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Accueil du site > Actualités > Société > Enfin une année sabbatique !

Enfin une année sabbatique !

Il existe différentes façons de prendre une année sabbatique ; celle que j’ai choisie n’est peut-être pas la plus excitante ni la plus exotique, en revanche c’est sûrement l’une des plus enrichissantes et des plus avantageuses...

Cela paraît impensable, être rémunérée et pouvoir s’offrir des études payées !

Voilà, j’y suis, à l’Université de Paris X, à Nanterre, je prépare actuellement un DUSCT chargée de communication multimédia, et une licence information et communication, dans le cadre d’un congé fongecif.

Pas facile de reprendre ses études, surtout quand on vient du milieu professionnel, qu’on n’a plus vingt ans, et qu’on a une vie familiale et/ou sociale déjà bien remplie. Pourtant, c’est tellement passionnant, surtout quand on fait enfin quelque chose qui nous plaît.

Si l’idée vous paraît intéressante, il suffit de se renseigner auprès de sa DRH pour savoir à quel organisme de formation votre société cotise.

Il est parfois difficile de trouver sa voie professionnelle, pour cela un bilan de compétences est envisageable. Il peut être effectué pendant le temps de travail ou en dehors (ce qui permet de ne pas prévenir l’employeur), le Fongecif le prend en charge à hauteur de 1500 € HT (certains centres sont plus onéreux). Un(e) consultant(e) vous suit pendant une période de 3 mois, des entretiens de 2 à 4 heures permettent de faire le point sur vos acquis, vos envies, besoins et priorités professionnelles.

Le congé individuel de formation (CIF) peut être accordé par le Fongecif ou par tout autre organisme de formation dont dépendrait votre entreprise. Dans mon cas, cela m’a permis de m’absenter, pendant une période définie, de mon lieu de travail et de suivre une formation diplômante, tout en étant rémunéré.

Bien entendu, la rémunération est plafonnée à 2.5 fois le SMIC. Le mieux est de garder les avantages du CDI (mutuelle, congés...) pendant son absence et de revenir dans l’entreprise à la fin de la formation, et peut-être même d’obtenir un meilleur poste.

D’autre part, la société ne peut refuser la demande de formation, mais uniquement la reculer une fois, et pour des raisons bien déterminées : la formation est un droit.

Les dossiers de demande de congé doivent être déposés 3 mois avant le début de la formation choisie. Toutes les informations utiles : coordonnées des centres de bilan, conditions d’acceptation, documents d’aide à la recherche d’un métier, se trouvent sur place, au Fongecif, dont vous trouverez les coordonnées et quelques informations sur le site : www.fongecif-idf.fr

J’espère faire des émules parmi les lecteurs d’Agoravox, réveiller une passion, ou tout simplement permettre à cette information de circuler autour de vous : car le plus important est d’essayer de réaliser ses rêves.

Je sais, c’est une pensée un peu naïve, mais comme il ne m’en reste plus beaucoup, je m’accroche à celle-ci...


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9 réactions à cet article    


  • Gobois (---.---.133.13) 14 janvier 2006 15:14

    Je voudrais aussi apporter mon témoignage concernant les congés de formation fongecif. En 1993 j’ai bénéficié d’un congé CIF qui m’a permis de reprendre mes études après une vie professionnelle de plus de 20 ans. J’ai passé l’équivalent du Baccalauréat pour salariés, puis j’ai poursuivi, toujours dans le cadre du CIF jusqu’à obtenir une maitrise de géographie, que j’ai complétée personnellement (c’est-à-dire hors CIF) par un DEA. Si je témoigne de cette opportunité d’avoir une année sabbatique !! c’est surtout pour faire remarquer que dans notre cher et beau pays les acquis sociaux sont aussi en regression sur le thème de la formation, malgré les discours ambiants de nos politiques et chefs d’entreprise : car comment comprendre qu’il y a une dizaine d’années j’ai pu renouveller ANNUELLEMENT mon congé CIF en vue de réaliser mon projet universitaire soumis et accepté par mon entreprise dès ma première année. La seule contrainte que j’avais à gérer était de réussir mon diplôme annuel (la pression mais aussi la motivation étaient donc présentes !!) Actuellement la formation accordée ne peut être que d’un an maximum. Dites-moi combien d’études universitaires sont permises en ce laps de temps aussi ridicule ? Avant un petit diplômé comme moi (je n’avais à l’époque que le Brevet d’études !!!)pouvait envisager une conversion professionnelle par l’intermédiaire de ce CIF, mais maintenant, il me semble permis qu’à ceux qui veulent conclure un parcours déjà bien entamé (type DUSCT) mais en aucun cas de permettre à un ouvrier ou employé de se convertir dans des postes de responsabilité (de cadre voire de maîtrise). Quelles activités professionnelles ne dépassent pas un an de formation ? Concernant les aspects techniques de l’article, je n’ai rien à ajouter. En conclusion, je peux confirmer que ces années d’études m’ont été très bénéfiques. Excluant l’évolution professionnelle, j’ai eu l’agréable sensation de me « réaliser » quelque peu en reprenant ces années universitaires, grâce à ce nouvel environnement culturel et générationnel que j’ai découvert et partagé durant ces années.


    • Christophe (---.---.58.18) 14 janvier 2006 20:00

      Puisque nous sommes au stade des témoignages, j’ai eu droit, en 1998, à un Congé Individuel Formation (CIF).

      Ce n’est pas une année de tout repos puisque j’ai pu terminé ma formation d’ingénieur du Conservatoire National des Arts et Métiers (10 ans en cours du soir).

      Par contre, il était impossible de reconduire un CIF d’une année sur l’autre ; il me fallait attendre 10 ans avoir d’y avoir de nouveau droit. Pourtant, ayant fait mon mémoire à l’Office National d’Etude et de Recherche Aerospatiale, on m’a proposé de continuer sur un DEA et un doctorat.

      Maintenant, je commence à m’occuper à relancer mes études pour obtenir un DEA (Mastère 2 dit-on maintenant) en vue de poursuivre sur un doctorat. Mais voilà, un doctorat, c’est trois ans de travail et aucun congé formation ne permet une telle durée.

      Il faut donc reprendre son baton de pélerin et voir si en conjugant un CIFRE et trois années de congé sabbatique (en vrai cette fois smiley) on ne peut obtenir enfin ce que l’on souhaite.

      C’est vrai que les formations universitaires en un an sont rares. Cependant, il existe des formations proposées (BTS, ...) qui se réalisent en un an (au lieu de deux). Pour cela, il faut s’adresser à des organismes comme le Greta ou Institut de la Promotion Supérieure du Travail (IPST). Il existe sans doute d’autres organismes selon les différents niveaux d’études que l’on souhaite atteindre.

      Pourtant, comme il est dit dans le texte de Gobois, les possibilités de réaliser une volonté de formation pendant le temps de travail deviennent de plus en plus restreintes ; alors que l’on nous expose que les salariés de demain devront changer plusieurs fois de formations.


    • (---.---.102.65) 15 janvier 2006 13:07

      Vous avez raison, un an c’est trop court pour permettre à une personne, qui a travaillé longtemps, de lui donner une seconde chance de faire des études supérieures.

      Il est étonnant que ça existait avant et que ça ait été abandonné. Alors qu’on parle de plus en plus de l’égalité des chances, on s’aperçoit que la réalité a pris un autre chemin ....

      Et qu’une formidable régression sociale s’est emparée de la France...


    • casus1110 (---.---.139.115) 16 janvier 2006 02:18

      Amis lecteurs, J’ai eu un parcours d’autodidacte qui m’a permis de passer un bac scientifique par la formation à distance au CNED ; puis une maîtrise d’économie des entreprises par correspondance avec la Fac de Grenoble II ; puis ai participé à un cursus scientifique en cours du soir au CNAM (1er cycle électronique/ 2d cycle en physique nucléaire) Je me suis longtemps targué d’avoir la chance d’être dans un pays où il était possible de mener de front aussi bien une activité professionnelle et une formation supérieure sans bénéficier d’une aide quelconque... Biensûr les aides devraient être plus conséquentes et la formation continue (Mise en place du DIF nécessaire bien que trop légère à mon goût : 2 j/an )... Ce que je vois surtout par le biais de mon expérience professionnelle (dans le public puis dans le privé) c’est que nous sommes bien souvent : 1 Surqualifiés en rapport aux tâches confiées. 2 Victimes de l’incompétence des dirigeants d’entreprise qui nient de plus en plus le capital humain : le knowledge management est une discipline des plus ignorées en France que ce soit à cause de la gestion à court terme que pratiquent les entreprises ou que la gestion des connaissances représente un coût non négligeable. 3 Victimes aussi d’un système éducatif qui promeut la soi-disant valorisation des carrières par le biais de diplômes formatés, marketés et couteux.

      Que nous devenions des éternels apprenants parceque nous en exprimons le besoin, soit ; que nous nous formions parceque nous sommes les produits de notre propre système, non !

      Une suggestion : est ce que certains d’entre vous seraient interessés pour s’autoformer sur un wikipedia des formations ? Avec des savoirs mis en modules/ structurés/ nivelés/ permettant la passation de modules ?


      • (---.---.97.129) 16 janvier 2006 15:47

        Interessant sujet que celui de l’ année sabbatique. Quitte à prendre des tomates, je voudrais apporter le témoignage du chef d’entreprise, surtout d’une petite ou moyenne confronté à la volonté d’un salarié de se former, ce qui est louable, mais surtout sans prendre de risque quant à son emploi. Alors que sa principale motivation devrait être de gagner des points sur le marché du travail...Quel paradoxe ! L’entreprise doit donc veiller à maintenir la place au chaud en usant d’expédients ou de CDD, ce qui inévitablement se traduit pas des problèmes de compétence et aussi de précarité pour les remplaçants. Puis le salarié revenu, il faudrait aussi lui offrir un job adapté à sa formation de « fraichement diplômé » qui a fait tous ces efforts méritoires et qui s’étonne ensuite qu’on ne lui propose rien. De qui se moque-ton ? Arrêtons ces comportements de fonctionnaires « détachés ». Si j’investis dans une formation, c’est pour faire mieux que ce que je fais aujourd’hui. Je ne puis demander à mon entreprise de me garantir en plus un emploi qui par construction ne sera plus adapté à ma formation, surtout si on ne lui demande pas son avis avant. C’est trop facile. Entre le beurre et l’argent du beurre il faudra un jour que dans ce pays les salariés choisissent et qu’on arrête enfin de mettre tout sur le dos des patrons. Et pourquoi pas en effet un congé sabbatique renouvelable...


        • bbfoque CHRISTINE 16 janvier 2006 17:57

          Ah oui j’avais oublié le patron.... je pense que tout n’a pas été saisi, en tout cas on a pas perçu le positif de ce genre de congé. Donc voici des précisions, si vous étiez un patron un peu plus à l’écoute et près à partager les compétences de vos employés, vous verriez que une nouvelle formation peut apporter beaucoup à une société surtout quand elle vit sur ses acquis. D’autre part, dans mon cas, je profite d’un droit pour ne pas que les patrons me laisse mourir sur un poste qui n’évoluera jamais. Et puis je ne compte pas revenir dans mon entre prise ou bien provisoirement car je recherche un poste à hauteur de mes compétences. Et pour finir comme j’ai un patron sympas qui a bien compris que ma formation était bénéfique, j’ai même formé la personne qui me remplace pendant mon congé. Donc bonne organisation et communication sont 2 moyens essentiels dans une entreprise qui fonctionnent et ce n’est pas un congé de formation qui peut privé quelque patron que ce soit. Bon courage à vos employés, n’oubliez pas qu’ils peuvent avoir des compétences et si elles ne sont pas mises à contribution ils pourraient demander un CIF !


        • Christophe (---.---.58.18) 17 janvier 2006 00:56

          D’abord, monsieur, je peux comprendre la problématique qui se pose à une PME/PMI dès lors qu’un de ses salariés quitte le cocon du travail.

          Mais en étant tout à fait sérieux, et comme indiqué précédemment, c’est avant tout un principe de communication qu’il faut arborrer. En toute honnêteté, il serait irrespectueux de ne pas dialoguer avec le responsable de son établissement avant de demander un CIF. Ce dialogue peut apporter beaucoup aux deux intéressés.

          Ceci dit, vous posez en plus une hypothèse qui peut-être vous parait juste de votre point de vue, mais que je ne voie pas du même oeil. En effet, la motivation poussant à l’acquisition de connaissance n’est pas toujours motivé par la valorisation dans le monde du travail ; c’est pour moi, une vision très restrictive que de tout ramener au labeur journalier. Savoir et connaître uniquement pour le plaisir d’apprendre, cela existe !

          Après, que le salarié conserve son poste ne me parait pas plus idiot. Cela lui permet simplement d’étudier en toute quiétude.

          Après, il serait déplacé, à mon sens, de demander une reconnaissance du diplôme fraichement acquis si les capacités de l’entreprise ne le permettent pas. C’est donc là que se fait le choix de quitter ou rester dans son entreprise ; mais toujours en respectant une vision constructive avec le responsable de l’entreprise passant par le dialogue.

          Lorsque vous dites, « mettre tout sur le dos des patrons », il me semble qu’il y a abus de langage. Sachez que les entreprises cotisent à un organisme permettant de financer les CIF. Un salarié de votre entreprise peut très bien s’entendre avec vous pour réaliser une formation en adéquation avec les besoins de votre entreprise ce qui représente, pour vous, un retour sur investissement.

          En fait tout dépend de la façon que nous avons d’aborder ce type de formation !


        • (---.---.97.129) 17 janvier 2006 18:15

          La licence de communication ne sera pas de trop en effet. Quant à votre patron, je comprends bien qu’il soit assez content de vous laisser partir. Ces amababilités étant dites, relisez mon post. Vous vous trouverez précisément dans la situation que je critique. A savoir de demander à votre employeur de vous assurer parachute, palmes et masque à gaz, au cas où, sans avoir l’intention de rester chez lui..En agissant de la sorte vous privez quelqu’un d’un CDI.


        • (---.---.97.129) 17 janvier 2006 18:20

          Nous sommes tout à fait d’accord. Ma réaction s’adressait moins au fond qu’à la forme et tout particulièrement à la vision unilatérale des bénéficiaires de ces formations. Tout particulièrement à ceux qui en plus demandaient des congés renouvelables et la sécurité d’un emploi maintenu. Ce privilège dans notre pays est comme on le sait réservé aux fonctionnaires.

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