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Accueil du site > Actualités > Société > Euthanasie : plaidoyer en 14 points

Euthanasie : plaidoyer en 14 points

Plaidoyer pour une loi sur l'aide active à mourir.

 Ethanasie : Plaidoyer en 14 points :

  1. Les comas qui n’en finissent pas.
  2. L’aspect schizophrénique de la loi Léonetti Claeys.
  3. Le paravent de la bonne conscience.
  4. Le court terme.
  5. La grande violence de nos détracteurs
  6. Le serment d’Hippocrate.
  7. Légiférer pour une minorité.
  8. D’inavouables mobiles économiques.
  9. Une loi de liberté.
  10.  L’euthanasie « nazi ».
  11.  La dignité.
  12.  Une médecine à trois vitesses.
  13.  La légitime adaptation aux nouvelles pathologies.
  14.  Le rôle double et trouble de la SFAP.

 

  1. Les comas qui n’en finissent pas  : Une fracture anthropologique

 Nous savons ce qu’est la vie, nous savons ce qu’est la mort, mais, connait-on « la petite mort ». Elle résulte d’un véritable choc civilisationnel, d’une situation médicale impensée et impensable. Les progrès de la technologie de réanimation créent des victimes collatérales. Dans un premier temps, il est logique et humain de faire revenir à la conscience une personne en arrêt cardio respiratoire. Mais, quand les images à résonnance magnétique (IRM) attestent, dans un deuxième temps que seuls les corps subsistent, car les patients sont trop gravement cérébrolésés, pour pouvoir vivre, il n’y plus rien à faire. Il n’y a plus de tuyaux à enlever, et les paramètres biologiques peuvent être stabilisés, des fois à minima, pour le pire…

 Mon fils a passé le tiers de son séjour sur cette terre, dans cet état soit, 8 ans ½. Il était complétement paralysé et complétement inconscient, son visage n’exprimait rien, ni larmes, ni signes quelconques. Il respirait par trachéotomie et était nourri par sonde de gastrostomie qui perforait son estomac. Déglutissant à minima sa salive, il faisait de constantes fausses routes en s’étouffant quotidiennement dans ses propres glaires. C’était un « laisser crever » écrivait l’auteur même de la loi qui porte son nom, Monsieur Jean Léonetti, dans un chapitre dédié à mon enfant dans son livre « à la lumière du crépuscule ». Nous demandions pour notre fils le droit de mourir puisqu’il ne pouvait plus vivre, même pas le droit de mourir dans la dignité, non ! juste l’autorisation de mourir. Nous avons obtenu gain de cause au bout de 16 mois d’un indicible combat. Un calvaire semé d’embûches de toutes sortes. La sanction est tombée sur lui, le plus vulnérable, enfermé dans le plus cruel des silences. Il est mort en six jours cauchemardesques, sans nutriments, sans hydratation, sans médication, sans sédation (anti-douleurs), cyanosé, brûlant, avec de terribles troubles hydroélectrolytiques, des soubresauts très impressionnants et insoutenables…, le prix à payer pour mourir. Personne à l’heure actuelle, n’est à l’abri de tels agissements. La loi n’y peut rien. Vous ne pouvez pas vous exprimer et surtout, vous n’êtes pas considéré en fin de vie. Vous n’êtes pas en phase terminale de maladie incurable. C’est le triste sort de certains d’entre nous, après une tentative de suicide, une crise cardiaque, un AVC (accident vasculaire cérébral), un accident de la route. Par ailleurs, les directives anticipées ne sont pas opposables. Nous dépendons de l’arbitraire des médecins qui craignent d’être accusés d’euthanasie. Ils sont seuls juges pour décider si nos choix ultimes sont appropriés ou pas à une situation donnée, dans un sens ou dans un autre.

 Une loi sur l’aide active à mourir semble se profiler, après tant de souffrances institutionnalisées. Le comité consultatif national d’éthique (CCNE), prend conscience en juin 2021, je cite : « de l’absurdité d’une situation dans laquelle le mourant n’en finit pas de mourir ». Mais, comme dit le pape : « la vie est un droit, pas la mort ».

  1. L’aspect schizophrénique de la loi Léonetti Claeys.

 Cet aspect est parfaitement mis en exergue dans un document du CNRS qui stipule : « nous ne pouvons pas exclure une perception basique de la douleur ». « On sait la tentation euthanasique qui peut se loger derrière la demande de sédation ».

 La frontière si tenue entre le licite, la loi Léonetti Claeys (sédation profonde et continue) et l’illicite (l’euthanasie), provoque des agonies sans fin, atroces. Si la survenue de la mort est rapide, les médecins risquent d’être accusés d’euthanasie.

 Le médecin spécialiste en soins palliatifs, qui a conseillé les médecins référents d’Hervé, pour encadrer ses derniers jours écrivait : « Il ne semble pas que l’association d’une sédation (anti-douleurs) à l’arrêt de l’alimentation et de l’hydratation, ne cause de souffrances supplémentaires ».

 Le professeur Axel Kahn était médecin généticien, directeur de recherche à l’INSERM. Il était également président de l’université Paris Descartes. Il a été membre du comité national d’éthique de 1992 à 2004.

 Il s’insurgeait dans un chapitre dédié à notre fils Hervé, dans son livre « L’ultime liberté », contre la pré-supposée non souffrance d’une personne en EVC, lors de son agonie. Il laissait éclater son indignation et sa réprobation au travers de ces quelques lignes : « On peut argumenter en avançant qu’Hervé Pierra convulsait mais ne souffrait sans doute pas. Ces arguments sont irrecevables. Le coma végétatif sans conscience peut comporter des sensations désagréables, des souffrances, même si leur traitement cognitif est aboli. Les animaux les moins cérébralement développés souffrent aussi ! ». Depuis notre audition en commission d’enquête parlementaire, la sédation est obligatoire. Malheureusement, des témoignages nous parviennent, attestant de sédations légères pour garantir qu’il ne s’agit pas d’actes euthanasiques. D’autre part, c’est bien l’arrêt de l’alimentation et de l’hydratation qui conduit le patient à la mort, et non pas l’administration de produits médicamenteux. Le Professeur Martine Lombard précise qu’au-delà de plusieurs jours de sédation profonde et continue, le patient peut présenter des signes de réveil associés à une dégradation de son état physique.

  1. Le paravent de la bonne conscience.

 Il se nomme « intention ». L’intention est l’art de se démarquer avec bonne conscience d’un but défini et partagé par la loi et par les demandeurs d’aide active à mourir qui est « accéder à la mort ». La sédation profonde et continue est une euthanasie de longue durée qui ne dit pas son nom. Même les nourrissons grands prématurés non viables sont soumis à ces effrayants protocoles. La prolongation de leur agonie est insupportable. Elle a été dénoncée par le centre éthique de l’hôpital Cochin et toute une équipe constituée de médecins, infirmières, psychologues, juristes. Cette enquête est publiée par le journal « Libération » sous le titre « Agonie du nourrisson, des mots sur l’inconcevable ». Voici quelques déclarations de parents : « on a vécu l’enfer, cela a été trop long » ; « cela a duré 18 jours » ; « c’était un bébé potelé, à la fin elle est devenue méconnaissable ». Un médecin réanimateur avoue : « les infirmières pleuraient, le visage du nourrisson devenait si lisse que l’on ne voyait plus d’expressions ». Une juriste, Mme Laurence Brunet déplore : « dès que la peau se dégrade, c’est insupportable », « voir leur enfant devenir une poupée de chiffon … ».

  1. Le court terme.

 La loi Léonetti Claeys permet une sédation profonde et continue à court terme. C’est une temporalité inconcevable pour celui qui souffre le martyr pendant des semaines, des mois. La haute autorité de santé (HAS) précise bien que ce court terme, s’entend par quelques heures à quelques jours. Le temps de l’acceptable par la loi peut devenir le temps de l’inacceptable, de l’insupportable torture pour le patient. La maladie de Charcot, incurable, enferme le patient dans son corps, alors qu’il est en pleine possession de ses fonctions sensorielles et cognitives. Ces patients ont besoin d’avoir l’assurance qu’on les aidera quand ils ne pourront plus supporter leurs souffrances. Dans son avis n° 139, le comité consultatif national d’éthique (CCNE), interroge ce délai très court et reconnait enfin l’existence de certaines souffrances réfractaires pour lesquelles il n’y a pas de solution actuellement.

  1. La grande violence de nos détracteurs

 La position de l’église sur le sujet de la fin de vie est la suivante : Ni acharnement thérapeutique, ni euthanasie. Comment l’église concilie-t-elle ces deux injonctions dans les cas comme celui de mon fils, des nourrissons, des personnes atteintes de la maladie de Charcot. Est-il plus charitable de voir au bout de 15 jours, un mois, des corps décharnés, avec des teints cireux, cyanosés et surtout en souffrance par « tachyphilaxie » qui est le processus d’accoutumance de l’organisme à un traitement ou un agent pathogène.

 Mgr Rey veut imposer dans notre pays laïc, des douleurs rédemptrices pour tous. Il déclare que la souffrance participe de la douleur du Christ. Il est déloyal, malhonnête et tendancieux de faire croire que le poncif « tu ne tueras point », qui fait référence à des homicides, s’inscrirait dans une déontologie médicale qui appliquerait dans un cadre légal, des concepts bioéthiques. Les dignitaires religieux puisent dans un registre guerrier ou criminel les mots qui pour eux définissent l’aide active à mourir : Mgr Ginoux et sa « barbarie silencieuse » ; le Cardinal Vingt trois et son « permis de tuer » ; Mgr Jacolin et sa « barbarie meurtrière ». Le Pape François compare l’aide active à mourir au terrorisme et à la guerre. En Italie, des funérailles religieuses avaient été refusées à Mr Piergiorgio Welbi, parce qu’il avait demandé le débranchement de son appareil respiratoire au stade terminale d’une dystrophie musculaire évolutive (détresse respiratoire).

 Nos politiciens et intellectuels ne sont pas en reste, au premier rang desquels Mr Michel Houellebecq qui nous condamne au pire : « il est souhaitable de détruire une civilisation qui légalise l’euthanasie », « les partisans de l’euthanasie se gargarisent de mots dont ils dévoient la signification à un point tel qu’ils ne devraient même plus avoir le droit de le prononcer » (il s’agit du mot compassion).

  1. Le serment d’Hippocrate.

 Ce serment a 25 siècles. Il commence par ces mots : « Je jure par Apollon, médecin, par Asclépsios, par Hygie et Panacée, par tous les Dieux, et toutes les Déesses… ». L’autorisation de l’IVG a déjà écorné ce serment. L’interdit de l’euthanasie se heurte à un autre interdit très largement bafoué de nos jours, celui de plonger des vies dans des comas interminables, dans des souffrances de longue durée. Or, le docteur Hippocrate disait : « Je ne provoquerai jamais la mort délibérément » et « Je ne prolongerai jamais abusivement les agonies ». Ces deux injonctions ne sont pas transposables dans notre société contemporaine dans lesquelles les agonies sont artificiellement entretenues. Toutes ces références sont d’autant plus inacceptables que le personnage n’a pas toujours fait preuve d’humanité et de vertus. S’adressant à ses étudiants il déclare qu’il ne faut pas soigner les cas jugés désespérés, de crainte d’y laisser sa réputation (source Wikipédia Hippocrate dans la république, une relation thérapeutique).

  1. Légiférer pour une minorité.

 Parmi les malades en phase terminale de cancer, seuls 2 à 3 % réclament une aide active à mourir, en proie à des douleurs réfractaires, d’après une enquête de l’académie de médecine auprès de directeurs de centres anti-cancéreux. Ce chiffre s’élève tout de même à 4000 personnes par an. Les patients atteints de maladies neurodégénératives viennent grossir ce chiffre, en général, ils fuient à l’étranger ou des institutions plus compatissantes les prennent en charge. Les patients atteints de la maladie de Charcot, sont à peu près 5000 en France, beaucoup d’entre eux, en phase terminale, implorent une aide active à mourir. Mourir en détresse respiratoire constitue, à mon sens, une honte pour la médecine. Croire que la loi est faite pour le plus grand nombre est faux, la loi est justement faite pour les minorités, pour les protéger. Un avocat contemporain donnait un exemple précis et illustrant : Des enfants se noyaient chaque été dans la piscine de leurs parents, alors il fût décidé de clôturer ces bassins. Pourtant, cela ne concernait que très peu d’enfants.

  1. D’inavouables mobiles économiques.

 Mgr Marc Aillet déclare : « l’église s’élève aujourd’hui contre un projet de loi pernicieux sur la fin de vie qui s’apprête à tuer impunément des malades en phase terminale, des personnes âgées ou handicapées, voire, des personnes en détresse psychologique, au nom d’une miséricorde fallacieuse qui cache difficilement des mobiles économiques inavouables ». Il faut savoir que les séniors représentent un tiers de la population française et plus de la moitié des dépenses de consommation. C’est au contraire une manne économique appelée « l’or gris ».

9- Une loi de liberté.

 Une loi qui est autorisée n’est pas une loi qui est forcément préconisée. C’est une liberté de choix. L’IVG est autorisée mais n’est absolument pas proposée aux futures mamans. La loi serait par ailleurs, strictement encadrée et permettrait jusqu’au bout au patient de changer d’avis dans un sens ou dans un autre. La parole du patient est sacrée, elle est au centre de toutes les préoccupations, elle doit être respectée.

10- L’euthanasie « nazi ».

 Cette rime grotesque, couplée avec le procédé de l’analogie, prête aux partisans d’une nouvelle loi des intentions malveillantes. Euthanasie signifie étymologiquement en grec : « mort douce ». Un peu d’histoire s’impose : L’église de France a reconnu sa responsabilité au cours de cette époque tragique qu’était la seconde guerre mondiale, dans une « déclaration de repentance », le 24 septembre 1997, lors du concile Vatican 2. Quelques outrages sont à relever : Le Cardinal Pietro Gasparri proclame « Tant que Hitler ne déclare pas la guerre au Saint Siège et aux dignitaires catholiques en Allemagne, nous ne devons pas condamner le parti d’Hitler » (source le journal Der Spiegel) ; L’Abbé Vershaeve indique en 1942, que les jeunes doivent s’engager dans les SS.

11- La dignité.

 Elle est intrinsèque à l’homme et ne dépend donc d’aucuns facteurs extérieurs comme l’âge, la nationalité, la religion, le genre, l’orientation politique, philosophique, l’état de santé, la dépendance ou pas etc… Une personne ne perd jamais sa dignité. Mourir dans la dignité signifie, mourir dans une situation de dignité, avec tous les égards et le respect dus à un être humain. C’est là encore un déloyal travestissement des termes pour discréditer l’aide active à mourir.

12- Une médecine à trois vitesses.

 Celle des plus pauvres, qui n’ont pas les moyens financiers de s’exiler en Belgique ou en Suisse, pour être accompagnés dans l’apaisement. Leur pronostic vital n’étant pas engagé à court terme, ils subissent pendant des mois les affres d’une maladie incurable, torturés par des souffrances réfractaires.

 Les patients qui ont des moyens financiers, s’exilent comme Mme la Députée socialiste Paulette Guinchard, anti-euthanasie, morte par suicide assisté le 4 mars 2021, atteinte de la maladie de Charcot.

 Les puissants jouissent de privilèges refusés au peuple. Mr le Président Mittérand était opposé à l’euthanasie. Anne Pingeot explique dans son livre « François Mittérand, portrait d’un ambigu », comment le médecin Jean-Pierre Tarot, aurait aidé l’homme de pouvoir à mourir. La mère de Mazarine parle des dernières heures de Mittérand qui avait demandé à son médecin : « Quand mon cerveau sera atteint, vous me liquidez, je ne veux pas rester dans cet état ». Dans la nuit, il lui a fait une injection pour qu’il repose en paix. Il a souvent dit à Anne Pingeot, qu’il ne voulait pas être « un légume ».

13- La légitime adaptation aux nouvelles pathologies s’impose.

 Grâce aux progrès scientifiques et médicaux, des maladies auparavant mortelles, sont devenues des maladies chroniques. Celles-ci imposent, en phase terminale, des souffrances inapaisables, dites réfractaires. Nous vivons beaucoup plus vieux, mais souvent accompagnés de multi pathologies incurables et douloureuses. Or, les demandes de ces patients qui réclament une aide active à mourir, sont disqualifiées au motif qu’elles résulteraient d’un isolement, de souffrance psychologique, d’une altération du discernement par la douleur ou, d’une volonté de ne pas être une charge pour leurs familles.

 14- Le rôle double et trouble de la SFAP.

  L’analyse suivante émane du professeure Martine Lombard.

 La Sfap (Société française d’accompagnement et de soins palliatifs) met autant d’énergie à combattre toute aide à mourir qu’à promouvoir les soins palliatifs, au point d’avoir réussi à faire croire à beaucoup que le développement des soins palliatifs exclut toute aide à mourir, et cela même pour les personnes victimes de souffrances réfractaires à tous les soins, y compris palliatifs. La Sfap confond deux combats, pourtant distincts, qu’elle entremêle sans cesse : promouvoir les soins palliatifs et exclure toute pratique d’aide active à mourir. La directrice de la Sfap déclare : « Nous portons des valeurs ». Ce « nous » qu’elle emploie désigne les membres de la Sfap en tant qu’ils partagent une communauté de pensée bien définie, qui figure en préambule des statuts de la Sfap et s’inscrit dans le prolongement de la position de l’Église catholique. Ceux qui dispensent des soins palliatifs […] se refusent à provoquer intentionnellement la mort ». Le discours de la présidente de la Sfap est reproduit sur le site Génèthique, dont la raison d’être est « le respect de la dignité intrinsèque de l’homme, de sa conception à sa mort naturelle », qui milite activement contre l’avortement et contre l’euthanasie. La directrice de la Sfap a participé à l’écriture du livre « Fin de vie, un enjeu de fraternité », avec Mgr d’Ornellas. Celui-ci s’oppose même aux travaux du CCNE (comité consultatif national d’éthique), qui est un organisme composé de médecins dont la mission est de donner des avis sur les problèmes éthiques et les questions de société soulevés par les progrès de la connaissance dans les domaines de la médecine et de la santé. Il fustige même ce respectable organisme, je cite : « sous prétexte de cas peu nombreux, le CCNE ouvre la voie à la relativisation de l’interdit de tuer ».

 Ce plaidoyer, à la mémoire de notre enfant, s’inscrit dans la promesse que nous avons faite, mon mari et moi-même, au-dessus de son corps sans vie, pour que plus jamais personne ne connaisse un tel sort.


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44 réactions à cet article    


  • Lynwec 15 novembre 2022 19:38

    Oh ! Le bel enthousiasme (de commande) que l’on peut constater un peu partout (dans la presse et les médias) pour aider à la dépopulation ...

    On aimerait admirer un tel engagement pour la défense de la vie, mais il faudra bien chercher, ça ne court pas les rues (ça rapporte moins)...

    Légaliser l’euthanasie, c’est permettre à ceux qui tuent, pour le moment encore illégalement de le faire ensuite sans aucune crainte de poursuites, il leur suffira d’invoquer ce prétexte .

    Il est vrai que l’euthanasie des bébés (un pognon de dingue...) ayant déjà été accordée et considérée comme un progrès, pourquoi se priver ?

    Pour la peine de mort des tueurs en série, assassins d’enfants et autres magnifiques représentants de l’espèce humaine, on ne reviendra probablement pas en arrière ( ce qui n’est pas un mal vu les risques existants d’erreurs type « pull over rouge »...)

    L’euthanasie, comme l’avortement, devrait être un recours exceptionnel, particulièrement encadré pour éviter toute dérive morale . Cela ne fait évidemment pas l’affaire des promoteurs de la dépopulation mondiale, pour qui la notion de moralité a depuis longtemps disparu...

    Donc, ils parviendront probablement à leurs fins, accompagnant ce changement de phrases lyriques et grandiloquentes...

    Sauf qu’on sait très bien que ceux qui se considèrent comme des « élus », des « élites » ; des « indispensables » trouveront mille moyens d’échapper à cette fin, et d’en dispenser leurs proches, vu qu’il est toujours plus facile de décider de la mort des autres que de la sienne ...


    • Fergus Fergus 16 novembre 2022 11:45

      Bonjour, Lynwec

      « aider à la dépopulation » est un argument, non seulement pas sérieux, mais même grotesque  !
      Faire évoluer la fin de vie en légalisant le suicide assisté et en n’autorisant l’« euthanasie » que dans de très rares cas de personnes réduites sans espoir de réversibilité à un état végétatif ne concernerait que quelques centaines de personnes chaque année !!!
      L’argument « économique » avancé par l’Eglise relève également, pour les mêmes raisons, de la sottise, ou plutôt d’une tentative de manipulation des esprits  !


    • Lynwec 16 novembre 2022 11:54

      @LOST on Earth et Fergus

      Je vous le remets en gras, votre acuité visuelle ayant probablement atteint ses limites :
      "L’euthanasie, comme l’avortement, devrait être un recours exceptionnel, particulièrement encadré pour éviter toute dérive morale .« 

      Si dans un cas identique à celui qu’ont vécu les auteurs, elle peut se comprendre, il ne faut pas en faire un droit systématique qui conduira inévitablement à des abus (en fait des meurtres...)

      Au passage, »stupide« et »grotesque" ne sont pas des arguments crédibles dans un débat d’idées . Si vous ne voulez pas voir que la multiplication récente des articles sur la thématique de la fin de vie coïncide remarquablement avec la volonté de dépopulation traduite dans les faits par les politiques de deux dernières années au niveau mondial, c’est votre problème . Le déni est toujours confortable, mais n’est en aucun cas une garantie de sécurité .


    • Fergus Fergus 16 novembre 2022 15:40

      @ Lynwec

      Personne de sérieux ne parle de « droit systématique »  il s’agit là d’un argument manipulateur des opposants à l’assouplissement de la loi sur la « fin de vie » , mais d’une possibilité donnée à quelques dizaines, au pire quelques centaines, de personnes de mettre fin chaque année à des souffrances intolérables.

      Strictement rien à voir avec une « volonté de dépopulation » !


    • Fergus Fergus 16 novembre 2022 17:22

      Bonjour, Ⓒⓐⓡⓝⓐⓖⓔ

      C’est vous qui ne voulez pas comprendre !
      Tel qu’elle est envisagée par le comité d’éthique, l’évolution du texte devrait porter sur le droit au suicide assisté pour des personnes qui en auront expressément fait la demande de manière réitérée sur la base d’une souffrance irréversible avérée !!!
      Les cas d’euthanasie ne concerneraient que quelques très rares cas de personnes en état végétatif (comme par exemple Vincent Lambert). 


    • Joséphine Joséphine 16 novembre 2022 20:31

      @Lynwec

      Merci Lynwec ! L’Occident et sa faune dégénérée Woke est véritablement mortifère ! L’avortement à l’entrée, l’euthanasie à la sortie, que penser d’un peuple qui supplie son gouvernement à genoux pour qu’il le tue ? 

      Il existe déjà des zones grises dans la médecine. Nul besoin de légaliser le suicide de masse ! 


    • beo111 beo111 15 novembre 2022 22:25

      La position de l’église sur le sujet de la fin de vie est la suivante : Ni acharnement thérapeutique, ni euthanasie. Comment l’église concilie-t-elle ces deux injonctions dans les cas comme celui de mon fils [...]

      Je ne vais pas parler à la place de l’Église bien entendu, mais au vu de votre récit il me semble que votre fils a été victime d’un acharnement thérapeutique. Pendant 8 ans. Estomac perforé, ça ressemble à de la maltraitance.


      • JPCiron JPCiron 15 novembre 2022 22:45

        Très bien cet Article ! Merci

        Il contribuera à faire avancer les choses.

        Chaque pierre de l’édifice est essentielle.

        Mais il faut du temps pour bouger les montagnes.

        D’où l’importance de chaque contribution.

        Votre Article me remet 50 ans en arrière : un thème proposé pouvait être retenu par le professeur de psycho-sociologie, et l’étudiant retenu le défendait face aux collègues. J’avais défendu le thème ’’ ma mort m’appartient’’.

        Décider pour autrui est un parcours bien plus difficile et douloureux. Mais encore plus à faire accepter dans une société aux multiples rigidités.


        • troletbuse troletbuse 15 novembre 2022 23:49

          Il ne faut pas oublier l’euthanazie différée grace au waxxin ; En cours actuellement

          Pour le Rivotril, c’était immédiat ;


          • Fergus Fergus 16 novembre 2022 11:48

            Bonjour, troletbuse

            N’avez-vous donc pas de toilettes chez vous que vous soyiez obligé de venir déposer votre étron sur ce site ?


          • Lynwec 16 novembre 2022 12:01

            @Fergus

            Après « grotesque », voici venir « étron » . Vous vous relâchez, semble-t-il ...

            Là encore, ce n’est pas un argument crédible ...Face à la réalité de l’administration de Rivotril aux anciens non soignés par décision dogmatique (et intéressée financièrement), c’est votre meilleur raisonnement ?


          • Fergus Fergus 16 novembre 2022 12:11

            @ Lynwec

            J’ai réagi à l’« euthanazie » que troletbuse nous sert régulièrement. Le fait est que j’aurais pu me contenter de lui attribuer le point Godwin.

            Pour ce qui est du Ritrovil, je réitère ici ce que j’ai déjà écrit à plusieurs reprises : il a été administré à une douzaine de résidents covidés présentant des faiblesses respiratoires dans l’Ehpad où réside ma belle-soeur de 96 ans. Deux résidents de plus de 90 ans en très mauvais état physique sont décédés à cette époque sans que le moindre lien avec cette administration de Ritrovil ait été établi.


          • Lynwec 16 novembre 2022 12:26

            @Fergus
            « sans que le moindre lien avec cette administration de Ritrovil ait été établi. »

            Un peu comme on n’établit aucun lien entre les milliers de morts par crise cardiaque qui, fortuitement étaient « vaccinés » sous toutes les coutures et les injections expérimentales rebaptisées pour la vente...
            Quand on ne veut pas établir de lien, on n’en trouve pas .

            Certes, la graphie « euthanazie » est provocatrice, pourtant vous ne pouvez nier que l’eugénisme et l’élimination des individus non conformes étaient des critères bien précis de l’idéologie nazie .
            Quand on ne veut/peut pas soigner (parce que ça a été interdit en haut lieu) , on pique au Rivotril . Selon moi, c’est un meurtre de masse .


          • chantecler chantecler 16 novembre 2022 12:50

            @Lynwec
            Fais un procès aux équipes soignantes qui ont administré in extremis du rivotril et nous y verrons enfin plus clair , et par exemple ton discours tient la route .

            Car à ce que je sais , le rivotril a été injecté à des personnes en décompensation pulmonaire totale , qui suffoquaient , en « état de mort imminente » avec le ressenti ,d’ une noyade inexorable qui n’en finirait pas .

            Ce fake mille fois répandu est absolument délirant et scandaleux .

            Car il s’agit d’un phénomène en marge , sous responsabilité collective d’une équipe, soumise à des contraintes gouvernementales dites de santé , dans certains établissements , qui ont interdit des soins précoces , mais non lié à l’inhumanité d’un ou de quelques individus psychopathes .

            A mes yeux , le vrai scandale est pourquoi « les autorités » ont permis et laissé se dégrader jusqu’à l’ultime l’état de certaines personnes âgées , en interdisant aux médecins de prescrire les soins en amont qu’ils jugeaient corrects , qui auraient peut être modifié favorablement l’évolution de cette maladie respiratoire avant le non retour .


          • troletbuse troletbuse 16 novembre 2022 14:21

            @Fergus
            Mon pauvre Fergus, avez-vous des billes pour réfuter ce que j’écris. Vous acceptez tout ce que fait votre champion, en l’occurrence le Poudré perverti par sa Jean-Bribri, et sa participation active au génocide mondial dont vous êtes ou serez, comme moi une victime.
            Eh oui, retraités, nous sommes des inutiles comme le disent Schwab, Harari, Lurent Alexandre, Attali, tous les participants de Davos et encore beaucoup d’autres qui se prennent pour des dieux alors que ce ne sont que des MERDES...
            Mais cela est dit pour une population qui a un âge moins élevé, disons à partir fr 45 ans environ pour les métiers demandant un effort physique important. L’argent des retraites pour l’élite leur conviendraient mieux, servant ainsi les multinationales et les politicards corrompus en presque totalité. Ne venez pas me dire que vos revenus aident certaines catégories si vous en faites don, l’élite vous dira qu« elle sait mieux s’en servir, surtout pour elle.
            Dans ma vie, j’ai vécu des drames. J’ai connu aussi un voisin qui a eu Charcot et qui a bien été accompagné jusqu »à la fin. Un autre également personnel mais très bien aidé par le personnel médical. Des maladies incurables..
            Mais c’était avant la période covid.
            Avec votre aimable participation, on pourra donc les euthanazier, vous peut-être un jour. Mais dans ces 2 exemples, j’ai constaté que ces personnes voulaient vivre et se sont battues jusqu’au bout. Si vous voulez passer l’arme à gauche, vous pouvez aller en Suisse ou en Belgique.
            Et vous, vous voulez décider pour les autres. mais pour qui vous prenez vous Mossieu Fergus ?


          • troletbuse troletbuse 16 novembre 2022 15:57

            @Troletbuse
            Un étron m’a noté  smiley
            J’aime mettre ce commentaire car l’étron ne peut pas répondre  smiley


          • troletbuse troletbuse 16 novembre 2022 21:43

            @Lynwec
            Tu as totalement raison. En ce moment même il y a surmortalité due bien sur au waxxin, suffit de regarder les avis de decès pour voir qu’il y a presque autant de personnes de 20 à 79 ans que de personnes de 80 et plus. Du jamais vu.
            Le comble, c’est que bananés du covid et du waxxin restent dans le déni et repartent se faire baiser par le réchauffement, la voiture électrique, la guerre en Ukraine. La waxxination et le faux virus ne les interessent plus vu qu’ils se sont gourés sur toute la ligne. Alors ils essaient d’émerger avec ces nouvelles arnaques où leur pauvreté d"analyse persiste. C’est ca la servilite et le manque de couilles.


          • the clone the clone 16 novembre 2022 07:27

            Poutine est un grand spécialiste, il veut anesthésier 40 millions d’Ukrainiens .....


            • chantecler chantecler 16 novembre 2022 09:29

              @the clone
              Ce n’est pas lui qui les pousse au casse pipes .
              En 14 nous avons connu ça : « pas de paix sans capitulation sans condition » .
              (justement il était déjà question des réparations de guerre pour le vaincu )
              Du coup les morts à partir de 1917 ont été innombrables .
              Quant aux réparations (traité de Versailles ) nous connaissons la suite .


            • Aristide Aristide 16 novembre 2022 12:45

              @Fergus

              Petit sujet de réflexion : on achève bien, par compassion, les animaux familiers en état irréversible de grande souffrance. Pourquoi refuserait-on aux humains en état irréversible de grande détresse physique et psychologique le recours à un suicide assisté ? N’ont-ils pas le droit à la même compassion 

              Aymeric CARON sort de ce corps !!!

              Allons, la réponse est simple, parce que nous ne sommes pas des animaux comme les autres, des humains, vous savez, ceux qui ont une conscience de soi ! Après si vous pensez comme Caron que la différenciation des espèces est un crime, continuez ... 

              La seule solution respectable, à mon sens, est dans des investissements importants dans les soins palliatifs pour empêcher de telles extrémités. Une loi même modifiée ne changera rien au cas de milliers de personnes, surement plus même. Elles sont atteintes de ces maladies incurables et longues, mais elles ne franchiront jamais le pas de la demande de suicide. Cette modification ne règlera que quelques dizaines de cas et encore ...
               


            • Fergus Fergus 16 novembre 2022 13:50

              Bonjour, Aristide

              « Cette modification ne règlera que quelques dizaines de cas »

              Nous sommes d’accord. C’est pourquoi l’on ne voit pas ce qui pourrait sérieusement s’opposer à une évolution de la loi sur la « fin de vie » au bénéfice des personnes dont la vie est durablement transformée en enfer jusqu’à ce que mort s’ensuive.


            • Aristide Aristide 16 novembre 2022 14:51

              @Fergus

              Nous sommes d’accord sur la portée de la loi, mais il existe ce que vous ne voulez pas entendre, c’est la portée symbolique que porte cette loi dans notre civilisation.

              Si on ajoute les grandes difficultés de mise en œuvre, je suis sûr que les inconvénients dépassent largement les avantages. Les solutions alternatives des soins palliatifs sont à mon sens la seule issue raisonnable.


            • Fergus Fergus 16 novembre 2022 17:36

              @ Aristide

              Je comprends parfaitement la « portée symbolique ». Mais les sociétés évoluent et les symboles avec elles. 

              Quelles « grandes difficultés de mise en œuvre » ?
              Si l’état d’une personne atteinte d’une maladie incurable et exposée pour de longs mois encore à d’atroces souffrances et à une inéluctable déchéance est constaté par un collège de médecins, où est le problème dans le fait que cette personne puisse se tourner vers une association agréée qui lui fournira le moment venu un cocktail à base de pentobarbital ???

              Que diriez-vous si l’un de vos proches demandeur d’un suicide assisté était atteint de la maladie de Charcot, sachant que cette personne à laquelle vous êtes attaché va progressivement aller en 2 ou 3 ans, au prix de terribles souffrances, vers une paralysie irréversible de ses membres puis de ses poumons jusqu’à la mort par étouffement ? 


            • Aristide Aristide 17 novembre 2022 07:52

              @Fergus

              Quelles « grandes difficultés de mise en œuvre » ?

              Le principe même consistant à confier la décision sur sa vie à des tiers est la première. La seconde est le poids que l’on fait porter à des médecins. On peut aussi ajouter la « relativité » de la conscience de la personne soumise à de telles souffrances. Et surtout cette histoire consistant à déléguer un tel pouvoir à des associations militantes.

              Que diriez-vous si l’un de vos proches ...

              Vous usez là d’un procédé assez détestable consistant à renvoyer à l’interlocuteur une situation hypothétique dont vous êtes le seul à déterminer les conditions. Cette demande est plus qu’exceptionnelle, quelle personne, quel âge, etc. Comment voulez-vous que je puisse me positionner sur un tel sujet à partir de ce cas hypothétique. Vous parlez d’un proche pour quelle raison ?

              Visiblement après la comparaison avec l’euthanasie des animaux, vous faites fort !!!


            • Fergus Fergus 17 novembre 2022 09:16

              Bonjour, Aristide

              Dans le cas du suicide assisté qui est au centre du débat de société en question, la « décision sur la vie » appartient au seul malade, en aucun cas aux médecins dont le seul rôle est de constater la réalité d’une pathologie irréversible qui induit d’intolérables souffrances, pas plus qu’aux associations qui fournissent le produit létal mais sans l’administrer : le malade a, jusqu’au bout, la possibilité de renoncer à ce suicide assisté ! Ce pourrait d’ailleurs ne pas être des associations, mais des structures étatiques, le principal étant que c’est le malade, et lui seul, qui ingère le produit létal !

              Les « tiers » ne sont décideurs que dans les cas d’euthanasie liés à un état végétatif irréversible.

              Je parle d’un « proche » parce que j’ai eu un cas dans ma famille d’une cousine atteinte d’une maladie incurable qui s’est suicidée dans des circonstances atroces. Si le suicide assisté avait existé, elle serait morte dans des conditions apaisées.


            • Aristide Aristide 17 novembre 2022 09:45

              @Fergus

              la « décision sur la vie » appartient au seul malade, en aucun cas aux médecins dont le seul rôle est de constater la réalité d’une pathologie irréversible qui induit d’intolérables souffrances, 

              Vous jouez sur les mots, la décision d’autorisation passe bien par ce comité de médecins, sans leur accord, rien n’est possible. La demande est bien du malade, mais la décision ne lui appartient pas, c’est un fait !!!


            • Inquiet 16 novembre 2022 09:44

              Comme j’ai un cœur, je suis favorable à l’euthanasie et d’accord avec tous les arguments avancés.

              Comme j’ai un cerveau, je ne suis pas favorable à l’euthanasie, comme je ne suis pas favorable aux thèses malthusiennes.

              Ce monde qui utilise la bonne conscience pour précipiter le mal absolu par intérêt, nous amène souvent à la dualité : dans l’idéal on est favorable, dans la réalité non.

              Paradoxalement, si j’étais en mesure d’abréger les souffrances de quelqu’un j’interviendrais certainement.


              • Eric F Eric F 16 novembre 2022 11:49

                @Inquiet
                Vous posez parfaitement le dilemme, mais dans votre conclusion à titre individuel c’est le coeur qui prédomine.


              • troletbuse troletbuse 16 novembre 2022 14:32

                @Eric F
                Ah le dilemme, vous êtes toujours dans un dilemme où vous ne prenez jamais de décision comme votre avatar.
                Moi, j’ai choisi, on respecte la vie. Pas de dilemme..


              • Eric F Eric F 17 novembre 2022 16:30

                @troletbuse
                Pour résoudre un dilemme, la première étape est de le poser, ce que fait l’article.
                La vie à une fin, le problème est l’agonie et les affres qui la précèdent ou l’accompagnent.


              • Eric F Eric F 16 novembre 2022 12:04

                Il y a un aspect à prendre en considération. c’est la différence fondamentale entre abréger la vie d’une personne en situation ultime (souffrance et irréversibilité) qui est d’ordre médical, et l’anticipation par suicide assisté qui est d’ordre personnel.

                Le point 12 de l’article cite ceux qui vont dans un pays étranger, c’est alors le suicide assisté et non l’euthanasie en phase ultime (je n’aime du reste pas l’argument manipulatoire selon lequel les riches ont les moyens de le faire à l’étranger et les pauvres ne peuvent pas, car alors ça va s’appliquer à la GPA et tout ce qui est permis quelque part devrait ipso facto être permis chez nous).

                Si une législation d’autorisation du suicide assisté devait être mise en place, ce devrait être séparée de celle sur l’euthanasie en phase ultime, et la mise en oeuvre ne pas être effectuée par l’institution médicale (hôpital, médecin traitant) car c’est contraire à sa finalité, mais un cadre spécifique (associatif par exemple). En outre il faudrait ’’borner’’ bien plus restrictivement qu’en Belgique les cas de recours, des abus sont dénoncés. Je pense qu’il faut dépénaliser l’aide au suicide de manière générale, dès lors qu’il est établi qu’il n’y a pas eu incitation.


                • Fergus Fergus 16 novembre 2022 12:19

                  Bonjour, Eric F

                  Le fonds du problème posé est celui de la proximité avec la mort. La loi Claeys-Léonetti  qui est une loi d’euthanasie !  ne concerne que les personnes dont le décès est prévisible à quelques jours, tout au plus quelques semaines.

                  Or, il existe diverses pathologies comme la maladie de Charcot  qui exposent à une fin atroce au terme d’une agonie très lente pouvant prendre des mois, voire plus d’un an. C’est ce qu’a reconnu le comité d’Ethique lorsqu’il a été saisi et a ouvert la voie à la nécessaire évolution de la loi actuelle.


                • Aristide Aristide 16 novembre 2022 14:00

                  @Eric F

                  Vous posez un vrai problème, la distance entre les grands principes et la mise en œuvre. Vous soulignez avec raison la nécessaire mise en place de structures différenciées de celles destinées aux soins tels que l’hôpital et encore plus la médecine de ville. 

                  Vous savez très bien que les meilleures intentions se heurtent souvent à la réalité. Elles sont toujours parfaites, mais la difficulté arrive quand il faut les mettre en œuvre. Certain disent que « l’enfer est pavé de bonnes intentions » ... La délégation à des associations obligatoirement militantes entrainera obligatoirement des abus. Même en les contrôlant étroitement, ce domaine est tellement sensible. Les demandeurs sont en état de détresse et de souffrance : il me parait assez difficile sinon impossible de faire la part de la suggestion et de la décision personnelle…


                • Eric F Eric F 17 novembre 2022 14:47

                  @Aristide
                  La notion de suicide implique par définition que la décision appartient à la personne concernée. Par contre effectivement une procédure d’assistance légale au suicide doit comporter un contrôle sur les motivations. Je pense comme vous que peu à peu une certaine automaticité de prise en compte des demandes risque de prévaloir (comme ce fut le cas pour l’IVG, initialement encadré). Si la mise en oeuvre me parait du ressort d’associations, un certificat de conformité de la demande par un intervenant (médecin, psychologue...) patenté devrait être requis. Et aucune campagne d’incitation ne devrait être autorisée.

                  Des cas autres que médicaux ou psychologiques de suicide existent (faillite, choc affectif, dégout du monde ou de la vie...), hors de la procédure de suicide assisté, et aussi des personnes qui seront déboutées de la procédure mise en place. L’aide extérieure éventuellement apportée ne devrait pas être considérée comme délit, hors incitation.


                • Eric F Eric F 17 novembre 2022 14:52

                  @Fergus
                  la question se pose d’identifier le stade d’’’agonie’’, qui différencie euthanasie et suicide préventif. La législation concernant le soulagement de la souffrance devrait intervenir sur cet aspect.


                • troletbuse troletbuse 16 novembre 2022 14:40

                  J’ai connu un grand nombre de personnes qui émettaient l’idée de se suicider mais attention, elles étaient toutes à ce moment en bonne santé.  smiley

                  J’ai connu également plusieurs personnes qui n’ont jamais parlé de mourir. Pas besoin d’euthanasie car elles se sont suicidés toutes seules et sans réclamer une loi.


                  • troletbuse troletbuse 16 novembre 2022 14:55

                    Et pour ceux qui veulent vraiment se suicider, il leur suffit de prendre toutes les doses de waxxin anti-co-vie, c’est très efficace. smiley


                    • Eric F Eric F 17 novembre 2022 15:05

                      @troletbuse
                      ’’Et pour ceux qui veulent vraiment se suicider, il leur suffit de prendre toutes les doses de waxxin anti-co-vie, c’est très efficace’’


                      Co-vie, je ne sais pas, mais pour ce qui est du vaccin anti covid, plus de cinquante millions de vaccinés en France, la mortalité générale n’augmente pas : -1,5% entre premier janvier et premier mai 2022 par rapport à 2021. Ensuite, il y a eu un épisode de canicule, puis à partir de septembre de nouveau -1 ;5% par rapport à 2021.
                      Tu me diras qu’au bilan, ça ne réduit pas significativement les décès. Je dois bien en convenir...


                    • the clone the clone 16 novembre 2022 15:10

                      Bientôt les gens ne se suicideront plus ils mourront de faim vu les prix de la bouffe entre autre et ce n’est qu’un début, en 2023 ce sera le tsunami et la macronnerie restera les bras ballant .....


                      • Fergus Fergus 16 novembre 2022 20:03

                        Bonsoir, Paul et Danièle PIERRA

                        Tout d’abord, je compatis très sincèrement aux épreuves que vous avez vécues du fait de l’état dramatique de votre fils.

                        Il va de soi que je suis en accord avec la totalité de votre texte.

                        Pour ce qui est de la loi Claeys-Léonetti, cela fait des années que j’en dénonce l’hypocrisie dans la mesure où elle est de facto une forme d’euthanasie qui refuse de dire son nom.

                        Mais une euthanasie qui impose à la famille de celui qui subit une « sédation profonde et continue » le spectacle d’une agonie « cauchemardesque » pour reprendre votre propre terme.

                        Pourquoi cette torture de plusieurs jours alors qu’il est possible d’aider les personnes en état végétatif irréversible ou en phase terminale à mourir sans souffrance en quelques minutes ?

                        L’incurie des procédures actuelles est indigne de notre humanité !


                        • troletbuse troletbuse 16 novembre 2022 21:49

                          @Fergus
                          L’incurie des procédures actuelles


                          Depuis mars 2020, oui mais pour la période précédente, c’est un mensonge éhonté Il y avait du personnel, des traitements et la douleur était soulagée.


                        • troletbuse troletbuse 16 novembre 2022 21:51

                          @Fergus
                          Mars 2020, début du génocide par l’application du plan de Davos et de leurs sbires que vous soutenez.



                          • Moi ex-adhérent 17 novembre 2022 04:50

                            On parle toujours d’euthanasie, jamais d’acharnement thérapeutique. Avec les progrès de la science, on ne sait plus où se situe la mort naturelle.

                            Mourir dans la dignité serait l’overdose de calmant, ce qui n’a rien de commun avec un produit létal. La morale des faiseurs de Loi portant un nom de famille, me fatigue

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