Doit-on créer un Société Protectrice des Imbéciles ?
Il suffit de lire la presse à la rubrique faits divers pour constater que nombreux délits, mésaventures, histoires grotesques ou sordides n’auraient jamais pu se produire si les protagonistes avaient eu un tant soi peu de jugeote et autre chose qu’un petit pois pour cervelle. Inutile de multiplier les exemples, vous en trouvez à la pelle en ouvrant un journal ou votre poste de télévision au quotidien. Mais il n’y a hélas pas que les faits divers sanglants et crapuleux pour mettre en scène des imbéciles. Après quelques exemples de ce type, nous en arriverons à l’octuple infanticide, au surendettement et aux escroqueries à la valise magique, pour ne citer que ces cas.
Il n’y a pas si longtemps, la presse avait péroré sur le cas du « gang des Barbares ». Certains voyaient en Fofana, la « tête pensante » du groupe, une sorte de fin stratège de l’antisémitisme ayant utilisé son « idéologie nauséabonde » à des fins mercantiles après avoir dressé un plan « machiavélique ». D’autres essayaient de comprendre sa dérive criminelle par un manque d’éducation et un ressentiment nourri par sa condition de noir brimé par une société inégalitaire, dominée par l’argent-roi. Or, Fofana est avant tout un bas de plafond, un abruti incohérent, qui a monté un coup foireux et mal préparé, bien loin de la fine fleur du grand banditisme. Il n’est qu’à se souvenir de ses propos vaseux et de ses éructations lors de son procès pour en être persuadé. Dans cette affaire, on est très loin du scénario de l’enlèvement du Baron Empain.
Le trio de jeunes qui inspira le film « L’appât », qui croyait que les riches avaient tous un coffre chez eux avec des dollars avant de les occire, est exactement de la même veine, bien que la composition ethnique de ce groupe de trois imbéciles immatures, ne puisse permettre de se référer à d’antisémitisme !
Depuis, nous avons eu droit à la mort de ce braqueur si « sympathique et aimé de tous », dont le décès à mis à feu et à sang la banlieue de Grenoble. Cela dit pour avoir déjà foiré trois braquages et avoir réussi à se faire abattre peut-être lors du quatrième, ce type ne devait pas non plus être une flèche et un génie du banditisme. En tout cas, bien loin du savoir faire du « gang des postiches », de Spaggiari, ou même de ce Monsieur Hardouin si télévisuel, qui loin d’être une lumière, fait figure de Nobel, comparé à ces nouveaux petits casseurs de cité. Il suffit de regarder un reportage sur TF1 ou M6 sur les petits délinquants pour être atterré par leur niveau intellectuel et le vide abyssal de leur discours qu’ils soient de souche ou non.
Prenons enfin le cas de ce « présumé » tireur sur la police, qui insulte la cour, en plein tribunal et se fait expulser de son procès, alors qu’un profil bas, un mutisme de vrai caïd lui aurait probablement épargné une rallonge de peine. Certains, parmi les gens honnêtes sont attirés pas les milieux interlopes, s’intéressent aux « grands criminels » y voyant une forme d’expression de la rébellion, pourquoi pas. Mandrin, Cartouche et Lacenaire en leur temps passionnèrent les intellectuels au point de servir pour ce dernier de modèle au film « Les Enfants du Paradis » inspiré de ses mémoires. Puis il y eu Landru, ironique et frondeur devant ses juges et plus récemment Jacques Mesrine, mais qui pourrait faire de Fofana, le nouveau Mesrine ou Jessie James ? Ce qui fascine dans la fiction d’Hannibal Lecter, c’est sa sublime intelligence mise au service du mal. Dans la plus part des faits divers, on est hélas bien loin du trait de génie.
Mais s’il n’y avait que parmi les délinquants crapuleux, que l’on trouvait les imbéciles ! On pourrait s’en satisfaire en disant que s’ils étaient plus malins, la criminalité n’en serait que plus importante et pernicieuse, donc encore plus préjudiciable à la société. Dans le cas des huit infanticides perpétrés par une aide soignante du Nord, on peut se poser des questions sur ses capacités intellectuelles, et sur celles du mari en même temps. Ce type ne sait donc pas ce que c’est qu’une serviette hygiénique et il n’a probablement jamais humé une menstruation.
Il y a une bonne trentaine d’années, une famille, les Dupont, la mère et les deux fils, sans même savoir conduire, se retrouvèrent embarqués dans une aventure rocambolesque qui les conduisit en 404 en Lybie où la police de Kadhafi les emprisonna et les accusa d’espionnage et d’intelligence avec l’ennemi, rien que ça. L’ambassadeur de France convoqué pour répondre de ce cas mettant en jeu des ressortissants de son pays, qualifia ces trois pieds nickelés, simples d’esprit quasiment illettrés, « d’individus limités », ce qui en langage diplomatique veut dire beaucoup plus. Ce genre d’énergumènes, on en retrouve des milliers en France, de tout âge, confession et origine ethnique.
Quant aux surendettés, il s’agit la plupart du temps d’individus incapables de faire une règle de trois, de comprendre un pourcentage et de faire le moindre budget élémentaire. Certes, dans le tas, il existe quelques escrocs professionnels capables d’organiser leur insolvabilité en toute perversité. Mais bon nombre de surendettés se comportent comme des gamins capricieux et incultes. Et sont à des années-lumière de comprendre ce qu’ils signent. Les organismes de crédits sont par contre de véritables criminels quand ils prêtent à des individus totalement incapables d’intégrer le moindre concept financier de base.
Ce sont les mêmes intellectuellement limités qui tombent dans les mains d’aigrefins et d’escrocs qui vont leur vendre tout et n’importe quoi, y compris le liquide miracle qui permet d’enlever l’encre qui a taché les dollars, ou la valise qui multiplie les économies. Et les naïfs qui tombent dans le panneau ne sont pas tous des Africains arrivés du village. De nombreux blancs se sont laissé avoir par ces vendeurs de chimères.
Que faire donc des imbéciles pour les empêcher d’être néfastes ou de se nuire à eux même ? La question est facile à poser mais difficile à résoudre. La loi prévoit la tutelle ou la curatelle uniquement pour les débiles profonds, les malades atteint d’affection dégénérative du cerveau et les grands vieillards qui pouvaient avoir été des génies, mais qui ont désormais perdu la tête. C’est une procédure longue et difficile à mettre en route. Que peut-on faire des autres, de tous les autres. Dans le film « Tais-toi ! » avec Jean Reno et l’inénarrable Gérard Depardieu, le psychiatre d’un établissement pénitentiaire, parlant du grand Gérard, déclare en substance : « Il n’est pas fou, il est tout simplement con ! On a déjà du mal à trouver de la place pour les fous, alors, s’il fallait interner les cons… ».
Pour voir une belle brochette de pauvres types ignares et stupides et de mémères abouliques et obtuses, il suffit de regarder un seul quart d’heure des émissions comme la Roue de la fortune, le Bigdil, les Zammours, ou Le juste prix et se faire ainsi une idée de ce qu’est la France, non profonde, mais celle des abysses de l’intelligence, rien qu’en entendant les propos des candidats. Ces programmes pourraient aisément s’intituler « Questions pour un couillon », tant le niveau en est affligeant.
Que faire avec l’armada des abrutis, des oligophrènes, des crétins, des minus habens, des QI au ras des pâquerettes ? Appelez-les comme vous voulez, mais reconnaissez qu’ils posent problème à la société et ont économiquement un coût. Jadis, « L’idiot de village » ne pouvait pas véritablement être toxique et ne se mettait pas en permanence en danger, car il vivait dans un univers restreint et protecteur où tout le monde se connaissait. Mais nous ne sommes plus dans un village reculé, nous sommes dans la société urbaine, industrialisée, mondialisée et médiatique, et dans cet environnement, le simplet coure à la catastrophe.
Bien entendu, l’éducation nationale peut améliorer les choses. C’est mal parti, mais c’est faisable en repensant les méthodes, les programmes et la discipline. Certains individus sont loin d’être des imbéciles, mais ils commettent des bévues, des impairs et se ridiculisent faute d’avoir été suffisamment éduqués. Mais un certain nombre est totalement incapable d’apprendre et d’assimiler et ceux-là, ils vont souffrir dans un monde qui ne leur fera pas de cadeaux. Même avec une éducation de masse compétente et performante, (et on en est loin en France, sauf pour une élite), il y aura toujours des échecs scolaires, pire, la société engendrera toujours un nombre irréductible d’incapables et de recalés. A l’échelle d’un pays de notre taille, cela se compte en centaines de milliers de personnes. Il existe en France un quart-monde, qui pour des raisons idéologiques est très mal encadré et qui paye le prix fort de la démagogie politique et du milieu éducatif.
On se pose à juste titre la question « Que va-t-on faire de nos vieux » du fait de la pyramide des âges, économiquement défavorable et d’un coût social exponentiel des retraites et des prestations d’assistance. On ne se pose pas assez celle-ci : « Que doit-on faire des imbéciles, que peut-on faire pour eux ? ». Il n’est heureusement pas possible d’appliquer des méthodes eugénistes, pour employer un euphémisme. On ne peut non plus mettre des centaines de milliers de personnes sous tutelle, ni enfin les parquer. Alors, on en fait quoi ? Car en plus, le con est habituellement pauvre. Le con riche existe, mais il s’agit le plus souvent d’un héritier ou d’un pistonné du fait de la fortune et notoriété familiale. Il peut gaspiller sans trop de préjudices. Paris Hilton en est le criant exemple.
A moins de se laisser aller à considérer qu’il y aura toujours des laissés pour compte qui vont être des victimes d’eux-mêmes et des plus malins qu’eux et qu’il faille réprimer les délinquants abrutis avec la même sévérité que les criminels de génie, il faudra bien un jour trouver une solution au problème, mais laquelle ?
Une société démocratique repose sur la solidarité, mais aussi sur le libre arbitre. On ne peut classifier les gens sur leur intelligence ou leurs performances et d’ailleurs quels critères choisir. De ce fait, il devient hasardeux de créer une « carte d’imbécile », comme celle de la sécurité sociale donnant droit à des avantages et des prestations. Et puis, en dehors du côté humiliant et discriminant d’une telle carte, même affublée d’un titre ésotérique ou passe partout, il y aurait toujours de petits malins qui « joueraient au con » pour obtenir des prestations sociales indues. Par contre règlementer encore plus le crédit afin d’empêcher le surendettement devrait être faisable sans trop de mal, quitte à affronter sérieusement désormais le lobby des Cetelem, Cofidis et consorts. Ces sociétés prédatrices qui vivent de la détresse, de la crédulité des pauvres devraient être interdites de la publicité à la télévision bien plus que le vin, le tabac et les alcools.
Pour le reste, le mieux n’est-il pas de laisser les choses en l’état et de se servir des deniers publics pour réparer les dégâts. Ou alors, il va falloir faire montre d’imagination pour protéger les crétins sans les brimer, sans ruiner le pays pour autant en assistanat. En tout cas on ne peut pas proposer « Mort aux cons ! » comme plan d’action, de Gaulle a déjà répondu : « Vaste programme ! ».
Il ne faut pas désespérer dans l’être humain, mais avec certains il y a du boulot ! Une S P I aurait cependant l’avantage de faire œuvre caritative et sociale et à créer des emplois salutaires en cette période de crise.
Certains lecteurs trouveront cet article bien condescendant, en un ou deux mots selon le choix. Mais peut-être a-t-il été justement écrit pour se faire descendre par les cons, allez savoir.
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