su dans un premier temps montrer leur indignation au lendemain de l’assassinat du préfet ,jamais pareille manifestation pour soutenir la famille Erignac et désapprouver l’acte lâche qui venait d’être commis , et tout au long de ce procès , jusqu’au jugement final ( qui pourtant nous laisse tous sceptique) le peuple corse a su montrer son intégrité et sa dignité. Nous avons tous assister , a ce que l’on peut appeler un procès politico mediatique dont il n’est rien ressorti de bon . Encore aujourd’hui personne ne connaît l’assassin , la seule certitude c’est qu’il y a « peut être » ( peut être quand on parle d’enfermer un homme a vie est tres difficile a ecrire)un innocent en prison a perpétuité , et bien sur toute une famille détruite . Soyons humble ,monsieur, devant la douleur de tellement de personne bien a vous


                      • tchoo 14 décembre 2007 13:53

                        Encore et toujours le culte des aveux, pour notre justice. Pourtant, quand on connait la fragilité de ceux-ci dans maintes affaires déjà jugée, tout le monde devrait rester prudent. Il est certainement très difficile d’acquitter un homme lorsque l’on est intimement convaincu de sa culpabilité, mais peut-il en être autrement en l’absence de preuves tangibles ?


                        • Dogen 14 décembre 2007 14:46

                          « Attendons le pourvoi en appel »

                          Interjection en appel Pourvoi en cassation

                          Petit detail qui n’a pas vraiment d’importance smiley


                          • Dogen 14 décembre 2007 15:25

                            Proces politique ?

                            Ce sont pas le jure qui decide de la culpabilite ?

                            Il faut arreter avec la paranoia. Que la decision des jure soit insuffisamment motive est une chose. Dela a venir nous explique que c’est Sarkozy, en gros, qui a rendu le verdict, il faut pas deconner.


                            • MagicBuster 14 décembre 2007 15:29

                              Est-ce que quelqu’un d’innocent resterait planqué pendant 3 ans ?

                              Assassin de préfet => Je ne sais pas ; innocent => J’ai des doutes

                              Personnellement, si j’avais été à sa place (Accusé du meurtre d’un préfet) si j’étais vraiment innocent, je me serais rendu à la police/justice.

                              Le fait de ne pas le faire apparait forcément suspect et cet élément d’a pas du jouer en sa faveur.

                              Si j’étais coupable , j’aurais quitté la Corse.

                              Dans un cas comme dans l’autre , cette histoire est invraissemblable pour moi.


                              • TTO TTO 14 décembre 2007 15:44

                                Demandez conseil aux nombreuses victimes d’erreur judiciaire, par exemple à Dilts. Notre « religion de l’aveu » est une véritable catastrophe. Dans le cas de Colona il n’a jamais avoué et il a servi de coupable idéal pour les membres du commando et notre président de la république si respectueux du droit qu’il en oublie, sauf pour ses amis, la présomption d’innocence. C’est à l’accusation de prouver. Cela n’a pas été fait.


                              • TTO TTO 14 décembre 2007 15:40

                                Bilan de la semaine : 1) Réception d’un dictateur ancien terroriste 2) Signature d’un traité reprise grossièrement maquillée d’une constitution rejeté par 55% des français en mai 2005 3) Condamnation « au bénéfice du doute » d’Yvan Colonna

                                Notre république et notre état de droit sont en bien mauvais état. Sans être sous un régime stalinien, sommes-nous vraiment encore en démocratie ?


                                • HELIOS HELIOS 14 décembre 2007 15:57

                                  Et c’est sans parler de la garde a vue du de ce journaliste (Dasquié)...

                                  ... et a une moindre ampleur mais une plus grande echelle, les milices privées qui vont surveiller le net et vous faire payer leurs amendes....

                                  ...toujours sans oublier les radars qui se passent de juges pour vous condamner et vous privent d’une liberté fondamentale qu’est le permis de conduire.

                                  Petits accrocs avant.. gande consequence aujourd’hui, et ce n’est pas fini


                                • Yohan Yohan 15 décembre 2007 20:06

                                  Dills était un ado sans soutien, mal défendu. Si son procès s’était déroulé sous le feu des medias, le résultat aurait pu être différent. Colonna a lui de gros réseaux de soutien et une grosse défense. Perso, je n’ai pas apprécié le coup de pied de la famille à la caméra. Ces gens sont des brutes sans loi et avec une foi douteuse. Les jurés ont fait leur boulot. Je n’aime pas trop le principe de l’intime conviction mais là, ...


                                • warthogor 16 décembre 2007 09:05

                                  A TTO.

                                  Ben voila, visiblement la potion soporifique n’agit pas sur tout le monde, ca fait plaisir, mais bon, ca ne suffit malheureusement pas... Enfin, déjà ca nous rassure nous ! C’est pas mal !

                                  Bien vu TTO !


                                • Fergus fergus 14 décembre 2007 15:51

                                  ACT écrit : « Dans la procédure judiciaire pénale, la charge de cette preuve incombe uniquement à l’accusation. En l’occurrence, l’absence d’alibi de de Colonna que vous évoquez n’est pas une preuve, ni même sa fuite. Ce ne sont que des présomptions qui, si elles peuvent servir à interpeller et incarcérer préventivement un individu, ne sont pas suffisantes pour le condamner. Et selon l’esprit de la loi (il vaut mieux un coupable en liberté plutôt qu’un innocent en prison) consigné dans les principes généraux du droit, le doute bénéficie à l’accusé. »

                                  Je souscris totalement à ces propos. Et j’ajoute que la justice en France est pour le moins paradoxale : si, dans l’écrasante majorité des cas, le doute profite effectivement à l’accusé dans les affaires de délits relevant de la correctionnelle, ce principe, qui devrait pourtant être intangible, s’efface trop souvent lors des procès d’assises derrière les fameux (et parfois fumeux) « faisceau de présomptions » et autre « intime conviction » alors que les accusés dans leur box risquent de très longues peines de réclusion criminelle.

                                  Et que dire des manipulations qui peuvent s’exercer, de façon volontaire ou non, sur des jurés souvent influençables, par le président du tribunal, fort de sa propre conviction et abusant de son autorité et de sa dialectique, avec la complicité d’assesseurs muets parce hiérarchiquement subordonnés au porteau d’hermine (je connais, j’ai vécu cela de l’intérieur) ?

                                  Et que dire d’une cour d’assises spéciale (avatar de la sulfureuse haute cour) composée de seuls magistrats professionnels quand on sait à quel point ces derniers sont soumis à des pressions politiques par la Chancellerie et le pouvoir politique central ?

                                  Je ne sais pas si Yvan Colonna est coupable ou pas et s’il mérite une condamnation, mais, allez savoir pourquoi, j’éprouve de sérieux doutes sur l’intégrité du jugement. Et je continue à croire, contre vents et marées, que le doute doit effectivement proposer à l’accusé, quel qu’il soit et quel que soit le crime qui lui est imputé !


                                  • vivelecentre 14 décembre 2007 17:46

                                    soit monsieur Colona n’est pour rien dans cet « activisme terrorisme » et son « honneur corse » fait qu’il va condamné les attentats de cette nuit soit il ne les condamne pas et par consequence est bien le complice de ce terrorisme...

                                    Toutefois , pas beaucoup d’illusions, rappellons que le « soit disant code d’honneur » consiste a agir cagoulé et tirer dans le dos des victimes

                                    Même les pires terroristes style action direct ont le courage de leurs opinions et de leurs actes et revendique leurs actions

                                    ce n’est pas le cas des terroristes corses..


                                    • mimi 14 décembre 2007 18:23

                                      Je suis naive je croyais que le droit français était basé sur la preuve de culpabilité . Ta as tuer ton père car :voici l’arme ,on t’a vu etc Aujourd’hui : Tu as tué ton père :prouves moi le contraire Je ne comprends pas tout quelqu’un peux -t -il m’expliquer ?


                                      • Aspiral Aspiral 14 décembre 2007 19:03

                                        Si ce procès est interpelant,c’est surtout en ce qui concerne la charge de la preuve. On n’a pas de vidéo du crime. Que faire ? Croire des témoins, dans la dynamique corse de vendetta ? Faire confiance aux ex-pères qui traditionnellement se contredisent ? Faire confiance à la conviction intime des jurés est encore le meilleur moyen d’éviter que cette histoire, comme toutes les querelles corses se termine en auto-allumage perpétuel. A la grâce de Dieu, Jeanne d’Arc fût aussi condamnée. Aujourd’hui tout le monde se la dispute.


                                        • Emmanuel Aguéra LeManu 15 décembre 2007 17:03

                                          T’as raison.


                                        • he oui ! 14 décembre 2007 19:16

                                          Si Yvan colonna est coupable, alors il est lache de ne pas revendiquer ce crime au nom de la lutte nationaliste. Si yvan colonna est innocent, alors le corse qui a abattu le prefet est lache deux fois, il laisse son compagnon en prison et ne revendique pas son crime au nom de la lutte nationaliste. le nationalisme est une notion politique périmée, exclusive, et dangereuse, brandie par un groupe subversif qui n’a d’autre volonté que de se substituer au pouvoir existant. l’appartenance militante à une nation ne peut etre un chemin de vie, au risque de tourner à l’obsession. et il n’y a qu’un pas entre vision extatique et frénésie de péchés. smiley


                                          • pixel pixel 14 décembre 2007 22:22

                                            Excellent. L’honneur de certains nationalistes ne sort effectivement pas grandi de ce procès et il ne faut pas s’appeler Champollion pour décripter le témoignage des compatriotes de Colonna lors du procès.


                                          • maumau 14 décembre 2007 19:43

                                            merci pour votre article bien équilibré.


                                            • filou 14 décembre 2007 20:21

                                              oui jugé par une cour de justice spéciale.... était il à la caserne de Pietrosella ???? pourquoi un gendarme a til dit qu’ils étaient non pas 4 ou 5 mais au moins 7 ???? pourquoi l’empreinte retrouvée sur le scotch baillonnant un gendarme n’a t elle pas fait l’objet de comparaison et de recherche..quant a l’assassinat du préfet Erignac, personne n’a apporté la preuve de la présence de Colonna....Il a été condamné sur une dénonciation comme au bon vieux temps de 40.....en plus le parquet fait appel au prétexte qu’il n’y a pas de sureté !!!! si ce n’est pas de la vengeance c’est quoi ??????


                                              • moebius 14 décembre 2007 22:14

                                                une condamnation a perpétuité....mais au fond on ne sait toujours pas « vraiment » qui dans ce « meutre collectif » a tiré et qui a achevé le prefet. En l’absence de preuves matérielles ou de revendications, le doute subsiste et ce crime reste un crime collectif.


                                                • gabstourna gabstourna 14 décembre 2007 23:08

                                                  colonna était condamné d’avance car quand il a été arreter sarkosy l’avait déja jugé puisque il a dit ( on vient d’arreter l’assasin du préfet ERIGNAC alors pourquoi cette mascarade puisque c’était fait d’avance


                                                  • vivelecentre 15 décembre 2007 06:54

                                                    Filou, ce n’est pas une cour de justice speciale mais un cour d’ assise avec un jury profesionnel

                                                    l’empreinte sur le scotch ne pouvait pas venir de toute façon des activistes car ils portent des gants ( par exemple, il n’y avait pas d’empreinte des autres co auteur)

                                                    quand a la denonciation, certe la conviction du jury repose a priori essentiellement sur ces aveus- et la fuite de Colonna pendant quatre ans..-

                                                    Rappelons quand même qu’ils ont été fait par l’ensemble du commando, confirmés par les familles et epouses , reconfirmés un an apres devant le juge d’instruction et bizarement dementi par l’ensemble par la suite ( gentilles pressions locale... ?)

                                                    Alors certe, on peut en penser ce que l’on veut , mais cela ne ressemble pas a des aveus obtenus de force par des gendarmes « musclés » et retractés le lendemain ou sur lendemain devant le juge

                                                    Et puis il y a la declaration lourde de sous entendu « tu es un homme d’honneur, donc si tu es coupable tu te serai denoncé toi même ! »

                                                    difficile de croire que l’on donne pareil conseil a quelqu’un que l’on saurait innocent....


                                                    • masuyer masuyer 15 décembre 2007 09:15

                                                      Le retour de Lilian M sur le procès Colonna.

                                                      je reviens sur cette phrase :

                                                      « Pourtant le procès n’a pas été un procès « politique », ni « stalinien », évidemment, n’en déplaise à Me Simeoni, jeune avocat fougueux, mais souvent à côté de la plaque dans ses expressions, ses comparaisons. Du temps de Staline, un tel procès n’aurait pas eu lieu, une balle dans la tête aurait suffi, ou un départ pour la Sibérie. »

                                                      Mon petit Lilian, avant d’utiliser un ton condescendant concernant « Me Simeoni, jeune avocat fougueux », tu ferais bien de te renseigner un peu, juste en commençant par ouvrir un livre d’histoire, ce qui éviterait à tes articles, malgré un style brillant, de n’être en fait rien de plus que des « brèves de comptoir ».

                                                      En effet, Staline aimait à organiser de grands procès, ce que l’on a appelé des « procès staliniens ».

                                                      Le propre de ces procès est que le futur condamné était présumé (voire un peu plus) coupable, et faisait de grands aveux publics, ainsi que son « auto-critique » (si besoin dictée de l’extérieur)

                                                      http://fr.wikipedia.org/wiki/Proc%C3%A8s_de_Moscou


                                                      • Emmanuel Aguéra LeManu 15 décembre 2007 16:57

                                                        « Toute personne accusée d’un acte délictueux est présumée innocente jusqu’à ce que sa culpabilité ait été légalement établie au cours d’un procès public... »

                                                        Qu’il l’ait fait ou non, je n’en sais rien ; vous non plus et le reste n’est que conviction.

                                                        Tu parles d’une galéjade...

                                                        Ma sympathie aux familles.


                                                        • Crapulox 15 décembre 2007 17:11

                                                          Nous ne sommes déjà pas en odeur de sainteté, et les exactions commises à l’encontre de l’amie de Mme Erignac n’arrangent pas les choses. Un Corse qui se respecte ne peut accepter. Mais combien sommes nous encore ?

                                                          Ce n’est pas une raison pour que ce torchon de Figaro, par besoin de meubler ses articles, utilise pour montrer la villa plastiquée, un cliché d’une ruine vieille de 100 ans ! C’est de l’escroquerie intellectuelle, et ç’est carrément une volonté d’envenimer les choses !

                                                          http://www.lefigaro.fr/actualites/2007/12/14/01001-20071214ARTFIG00292-nuit-de-violences-en-corse.php


                                                          • EricB 16 décembre 2007 01:13

                                                            Bah, Libé ou Figaro, même combat. Leurs journalistes sont tellement nuls qu’ils ne savent même pas écrire Libye correctement (ni même foutus de corriger lorsqu’on leur met le nez dans le caca ; leur prétention est largement superieure à leur éthique journalistique), alors comment voulez-vous qu’ils reconnaissent une ruine d’une villa plastiquée...


                                                          • warthogor 16 décembre 2007 08:48

                                                            Assurément le commentaire le plus téléguidé et le plus nul de cette parodie de justice dont est déjà si coutumière la france (avec un petit f) et ce n’est pas parti pour s’arranger avec le petit voyou qui a réussi a s’introduire a l’Elysée, mais bon, entre minables (pour être poli, parce que l’expression française usuelle est plus vulgaire) il n’y a pas de doublures.. Mais bon, quand ca atteint ce degré, il y a le gaz, la Seine ou la tour Eiffel...ne gâchez pas une balle ca n’en vaut pas la peine..


                                                            • vraitravailleur 16 décembre 2007 11:05

                                                              Depuis l’affaire d’Outreau, qui a encore véritablement confiance dans les juges pénaux professionnels, quelque peu sourds aux arguments à décharge et chez qui, trente ans de fréquentation permanente de criminels ont nécessairement développé la paranoïa ?

                                                              Qui peut avoir confiance dans une cour spéciale, qui condamne à mort tantôt de Gaulle, tantôt Pétain, selon le contexte ?

                                                              Les services de sécurité, qui ont suivi le parcours de M. Yvan Colonna depuis les Antilles, savaient exactement où il se trouvait et l’ont arrêté à la veille d’une élection capitale pour le ministre de l’Intérieur, qui d’emblée, l’a déclaré coupable.

                                                              Déjà, il faudrait être bien téméraire pour déjuger quelqu’un qui, entre temps, est devenu président de la République.

                                                              Si vous avez une conversation informelle avec un ami juge qui faisait partie du jury qui a condamné M. Colonna, il répond invariablement à vos questions : « Nous avons des éléments que nous ne pouvons pas communiquer au public ».

                                                              Aucun élément rendu public, sinon des témoignages douteux, n’incrimine dom Yvan. Comme quelqu’un l’a écrit plus haut, dans la France de 2007, le doute profite à l’accusation.

                                                              Plus étonnante est la réaction de la famille Erignac. On pourrait croire que ses membres sont plus évolués que la moyenne des familles de victimes, qui emboîtent systématiquement le pas aux enquêteurs d’Etat pour demander vengeance contre celui que lui désignent police et magistrature. On le constate en effet dans toutes les affaires d’enlèvement d’enfant : comme le dit Anatole France : on ne cherche pas « le » coupable, mais « un coupable ». Et même si le coupable désigné est définitivement innocenté, il reste toujours le coupable pour les parents de la victime (voir notamment l’affaire Richard Roman).

                                                              On ne peut exclure néanmoins que les parties civiles soient récompensées d’avoir joué le rôle qu’on attendait d’elles.

                                                              Quoi qu’il en soit, de nombreux magistrats et hauts fonctionnaires corses de la police et de l’Armée et des autres services de Sécurité, éprouvent un sentiment d’amertume à l’issue de ce procès.

                                                              Combien ce sentiment est-il plus exacerbé quand il s’agit des Corses en général. Il n’est pas étonnant que la condamnation de dom Yvan, mal perçue, entraîne des réactions violentes chez les Corses les plus primitifs (chômeurs et RMistes).

                                                              Le prix à payer pour une condamnation mal expliquée risque d’être vraiment trop lourd à payer.

                                                              Heureusement pour la morale, c’est toujours le sale « riche », c’est-à-dire le contribuable, qui paye.

                                                              vraitravailleur


                                                              • M. Cartier 16 décembre 2007 18:32

                                                                « Plus étonnante est la réaction de la famille Erignac », dites-vous fort pertinnement me semble-t-il. On comprend mal effectivement l’émotion de Mme Erignac dont le mari n’a jamais reçu que trois balles dans la tête, un soir de février 98 alors qu’il se rendait au théâtre en compagnie de son épouse...


                                                              • vraitravailleur 16 décembre 2007 18:53

                                                                L’émotion de madame Erignac n’a rien à voir avec la culpabilité d’Yvan Colonna. Il est fréquent, effectivement, que les familles de victimes se focalisent sur le premier coupable qui leur est présenté par les organes de l’Etat. Elles photographient leur visage et il est très difficile ensuite de les faire changer d’avis même si on leur présente un nouveau coupable : comme la plupart du temps, elle ont accablé le premier inculpé, elles ont l’impression d’être alors elle-même fautives si elles se déjugent.

                                                                D’où l’acharnement des parents des victimes à faire condamner le coupable initial : c’est le syndrome des sorcières du Labourd.

                                                                vraitravailleur


                                                              • M. Cartier 16 décembre 2007 20:36

                                                                Les sophismes que vous développez conduisent à rendre Mme Erignac coupable de ce qui arrive à l’assassin de son mari...


                                                              • Jojo2 16 décembre 2007 13:22

                                                                Si les indépendantistes, qui ne représentent que 10% des Corses, étaient soucieux de démocratie et ne faisaient pas chier avec de lâches attentats qui ont fait des MORTS, on n’en serait pas là. C’est peut-être une erreur judiciaire, mais eux, ce sont des erreurs de la nature.


                                                                • vraitravailleur 16 décembre 2007 19:00

                                                                  Où êtes-vous allé chercher le chiffre de 10 % d’indépendantistes en Corse ? Est-ce parce que les partis officiellement indépendantistes ne recueillent que 10 % des suffrages ?

                                                                  Les autres le sont aussi, mais de façon officieuse : l’appartenance à un parti continental ne se faisant qu’en fonction de l’appartenance aux clans du village.

                                                                  vraitravailleur


                                                                • Jojo2 16 décembre 2007 21:15

                                                                  Donc, en plus, il n’ont pas le courage de leurs opinions. Bravo.

                                                                  Reprenons : meurtriers, lâches (attentats), racistes (plasticage de villas et menace de mort envers des maghrébins), faux-culs (ne votent même pas pour les indépendantistes déclarés alors qu’ils le seraient). Quoi d’autre ? Et on voudrait que l’on ait de la considération pour de pareils gens ? SANS BLAGUE !


                                                                • jmm 17 décembre 2007 12:42

                                                                  Comme plus haut, Jojo2, pour etre aussi cru et radical dans ces propos, n’a pas du tout comprendre du problème corse, dont le proces Colonna n’est malheureusement qu’une petite partie. Ce sont ces gens qui ne pigent pas tout les plus dangereux, leur peur du vide fait naitre et vivre les extremes...


                                                                • Jojo2 17 décembre 2007 14:58

                                                                  Effectivement, je n’ai pas honte à l’avouer, la complexité du problème Corse me dépasse. Je n’ai toujours pas compris comment des attentats et des assassinats pouvaient faire avancer le smilblic, alors qu’il existe des partis nationalistes ayant pignon sur rue, pour lesquels chacun est libre de voter. Mais je suis sur qu’un Corse à l’esprit aussi vif avec que sans cagoule va nous l’expliquer.


                                                                • scorplyon 16 décembre 2007 14:45

                                                                  Pour faire plaisir à une femme et à sa soif de vengeance, la justice lui a offert un coupable sans preuve formelle de sa culpabilté. Une nouvelle fois, le sexisme anti-masculin de notre justice se révèle dans toute son horreur. Désormais en France, le doute ne bénéficie plus à l’accusé mais à la femme de la victime. Désormais ici, il vaut mieux un innocent en prison qu’un coupable en liberté ! Et puis trouver des coupables dans des affaires criminelles- même s’ils ne le sont pas ou s’il n’est pas prouvé qu’ils le soient- c’est aussi démontrer comme le proclament certains hauts magistrats, que la justice « fait du bon travail » ! Les citoyens de ce pays doivent se révolter et ne plus accepter « l’intime conviction » du Juge, porte ouverte et excuse facile de la faute professionnelle !


                                                                  • M. Cartier 16 décembre 2007 17:59

                                                                    Dom Yvan, priez pour nous durant les vingt-deux années à venir. Amen.


                                                                    • M. Cartier 16 décembre 2007 18:19

                                                                      Du bon usage d’Agoravox, de Rue 89 et de quelques autres sites...

                                                                      En servant de défouloir à quelques esprits fanatiques et arriérés (voir ci-dessus) que ni les témoignages, ni les aveux, ni les preuves matérielles (si on leur en fournissait) n’ébranleraient puique leur conviction quant à l’innocence du « Patrick Dills de Cargèse », du « Dreyfus Corse » est de l’ordre de la FOI, et non de la raison, ces sites jouent un rôle thérapeutique essentiel : ils détournent la majorité de ces êtres en état de « souffrance mentale » (je n’emploierai pas le mot de « folie » qui conviendrait mieux dans un souci d’apaisement...) d’actes délictueux qu’ils seraient susceptibles de commettre.


                                                                    • vraitravailleur 16 décembre 2007 18:35

                                                                      M. Cartier, votre mauvaise foi est excessive : dans l’affaire Erignac contre Colonna, il n’y a ni aveu, ni preuve matérielle, rien que des témoignages douteux.

                                                                      Si les juges ont le même état d’esprit que vous, il l’ont donc condamné non pour ce qu’il est supposé avoir fait, mais pour ses déclarations autonomistes.

                                                                      vraitravailleur


                                                                    • vivelecentre 17 décembre 2007 06:49

                                                                      rien que cela : « fabrique du nationalisme » !

                                                                      La il n’est pas question de nationalisme mais d’activistes violents , criminels, n’assumant rien et agissant cagoulés !

                                                                      En tout cas, c’est surtout la lacheté ambiante et le renoncement qui permet a ces activismes de perdurer

                                                                      vous ai-je entendu denoncer les actes de violence qui ont suivit dont le plasticage de la maison d’une amie de Mme Erignac ?

                                                                      Immaginez vous la crainte (terreur) d’etre simplement l’amie de la famille cible de ces terroristes ?


                                                                      • tizzone 18 décembre 2007 18:01

                                                                        imaginons un peu..... en garde a vue maranelli donne le nom de colonna pour que sa femme soit relachée et que la pression sur lui se calme (la police ayant des éléments matériels contre tous les membres du commando, il peut penser que ses aveux n’auront pas de valeur car les mêms éléments ne peuvent exister contre colonna)..... le nom de colonna circule dans les salles d’interrogatoire et les membres du commando confirment les dires de maranelli, remplaçant leur véritable complice colonna(s’il existe car , il faut se rappeler que les flics avaient la preuve de leur présence a ajaccio ce soir la, ils savaient aussi que ces éléments ne pouvaient exister contre colonna si celui-ci était a cargèse.....de plus pour expliquer la cavale de colonna, il faut se rappeler qu’a cette époque des dizaines de personnes avaient fait ou étaient en prison , sans aucun élément contre eux (lorenzoni a fait 18 mois, castella et andriuzzi ont fait 7 ans avant d’être acquittés....) malheureusement ces aveux ,rétractés, ont suffit a faire condanner colonna, c’est une première judiciaire et cette décision ressemble plus a une vengeance qu’a un verdict équitable


                                                                        • vraitravailleur 18 décembre 2007 19:02

                                                                          Tizzone en dit trop et pas assez : il conviendrait qu’il donne des détails supplémentaires sur les innocentés de Corse qui ont effectué 7 années de prison : c’est encore mieux que l’affaire d’Outreau.

                                                                          Du nord au sud du territoire français, on retrouve les mêmes pratiques de la part d’une partie des magistrats pénaux qui jouissent de leur irresponsablité.

                                                                          Quand se décidera-t-on à prendre des mesures législatives ou administratives pour orienter systématiquement vers d’autres activités, plus saines pour leur mental, les magistrats que trente années de carrière au contact de pervers et des délinquants de tout acabit, réels ou supposés, ont rendu complètement psychopathes ?

                                                                          vraitravailleur


                                                                        • vivelecentre 20 décembre 2007 02:27

                                                                          vous n’indiquez pas que ce temoignage a été réiteré par la suite devant le juge d’instruction alors que son epouse n’etait plus en garde a vu !

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