Pour les personnes qui n’ont pu être présentes en cette après-midi du 7 juin 2009 au Palais Omnisport Paris Bercy, voici un compte rendu de la conférence de Sa Sainteté Le Dalaï Lama, dont le thème était « Ethique et société »
La grande salle du POPB se remplit peu à peu, jusqu’à devenir pleine à craquer. Environ une heure avant l’arrivée du Dalaï Lama, un film est projeté sur l’écran placé au dessus de l’estrade. Il rend compte de visites en France du Chef spirituel du bouddhisme tibétain, et montre également des extraits de certaines de ses conférences. Elles ont parfois eu lieu en plein air, comme ce fut le cas dans la ville de Plouray en Bretagne, dans de très grandes salles ou parfois des salles plus restreintes devant un parterre de représentants des différentes religions, venus l’écouter et promouvoir le dialogue et l’harmonie entre toutes les religions.
A 14 heures, le Dalaï Lama, accompagné du moine bouddhiste Matthieu Ricard, qui assurera comme à l’accoutumée la traduction, et de Robert Badinter, monte sur l’estrade. La salle entière se lève et l’accueille dans un silence total, impressionnant et infiniment respectueux. Le Dalaï Lama salue le public et l’engage d’un geste de la main à se rasseoir.
Robert Badinter ouvre la conférence par un très beau discours introductif, qui fera la part belle à la situation actuelle au Tibet et qui sera très applaudi. Il quitte la salle après avoir reçu l’écharpe blanche autour de son cou.
Comme toujours, le Dalaï Lama amènera progressivement son auditoire au coeur même du sujet qu’il veut traiter, ponctuant parfois son discours d’exemples concrets puisés dans ses observations et expériences personnelles.
L’humanité, commence-t-il, a connu jusqu’à présent un grand développement matériel. Mais ce progrès matériel ne peut à lui seul assurer un état de bonheur. De nombreuses personnes qui possèdent des fortunes sont en fait accablées par le stress et l’anxiété. Le développement matériel accroît le confort physique, mais pas la paix intérieure de l’esprit.
Or, nous possédons tous en nous le potentiel nécessaire pour développer les valeurs humaines. Des études scientifiques montrent également que l’état mental de la future mère influe sur celui du bébé à naître. Il est donc primordial d’entourer l’enfant d’affection et d’amour, car le fait que nous puissions nous sentir concernés par le sort des autres nous vient à la naissance.
L’éthique est liée à l’amour altruiste, à la bonté, à la compassion et la bienveillance envers autrui.
Nous pouvons avoir plusieurs conceptions de l’éthique :
- Pour certains, elle est obligatoirement fondée sur la foi religieuse.
- Pour d’autres, dont le Dalaï Lama précise qu’il fait partie, elle n’est pas nécessairement fondée sur une foi religieuse. En effet, l’amour altruiste, la bienveillance et la compassion s’observent également chez beaucoup d’animaux quand ils s’occupent de leur progéniture. L’éthique n’est donc pas forcément religieuse, en revanche elle est universelle.
Il s’agit donc de cultiver l’amour altruiste, et le sentiment de responsabilité universelle. Les bienfaits à en retirer nous concernent aussi, et cela va même au delà de la paix intérieure de l’esprit : des scientifiques ont montré que la haine, la colère, la peur, l’hostilité, le sentiment d’insécurité, le rejet ont des effets néfastes sur notre santé en affaiblissant le système immunitaire. Au contraire, ressentir de la compassion, de la bienveillance, être altruiste et avoir bon coeur renforcent notre système immunitaire.
Le Dalaï Lama fait alors une parenthèse pour parler de l’idée de beauté extérieure et de beauté intérieure, en donnant l’exemple des femmes qui attachent une trop grande importance aux cosmétiques (que cherchons-nous à cacher, en effet ?) et des hommes trop soucieux de montrer leur force, privilégiant eux aussi l’aspect extérieur sur la beauté intérieure, que nous ne devons pas oublier, car c’est elle la plus importante. La vraie beauté intérieure vient de l’altruisme.
Si nous souhaitons vivre dans une société plus humaine et plus stable, alors l’éthique de la compassion est indispensable.
Il y a trois moyens d’acquérir cette éthique :
1) Dans le cadre de la foi religieuse des religions monothéistes, où Dieu est considéré non seulement comme le Créateur mais aussi comme amour infini. Plus on a confiance dans ce Dieu défini comme amour infini et plus on se sent concerné par le bien être d’autrui.
2) L’approche du bouddhisme et de certaines religions de l’Inde est basée sur les lois de cause à effet. Ainsi, si nous faisons du tort à autrui, cela rejaillira sur notre propre existence également.
3) L’approche laïque, l’éthique séculière, fait appel au bon sens et part de l’idée que tous les êtres humains aspirent au bonheur. Il faut absolument promouvoir les valeurs humaines. L’altruisme devrait d’ailleurs faire partie des cursus scolaires. On devrait enseigner également aux enfants comment résoudre un conflit avec le dialogue. Il est donc important que les enseignants, depuis les plus petites classes jusqu’à l’université, montrent de la bienveillance à l’égard de leurs élèves et qu’ils conservent à l’esprit l’idée de la responsabilité qu’ils ont sur leur vie.
Lors de cette conférence, le Dalaï Lama précisera deux points concernant la religion et la laïcité.
- Le message originel de toutes les religions est basé sur l’amour et la compassion. Ce message a cependant été déformé par des institutions religieuses dans un but de pouvoir.
- La laïcité ne doit pas signifier le rejet de la religion.
Et puisque personne, dans le fond, ne recherche la souffrance et que nous aspirons tous au bonheur, alors nous devons aussi montrer de la bienveillance et de la compassion envers ceux qui nous traitent mal, et pas seulement envers ceux qui nous traitent bien. Ainsi, nous nous montrerons impartial.
Construire une société compatissante, oui, mais comment puis-je parvenir, moi, à y contribuer ?
La seule manière d’y parvenir, c’est de commencer par soi même. En modifiant son attitude, en cultivant la compassion, l’amour altruiste, la bienveillance, en développant nos qualités humaines dont le Dalaï Lama insistera sur le fait qu’elles nous sont naturelles, alors nous nous modifions intérieurement et serons ensuite comme le galet que l’on jette dans l’étang, et qui commence par produire de petites vaguelettes qui, peu à peu, se transforment en vagues toujours plus grandes.
Pour finir, Le Dalaï Lama nous encourage à essayer de cultiver cette compassion, de faire cette expérience.
A la fin d’une conférence dont le film a montré un extrait, le Dalaï Lama s’adressait avec humour à son auditoire et concluait en disant : " Mais ce ne sont que des suggestions."
A nous maintenant, en effet, d’en faire ce que nous voulons...
Chine et Tibet.
Le Dalaï Lama semble plus que jamais préoccupé par la situation au Tibet, où les répressions sont de plus en plus dures pour les Tibétains. La situation est très grave. Il s’adresse à la communauté internationale pour encourager les gens à voyager au Tibet, pour voir de leurs yeux ce qui s’y passe. Les dirigeants chinois affirmant que tout va bien là-bas, alors logiquement ils ne devraient pas empêcher les gens de s’y rendre...
Le Dalaï Lama quitte la salle sous l’ovation du public, qu’il a remercié d’être venu si nombreux.
L’histoire, telle que l’étudieront les générations futures lorsque nous serons partis, retiendra sans aucun doute le Dalaï Lama, (considéré comme un bouddha vivant mais qui se définit lui même comme seulement "un être humain, accidentellement Tibétain devenu moine bouddhiste"), comme l’un des plus grands promoteurs de la paix et de la tolérance dans le monde.
Espérons que l’histoire n’enseignera pas non plus à nos descendants que le Dalaï Lama, dont nous avons la chance extraordinaire d’être les contemporains, qui aura remué sa vie durant ciel et terre pour faire enfin comprendre à la communauté internationale qu’elle a le pouvoir, contrairement au peuple tibétain opprimé, de faire pression sur le gouvernement chinois pour venir en aide au Tibet et sauver son peuple et sa culture, l’aura déployé tous ces efforts en vain.
L’histoire telle que la liront les générations futures est en train de se faire en ce moment même, il ne tient qu’à nous de comprendre enfin qu’elle ne s’écrit pas toute seule, c’est nous qui l’écrivons, et si nous le voulons, nous pouvons la modifier pour lui faire prendre la bonne direction.
(PS : merci à Matthieu Ricard pour la qualité de sa traduction.)
Moyenne des avis sur cet article :
2.9/5
(21 votes)
merci pour le lien Marie-Thérèse. J’ai fait une erreur idiote au bas de l’article en écrivant : « Espérons que l’histoire n’enseignera pas non plus bien évidemment il faut lire : »Espérons que l’histoire n’enseignera pas AUSSI mais on avait compris.
Bouddhiste nihiliste va ! N’allez pas dire que je ne vous aimes pas, il vous manques du savoir pour accepter la vie dans son intégralité, au lieu de nier la vie. La justice ne né pas du vide, et du contentement et de l’acceptation. Le zen ne retire aucunes fautes : c’est qu’on appelle du cynisme. La non-violence c’est de la soumission ou de l’acceptation de l’injustice, et de la lacheté.
Dans un monde parfait : tout rose : le bouddhisme serait viable mais nous n’y sommes pas.
De plus comme les autres religions d’avoir une structure idéologique hiérarchique : et contraire à l’esprit.
Le taoïsme est en passe de devenir l’idéologie hégémonique du
capitalisme mondial. Une sorte de « bouddhisme occidental » se présente
désormais comme le remède contre le stress de la dynamique capitaliste.
Il nous permettrait de décrocher, de garder la paix intérieure et la
sérénité, et fonctionnerait en réalité comme un parfait complément
idéologique.
Les gens ne sont plus capables de s’adapter au rythme du progrès
technologique et des bouleversements sociaux qui l’accompagnent. Les
choses vont trop vite. Le recours au taoïsme ou au bouddhisme offre une
issue. Au lieu de tenter de s’adapter au rythme des transformations,
mieux vaut renoncer et « se laisser aller » en gardant une distance
intérieure vis-à-vis de cette accélération qui ne concerne pas vraiment
le noyau le plus profond de notre être…
On serait presque tenté de ressortir, pour l’occasion, le cliché
marxiste sur la religion comme « opium du peuple », comme supplément
imaginaire à la misère terrestre. Le « bouddhisme occidental » apparaît
ainsi comme la manière la plus efficace de participer pleinement à la
dynamique capitaliste tout en gardant l’apparence de la santé mentale.
La leçon critique à retenir, c’est que nous ne devons pas nous
engager corps et âme dans le jeu capitaliste, mais que nous pouvons le
faire… en gardant une distance intérieure. Car le capitalisme nous
confronte au fait que la cause de notre asservissement n’est pas la
réalité objective en tant que telle (qui n’existe pas), mais notre
désir, notre avidité pour les choses matérielles et l’attachement
excessif que nous leur portons. Par conséquent, ce qui nous reste à
faire est de renoncer à notre désir pour adopter une attitude de paix
intérieure…
Pas étonnant qu’un tel bouddhisme-taoïsme puisse fonctionner comme
complément idéologique de la globalisation libérale : il nous permet
d’y participer tout en gardant une distance intérieure… Capitalistes
oui, mais détachés, zen…
Bonjour Kalki Le Mahatma Gandhi, qui n’était d’ailleurs pas Bouddhiste, n’a jamais associé la non violence à la soumission, bien au contraire, il prônait la désobéissance civique ce qui a conduit l’Inde à l’indépendance rien que cela. En Amérique Martin Luther King,pasteur, non violent également, a changé le statut des noirs. Pour ne citer qu’eux ! En France lorsqu’une situation indigne, on pète tous, et alors ça va mieux ? Cela soulage, sans aucuns doutes mais je n’ai toujours pas vu le changement positif. Au contraire, on nous ponds de nouvelles lois pour tout et ça coûte un pognon fou de réparer les dégradations. Loin de nier les problèmes, dans le Bouddhisme la vie est souffrance et l’objectif est d’atteindre le bonheur. Pour cela faut-il encore faire la différence avec le plaisir qui s’apprécie mais dont il ne faut pas être esclave. Petit exemple : c’est le bonheur d’avoir une voiture ? Ben alors ils sont où tous ces gens heureux ? Pour ce qui est du « laisser aller » essayez donc de garder votre calme en toutes situations, c’est beaucoup plus facile de s’énerver, il suffit précisément de se laisser aller.
Oubliez-vous le bouddhisme engagé des nonnes tibétaines ? Des moines birmans ? Du Bouddha lui-même contre le système des castes ?
Non, le bouddhisme est tout sauf dans le consensus mou et l’inaction, bien au contraire. Le problème vient plutôt de son côté « traditionnel », très lié aux pouvoirs politiques. Un peu comme notre christianisme, toutefois plus engagé car, aussi, plus prosélyte.
Le bouddhisme, par ailleurs, implique une révolution intérieure, sans laquelle toute révolution extérieure ne ferait que répéter les erreurs du passé. Etre libre de l’ego permet de se battre de manière totalement désintéressée.
Entre parenthèses, j’aurais aimé que la communauté bouddhiste condamne les exactions du gouvernement cingalais...
oui je le sais, je sais quel etait la violence et la force de gandhi
Et je vois tous ces petits suiveurs de gandhi de nos jours qui n’ont pas compris qu’il faut la meme force : meme dans la non violence pour arriver a ces fins.
Il faut boycotter, fonder des alternatives ! ET DURER.
Une actions de revendications sporadique vaut tout autre action de greve de nos jours. ( une greve non bloccante )
Le bouddhisme c’est battue contre les castes ? Tient elle à créé aussi
sa caste , qui culmine comme tous les moines de la terre dans la
recherche du nombril. moi je n’oublie ce qu’est le chère bouddhisme tibétain que tout le monde idolâtre.
C’était pas la démocratie au tibet : d’ACCORD ? . Et ca ne l’est pas dans la tête de tibétain ’pro bouddhisme tibétain’.
Ce qui les pousse c’est comme dans toute religion. Car oui vous pouvez idolâtrer la jolie caste supérieur avec sa spiritualité : mais là bas la caste inférieur c’était la même chose que nos caste inférieur sous une autre religion. ( moutonnerie superstition , grégarisme, ... et j’oublie le reste pour pas être méchant ).
Je n’oublie pas : que fondamentalement le bouddhisme a raté quelque chose d’important dan la vie : LA VIE , l’acceptation de l’existance, au lieu de vouloir la nier.
Vous pouvez dire ce que vous voulez, vous pouvez meme acceptez cette philosophie, c’est votre problème.
Mr Kalki, vous n’avez rien compris au bouddhisme et vous vous permettez d’en parler... Je ne peux vous conseiller qu’un livre : « Le culte du néant », de Roger-Paul Droit. Vous verrez que toutes vos petites ou grosses erreurs d’appréciation datent du début du siècle dernier, et qu’elles sont totalement à côté de la plaque.
Le bouddhisme n’est ni nihiliste, ni passif, cela fait des lustres qu’on le sait.
KALKI excusez moi ,mais vous n’avez rien compris.C’est etonnant comme meme des gens intelligent ne discerne pas ce qui est.Tous les mystiques en observant au plus profond d’eux meme ont realise que la vie est mouvement ;vous agiter le mot justice ,mais d’ou vient elle la justice : d’une reaction a l’injustice ;C’est ce mouvement de la vie qui est observe ,regardez les ecosystemes et arretez de juger bien, mal,Gandhi Hitler, plus moins ,soyez adulte, il n’y a pas de misere terrestre ,de capitalisme il n’y a qu’un jeu interdependant d’une multitude de force en presence .Quoique vous fassiez, la revolution contre la globalisation liberale ou une collection de timbre , faites ,ne changez rien a ce que vous etes ,cela est et cela est parfait .Amities
Quelle belle culture : il n’y avait quasiment plus de bouddhistes du temps de Gandhi en Inde, mais des hindous, sikhs, jaïns et musulmans... Cela notamment en raison du massacre ou de la conversion forcée des bouddhistes lors des invasions musulmanes.
Pas besoin de religion pour « enfumer » les gens, n’importe quelle idéologie fera l’affaire (communistes, nazi, fascistes, etc...). D’ailleurs, on reste parfois pantois devant l’intolérance de certains athées, comparée à celle de « vrais » religieux (non-orthodoxes, j’entends).
Le pouvoir, sous toutes ses formes, corrompt. Qu’il soit religieux, scientifique ou politique.
Le Bouddha a toujours demandé de mettre en doute et d’expérimenter ses enseignements, coupant court à toute possibilité de fondamentalisme. Après, si certains foulent aux pieds ces enseignements pour faire des sectes qui se proclament « bouddhistes » (ex : les kadampa tibétains), libre à eux, mais cela n’a plus rien à voir avec l’idée d’origine.
L’art .2 de la loi de 1905 de séparation des Eglises et de l’Etat stipule : l’Etat ne reconnaît ,ne subventionne ni ne salarie aucun culte . Ceci impose un devoir de neutralité de la part de tous les élus de la République à l’égard de toutes les religions.Le Dalaï-lama est un chef religieux. Recevoir le Dalaï -lama et lui remettre une médaille signifie non seulement reconnaître le culte bouddhiste mais qui plus est,le récompenser !
Les Dalaï lamas sont : * des chefs religieux qui prêchent le bouddhisme version secte jaune ; * des chefs temporels qui écrasent le peuple d’impôts, qui font la guerre à leurs voisins et qui aiment les magouilles politiques comme tout bon chef temporel qui se respecte. * nommés selon les circonstances historiques par un collège de super lamas, par le vice-roi, par des étrangers (Mongols, chinois)...
Les Dalaï lama ne sont pas : * des êtres « élus », demi-dieu, réincarnation de prophète, superman, etc. * des bisounours, Gandhi, Luther King, etc. * les dignes représentants de l’incroyable richesse des enseignements rapportés par Padmasambava...
"Quand volera l’oiseau de fer et que le cheval courra sur
les routes, le peuple tibétain sera dispersé comme des
fourmis sur la face de la Terre, et le Dharma s’affadira..."
Le Dalaï Lama n’a pas été élevé à la dignité de citoyen d’honneur
par le vote du Conseil de Paris parce qu’il est un religieux, mais parce qu’il se bat en faveur de la démocratie, du respect des droits de l’homme
et de la liberté.
@kalki : J’ai du mal à te suivre, tu te contredis, ou n’arrive à exprimer ta pensée profonde, d’où tes rebondissements sur les propos de nos congénères, pour te positionner... ? En gros si j’ai bien compris tu dis : « il faut se battre, pas de hiérarchie, fondons des alternatives »... La génération de mai 68 a cru révolutionner le monde, mais n’a fait que continuer un mouvement de fond déjà initié...
Le seul vrai travail, c’est le travail sur soi-même...
Ce n’est pas ce que je dis, mai 68 , comme 1936 en
France, et en Espagne totalement autooragnisées, dans les années
50, après 1929 ( des communes un peu partout utilisant des autres
économies qui par la suite se sont fait détruire) avant
1900
Qu’est-ce qui leur manquait ?
...
Qu’est-ce
qui leur manquait ?
Une véritable NOUVELLE SOCIETE.
C’est
a dire : quelque chose de bien définit « politiquement »
(cad son organisation de pouvoir, des décisions démocratique , son
pouvoir militaire)
En 1937 en Espagne, ils ont perdu parce que
l’ « état »(l’ancien système, dont des ministres
anarchistes) a coupé les envois d’arme et munition à l’Espagne
libre.
En 1968 un peu partout dans le monde : ils se voulaient
« non politique » très clairement, un peu comme des
surréalistes ou des situationnistes, mais dénué de toute volonté
et de vision politique.
Alors oui il y a Jacques
Chaban-Delmas 16 septembre 1969 qui essaye de faire la
« Nouvelle Société » : sur quelque bon point. Et bien sur
quelque bon point et du néoliberalisme.
Ce que je dis : le
changement c’est nous individuellement : mais a un moment il faut
se regrouper pour faire la nouvelle société.
On ne fait
pas une société , une nouvelle "organisation
sociale/sociétale/politique/économique’ tout seul dans son
coin.
Il y a bien trop de raison de vouloir passer à une
nouvelle société.
ET je suis conscient qu’il faudra surement
DÉFENDRE cette société. Il faut que tout le monde le comprenne.
Juste si un assez grand nombre de personnes décident de vouloir une
autre société, et de la concrétise sans attendre d’aval politique,
même si l’on « ne fait pas la guerre au système », le
système lui décidera de nous faire la guerre.
C’est j’en reviens a la « non-violence » :
il faudra accepter DEUX CHOSES :
L’auto défense, la légitime défense. Ce qui est
un droit reconnu.
Voir l’insurrection, ce qui est un droit reconnu
dans les droits de l’homme.
La « non-violence », la désobéissance
civile : même celle de Gandhi qui n’y allait de main morte, ne fait
pas une cassure avec le système : c’est de la communication qui
« possiblement » peut faire « évoluer » sur certain
point. Il y a tellement de choses qui ne vontpas dans la
société actuelle qu’il est plus responsable pour quelqu’un qui veut
le changement , la justice, l’équité, la démocratie , : qu’il
crée ou qu’il aide à créer une autre société.
Si vous voulez peut-être faire avancer la société
faites de la politique, on voit ce que ça donne, on voit les forces
’conformistes ’, et qui ont la main sur la politique
(l’économie).
@Kalki : je n’aurais qu’une question. Qu’attendez-vous ? Formez votre parti, votre groupe, mais n’oubliez pas de ne rien hiérarchiser. Je pense que votre utopie peut être juste, dommage que vous condamniez tout ce qui n’entre pas dans votre logique.
cet abominable chef de secte au sourire figé a trés bien compris le pouvoir mediatique des bobos new age en occident ! et ce pervers habillé en femme sait trés bien en jouer !!
S’il vous plait, arrêtez de polluer le Web avec vos articles sur le Dalai Lama, qui n’a ren d’un Saint et qui à mon avis, ne sait pas ce qu’est l’éthique (oui, ce bonhomme a défendu Pinochet, ce bonhomme insignifiant était et est sûrement encore une marionnette de la CIA).
Je « pollue » éventuellement Agoravox mais tout de même pas le web en entier !
Je sais que beaucoup de gens avaient envie d’aller écouter sa conférence, mais pour diverses raisons (notamment éloignement géographique), elles n’ont pu le faire. C’est pour ces personnes que j’ai fait ce résumé (et je sais maintenant que la conférence est également en ligne.) Les autres personnes peuvent ne pas lire l’article si elles ne sont pas intéressées.
Moi je vois un peuple qui souffre et qui a besoin d’aide, et cet appel à l’aide nous est transmis par le Dalai Lama, et tout ce qu’il trouve à l’autre bout du fil ce sont des personnes qui par exemple croient dur comme fer que la Chine et le peuple chinois sont attaqués, ce qui est faux, où qui rejettent le Dalai Lama pour diverses raisons (c’est un religieux par exemple, au fait l’appeler « Sa Sainteté » c’est comme appeler la Reine d’Angleterre « Sa Majesté », ce sont juste des titres.)
On est libre de ne pas apprécier le Dalai Lama, mais alors libre aux autres de l’apprécier, et d’apprécier le message qu’il tente de faire passer.
En fait chez Agoravox, dès que l’on parle un peu de courants philosophiques, et forcément de courants religieux, alors là attention la débâcle !!! entre Les intellos laïcs qui sortent leurs références, et les anarchistes en mal de combats, pas structurés mais avec une forte volonté, ça pleut des cordes ! et nous on court aux abris...