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Accueil du site > Actualités > Société > Crise du logement : la fondation Abbé Pierre se trompe de solutions

Crise du logement : la fondation Abbé Pierre se trompe de solutions

Le rapport "mal logement" de la fondation Abbé Pierre 2010 vient de paraître, et l’on ne peut que partager les constats qu’il effectue, quand bien même tel ou tel chiffre pourrait être discuté à la marge : la situation des ménages à revenus modestes, voire simplement moyens, en France, par rapport au logement, est absolument dramatique et totalement indigne d’un pays qui se veut évolué et qui n’a de cesse que de porter aux nues son modèle prétendument social. Pire, malgré une légère décrue des prix par rapport au sommet de la bulle, les chiffres du mal-logement ne montrent aucun signe d’amélioration.

Une philosophie bien étatiste...

Quelle que soit l’accord que l’on puisse avoir avec la fondation quant aux constats, la compassion pour les mal logés et l’admiration pour l’abnégation dont les bénévoles de l’association font preuve pour tenter de venir en aide d’urgence aux plus démunis, il ne faut pas se voiler la face derrière les bonnes intentions affichées, de bonne foi, par le rapport : les solutions proposées par la fondation se révèleraient au mieux contre-productives, au pire totalement catastrophiques.

Dans son article de Mardi, Emmanuel Martin a évoqué les effets désastreux du cadre général de la politique du logement conduite depuis 100 ans en France. Contrairement aux opinions répandues, et comme je l’ai abondamment souligné dans mon ouvrage, ce sont les empilements d’interventions étatiques sur le logement, qu’il s’agisse de réglementation foncière, des effets pervers de la socialisation du logement ou de la réglementation des baux privés, qui ont conduit à la dramatique pénurie de bons logements que nous connaissons dans les grandes agglomérations.

La fondation Abbé Pierre ne partageant visiblement pas ces constats, elle prône toujours plus d’interventions publiques pour permettre à plus de "logements abordables" d’être accessibles aux familles modestes.

Cependant, la valeur d’une politique ne se jugeant pas à ses intentions, mais à ses résultats. Je ne passerai pas en revue détaillée toutes les mesures évoquées par la Fondation, mais analysons ce que seraient les résultats de quelques unes de ses propositions les plus emblématiques contenues dans les 14 pages du Chapitre 5 du rapport (PDF).


1. Proposition (Page 217) : "Imposer sur tout le territoire et dans tout programme immobilier de plus de 10 logements un quota minimum de 30 % de logements à loyer accessible (logements sociaux ou logements privés conventionnés)" -

Dans la continuité de la loi SRU, promulguée en l’an 2000, le rapport voudrait que tout promoteur inclue 30% de logements subventionnés dans ses programmes. Notons que dans de nombreuses opérations de ZAC ou de grand ensemble, cette obligation existe déjà, mais avec un pourcentage généralement plus faible. En général, ce sont les logements "non sociaux" qui absorbent le coût de la subvention aux logements sociaux.

Examinons les conséquences pratiques de cette obligation.

Calcul théorique

Imaginons donc un programme de 100 logements, qui reviendraient tous au prix de 150 000 euros en l’absence de la règle des 30% à leur constructeur, lui permettant de les vendre à 170 000 euros pièce Hors Taxe (la transaction moyenne en France a atteint 192 000 euros en 2005, nous sommes donc dans des ordres de grandeur réalistes). Imaginons maintenant que le législateur impose à 30 de ces unités d’êtres vendues seulement 100 000 euros HT à un organisme social, pour lui permettre de la louer à un prix très inférieur à celui du marché. Après tout, la "maison à 100 000 Euros" a été le slogan de bataille de M. Borloo et de Mme Boutin lors de son passage au ministère.

Le manque à gagner sur le prix de revient de notre bâtisseur sera de 1 500 000 Euros, et sur le prix de vente de 2 100 000 Euros, qu’il devra répercuter sur les 70 logements ordinaires. Selon qu’il veuille simplement couvrir sa perte ou maintenir la totalité de sa marge, le surcoût qu’il devra imposer aux 70 acheteurs sera compris entre 21 400 et 30 000 euros par logement, soit un prix de vente désormais compris entre 191 400 et 200 000 Euros par logement, au lieu de 170 000.

La subvention, facteur d’accroissement du risque financier

Seul problème : Là où il pensait pouvoir trouver 100 acheteurs à 170 000 Euros, notre bâtisseur trouvera-t-il facilement plus ou moins de 70 acheteurs à 200 000  ? La loi de variation (les économistes parlent d’élasticité) de la demande de logement par rapport au niveau de prix est évidemment une donnée extrêmement fluctuante, en fonction du coût du crédit, des effets d’aubaine, et du facteur général de rareté de l’offre généralement lié aux règles de gestion de la ressource foncière. Mais d’une façon générale, l’expérience montre que dans un tel cas, les promoteurs choisissent de limiter les risques en pariant plutôt sur une soixantaine de logements vendus, tout simplement pour limiter la perte liée à la subvention en cas de mévente de la partie privée du programme.

En effet, imaginons que dans un marché libre, il ait surestimé la demande de 10% : il ne vendra que 90 logements à 170 000 euros soit un chiffre d’affaire de 15 300 000 euros (au lieu des 17M prévus), pour un prix de revient de 15 000 000 € - en supposant qu’il ait construit tous les logements, ce qui est le cas dans les opérations de collectif. Son bilan sera tout juste équilibré.

Mais imaginons maintenant que la mévente porte sur des logements proposés non pas à 170 000 mais à 200 000 Euros. Si 10 logements n’avaient pas trouvé preneur à 170 000, il est probable que dans la même conjoncture, il y ait plus de 10 logements à 200 000 qui restent sur les bras de notre promoteur.

Ce postulat trouve une justification encore plus forte du fait que puisqu’il n’est pas possible d’imposer un seuil de 30% à des programmes de 1 logement, ou d’un petit nombre de logements, le législateur imposerait un seuil de 10 logements (c’est la proposition de la fondation Abbé Pierre) au dessus duquel le promoteur devrait se soumettre à l’obligation d’inclusion. Le promoteur devrait donc faire face à une concurrence accrue des constructions individuelles et des programmes de moins de 9 logements, qui eux, pourraient, dans les mêmes conditions continuer à se vendre 170 000 Euros, pour un produit identique.

Or, du fait de la subvention aux logements sociaux, la perte par logement invendu -le prix de revient- ne serait plus de 150 000 Euros mais de 171 000 !

Bref, l’inclusion de logements sociaux dans le programme oblige le promoteur a supporter un risque de retournement de marché plus élevé et une perte par logement invendu plus forte que dans un programme sans cette contrainte. Naturellement, si le programme ne portait que sur des maisons individuelles, qui ne sont construites qu’après avoir été vendues sur plan, la perte serait un peu moins sévère, mais le raisonnement ci dessus n’en serait pas moins valide.

Résultat final : une diminution de l’offre totale

Comment réagira le promoteur ? En limitant le nombre de logements sociaux proposés, et donc en limitant son risque de perte. Ainsi est il possible, voire probable, qu’il réduise, par exemple, son offre à 80 logements, avec 24 logements sociaux (au lieu de 100 et 30). Par conséquent, moins de logements sont construits au total, et de fait, cette offre moindre tendra à augmenter encore les prix du marché non subventionné, et donc à augmenter le besoin ressenti de logements sociaux, et à rendre encore plus désirables les programmes de 9 logements et moins, lesquels ne supportent pas la distorsion créée par la subvention !

Mais, me direz vous, ce n’est qu’un raisonnement. Se vérifie-t-il dans les faits ?

Confirmation empririque

Et bien oui. J’ai déjà eu l’occasion de mentionner les travaux de Stringham et Powell (PDF) ou Stringham et Means qui ont étudié les résultats de politiques similaires, appelées "inclusionary zoning", en Californie, laquelle est de loin l’état le plus cher de l’union même en période d’éclatement de bulle de crédit, à cause de réglementations foncières parmi les plus restrictives au monde.

Les auteurs ont comparé l’évolution de l’offre globale de logements dans les villes californiennes qui ont promulgué des ordonnances d’inclusionary zoning avec celle des cités qui s’en sont abstenues, et ce alors que le taux de logements sociaux retenu par ces municipalités était généralement contenu "seulement" entre 10 et 20%. Ils trouvent que dans les villes avec Inclusionary Zoning, la baisse immédiate de l’offre dans les années suivant le vote de l’ordonnance est d’au moins 10%, et le prix des logements non subventionnés grimpe de l’ordre de 20%, cf. ce résumé de leur recherche  :

"During the period we studied, the number of California cities with inclusionary zoning laws increased from 15 to 56. We compared the changes in housing prices and supply in these cities to those without a similar ordinance. The cities that adopted inclusionary zoning laws saw a 20 percent jump in housing prices and a 10 percent decrease in the number of new units built. This is the basic law of supply and demand at work. Affordable housing mandates have had an unintended consequence : they have discouraged homebuilding, and the diminished supply of housing has driven prices up.

When forced to sell at below-market rates due to this type of zoning, homebuilders must choose between decreasing the number of affordable units versus taking a loss. And, not surprisingly, they almost always choose decreasing the number of affordable units, which they accomplish by reducing the total number of planned units. In other words, since inclusionary zoning laws require developers to sell a percentage of all units they build at below-market rates in order to get permission to build market-rate units, the policy forces them to cut back on everything. With the number of new homes thus limited, buyers end up paying more for their homes."


Dans notre pays où la construction globale dans les années fastes peine à dépasser les 400 000 logements, alors que la plupart des estimations sérieuses (Caisse des Dépôts, Rapport Attali, Héritage et Progrès... et Vincent Benard) font état de plus de 500 000 unités à produire chaque année pendant 10 ans pour pouvoir non seulement suivre l’augmentation du nombre de ménages mais aussi éliminer rapidement du parc les unités les plus insalubres, alors vous comprendrez que les effets macro-économiques à long terme de la mesure proposée par la fondation, qui tendrait à réduire d’environ 10% l’offre annuelle totale de logements produits par le secteur privé seraient désastreux.

Ajoutons qu’il est à parier que très rapidement, comme pour tout logement social bien intégré dans un ensemble urbain privé de qualité, les logements ainsi subventionnés ne seraient pas occupés par des ménages réellement dans le besoin. Les organismes loueurs, soucieux de réserver leurs meilleurs logements aux meilleurs dossiers, pour être certains de faire rentrer les loyers afférents, loueraient, dans le meilleur des cas, les logements à des familles présentant un "bon profil", c’est à dire avec un potentiel leur permettant rapidement de s’élever dans les tranches élevées du seuil d’admission dans un logement social. Cet effet d’aubaine lié à la chasse aux meilleurs logements sociaux a été décrit dans de nombreux rapports officiels (cf. cet extrait de mon ouvrage). L’augmentation des prix du logement privé résultant de la subvention renforcerait la compétition pour le logement social de la part des ménages de classe moyenne supérieure, condamnant les familles les moins chanceuses aux taudis, aux cités à problèmes ou au logement de fortune.


2. Proposition : "Rendre par ailleurs obligatoire l’inscription d’une réserve foncière destinée à la production de logements à loyer accessible dans tous les PLU"

Ici, la Fondation, tout en reconnaissant que le problème de la raréfaction foncière joue également pour le logement social, adopte la doxa bureaucratique du ministère du logement, en encourageant une mesure à la fois inique du point de vue de la morale et de nature à renforcer la pénurie foncière pour le logement privé.

La fondation constate que le différentiel de prix entre terrain constructible et terrain non constructible est élevée, sans se demander pourquoi. Elle propose donc que les bailleurs sociaux aient un accès privilégié à la rare ressource foncière constructible, et, pire encore, que des réserves foncières soient constituées par l’achat de terrains non constructibles dont la constructibilité serait rétablie ultérieurement pour des opérations de logement social. C’est ni plus ni moins que du vol, commis au détriment des propriétaires à qui les terrains sont achetés, quand ils ne sont pas expropriés...

Le législateur local, avec l’appui des ayatollahs anti-étalement urbain des ministères verts, ayant tendance à vouloir limiter les ouvertures totales à la construction, pour des raisons parfaitement stupides et condamnables par ailleurs, mais sur lesquelles je ne reviendrai pas ici, une telle mesure revient à réduire le foncier mobilisable pour le logement privé à la portion congrue, ce qui fera encore monter les prix du marché pseudo-libre, ce qui... augmentera la demande politique pour du logement social.

Dans ses autres propositions, la fondation demande, sans jamais se demander qui peut payer, "plus de logement social", "plus de conventionnement", "plus de captation de logements vacants", ... Comme si l’état et les collectivités avaient encore les moyens de financer les coûts directs ou fiscaux de telles mesures ! Le logement social, et plus généralement l’aide dite à la pierre, est un mécanisme pervers qui, couplé à la rareté du sol, tend à creuser le différentiel de prix entre offre privée et offre subventionnée, ce qui engendre forcément, pour cette dernière, une demande très supérieure à l’offre : le logement social est auto-générateur de sa propre pénurie.


3. Proposition : "Encadrer les loyers de relocation en calant les augmentations sur les évolutions de l’Indice de référence des loyers (IRL)". p.219

Autrement dit, la fondation propose de renforcer le contrôle des loyers en vigueur, qui stipule déjà un encadrement du loyer pendant le bail, en limitant toute possibilité de réajustement à la hausse du loyer entre deux locataires.

Dans mon ouvrage, je montre que l’indice de réévaluation retenu entre 1982 et 2005 (indice du coût de la construction) a augmenté moins vite que l’inflation entre 1960 et 2000, ce qui, évidemment, a conduit les propriétaires corsetés par les lois Quillot (1982) puis Mermaz-Malandain (1989) à utiliser la fenêtre "de tir" offerte par le changement de locataire à réévaluer leur loyer.

L’indice actuel est plus proche de l’inflation et ne devrait donc pas, dans le contexte actuel, susciter de tels réajustements... Sauf résurgence d’une bulle immobilière déconnectée de l’inflation telle que celle que nous avons connu entre 1997 et 2007. La question est de savoir si l’imposition d’une telle limitation n’aura pas des effets pervers. Comme pour tout contrôle des loyers, elle porte en germe le moindre appétit des investisseurs pour l’investissement locatif.

J’ai déjà évoqué les ravages sur le parc de logements qu’un contrôle des loyers "extrêmiste" (prix totalement administrés) avait engendré sur le logement français entre 1913 et 1948, y compris en temps de paix. L’ancien président du comité Nobel d’économie, le suédois Assar Lindbeck, avait déclaré, au vu de cette expérience, qu’il existait deux moyens de raser une ville, les bombes et le contrôle des loyers.

Les effets des contrôles "évolutionnels" tels qu’ils existent aujourd’hui, et dont le renforcement est proposé par la fondation, même s’ils sont moins dramatiques que la version dure des anciens contrôles, n’en sont pas moins documentés. Voici la réaction du marché immobilier français et parisien dans les années qui sont suivi la mise en place des lois Quillot de 1982. La reprise constatée en 1988-89 correspond à la réaction du marché à leur abrogation par Pierre Méhaignerie en 1987 :

Précisons, en toute honnêteté, qu’il est difficile d’isoler dans cette chute de l’investissement ce qui relevait des contrôles "Quillot" et ce qui était imputable à toutes les autres mesures ahurissantes et économiquement sans précédent (et espérons sans suivant !) prises par le gouvernement très à gauche du duo Mitterrand-Mauroy.

Toute limitation arbitraire du prix entraine une limitation de l’intérêt des offreurs. Plutôt que de chercher à limiter l’appétit de bailleurs placés en position de force par la rareté relative de l’offre, la Fondation devrait se demander si libérer les freins fonciers, réglementaires et fiscaux à la création d’offre supplémentaire ne constituerait pas une meilleure voie.

Hélas, la Fondation persiste dans l’erreur anti-bailleurs...


4. Proposition (p.223) : "Adopter une politique de prévention des expulsions plus offensive".

Expulser un mauvais payeur n’est pas chose facile, sentimentalement parlant. Mais si la peine pour la famille ainsi mise à la rue peut nous interroger, la compassion pour les familles qui ne trouvent pas de logement parce qu’elles ne trouvent pas de toit à leur budget, et quand bien même elles le trouvent, ne peuvent pas présenter les garanties nécessaires pour rassurer le bailleur, devrait nous inspirer un sentiment plus fort.

Les chiffres les plus divers circulent. Mais sur les environ 2 Millions de logements de vacants recensés par l’INSEE, la fondation Héritage et Progrès estime qu’environ 600 000 sont des logements délibérément retirés du marché par des bailleurs échaudés par une mauvaise expérience locative, se traduisant par les pires difficultés pour récupérer leur logement, sans parler des impayés, qui préfèrent le léguer à leurs enfants ou attendre une occasion (déménagement, retraite, études des enfants) de venir l’occuper eux mêmes.

Sur-protéger le mauvais payeur ne peut que limiter l’offre locative privée (hors carottes fiscales, dont les effets délétères sont documentés ici et sont d’ailleurs évoqués par d’autres parties du rapport de la Fondation). Les dispositifs de "garantie publique du bailleur" consistant, comme le fait notre gouvernement, à transférer l’irresponsabilité d’un mauvais payeur sur une Garantie du Risque Locatif (GRL) assumée par le contribuable, ou, comme le demande la fondation, sur un "organisme social", risquent au contraire d’accroître la tension sur le contribuable, bailleurs peu scrupuleux et locataires "astucieux" s’entendant pour faire payer la note à un tiers.

Et si subventionner le parasitisme pourra peut-être réduire les freins à la location, cela ne provoquera pas une embellie sur le front de l’offre nouvelle : les bailleurs ne sauront que trop bien que cette garantie publique est aussi fragile qu’un avantage fiscal octroyé à l’assurance-vie ou une subvention aux éoliennes. Aux premiers signes de tensions budgétaires sur la garantie publique, l’état la diminuera ou l’abandonnera, laissant les propriétaires mal orientés par de mauvaises incitations avec des mauvais payeurs congénitaux dans les murs.

Les très sociaux démocrates économistes Tim Smith (Canada) et Etienne Wasmer (France), osent affirmer qu’au Canada, la certitude, pour un bailleur, de récupérer sous 30 jours un logement dont le locataire fait défaut, même en plein hiver (et au Canada, l’hiver, c’est autre chose que chez nous), fait qu’il n’y a aucune rétention de logements motivée par la peur, et que l’offre locative reste suffisante pour loger toutes les familles, le nombre de SDF restant marginal (moins d’une trentaine de familles dans une ville comme Montréal !). Ce jugement doit être nuancé par le fait que quelques villes canadiennes, comme Vancouver, dont les réglementations foncières n’ont rien à envier à celles de la Californie, connaissent tout récemment une bulle immobilière sans précédent, ce qui ne doit pas arranger les affaires des familles modestes. Mais Wassmer et Smith ont raison de pointer du doigt les conséquences perverses de la sur-protection du locataire français à travers le contre-exemple Canadien.

Par nature, l’investissement locatif devrait être un placement peu rentable mais régulier et sans grand risque. Or, la législation en a fait un placement très peu rentable (pourquoi croyez vous que les grands institutionnels aient voulu revendre massivement leurs patrimoine "à la découpe" dans les années de bulle ?) et très risqué ! C’est à cette anomalie qu’il faut s’attaquer.


La fondation fait fausse route

Il y aurait encore beaucoup à dire sur les autres propositions de la fondation. Mais toutes vont dans le même sens. Ces propositions ne sont finalement qu’une version durcie du plan "Boutin" éreinté dans ces colonnes, qui lui même se démarquait fort peu des plans Borloo, Gayssot, et tous les docteur Knock qui se sont penchés au chevet du logement... L’intervention étatiste ne marche pas ? Il faut la renforcer.

Si la fondation Abbé Pierre faisait preuve de lucidité, elle se rendrait compte que ce qu’elle propose n’est qu’un renforcement des principes politiques déjà en vigueur depuis l’hiver 1954, et elle devrait donc se demander pourquoi ces politiques n’ont jamais réellement permis de venir à jour des problèmes de manque de logement de qualité.

En outre, elles nous ont légué plus de 1000 quartiers et banlieues "difficiles" dont les instabilités sont devenues l’une des principales difficultés que doit affronter la cohésion républicaine. Cette explosion des banlieues difficiles est une matérialisation particulièrement malheureuse de la "loi des conséquences inattendues" bien connue de tous les économistes, qui stipule que le législateur est parfaitement incapable de prévoir à terme croissant les effets collatéraux pervers que ses interventions, mêmes conçues avec les meilleures intentions du monde, vont produire.

Au risque de passer pour le pire des sans-coeur, il faut oser dire que l’action de l’abbé Pierre, quelle que soit l’altruisme et l’abnégation dont il ait fait preuve, n’a pas produit les effets bénéfiques escomptés, parce qu’il en a toujours appelé à plus d’état, plus de logement social, plus de protection législative d’une partie prenante de l’échange au détriment de l’autre, et aujourd’hui ses successeurs se fourvoient avec la loi DALO.

Si la Fondation Abbé Pierre veut réellement aider les familles défavorisées, elle doit abandonner le culte de l’étatisme qui semble l’habiter, et oser les solutions libérales pour venir à bout de la crise du logement.

Quelles solutions au mal-logement ?

Plutôt que de m’auto-citer une énième fois (mais vous pouvez toujours relire cet ancien article  résumant les propositions de mon ouvrage), je vais laisser le soin à Ed Glaeser, sans doute le plus grand des économistes de la ville aujourd’hui, la définition des grands principes qu’il conviendrait d’adopter pour en finir avec la détresse du logement, en traduisant un extrait de cet article qu’il a signé dans le New York Times :

 
Le premier problème, à savoir la pénurie de logement pour les pauvres, est mieux résolu par un chèque logement, pas par des programmes fiscaux destinés à stimuler la construction de logement bon marché. Subventionner les promoteurs pour construire des logements neufs pour les pauvres est aussi insensé que de payer les constructeurs d’automobiles pour qu’ils créent une ligne de véhicules spécialement dédiés aux pauvres. Notre système actuel, ou les pauvres achètent en général des voitures d’occasion, est bien plus efficient pour leur procurer un moyen de transport accessible. Les chèques logement (NdVB. aides à l’individu) permettent aux défavorisés de vivre dans des logements anciens ce qui est bien meilleur marché que de leur construire des logements neufs.

(...)

Les prix sont bien au dessus des coûts de construction parce que la demande robuste, alimentée par un crédit abondant, s’est fracassée contre les barrières placées devant l’offre (...) Dans un marché où l’offre est sous contrainte forte, les subventions aux crédits ne font que pousser les prix à la hausse, et rendent le logement moins accessible, et non l’inverse. Le seul moyen d’aboutir à une accessibilité très large du logement est de construire plus, ce qui suppose de faire sauter les règlementations visant à protéger la tranquillité des propriétaires immobiliers existants.


Ce sont là deux des quatre propositions principales que j’évoque dans mon livre. La libération foncière, replaçant la décision de construire d’abord aux mains du propriétaire de terrain, et le chèque logement inversement proportionnel aux revenus, visant à remplacer pour bien moins cher tous les dispositifs actuels "d’aide" au logement public comme privé, ainsi que le retour à un équilibre législatif contractuel simple entre locataires et bailleurs, sont les conditions sine qua non du retour à un marché du logement fonctionnel visant à produire le résultat auquel il aboutit toujours quand les états ne l’empêchent pas de fonctionner, à savoir permettre une rencontre fructueuse entre une demande et une offre.

Dans un tel contexte, les cas de demande totalement insolvable - ce que nos étatistes appellent "les imperfections du marché" - seraient assez rares, et dans un environnement d’abondance foncière, le coût de leur traitement par des solutions d’urgence, publiques ou caritatives, serait parfaitement supportable par la collectivité, et ce sans produire d’effets pervers par trop perceptibles.
 


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65 réactions à cet article    


  • finael finael 5 février 2010 13:09

    Je profite de votre article pour rappeler une évidence, tellement évidente d’ailleurs que nous ne la voyons plus.

    Je répare ainsi un oubli qu’à ma grande honte j’ai commis dans les articles précédents.

    La fonction première d’un logement est de loger, fournir un toit et un abri, pas de « faire » de l’argent, ni même d’être rentable.


    • Le péripate Le péripate 5 février 2010 16:32

      Formidable truisme, que l’on peut décliner de diverses manières.

      La fonction première d’un bol de soupe est de nourrir, de réchauffer, pas de « faire de l’argent » ni même d’être rentable.
      La fonction première d’un ordinateur, etc...

      Il faudra un jour découvrir que les biens et les services sont produits par des hommes qui cherchent à se procurer d’autres biens et services et ne tombent pas du ciel.


    • finael finael 5 février 2010 16:58

      Synonyme de truisme = vérité

      Vous admettez donc que c’est vrai, même si par votre expression vous tentez de lui donner un sens péjoratif.

      Même si le discours de l’auteur, comme le vôtre ici, se donne l’apparence du raisonnable, ce n’est qu’une tentative de justification à postériori d’une idéologie, ou d’une opinion, comme vous voudrez, qui elle est à priori.

      Personnellement je ne crois pas que l’argent donne tous les droits, et surtout pas de droits sur la vie d’autrui.


    • Le péripate Le péripate 5 février 2010 17:45

      Oui, une vérité....banale.

      Quel est votre problème avec ce que vous appelez « argent », et qui n’en est pas ? C’est le profit qui n’est pas bon ? Vous voudriez que votre boulanger travaille à prix coutant, et que les maçons maçonnent dans la ferveur juste pour le prix du ciment et des pierres ?

      Seuls les enfants raisonnent comme ça.

      D’ailleurs une autre réaction typiquement enfantine, c’est la dénégation qui s’exprime dans le « les banquiers aussi en croquent, les entreprises, tout le monde en croque, alors pourquoi pas (moi) les pauvres ».
      En effet.

      Je ne vous ferais pas l’injure de vous rappeler la position des authentiques libéraux sur ces questions.


    • finael finael 5 février 2010 17:56

      @ Le Péripate

      Je considère que l’argent ne donne pas tous les droits.

      Je considère qu’il est anormal que le fait d’avoir de l’argent au départ permette d’exploiter autrui, de décider si celui qui n’en a pas a « le droit » de se loger ou pas, de se nourrir ou pas.

      Non, l’argent ne fait pas de petits.

      Quant à votre citation infantile, elle n’est pas de moi, désolé.

      Les adjectifs dont vous me parez ne peuvent que renvoyer à la citation que j’ai déja faite, en aucun cas servir d’arguments.


    • Terran 5 février 2010 18:44

      @ finael

      Il faudrait dans ce cas interdire le droit de propriété si on pousse cette logique.
      C’est dangereux, l’état deviendrait propriétaire de tout les logements, avec le gouvernements qu’on a, on aurait déjà plus de logements, bradés pour quelques soirées Parisiennes...

      Ne vaudrait-il mieux pas redécouvrir les bienfaits du crédit productif.
      Que l’état devienne décideur des crédits et frappe sa monnaie en tant que tels.
      Ces crédits étant alloués sans intérêts ou à taux dérisoirs de quoi couvrir les frais administratifs.
      Et avec priorité aux logements et infrastructures qui vont avec, de quoi désenclaver correctement.
       ?


    • jesuisunhommelibre jesuisunhommelibre 5 février 2010 19:17

      @ Terran,

      Si je partage beaucoup de vos remarques, ce n’est pas le cas de ce commentaire. Mais plutôt que de mal dire les choses, je vous conseille cette lecture : La Gratuité du crédit : polémique entre Bastiat et Proudhom


    • Terran 5 février 2010 19:27

      Attention, je ne suis pas pour la gratuité du crédit !!!

      Le crédit doit être productif et la valeur de l’argent serait indexée, non pas sur l’or, mais sur justement les grands projets permettant de favoriser le commerce.

      Un exemple parmis tant d’autre, regardez ce que font la Chine et la Russie.
      Ils convertissent les crédits en infrastructures sur du long terme.
      Ils vont développer les voies ferrées pour désenclaver la Chine, et la Sibérie.
      Forcément, dans le temps, il ne peut que y avoir retour sur investissements.

      Eurotunnel en est aussi l’exemple. A court terme la spéculation a eu raison de ce projet.
      Sur le long terme, cela semble payant !

      Avec un tel système nous ne nous poserions plus de problèmes de confiance et l’or deviendrait obsolète.
      Il n’aurait de valeur qu’en tant que bijoux ou métal, pas en tant que monnaie.
      C’est ma position en tout cas.


    • Terran 5 février 2010 19:32

      Le crédit doit être productif et la valeur de l’argent serait indexée, non pas sur l’or ou du vent, (ex-nihilo), mais sur justement les grands projets permettant de favoriser le commerce.
      excusez pour cet oublie de taille.


    • finael finael 5 février 2010 19:46

      @ Terran

      Non pas le droit à la propriété, mais seulement celui à la propriété de ce qui est nécessaire à autrui.


    • Le péripate Le péripate 5 février 2010 19:56

      Nécessaire...

      Oui, vous avez raison, Finaël. Certaines choses sont « nécessaires ». Comme l’amour d’une mère.

      Comment comptez vous faire ?


    • Terran 5 février 2010 19:58

      L’argent apporte pas le bonheur, mais il apporte au moins la liberté.
      Et ça j’en suis convaincu.


    • finael finael 5 février 2010 21:10

      C’est pour ça qu’il ne faut pas apporter de réponses simplistes, comme s’amuse à le faire Le Péripate car alors on se retrouve devant des absurdités ou des soviétismes.

      Si c’était aussi simple, ça se saurait. Je n’ai pas, à la différence de beaucoup ici, la prétention d’apporter des solutions toutes faites.

      Mais j’aimerais déja que l’on essaie de se poser les bonnes questions, celles qui permettent d’avancer vers des solutions préférables pour la grande majorité.


    • Terran 5 février 2010 21:25

      LePerpipate apporte une réponse simpliste !!! smiley
      Il a soulevé le coeur du problème !!!
      C’est dingue de pas être capable de reconnaître qu’une personne est intelligente au travers ses propos !, d’autant qu’il a jamais apporté de solution toute faite...

      C’est pas parce que tu es pas d’accord avec lui qu’il faut le descendre comme ça, c’est pas très honnête, et au passage, tu apportes aucune réponse au problème.

      J’ai soulevé un début de commencement de réponse, tu cherches pas à analyser la chose hein !!!
      Donc heu...
      Quelque chose me gêne un peu là ! ça me gratte !


    • finael finael 5 février 2010 23:26

      Le Péripate aime bien m’asticoter.

      Le simplisme, c’est quand il renvoie à « l’amour d’une mère » pour me répondre ... en changeant de sujet et de contexte.

      Vous savez, l’amour de quelqu’un, quand on est mort, de faim ou de froid, ... ça ne sert plus à grand chose !


    • finael finael 5 février 2010 23:29

      ... et il ne me semble pas avoir jamais dit que Le Péripate n’était pas intelligent ou proféré quelque insulte ni appréciation dédaigneuse à son sujet.


    • sylvain 5 février 2010 13:25

      L ’abbé Pierre a créé un formidable appel d’air pour tous les profiteurs de ce système social ubuesque et honteusement prolifique en largesses , de ce pays , pour tous les assistés qui ont trouvé une occasion et une manne formidable pour se glander , couverts et disculpés par l’idéologie démago de ces nouveaux «  »« bienfaiteurs »« qui ont trouvé un filon eux aussi pour se caser politiquement par le jeu machiavélique de l’émotionnel : »« personne ne trouvera a redire a ceux qui sont » du - coté - des - pôv’ «  ».

      Les politiques , tous les hivers , ressortaient l’abbé Pître de la naphtaline pour la photo et s’empressaient de le remiser au grenier des qu’il voulait parler ..

      Tres pathétique et caricatural ce feuilleton Abbé Piètre , télé réalité pour pôv’ .....


      • finael finael 5 février 2010 14:25

        Petit détail, oh infime !

        Les plus grands assistés de de pays sont les entreprises, et là effectivement quelle manne formidable !

        « Les injures ont un grand avantage sur les raisonnements : celui d’être admises sans preuves par une multitude de lecteurs »
        ........................................... Alessandro Manzoni (1785 - 1873)


      • Terran 5 février 2010 19:06

        Quelles sont ces entreprises qui sont tant assistées ?

        Les plus grosses, non ? Il me semble bien quand même...
        Ce ne sont pas dans celles là que vous être libres d’évoluer en tout cas !
        Je doute aussi qu’elles soient les plus créatives au sens large.


      • sylvain 6 février 2010 08:55

        Petit détail, oh infime ! pour finael

        il vaut mieux aider des entreprises en cas de crise que des assistés qui n’apporteront rien a la société

        mais tu semble anesthésié par l’idéologie gauchiste du tout recevoir sans rien donner en échange

         c’est avec des réaisonnements comme les tiens qu’un pays coule


      • foufouille foufouille 5 février 2010 13:31

        reve de liberal :
        de beaux bidonville entoure de barbeles..........


        • Terran 5 février 2010 21:37

          @ foufouille, c’est ton idéal de vie ?

          Sinon, ce serait bien des fois qu’au lieux de lâcher trois pets sentencieux tu développes un peu, J’attends impatiemment de te voir écrire plus de 2 phrases ; histoire de voir ton analyse, juste pour me rendre compte si t’es un homme libre pour le coup...
          Libre de penser tout au moins !

          Ce que tu viens de dire, on sait tous le dire...Es-tu seulement capable de comprendre ce que tu écris ?
          A moins que tu ne soie libre de pensées*


        • ZEN ZEN 6 février 2010 09:02

          Sylvain
          Bob sur la tête, lunettes de soleil, propos de comptoir ... etc...
          La beaufitude incarnée... smiley


        • sylvain 6 février 2010 09:27

          çà y est : sur mon blog je t’ai mis un article titré : portrait robot du parfait gocho ...

          mais j’ai aussi fait quelques retouches ...

          a toi tout seul tu peux tenir les rôles de gauche :manifestant vociféraptor , arpenteur de bitume , pancartier , sloganneur , prof marxiste , étudiant bloqueur gochisto facho de facs , ouvrier usine bruleur de pneus , sociologue de gauche ( pléonasme ) , raleur pro , chomiste , assisté , gourou d’association , droit de l’hommiste , rmiste , cmuiste , trente cinquheuriste , socialo , cocumuniste , besançoniste , mamèriste , conbendiste , bovésiste , faucheur ogmiste , ....ouf , si j’oublie , priere de dire ...

          merci de m’inspirer ...


        • sylvain 6 février 2010 09:35

          Là .....chapeau bas

          je me plusse ...


        • foufouille foufouille 6 février 2010 09:45

          @ sylvain
          il est ou ton blog que je rigole .......

          @terran
          trop mal aux mains pour plus de quelques lignes

          disons simplement que les hommes etant tous differents,
          aucun modele de societe unique ne peut fonctionner
          il faudrait plutot envisager plusieurs modeles contenue dans un ensemble


        • ZEN ZEN 6 février 2010 11:05

          Merci Sylvain !
          C’est trop ! smiley


        • sylvain 6 février 2010 11:28

          surtout fais moi plaisir , reste bien a gauche , tu es génial

          pour la fête des potes je vais mettre ta teuté sur les boites du chamboultou

          hahahaaaaaaaa


        • sisyphe sisyphe 6 février 2010 11:37

          Et c’est cette tronche caricaturale de beauf aviné et recuit de Sylvain, qui vient parler de la tête des autres !
           smiley smiley smiley

          Trop fort !

          Une vraie tronche de jeu de massacre ; régalez vous !

           smiley



        • ZEN ZEN 6 février 2010 12:15

          Salut, Sisyphe
          Génial !
          On va s’amuser ce w.e. ! smiley


        • sylvain 6 février 2010 19:54

          il faudrait plutot envisager plusieurs modeles contenue dans un ensemble

          c’est vrai qu’ a toi tout seul , tu es un ensemble de modeles de «  »kons «  » tenus


        • sylvain 5 février 2010 13:42

          tiens ?? les trolls sont de sortie ???


          • Voris 5 février 2010 16:13

            Ce qui est dit en substance dans cet article, c’est :

            Stop à la l’aide à la pierre. L’Etat doit mettre tout l’argent sur les aides à la personne. Le but est évidemment d’offrir un marché juteux aux vendeurs en rendant plus solvables leurs clients. Que se passerait-il alors ? Les bailleurs, voyant leurs locataires plus solvables, augmenteront le prix des loyers, les doubleront, les tripleront (pas de limite puisqu’ils ne doivent en aucun cas être encadrés ajoute l’auteur) et c’est l’Etat - donc nous, les contribuables - qui devra sans cesse payer la diférence. Vive le libéralisme et vive l’Etat vache-à-lait au service du marché.


            • Le péripate Le péripate 5 février 2010 16:36

              Ah, j’ai compris ! Vous aimez tellement les pauvres qu’il vaut mieux qu’ils le restent ou le deviennent. En effet, solvables.... des pauvres... Quelle idée ....


            • finael finael 5 février 2010 18:01

              Quand je pense que l’auteur se dit « humaniste ».

              Qu’y a-t-il d’humain dans sa comptabilté de petit propriétaire ?

              « Dis-moi de quoi tu te piques, je te dirai ce que tu n’es pas »
              ................................... Henri-Frédéric Amiel (1821 - 1881)


            • Terran 5 février 2010 19:13

              @ Finael

              Tu trouves ça humaniste toi de prêter du fric que t’as pas sans prendre de risques et en plkus d’en tirer des intérêts...

              Je crois pas quand même ! C’est tellement mieux de faire le nécessaire pour maintenir le pauvre pauvre en lui mettant la corde du crédit au cou...
              On voit précisément ce que ça donne, et ce sont pas les faits des libéraux !
              A la question, est-ce que les banquiers sont libéraux, que répondez-vous ?

              Personnellement, je les trouves ultra-conservateurs, et le mot est faible !!!
              Et en plus, je les trouve condescendant, ho qu’ils aiment prendre les gens pour des cons.
              Et ça marche !


            • finael finael 5 février 2010 19:23

              Que veut dire le mot « libéral » dans notre contexte actuel si ce n’est la liberté pour les plus puissants d’écraser les plus faibles.

              Historiquement, les sociétés se sont organisées pour limiter cette « liberté », plutôt synonyme d’esclavage pour une majorité. Cette « liberté » là générait une suite continue de conflits et de drames et empêchait le groupe d’évoluer harmonieusement.

              Mais nos libéraux confondent cette liberté précise avec la liberté en général, la liberté tout court, pour tout le monde. Il est d’ailleurs significatif que plus les sociétés actuelles se disent « libérales » et plus les comportements de tout un chacun sont mis en cage ou « guidés », plus subtilement, par les médias en particulier.


            • Terran 5 février 2010 19:29

              «  »«  »Que veut dire le mot « libéral » dans notre contexte actuel si ce n’est la liberté pour les plus puissants d’écraser les plus faibles.«  »"

              C’est pas ça être libéral !!!
              ça c’est être con !

               smiley smiley


            • Terran 5 février 2010 19:46

              ****Mais nos libéraux confondent cette liberté précise avec la liberté en général, la liberté tout court, pour tout le monde.****

              Surement pas non.
              C’est vous qui confondez tout !

              Je me sent libéral, et j’ai rien contre une taxe fixe à la douane de quelques %, au lieu d’une tva de merde et de frais de dossiers avec un système de loterie qui finalement rapportent rien à l’état...et pénalisent le commerce, là encore !
              Ce serait surement plus juste et cela apporterait plus de liberté de faire du commerce, tout court, pour tout un chacun.
              Et pourquoi pas reverser une partie de cette taxe sur les PME/PMI qui exportent afin de les soutenir dans la compétition !


            • foufouille foufouille 6 février 2010 09:48

              « Et pourquoi pas reverser une partie de cette taxe sur les PME/PMI qui exportent afin de les soutenir dans la compétition ! »

              on appelle ca des exonerations de charge


            • jkw 5 février 2010 17:25

              donc si j’ai bien compris, là ou l’état n’a pas réussi, le libéralisme va y remédier !!!

              faut être très fort pour prétendre une telle ânerie ...
              l’auto régulation des marchés par le non interventionisme..... ça marche tellement pas que dans la crise que nous vivons il a fallu que les états interviennent pour redresser l’économie !!!! ...( pour que les banques puissent continuer à jouer au poker avec notre fric qu’ils n’ont pas su gérer correctement )  !!! ouah ouah !!


              • Terran 5 février 2010 18:56

                J’ai l’impression que ça tape dur sur le libéralisme ici !

                Je suis pas sur que beaucoup ont compris cette notion, ne le pratiquant pas...
                Grâce au libre marché, je peux faire vivre quelques Chinois.

                Et je partage plus que de l’argent. Une forme de solidarité internationale est crée.
                Ni l’un, ni l’autre ne souhaite voir son copain dans la merde.

                Alors expliquez moi ou est le mal à faire du développement mutuel et partager les ressources, les connaissances, les cultures, ça va même jusqu’aux recettes de cuisine et mêmes des graines...
                Le commerce international libre pour de bon !
                Et pas juste pour l’intérêt des plus riches.
                Il y a une différence, vous vous trompez de cible.
                Les règles en place entravent la liberté de commerce et faussent la vraie concurrence.
                Ces règles ne sont pas équitables en fonction de la taille de votre porte monnaie.
                Et au passage, les banques ne sont pas en reste, pas plus que les pétroliers.

                Le vrai libéral apporte du pouvoir d’achat à ses concitoyens, enfin, il essaie...
                Les lobbies sont pas mes amis ! C’est là que réside le vrai problème.
                La puissance de l’argent.


                • jesuisunhommelibre jesuisunhommelibre 5 février 2010 19:12

                  @ Terran,

                  Vous avez raison. On lit quelque fois des propos de cours de récréation :
                  « L’argent c’est pas bien, c’est sale ... »

                  Normalement, vers 17 ans ou 18 ans, on fini par comprendre que pour obtenir quelque chose de quelqu’un, il n’y a que trois voies :

                  • Le don, ce qui nécessite de l’amour, mais aussi un lien de subordination : exemple, les parents avec leurs enfants. Si c’est très souvent magnifique, cela peux, dans certain cas, être humiliant pour celui qui reçoit.
                  • Le vol, la captation,la spoliation : C’est hélas un mode souvent privilégié, et cela suppose un rapport de force et de la violence.
                  • L’échange, le commerce : C’est la solution la plus évoluée, la plus civilisée. Si les animaux pratiquent les deux premières, ils ne pratiquent pas cette dernière qui suppose intelligence, et conceptualisation : Quel prix j’accorde à ce que j’ai, et quel prix j’accorde à ce que je veux. C’est la seule solution d’égal à égal à la condition que l’un soit libre de vendre et l’autre d’acheter.

                  Il n’y a pas d’autre voie.

                • Terran 5 février 2010 19:18

                  Ho que oui, ils sont pour la grande majorité à chercher les prix les plus bas, ils en oublient de se poser des questions simple
                  - est-ce que j’en ai pour mon argent ?
                  - est-ce que je me suis fait avoir ?
                  - est-ce que untel ou untel est meilleur que les autres pour son prix et son service ?

                  Des questions somme toutes basiques. Mais qui ont été remplacée par
                  « ok, là c’est le moins cher, je prends... »

                  Le reste étant occulté.
                  Ben ils récoltent ce qu’ils ont semé là encore !
                  L’économie étouffe, tout simplement.
                  C’est pas la faute du libre de marché. Trop facile ça !


                • jesuisunhommelibre jesuisunhommelibre 5 février 2010 18:57

                  Bravo pour cet article clair et documenté.

                  Comme toujours, l’enfer est pavé de bonnes intentions. Et l’habitat est l’exemple même des dégâts occasionné par la réglementation à outrance et l’étatisme : Seuls les plus forts s’en sortent, les autres n’ont plus que leurs yeux pour pleurer.

                  Et tout ces discours dégoulinant d’une générosité financée par le vol et la spoliation des autres, ne servent qu’à les conforter dans leur auto-satisfaction, au détriment des plus faibles et des plus pauvres.

                  Au plus il y a des faibles et des pauvres, et au plus ils jouïssent dans leur compassion démagogique.

                  Ils préfèrent fermer les yeux sur les réalités et les expériences efficaces, pour se complaire dans une idéologie destructrice et débilitante.

                  Pour info, l’humanisme est la base même de la pensée libérale, à l’exact opposé de l’étatisme et du conservatisme. Se dire de la gauche étatiste et humaniste est un exemple parfait d’oxymore.


                  • Terran 5 février 2010 19:02

                    Juste, et d’ici qu’ils entretiennent ce délabrement, comme ils l’ont fait tant et tant avec le chômage pour faire du chantage à l’emploi et entretenir la peur du lendemain...il n’y a pas milles pas...

                    J’en suis encore a me demander pourquoi on subventionne les panneaux solaires !!!
                    Il y a manifestement quelque chose de fait pour que l’on ne progresse pas.
                    Car tout le monde à conscience de l’importance d’un toit ! Qui voudrait vivre dans un bidonville ?
                    Personne assurément !

                    Sauf peut-être quelques uns qui eux sont bien à l’abri...
                    Et je pense pas qu’ils soient libéraux ces gens là !


                  • finael finael 5 février 2010 19:43

                    @ jesuisunhommelibre

                    Ce qui est intéressant dans votre propos c’est que vous opposez le « bon » libéralisme au conservatisme de ce que vous appelez « l’étatisme ».

                    Or il y a quand même une corrélation étroite dans le temps entre la -règlementation et l’augmentation du nombre des sans-logis ou des mal logés. Car malheureusement c’est bien là qu’on voit « l’efficacité » du libéralisme : quand il s’agit de mettre les gens à la rue !

                    Comme je l’ai rappelé dans un autre fil, une France ruinée, tout juste sortie d’une guerre ayant détruit plus de 2 millions de logements a réussi, par des mesures volontaristes et étatiques à reloger à peu près tout le monde alors que 65 ans plus tard, un pays autrement plus riche voit le nombre de SDF exploser après ce que vous appelez une « libéralisation » humaniste.

                    « Ils ne sont pas tous libres ceux qui se moquent de leurs chaînes »
                    ..................................... Gotthold ephaïm Lessing (1729 - 1781)


                  • Terran 5 février 2010 19:49

                    @ finael

                    C’est pas la faute du libéralisme ça !!!
                    C’est la faute de wall street, de la fed, et de la bce.

                    Ni plus ni moins.
                    c’est pas DSK le socialo qui cause dans le poste normalement ?
                    de la gueule, mais pas d’effet, pareil pour sarko la nabo.
                    Poses toi les bonnes questions si tu veux les bonnes réponses.


                  • finael finael 5 février 2010 21:14

                    @ Terran

                    Il me semble que vous confondez « liberté » avec un système politico-économique qui s’est donné le nom de « libéralisme » pour donner à un capitalisme financier extrémiste un « visage humain ».


                  • Terran 5 février 2010 21:30

                    J’ai déjà répondu à ça quelque part, et t’en remet une couche !!!

                    C’est quoi le plan au juste ???


                  • Terran 5 février 2010 21:32

                    ///****Mais nos libéraux confondent cette liberté précise avec la liberté en général, la liberté tout court, pour tout le monde.****

                    Surement pas non.
                    C’est vous qui confondez tout !

                    Je me sent libéral, et j’ai rien contre une taxe fixe à la douane de quelques %, au lieu d’une tva de merde et de frais de dossiers avec un système de loterie qui finalement rapportent rien à l’état...et pénalisent le commerce, là encore !
                    Ce serait surement plus juste et cela apporterait plus de liberté de faire du commerce, tout court, pour tout un chacun.
                    Et pourquoi pas reverser une partie de cette taxe sur les PME/PMI qui exportent afin de les soutenir dans la compétition !////

                    Tiens, c’est là.*

                    Sinon, tu lis des fois ou bien... ???


                  • JPL 6 février 2010 00:48

                    Je réponds plus bas sur la rigueur de cet article, qui est surtout un concentré d’aveuglement idéologique et d’auto-conviction.

                    Sur le libéralisme (tel que défendu ici par l’auteur) : pourriez-vous le définir et expliquer en quoi il est par essence humaniste ? Mais de manière rigoureuse SVP, pas avec des slogans primaires du genre « Ils préfèrent fermer les yeux sur les réalités et les expériences efficaces, pour se complaire dans une idéologie destructrice et débilitante »

                    Histoire de s’amuser, fournissez-nous donc une « démonstration »... 


                  • Terran 5 février 2010 21:09

                    heu et qui a fait un cadeau fiscal aux plus riches ?

                    Des liberaux surement, c’est cela oui...

                    Qui a augmenté l’électricité en période de pandémie ?

                    Les libéraux ? ben voyons... Je les entends plutôt râler que l’électricité est trop chère de mon coté...Chai pas chez vous...

                    J’aurais tendance à dire que tu vis dans une république banannière direction dictature et que tu veux pas voir claire...
                    C’est tellement facile d’en foutre plein la gueule à ceux qui restent pas les mains dans les poches !

                    De toutes façons, nous ne sommes pas libre et égaux, certains naissent cons, et que veux tu qu’on y fasse...
                    C’est pas la faute des libéraux ça !
                    Y’en a qui réussissent mieux que d’autres, c’est comme ça. Bizarrement, ce sont ceux qui sont les plus courageux et les moins cons.
                    C’est quand même bizarre ça !

                    Tu proposes quoi ? interdire d’être riche à la naissance ?
                    Ou interdire d’être con à la naissance ?

                    Moi je propose qu’on fasse du commerce librement, ma foi, ça vaut ce que ça vaut...


                  • Francis, agnotologue JL 7 février 2010 09:44

                    « Moi je propose qu’on fasse du commerce librement, ma foi, ça vaut ce que ça vaut... » (terran)

                    C’est aussi ce que propose l’UE. On voit ce que cela donne !  smiley


                  • xray 5 février 2010 20:34


                    Logement 

                    Ce n’est pas vrai ! Il n’y a pas de problème de logement en France. 

                    Un vandalisme institutionnel 
                    http://mondehypocrite501.hautetfort.com/archive/2006/10/06/un-vandalisme-institutionnel.html 



                    • JPL 6 février 2010 00:41

                      Voici un texte typique d’une vulgate hélas trop répandue et qu’on appelle usuellement la pensée unique.

                      La première des rectifications à faire est terminologique. Vous évoquez une « loi d’élasticité des prix ». Cela n’existe pas. Il y a une formule, une clause de style, que ceux qui s’introduisent comme économistes appellent la « loi d’elasticité des prix », comme si cela avait le même sens qu’une loi de la physique, ce qui est une tromperie de premier ordre.

                      Il s’agit d’une terminologie hélas trop courante en économie, on parle de lois à tout bout de champ, en particulier en économie dite « politique » (sorte de science sociale qui pollue trop souvent les débats) alors qu’aucune des assertions ou formules ainsi pompeusement qualifiées n’est une loi démontrée et vérifiée par l’expérience. 

                      Que la démonstration (je ne parle évidemment pas là de la branche des mathématiques appliquées qu’on appelle économie théorique, laquelle n’a qu’un lien très lointain avec la réalité économique de nos sociétés) ou la vérification par l’expérience soient hors d’atteinte ne doit pas surprendre : on parle là de modèles simplifiés, reposant sur des hypothèses très loin d’être vérifiées dans la réalité de systèmes aussi complexes que nos économies et, pour tout arranger, on ne peut pas fabriquer, organiser des expériences, seulement chercher à mesurer plus ou moins mal les systèmes économiques qui nous entourent.

                      Bref, le jour où on cessera de parler à tout bout de champ de lois en économie, comme moyen de faire croire aux gens que l’on détient une vérité scientifique, une vérité démontrée... le débat aura gagné en honnêteté.

                      Ensuite, au-delà de ce point, vous devriez veiller à la rigueur de vos raisonnements. Votre texte fourmille de bêtises telles que « Le promoteur devrait donc faire face à une concurrence accrue des constructions individuelles et des programmes de moins de 9 logements ». Comme si la question foncière ne déterminait pas dans les zones urbaines le nombre de logements que peut comporter une opération.. Essayez de faire un immeuble de 9 logements en région parisienne et de les vendre à 170 000 euros... 

                      Que vous citiez ensuite des auteurs comme Stringham et Powel, caricatures de la pensée archaïque libérale ne doit sans doute pas étonner. Il existe des dizaines d’études au moins aussi convaincantes dans la forme que celle que vous citez, mais avec des conclusions opposées. Faut-il en déduire que cette politique marche bien ? Je serais plus prudent. Mais affirmer comme une vérité révélée que cela ne marche pas et que cela est démontré par une étude particulière du pape des libertariens américains, il faut oser en matière d’honnêteté intellectuelle. Heureusement que les disciplines scientifiques ne fonctionnent pas ainsi, sinon notre vie serait un enfer dans lequel rien ne fonctionnerait.

                      Pour conclure, j’ai autre chose à faire que de scanner toutes les bêtises proférées, mais la plus superbe est sans conteste :

                      « Le législateur local, avec l’appui des ayatollahs anti-étalement urbain des ministères verts, ayant tendance à vouloir limiter les ouvertures totales à la construction, pour des raisons parfaitement stupides et condamnables par ailleurs »

                      Il va de soi que comme tout un chacun sait, nous n’avons aucun problème en matière d’énergie et de transport dans les décennies qui viennent... Il va de soi que l’étalement urbain n’a strictement aucun lien avec la pollution et le gaspillage énergétique... Je suis d’ailleurs certain que vous nous trouverez quelqu’auteur de vos amis qui l’a prétendument démontré.



                      • Voris 6 février 2010 00:42

                        Supprimer l’aide à la pierre pour la remplacer par une aide massive aux locataires (allocations renforcées : mais appelez cela « chèque » si vous trouvez que ça fait plus joli) pour en faire des clients solvables n’aurait d’autre but que de manoeuvrer pour relancer le marché du logement au profit des investisseurs et des bailleurs. Or, l’Etat n’a pas pour vocation de se soucier exclusivement de la bonne fortune de ces agents économiques. Il protège aussi les familles et les pauvres.

                        Si les propositions de l’auteur étaient suivies, l’Etat se retirerait du jeu laissant le locataire seul face à son propriétaire.

                        De plus la solvabilisation massive des locataires provoquerait une inflation du type spirale prix-salaires des années 80. Plus on donnait satisfaction aux salariés en augmentant leurs salaires et plus les prix montaient si bien que les salariés ne gagnaient rien de plus sur le long terme. C’était un cercle vicieux, une spirale que le gouvernement socialiste a fini par comprendre. Il a alors imposé le blocage des prix pour faire baisser l’inflation.

                        Je ne suis pas d’accord avec les auteurs. Le libre jeu de l’offre et de la demande ne réglera pas à lui tout seul la question de la pénurie de logements. Pas plus que les solutions de la Fondation Abbé Pierre. Si la solution miracle existait, on l’aurait déjà appliquée.

                        Finalement, on en revient toujours à cette guerre dogmatique : le tout marché contre le tout Etat : la droite contre la gauche. Une autre forme de spirale infernale...


                        • Terran 6 février 2010 04:01

                          @ Voris

                          Je pense que la droite au pouvoir n’est pas libérale, et la gauche n’est pas...grand chose.
                          Dans tous les cas, l’un ou l’autre, ils bouffent à la gamelle des banquiers et vont à la soupe.

                          Le terme ultra-libéral je l’accepte pour ces gens là.
                          La mondialisation n’est pas mauvaise en soi, c’est la roublardise des banques privée qui est mauvaise.
                          Le plus mauvais de tout, c’est que l’état ne frappe plus sa monnaie. Il est là le nerf de la guerre.
                          Je me sent vraiment proche des idées de S&P, et pourtant ils aiment pas les libéraux !
                          Et ils le disent ! Il n’empêche, que je suis ok avec leurs idées.

                          Je pense que les gens que l’on voit dans les médias de masse, ne pourront jamais nous aider, ils s’en foutent du peuple. Il sont là pour amuser la galerie, et profiter du système.
                          Un libéral n’est pas un coucou. Il veut pouvoir travailler sans contraintes administratives.
                          Sans taxes et sans charges.

                          J’ai cru au modem, et le modem ne propose pas de solution radicale.
                          Le système de crédit d’état, c’est ce qu’on avait avec De Gaule.
                          Et ça allait bien.
                          Cela nous permettrait d’envisager des investissements à long terme, le logement en fait parti.
                          Un libéral comprend, je pense, et je l’éspère, que c’est nécéssaire que ses concitoyens aient du pouvoir d’achat et aillent bien.
                          Un pont créer de la richesse, sa valeur de construction n’est rien au regard de ce qu’il apporte a tout le monde dans le temps.
                          Le libéralisme et la mondialisation ne sont pas des maladies.
                          Lorsque le développement est mutuel, c’est même bon pour tous.

                          L’ultra libéralisme et le système monétariste actuel sont mauvais eux, par contre.
                          Ils font de l’argent pour faire de l’argent.

                          Un libéral fait de l’argent avec un travail, il est utile. Et il ne veut pas être enchainé au wagon social, surtout lorsqu’il est le fruit de la stigmatisation de la pauvreté.

                          Rien n’est jamais fait au hasard, il y a une logique à tout !


                        • Claude Hubert rony 6 février 2010 09:01

                          On ne peut s’attendre à d’autres propositions de la part du président de l’Institut Hayek (occasionnellement auto promoteur de son propre livre...), il ne va évidemment pas marcher sur les plates bandes de son maître à penser (auquel on pourrait ajouter Friedman (Milton) et autres Chicagos Boys) dont on a pu admirer les oeuvres sous Pinochet...

                          S....... de pauvres ! Pourquoi seraient-ils « libres » eux ?


                          • sisyphe sisyphe 6 février 2010 11:47

                            L’Institut Hayek sort ses fers de lance les plus émoussés pour attribuer, évidemment, aux « interventions de l’état » la responsabilité de l’état scandaleux du logement en France, et prôner, comme il se doit, de laisser faire la loi du marché.. smiley smiley

                            On rappellera juste que, dans le parc locatif privé, les loyers représentent le DOUBLE de la part du budget des ménages par rapport au parc locatif public.

                            Il s’agit, ici, non seulement d’une totale désinformation, mais, de plus, d’une scandaleuse propagande libérale, totalement mensongère.

                            Une analyse pertinente du problème :

                            Juste le début ;

                            Logement social, une pénurie entretenue

                            Avec la fin de la trêve hivernale des expulsions, le 15 mars, la question du logement est revenue au cœur du débat public. Face à ceux qui réclament une intervention de l’Etat pour garantir ce bien de première nécessité, les conservateurs d’hier et d’aujourd’hui préfèrent laisser jouer le marché. Locataires aidés ou petits propriétaires endettés ? De la Restauration au récent projet de loi de la ministre du logement, Mme Christine Boutin, c’est la tension qui structure l’histoire de l’habitat social en France.

                            Par Olivier Vilain

                            « Rendre possible l’accès à la propriété pour tous », notamment par le développement du crédit hypothécaire. C’est la réponse proposée, en septembre 2006, par M. Nicolas Sarkozy, à une crise du logement qui est loin de se résumer aux cent cinquante mille sans-logis complaisamment filmés chaque hiver. Loyers et traites représentent près de 25 % de la dépense des ménages, contre 12,5 % à la fin des années 1980. Un couple de salariés modestes avec deux enfants, gagnant chacun 1 500 euros par mois, doit dépenser près d’un quart de ses revenus pour se loger dans le parc social et jusqu’au double dans le parc privé (1). «  Le discours dominant identifie la crise du logement à la baisse des prix de l’immobilier. Il n’y a rien de plus faux : la vraie crise a lieu lorsque les prix sont à la hausse  », grince un fonctionnaire du ministère du logement. Sous une forme ou une autre (exiguïté, logement indécent, divers impayés...) dix millions cent mille Français en 2008, contre neuf millions trois cent mille en 2007, sont touchés.

                            Cette situation ne résulte pas de la simple confrontation entre l’offre et la demande. Comme le soulignait le sociologue Pierre Bourdieu, « l’Etat contribue de manière déterminante à faire le marché immobilier, notamment à travers le contrôle qu’il exerce sur le marché du sol et les formes de l’aide qu’il apporte à l’achat ou à la location (2)  ». Or les pouvoirs publics ont laissé s’effondrer la production d’habitations, générant une pénurie évaluée à un million de logements, dont quatre cent mille pour la seule Ile-de-France. Il y sort de terre rarement plus de quarante mille constructions par an depuis 1992, soit autant qu’en Bretagne, une région pourtant quatre fois moins peuplée. En outre, les démolitions de logements sociaux ne cessent de se multiplier, aggravant encore le déséquilibre.

                            La suite ici...


                            • sisyphe sisyphe 6 février 2010 12:05

                              un autre extrait...

                              Las, le chômage se développe, la construction plonge et le coût du logement s’envole. La réforme oblige les organismes HLM à augmenter fortement leurs loyers et à diminuer leurs investissements.

                              Le système d’intervention publique va progressivement favoriser davantage le propriétaire privé. Le financement public du logement social deviendra plus cher durant les années 1980 et 1990. Parallèlement, à partir de 1986, la loi autorise les propriétaires à aligner leurs loyers sur les prix les plus élevés à chaque renouvellement de bail. Le bilan est lourd : « Sur les trente dernières années, le loyer des locataires (...) les moins riches (...) a augmenté plus rapidement que celui des [autres], estime en 2005 l’économiste Gabrielle Fack. Entre 50 % et 80 % des allocations-logement perçues par ces ménages auraient été absorbées par les augmentations de loyer  (11).  » L’APL subventionne donc en réalité les propriétaires. Depuis 2002, ces derniers voient se multiplier les exonérations fiscales dans l’investissement locatif, avec les dispositifs de Robien et Borloo (12), et à destination des sociétés foncières cotées en Bourse, dont la principale, Gecina, était jusqu’à récemment dirigée par… M. Jeancourt-Galignani. Ces dernières ont pu vendre leur parc de logements à la découpe, sans payer d’impôt sur les bénéfices, à condition d’assurer un fort dividende et de payer une petite compensation fiscale pour solde de tout compte.

                              « Jamais les familles n’ont consacré d’efforts financiers aussi importants pour se loger et, à l’opposé, l’effort financier de l’Etat n’a jamais été aussi réduit », constate la Confédération nationale du logement (CNL) (13). L’effort public représente moins de 2 % des richesses produites, taux qui d’ailleurs ne cesse de diminuer. Par comparaison, la proportion était double sous la IVe République, et Pierre Mendès France prévenait déjà en 1968 : « Vouloir résoudre la crise du logement en faisant passer celui-ci dans la catégorie des “biens rentables”, c’est préconiser des solutions de la Belle Epoque. » Pour ce responsable politique, la solution exigeait des investissements élevés et donc la fin de la limitation de la contribution de l’Etat ; il s’agissait aussi de « porter atteinte aux profits spéculatifs (14)  ».

                              Casser les HLM, chasser les habitants

                              Jamais ces derniers n’ont été aussi élevés. La propriété foncière et immobilière constituait, en 2005, la moitié du patrimoine national, soit 5 500 milliards d’euros (15). Sur ce total, 3 000 milliards étaient directement issus de la spéculation foncière.

                              Depuis les années 1970, le logement n’est plus un enjeu du débat politique alors que le secteur représente 23 % de l’économie nationale. Ce n’est pas la dernière campagne présidentielle qui démentira ce constat. Les deux principaux partis — l’Union pour un mouvement populaire (UMP) et le Parti socialiste — se sont bornés à promettre la construction de cent vingt mille logements sociaux par an, pendant cinq ans, c’est-à-dire la moitié des besoins reconnus par la commission logement d’Attac, la Ligue des droits de l’homme ou la CNL. Plus grave, au nom de la « mixité sociale », les deux partis s’accordaient sur la nécessité de casser les HLM, ce qui implique généralement de repousser leurs habitants plus loin encore des centres-villes.

                              Le candidat Sarkozy ajoutait la promesse de la propriété pour tous, devant un PS qui n’a jamais combattu la politique néolibérale du logement. « J’ai vainement tenté de convaincre Lionel Jospin que, au nom de la justice sociale, la gauche devait se pré-occuper autant du logement que des 35 heures », s’est dédouanée la dernière ministre du logement de la gauche plurielle, Mme Marie-Noëlle Lienemann, lors d’une rencontre avec des socialistes de Massy (Essonne), fin 2005. Elle a également confié aux militants silencieux : « Vous savez comment cela se passe. En France, rien ne bouge tant que les classes moyennes ne sont pas touchées ! »


                            • bo bo 6 février 2010 11:48

                              Ne pas voir que le système des réglementations est devenu ubuesque, que l’approche des problèmes est devenu stupide (car engagée sans aucun lien même ténu avec la réalité) et persévérer s’est choisir de mourir idiot.....
                              Ne pas diagnostiquer que le problème politique fondamental c’est l’effondrement économique de la classe moyenne qui faisait la stabilité de la France......Ne pas accepter l’idée qu’il fallait TOUT faire pour la préserver et d’essayer d’en augmenter le nombre....c’est CHOISIR un suicide collectif...car c’est elle la dernière garante de la démocratie.
                              Dans ce contexte, ne pas voir que l’aide sociale à la française non seulement ne RESOUT (rien sauf à donner bonne conscience à quelques idéalistes qui ne veulent pas complétement la repenser) mais est un des éléments désintégrateur de la classe moyenne.
                               smiley


                              • sheeldon 6 février 2010 12:20

                                l’institut hayek , voila un bel institut ami des banquiers ultra-libéraux ! (et c’est pas nouveau ! )

                                la pensée humaniste et libérale mouai , mon cul !

                                de purs libéraux aux ordres ! ( qui finance de beau thinks thanks ? )

                                les thinks thanks voila bien des paniers de crabe a éliminés ! ( et ceux de gauche sont pas mieux )

                                vous avez un toit au dessus de votre tête , facile d’être contre l’intervention de l’état dans ces conditions , va dans la rue six mois et on reparle de la non intervention de l’état .

                                les libéraux détestent l’état et je peux le comprendre ça ronge les bénéfices .


                                • sylvain 7 février 2010 08:42

                                  Merci sisiphe , tu as fait un « heureux » , si tu savais ...

                                  Et c’est cette tronche caricaturale de beauf aviné et recuit de Sylvain, qui vient parler de la tête des autres !
                                     

                                  Trop fort !

                                  Une vraie tronche de jeu de massacre ; régalez vous !

                                   

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