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Accueil du site > Actualités > Société > Comment les auteurs des attentats de Paris sont-ils passés entre les (...)

Comment les auteurs des attentats de Paris sont-ils passés entre les mailles du filet antiterroriste ?

De nombreuses interrogations demeurent sur les moyens par lesquels les frères Kouachi et Amedy Coulibaly sont parvenus à leurs sinistres projets. Car si les forces de l'ordre ont fait preuve d'un grand professionnalisme pour mettre hors d'état de nuire les trois hommes, les services antiterroristes eux n'ont manifestement pas eu les moyens de prévenir ces attentats. La "cellule" Kouachi-Coulibaly serait-elle donc passée entre les mailles des filets du renseignement extérieur et du Ministère de l'intérieur ?

Les écoutes des frères Kouachi par les services français se seraient arrêtées en mai 2014 selon Paris Match. Mais les services américains ne se sont pas privé, pour leur part, d’écouter la femme de Kouachi et celle de Coulibaly, contrairement aux services français qui ont renoncé à cette procédure pour des raisons juridiques, toujours selon Paris Match. De même, la veille des évènements les services secrets algériens auraient averti les autorités françaises de l'imminence d'une attaque sur le sol français selon Itélé. Or par le passé, les services français ne se sont pas gênés pour faire appel à l'expertise de services étrangers afin d'élucider des affaires sur lesquelles pesaient le soupçon du terrorisme. Lors de l'explosion du Hangar de l'usine AZF par exemple, les RG avaient sollicité l'avis de l'attaché de la police israélienne à Paris concernant une des pistes du dossier.

Même si dans le cas d'AZF, cette vérification était postérieure à l'évènement (près d'un mois après), les services de sécurité français échangent en permanence des informations avec des services étrangers. On peut donc s'étonner que dans le cas du trio Kouachi-Coulibaly, les écoutes de la CIA n'aient pu transiter plus vite vers Paris. D'autant plus lorsque l'on sait que les services français demandent parfois l'aide de services beaucoup plus éloignés. Le Figaro du 9 janvier révèle par exemple qu'"à Paris, par réalisme, certains patrons de l’antiterrorisme souhaiteraient reprendre [la collaboration avec les services syriens] , mais le pouvoir politique s’y oppose fermement. Il autorisa pourtant fin 2013 une délégation de la DGSE puis une autre de la DCRI à aller quémander l’aide syrienne pour tarir le flot de djihadistes." Pourquoi donc la France n'a-t-elle pas "quémandé" l'aide de la CIA pour "tarir le flot de djihadistes" ? Qu'est-ce qui a empêché les autorités françaises d'obtenir ces écoutes à temps ?

Quant à l'attitude de la police française, ou plutôt du Ministère de l'Intérieur, de sérieuses interrogations demeurent. Même si la surveillance de Charlie Hebdo avait été allégée, les services de Police reçevaient toujours des ordres spécifiques pour assurer la protection du bâtiment rue Nicolas Appert. Et dans les mois qui précédèrent l'attaque, plusieurs évènements aujourd'hui rapportés par la presse peuvent apparaître comme les signaux de l'imminence d'une attaque.

carte des signalements

  • Premièrement, un témoignage qualifié de "troublant" par Paris Match avait été recueilli par sa rédaction le 30 décembre 2014. En effet selon le témoin, deux hommes vêtus de noirs auraient été filmé par un troisième homme en train de scander qu'ils allaient "tuer la Police" devant la synagogue de la place des Vosges, soit à quelques centaines de mètres de la rue Nicolas Appart. Après la diffusion des visages des auteurs des attentats de Paris à la télévision, le témoin aurait reconnu Amedy Coulibaly et les frères Kouachi avant d'en avertir la police.
  • Le même jour, à quelques kilomètres de là, Amedy Coulibaly et sa compagne Hayat Boumeddienne ont été stoppé par deux motards pour un banal contrôle routier dans le 19e arrondissement de Paris. Or selon le Canard enchaîné, les policiers constatent qu'Amedy Coulibaly est fiché "PJ02" ce qui signifie qu'il est considéré comme dangereux et appartenant à la mouvance islamiste. Les deux motards ont automatiquement procédé à un signalement à leurs supérieurs et à l'antiterrorisme. Sans suite.
  • Toujours selon une information publiée dans le Canard enchaîné et rapportée par Paris Match "il y a quelques mois, alors que la surveillance policière autour de « Charlie Hebdo » vient d'être allégée, deux hommes se présentent rue Appert, dans le XIème arrondissement de Paris, où est située la rédaction de l'hebdomadaire. Dans la rue, ils interrogent un journaliste qui travaille dans une agence de presse voisine. D'un ton « menaçant », selon l'hebdomadaire, ils cherchent à savoir si « Charlie Hebdo » est bien installé dans le quartier. Le journaliste se rendra ensuite dans un commissariat pour signaler les deux individus, ainsi que l'immatriculation de leur voiture".
  • L'hebdomadaire Télérama qui a recueilli les témoignages des survivants de Charlie Hebdo a quant à lui rapporté le 16 janvier : "Charb était adepte du tir sportif. Pour se délester de cette présence policière, il avait demandé une autorisation de port d'arme. Sans suite. Il savait que sa vie était en jeu. Il était visé par une fatwa d'al-Qaida, peu ébruitée pour ne pas donner d'idées aux âmes perdues. La menace restait diffuse."
  • Une heure après l'attentat contre Charlie Hebdo, c'est cette fois un voisin de la fusillade qui déclare sur France Info avoir aperçu un homme suspect et une voiture de police plusieurs heures avant l'attaque (vers 7H30). Et en effet, Selon Le Monde du 9 janvier, "Le matin de l’attaque, trois patrouilles avaient eu lieu aux abords du journal selon un trajet prédéfini par les policiers. Charb, le directeur de la publication, bénéficiait toujours d’une protection policière permanente de deux policiers du service de protection des personnalités. Les hommes étaient quatre à se relayer autour du dessinateur. L’un d’eux a été tué lors de l’attaque. […] Quand les assaillants ont pénétré dans les locaux du journal, il n’y avait pas de garde statique comme cela avait pu être le cas lorsque la rédaction officiait dans le 20e arrondissement, mais une protection dite « dynamique ». Soit une surveillance resserrée par des rondes et patrouilles qui passaient toutes les demi-heures".

Si comme l'indique le quotidien, il y avait une ronde toutes les demi-heures, cela laissait une fenêtre d'intervention très courte pour les assaillants.


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20 réactions à cet article    


  • Fergus Fergus 31 janvier 2015 09:23

    Bonjour, ADP

    Oui, des questions se posent sur l’efficacité des services de renseignement. Et ce n’est pas un hasard si Valls a reconnu lui-même qu’il y avait eu des « failles » dans la surveillance des individus potentiellement dangereux.

    Mais pour reprendre la métaphore utilisée dans le titre, tout le monde sait qu’un armateur de pêche en difficulté financière ne peut empêcher qu’il y ait ici et là quelques accrocs dans les filets de ses chalutiers lorsqu’il n’a pas les moyens de payer un homme supplémentaire pour les recoudre. Et c’est ainsi que quelques poissons passent « à travers les mailles ».

    Or, c’est très exactement ce qui s’est passé. Et c’est malheureusement inévitable : tôt ou tard, et même si les moyens affectés au renseignement sont augmentés de manière très spectaculaire, des poissons surnageront. D’où la nécessité de renforcer les effectifs et de prendre des dispositions juridiques de nature à limiter au maximum le risque pour notre pays. Autrement dit, faire l’inverse de ce qu’a fait Sarkozy durant son quinquennat !


    • Diogène diogène 31 janvier 2015 11:07

      bonjour Fergus


      « Et c’est ainsi que quelques poissons passent « à travers les mailles ». »

      Quand « le poisson » en question est un petit groupe de barracudas super entraînés et téléguidés, le pêcheur a du souci à se faire et devrait songer, plutôt que de raccommoder ses filets, à se procurer un sonar, parce que sinon, ses filets vont devenir des passoires. Mais, comme vous dîtes qu’il est dans la dèche (enfin, pas pour tout le monde...), il n’a sûrement pas les moyens de se le procurer, le sonar ?


    • Fergus Fergus 31 janvier 2015 11:33

      Bonjour, Diogène.

      Effectivement, il faut se payer le sonar, et je ne doute pas que l’Etat français en ait les moyens, eu égard aux gabegies qui perdurent dans de nombreux domaines (exemple parmi beaucoup d’autres : les sommes affectées aux anciens présidents).

      Mais il faut être lucide : cela ne suffira sans doute pas pour éliminer tout risque terroriste, d’autant plus que les commanditaires savent désormais parfaitement qu’il leur faudra s’appuyer de plus en plus sur des hommes non repérables car sans signes extérieurs de radicalisation : ni barbe, ni habillement fondamentaliste, ni fréquentation assidue des lieux de culte, ni fréquentation de personnes fichées par la DGSI. Là est le vrai danger !


    • Doume65 1er février 2015 18:07

      @ Fergus

      « Autrement dit, faire l’inverse de ce qu’a fait Sarkozy durant son quinquennat ! »

      Tu regardes par le petit bout de ta lorgnette, tout tourmenté par ton antisarkozisme.

      Pour le coup, on s’en fout royalement de ce qu’ont fait Sarko et Hollande. la politique qu’a suivie par la France est exactement la même depuis pas mal d’années : on se rapproche des USA et de l’OTAN. On les soutient, voire les devance dans leur création de terroriste, que se soit au Pakistan, En Lybie, En Syrie, etc.


    • eric 31 janvier 2015 09:29

      A mon avis, il y a une question plus importante en amont.

      Ces gens ont passé l’essentiel de leu vie entre les mains des services publics et parapublic. Notamment aux âges clés ou on se forme. Orphelinat, école, animateurs, assistance sociale, formateurs, insertions, réinsertions, accompagnateurs, associatifs divers.

      Les deux frères, prématurément orphelins, ils ont passé très peu de temps dans une famille musulmane, et au final peut être le plus clair de leur vie sans contact proche avec l’Islam.
      qu’est ce qui fait qu’au premier radical croisé en prison ils se soient tout de suite reconnus ?

      On sait que les discours politique et sociaux des islamistes radicaux sont très semblable à ceux des alterécoloponéoaftermarxisto quelque chose. Les différences superficielles portent sur de trucs « sociétaux » et sur l’action.

      En gros les uns et les autres pensent que tous cela c’est la faute du système, que c’est trop injuste, que c’est les américains, les sionistes et le capitalisme et qu’il faut s’indigner.

      Chez ceux qui se contentent de « s’indigner », le slogan « un flic une balle justice sociale » se traduit par des sitting en centre ville et des brulement d’abribus.

      Chez les autres on fait en pratique ce que les premiers affirment indispensable sans passer aux actes.

      Et puis les milieux alter machin, dans le genre mépris des religions en général et de l’islam en particulier....il faut les écouter quand ils en parlent entre eux et pas aux jeunes musulmans qu’ils essayent d’endoctriner. Ou alors lire Charlie hebdo qui résume on ne peut peut mieux leur respect.

      Bine sur, les islamistes de extérieur sont venu chercher des exécuteurs de basse d’œuvre chez nous. Ils ont été les chercher là ou le terrain avait été bien préparé.

      N’oublions pas que Dieudonné et Soral viennent aussi de ces horizons intellectuels au départ.

      Dieudonné, proche des gauches extrêmes, anti racistes, trotsko quelque chose, un jour à l’impression qu’on lui a toujours tenu un double langage et retourne les leçons apprises contre ses profs.

      Tous ces gens viennent de quelque part. A l’origine, ce n’est pas de l’islam radical.


      • Doume65 1er février 2015 18:12

        L’extrême gauche incubatrice du terrorisme musulmans...

        C’est une théorie que j’aurais quelques difficultés à soutenir. Pour le moins.


      • eric 1er février 2015 19:23

        Vous n’avez pas du étudier de façon comparative les thèses des un et des autres....


      • Diogène diogène 31 janvier 2015 10:32

        « si les forces de l’ordre ont fait preuve d’un grand professionnalisme pour mettre hors d’état de nuire les trois hommes, les services antiterroristes eux n’ont manifestement pas eu les moyens de prévenir ces attentats. »



        Je propose d’inverser les deux propositions :

        " si les forces de l’ordre ont eu beaucoup de moyens pour mettre hors d’état de nuire les trois hommes, les services antiterroristes eux n’ont manifestement pas fait preuve d’un grand professionnalisme pour prévenir ces attentats.

        • SamAgora95 SamAgora95 31 janvier 2015 14:19

          Une question : Comment sait-on que les frères Kouchi sont les responsables ?

          Réponse : On le sait pas !

          En effet, rien n’indique qu’ils le sont : 

          1 - Pas de jugement, en démocratie -> Pas de jugement -> Pas de coupable
          2 - Revendication téléphonique -> Aucune valeur, n’importe qui peut appeler et se faire passer pour les frères Kouachi.
          3 - Revendication cagoulés    -> Aucune valeur, n’importe qui peut crier Allah Akbar à traver un masque.
          4 - Tués, sans trace de corps, ni lieu d’enterrement.
          5 - La famille notamment leurs femmes jurent que les frères ne peuvent-être les auteurs de tel crimes, que cela ne correspond pas au hommes qu’elles connaissent.

          Conclusion, article sans valeur, basé sur une assertion gratuite.

          • Qaspard Delanuit Qaspard Delanuit 1er février 2015 09:42

            « La famille notamment leurs femmes jurent que les frères ne peuvent-être les auteurs de tel crimes »


            Pourrait-on avoir la source de cette information, Samagora ? 



          • Qaspard Delanuit Qaspard Delanuit 1er février 2015 13:05

            Les membres de la famille disent seulement qu’ils n’étaient pas au courant et sont surpris. Ce qui est logique s’ils n’étaient pas informés du projet...


          • SamAgora95 SamAgora95 1er février 2015 17:30
            Médias-Presse-Info :


            Elle condamne très fermement les actes qui ont été commis. Sa première réaction en apprenant les attaques a été celle de toute la communauté nationale : le choc et la compassion envers les victimes », insiste Me Christian Saint-Palais, l’un de ses avocats. Elle a également indiqué qu’elle n’était pas au courant des projets de son mari. «  Elle a été stupéfaite quand les policiers lui ont appris les soupçons qui pesaient sur lui. C’était pour elle quelque chose d’inimaginable, poursuit Me Saint-Palais. Elle a également subi un second choc en apprenant son décès.  »


          • Qaspard Delanuit Qaspard Delanuit 2 février 2015 00:58

            «  Elle a été stupéfaite quand les policiers lui ont appris les soupçons qui pesaient sur lui. C’était pour elle quelque chose d’inimaginable, poursuit Me Saint-Palais. Elle a également subi un second choc en apprenant son décès.  »


            N’est-ce pas la réaction courante d’une femme qui découvre que son époux a tué quelqu’un lorsqu’elle n’est pas complice ? Imaginons une réaction inverse et demandons nous si cela ne serait pas encore plus surprenant. J’inverse et cela donne ceci :

            Elle n’a pas été le moins du monde surprise quand les policiers lui ont appris les soupçons qui pesaient sur lui. C’était pour elle quelque chose de totalement prévisible. Elle n’a n’a pas semblé réagir en apprenant son décès. 

          • 1jour 31 janvier 2015 18:48

            Je souscris à vos remarques SamAgora95.
            Je suis très choqué que même sur Agoravox si peu de monde ne veuille réfléchir et discuter de cet amoncellement de faits des plus troublants. Sur le monde.fr justement ils y pensent heureusement pour nous avec un article intitulé « Après les attentats, comprendre, approfondir et débattre » avec une liste de d’une trentaines d’experts signataires, ils en donnent la liste. Ils sont bien sur le « monde »...



            • rotule 31 janvier 2015 20:09

              Et moi, je me demande comment on peut laisser une voiture au milieu de la rue, plusieurs minutes, sans chauffeur, portières ouvertes ... sans créer un embouteillage derrière.
              Il n’y a réellement personne qui circule dans ce quartier de Paris ?

              Quant à savoir pourquoi certaines personnes échappent à la vigilance, ... après coup, c’est facile de critiquer.


              • Agor&Acri Agor&Acri 31 janvier 2015 20:50

                @ l’auteur,

                je ne sais pas qui vous êtes, ni ce qui vous a poussé à vous inscrire sur Agoravox sous le pseudonyme spécifique (et donc très restrictif) de « attentatsdeparis »
                mais je reste très dubitatif sur vos intentions.

                En effet, vous suggérez ici au lecteur certaines interrogations,
                (à l’aide par ailleurs, d’une argumentation d’ailleurs tendancieuse)
                ce qui, par la même occasion, peut le détourner d’autres sujets d’interrogations qui pourraient être plus fondamentalement dérangeantes.

                Voici en quoi votre démonstration s’amorce de façon parfaitement manipulatoire  :
                _______________________________________________
                Quant à l’attitude de la police française, ou plutôt du Ministère de l’Intérieur, de sérieuses interrogations demeurent. (...). Et dans les mois qui précédèrent l’attaque, plusieurs évènements aujourd’hui rapportés par la presse peuvent apparaître comme les signaux de l’imminence d’une attaque.
                • Premièrement, un témoignage qualifié de « troublant » par Paris Match avait été recueilli par sa rédaction le 30 décembre 2014. En effet selon le témoin, deux hommes vêtus de noirs auraient été filmé par un troisième homme en train de scander qu’ils allaient « tuer la Police » devant la synagogue de la place des Vosges, soit à quelques centaines de mètres de la rue Nicolas Appart. Après la diffusion des visages des auteurs des attentats de Paris à la télévision, le témoin aurait reconnu Amedy Coulibaly et les frères Kouachi avant d’en avertir la police.
                •  Le même jour, à quelques kilomètres de là,Amedy Coulibaly et sa compagne Hayat Boumeddienne ont été stoppé par deux motards pour un banal contrôle routier dans le 19e arrondissement de Paris. Or selon le Canard enchaîné, les policiers constatsent qu’Amedy Coulibaly est fiché « PJ02 » ce qui signifie qu’il est considéré comme dangereux et appartenant à la mouvance islamiste. Les deux motards ont automatiquement procédé à un signalement à leurs supérieurs et à l’antiterrorisme. Sans suite.

                _______________________________________________

                Vous suggérez ainsi un déroulé de l’histoire,
                alors que votre « premièrement » ne respecte la chronologie des évènements, puisque ce jour-là il y a eu d’abord le contrôle ( à 11H45, comme indiqué dans l’article du Canard Enchaîné, accessible ICI)
                puis seulement en fin d’après-midi, l’incident de la place des Vosges. (comme précisé ICI)

                Remis dans l’ordre, cela change tout.

                1/ Le matin, lors du contrôle routier, les policiers font normalement leur job, (respectant la conduite à tenir telle que mentionnée sur la fiche de Coulibaly = « recherche de renseignements sans attirer l’attention ».
                => ils informent donc leur hiérarchie du contrôle qu’ils viennent d’effectuer.

                2/ Ce jour-là, en fin de journée, place des Vosges, dans un autre quartier, selon un témoignage, 2 personnes, se seraient fait filmer (en plein Paris) par un 3ème, en train de scander qu’ils allaient « tuer la police ».

                3/ Ensuite, 10 jours plus tard, après les attentats et la diffusion du portrait des « terroristes », un témoin de l’incident de la place des Vosges prétend les reconnaître tous les 3, suggérant donc, a posteriori, un lien entre l’évènement du matin et celui de l’après-midi.

                Et il faudrait s’étonner, qu’avant les attentats, le banal contrôle routier soit resté « sans suite » ?

                Moi qui croyait que ce sont seulement les sombres complotistes, les théoriciens du Complot à l’esprit malade, qui tordent les faits et les sur-interprètent pour les adapter au scenario que, dans leur délire paranoïaque, ils se sont inventé.

                Je vais vous dire, moi, ce qui m’étonne.
                C’est que vous ne vous étonniez pas que, dans votre histoire il nous faudrait avaler que
                nos 3 Pieds nickelés auraient eu la bonne idée d’aller se faire remarquer dans les rues en scandant vouloir « tuer la police », 10 jours avant une action « terroriste » et le jour-même où l’un d’entre eux s’est fait contrôlés par la police
                Et, comme si ça ne suffisait pas, que l’un d’entre eux, le jour des attaques, ait oublié sa carte d’identité dans la voiture utilisée lors de leur joyeuse escapade.


                • Fergus Fergus 1er février 2015 13:00

                  Bonjour, Agor.

                  Cela fait plaisir de lire des commentaires comme celui-ci qui prennent le recul nécessaire et, sans passion, remettent les pendules à l’heure. Bravo pour cette intervention !


                • Qaspard Delanuit Qaspard Delanuit 1er février 2015 09:19
                  « Comment les auteurs des attentats de Paris sont-ils passés entre les mailles du filet antiterroriste ? »

                  Je pense que toutes les forces de police étaient occupées à traquer les dangereux criminels du volant roulant à 53 km/h dans les zones industrielles limitées à 50, non ?

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