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Accueil du site > Actualités > Société > Hold-up contre la protection sociale !

Hold-up contre la protection sociale !

En 2013 la protection sociale sera un des principaux instruments pour imposer à la population encore plus d’austérité.

Les politiques sociales des différents gouvernements de gauche et de droite ont abouti à un rétrécissement des droits sociaux acquis dans le cadre du rapport de forces favorable de 1945 et développés pendant les 25 années qui ont suivi. Depuis une trentaine d’année, des dispositifs facultatifs et privés n’ont cessé de réduire la place de la Sécurité sociale. Ils favorisent la marchandisation de la santé et des retraites. Le gouvernement Hollande ne fait que prolonger et aggraver ces politiques  :

Il veut approfondir la contre-réforme du financement de la Sécurité sociale entamée par Michel Rocard et poursuivie par tous ses successeurs, et l’étendre aux retraites complémentaires et aux régimes de chômage. Pour appliquer «  la règle d’or  » et supprimer le soi-disant déficit, il diminuera les prestations versées par la Sécurité sociale. Le système basé sur les principes de la solidarité (entre malades et bien portantEs, travailleurEs et retraitéEs, actifEs et chômeurEs…) financé par la cotisation sociale, pourrait se réduire en faveur du secteur marchand (pour celles et ceux qui en ont les moyens), et de l’assistance (envers les plus démunis) financée par l’impôt. Sans oublier le recours croissant aux associations caritatives.

Le basculement du financement

Sarkozy avait créé un «  Haut Conseil du financement de la protection sociale  » sans jamais le réunir. Jean-Marc Ayrault l’a activé fin septembre 2012 et a précisé sa mission  : «  Il faut articuler le financement de la protection sociale et la compétitivité  ». Il a demandé que lui soient présentés «  différents scénarios permettant un financement de la protection sociale pesant moins sur le travail et plus juste dans la répartition des efforts demandés à chacun  ».

Les cotisations sociales restent la première source de financement de la protection sociale mais leur poids a diminué en raison de la progression des ressources fiscales de la Sécurité sociale plus particulièrement de la Contribution Sociale Généralisée (CSG).

L’enjeu est clair pour le patronat  : il voudrait se débarrasser à terme de la part patronale des cotisations. En 2011 elle se montait à plus de 250 milliards d’euros  !

Et pourtant ils s’embarquent...

L’objectif de ce Haut Conseil est sans ambiguïté. En aucun cas les syndicats ne devraient le cautionner. Néanmoins, ils en sont membres en compagnie du patronat, de représentants de l’État et de la Sécurité sociale.

Lors de la sortie du rapport intitulé «  L’état des lieux  », la CGT a estimé dans un communiqué que celui-ci dresse «  un constat équilibré de la situation des finances sociales (…) un certain nombre de constats convergent avec ceux de la CGT, même si nous ne partageons pas l’ensemble de ses analyses (…). La CGT peut donc utiliser cette note de constat comme point d’appui pour étayer ses revendications en matière de financement de la protection sociale.  »

Même la CFDT est plus prudente  ! Dans une tribune de Libération la dirigeante chargée des dossiers de la protection sociale, avant d’annoncer qu’elle participera avec ses propositions aux débats, tient à préciser que «  réentendre la vieille antienne du coût du travail comme élément central du manque de compétitivité des entreprises françaises n’est pas sérieux (…) La foi du charbonnier dans la compétitivité-coût a déjà fait des dégâts…  ».

Salaire ou impôts  ?

Les cotisations sociales, c’est à la fois la «  part patronale  » versée directement par les employeurs et les cotisations dites «  salariales  » correspondant à la différence entre le salaire «  brut  » et le salaire «  net  ». Dans les deux cas, c’est une partie de notre salaire. Elles sont «  socialisées  » c’est-à-dire mises dans un pot commun et nous sont versées, lorsque nous sommes malades, en accident du travail ou maladie professionnelle, au chômage, en charge de famille, en retraite… Lorsque les patrons et les libéraux prétendent «  alléger les charges  », ils veulent en réalité diminuer une partie du salaire, le salaire socialisé.

Celui-ci alimente une caisse dédiée aux droits sociaux (l’URSSAF) et ouvre des droits selon le principe «  chacun cotise selon ses moyens et reçoit selon ses besoins  » à la différence des impôts et taxes, et de la CSG créée par Michel Rocard en 1990 qui s’est substituée aux cotisations sociales. À chacune de ses augmentations (elle était de 1, 1 % du salaire à l’origine, elle est 7, 5 % aujourd’hui), la CSG a permis aux employeurs de diminuer les salaires. Ils nous disent qu’elle élargit le financement à tous les revenus, mais en réalité, 70 % de son montant total est prélevé sur les salaires, 18 % sur les indemnités de chômage, de maladie, les pensions de retraite, et seulement 11 % sur les revenus du capital  !

Les restrictions de prestations sociales

Maladie

Déremboursements de médicaments, franchises, forfaits, dépassements d’honoraires, la part du remboursement des soins courants par la Sécu n’est plus que de 55 %. D’autres mesures en faveur des complémentaires permettent au patronat de se désengager du financement et facilitent le démantèlement de la Sécu  :

– Loi Fillon de 2009  : à la suite d’accords d’entreprises, les salariés sont obligés d’adhérer à la complémentaire santé. En échange d’exonérations fiscales et sociales, les patrons prennent en charge une partie de la cotisation. Mais lorsqu’il quitte sa boîte, le salarié peut se retrouver sans couverture complémentaire. La généralisation de l’accès aux complémentaires santé, proposée par Hollande en 2012 au congrès de la Mutualité est la monnaie d’échange du patronat dans le cadre de la négociation sur «  la sécurisation de l’emploi  ».

– Les réseaux de soins  : le Parlement a voté en décembre 2012 une loi autorisant les mutuelles à signer des contrats avec les professionnels de santé, tenus dans ce cas de respecter certains tarifs. Dans ce cadre, les complémentaires pourront moduler leurs remboursements et à terme imposer aux médecins et aux malades leurs conditions (cf. Tout est à nous  ! n°173)

– La mutualité se positionne : applaudie par Sarkozy, elle a proposé en 2009 de rembourser les Affections de Longue Durée [ALD] (maladies graves remboursées à 100 %) à la place de la Sécu. Depuis, l’hypertension artérielle a été retirée de la liste des ALD… Elle a approuvé l’accord sur les dépassements d’honoraires et envisage d’étendre leur prise en charge… et en conséquence de procéder à de nouvelles augmentations de cotisations à la charge des mutualistes. La mutualité joue ainsi le rôle de «  cheval de Troie  » pour la privatisation de la Sécu.

Retraite

Le gouvernement est déterminé à lancer une nouvelle «  réforme  » des retraites. Il envisage d’aller plus loin qu’un simple aménagement du système actuel. S’inspirant du «  modèle suédois  » préconisé par la CFDT, il entend procéder à une «  réforme systémique  », le niveau des pensions n’étend plus garanti (cf Tout est à nous  ! n°176).

Perte d’autonomie

Durant la campagne électorale, Hollande promettait que la dépendance serait «  le 5e risque de la Sécurité sociale, instauré par un financement général et solidaire  ». Cette définition du financement était bien floue. De plus, la première mesure augure mal de la suite  : les pensions versées à partir du 1er avril 2013 seront soumises, pour toutes les personnes payant des impôts, à une contribution supplémentaire de 0, 3 %, destinée au financement de la dépendance. Cette disposition est en contradiction avec un des principes fondateurs de la Sécu, la solidarité intergénérationnelle de la naissance à la mort.

Chômage

Un rapport ministériel (DARES) décrit «  une tendance lourde  : le basculement d’un financement par la cotisation sociale à un financement par l’État  ». Après l’indemnisation par le Pôle Emploi, les chômeurs reçoivent des aides moins élevées, telles que l’Allocation Spécifique de Solidarité (ASS) et le RSA financés par l’État. Entre 2005 et 2008, la durée moyenne d’indemnisation des demandeurs d’emploi par l’assurance chômage a diminué de deux mois. L’allongement des annuités pour bénéficier des retraites amplifie ce mouvement de transfert des prestations sociales à celles d’assistance.

L’action sociale

Les aides sociales sont transférées de l’État au département sans que les moyens suivent  : des prestations stagnent ou sont réduites (aide au logement des étudiants…). Le recours à l’aide d’associations (Restos du cœur, Secours populaire, Secours catholique, Médecins du monde…) explose. C’est un basculement des prestations d’assistance financées par l’impôt vers des aides aléatoires, vers la charité. L’Union Européenne menace de supprimer les crédits alloués depuis 25 ans à l’aide alimentaire.

Les propositions du NPA

Pour le NPA, il n’y a pas «  déficit  » de la Sécurité sociale, mais un choix politique des gouvernements, sous la pression du Medef, de réduire la part socialisée du salaire, pour accroître la «  compétitivité  », c’est-à-dire les profits.

Nos propositions se situent dans la perspective inverse  : accroître la part de la richesse produite qui revient aux salariéEs en réduisant la part que s’approprient gratuitement les employeurs sous forme de profit.

Retraite

– Retraites «  par répartition  » intégralement financées par des cotisations sociales à 60 ans (55 pour les travaux pénibles). – Pension correspondant à 75 % du meilleur salaire. – Retour à 37, 5 annuités de cotisations pour une retraite complète, comprenant les années de chômage, de formation, et sans pénalisation du temps partiel.

Santé

– Soins intégralement remboursés à 100 % par l’assurance maladie. – Abrogation des franchises, «  tickets modérateurs  », et forfaits hospitaliers – Interdiction des dépassements d’honoraires. – Remboursement à 100 % des médicaments prescrits. – «  Tiers payant  » généralisé pour éviter l’avance de fonds. – Financement de la perte d’autonomie par l’assurance maladie. – Disparition des «  assurances complémentaires  ».

 Le chômage n’est pas la responsabilité du salariéE   : il doit être indemnisé par des cotisations chômage versées par les employeurs (et non par l’État – RSA). Les allocations chômage doivent être maintenues à la hauteur du salaire perçu au moment de la perte d’emploi, jusqu’à ce que le salarié retrouve un nouvel emploi.

La Sécurité sociale doit être exclusivement financée par des cotisations sociales. Tous les autres modes de financements (CSG, TVA, taxes diverses) doivent être abolis. La Sécu doit être rendue aux assurés sociaux qui en assureront la gestion, sans intervention du patronat ou de l’État. Les administrateurs de la Sécurité sociale doivent être à nouveau élus, et être contrôlés par les assurés sociaux, consultés sur toutes les questions importantes.

Dossier réalisé par la commission Santé-Sécu-Social du NPA

– Pour suivre l’actualité de la protection sociale, le site de la commission  : http://siteinfosecusante.free.fr

Pour contacter la commission  : npa-sante-secu-social St5 orange.fr

Le dossier sur le site national du NPA

Publié dans : Hebdo Tout est à nous ! 177 (10/01/13)

....................

D’autres données dans "À croire qu’il n’y a pas eu d’élection présidentielle ; que la même politique économique et sociale se poursuit, celle impulsée jusque-là par Nicolas Sarkozy." (Laurent Mauduit - Mediapart)

www.npa34.org


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31 réactions à cet article    


  • devphil30 devphil30 18 janvier 2013 14:26

    Merci pour votre article 


    • la cfdt a encore comme pour les retraites abdiqué .....devant le MEDEF

      seul point positif .....une mutuelle pour les salaiiés couvrant 125% du remboursement sécu et 100 euros en optique

       125% du remboursement sécu en assurances groupe c ’est très léger......................

      s’ils en veulent une meilleure ils devront donner la différence... bien sur


    • latortue latortue 19 janvier 2013 11:44

      bravo pour l’article c’est typiquement l’histoire de la grenouille cuite voir le lien en dessous bon
       W E
      http://fr.slideshare.net/nessie/grenouille-cuit-ou-pas-encore-jca


    • foufouille foufouille 18 janvier 2013 14:46

      « Les allocations chômage doivent être maintenues à la hauteur du salaire perçu au moment de la perte d’emploi »

      tres bisounours
      et sans plafond ?


      • antoine (Montpellier) antoine (Montpellier) 18 janvier 2013 15:24
        Olivier Besancenot a prôné un plafonnement des hauts salaires

        Le syndrome du bisounours est très lié au syndrome de l’air du temps qui voit le problème du côté des salaires et pas des profits !



      • jpm jpm 18 janvier 2013 15:32

        On peut effectivement se poser la question de savoir qui payera pour maintenir ces généreuses allocations chômages... et quelle sera la motivation de l´infortuné chômeur pour reprendre un travail... Par ailleurs, cet âge d´or du salariat ne facilitera pas l´accession à ce statut doré pour les nouveaux entrants. Il faudrait vraiment que le nouvel employé soit une perle rare, très docile et très rentable et si possible en bonne santé, pour qu´un employeur prenne le risque de l´embaucher. Cela risque donc a terme d´exclure pas mal de monde et favoriser la robotisation… ou les délocalisations.


      • foufouille foufouille 18 janvier 2013 16:19

        il y a peu de chomeurs faineant, mais il y en a
        par contre, il y a peu de boulot, donc autant faire un RU eleve
        a 1200€, si ca te suffit, tu es pas obliger de bosser, tu peut envoyer chier une heure de boulot avec une heure de transport ou le travail au black
        de plus a 1200, la plupart consommerons la totalite
                       


      • jpm jpm 18 janvier 2013 16:42

        Salut Foufouille,

        évidemment que l´ensemble des chômeurs ne sont pas des fainéants... mais on peut quand même se poser la question de savoir ce que feraient les gens s´ils pouvaient continuer de toucher leur plein salaire sans avoir à rechercher un emploi... je crains une certaine démotivation... et un manque de reconnaissance de celui qui décidera de se bouger.

        Concernant l´instauration d´un Revenu Universel, inconditionnel et cumulable avec les autres revenus d´activité, je pense aussi que cela serait une excellente chose qui permettrait probablement de mieux repartir le travail... tout en récompensant mieux les efforts de chacun. Par contre, le montant doit rester raisonnable vis à vis du PIB si on ne veut pas décourager les travailleurs et les investisseurs qui accepteront de financer l´oisiveté temporaire de certains.

        Par contre je ne suis pas vraiment d’accord sur le fait qu´il n´y a plus de boulot... au contraire il y a beaucoup de taches utiles à la société, mais pas forcement rentables, qui ne sont pas faites par manque d´argent. Un employeur prive ne s´occupe que de ce qui peut lui rapporter et les pouvoirs publics sont désargentés. Ce sont donc les emplois rémunérés, si possible intéressants qui manquent et non pas le travail, car il reste toujours les sales boulots que sont souvent obligés d´accepter les salariés les moins protégés.


      • foufouille foufouille 18 janvier 2013 18:23

        "Par contre, le montant doit rester raisonnable vis à vis du PIB si on ne veut pas décourager les travailleurs et les investisseurs qui accepteront de financer l´oisiveté temporaire de certains.« 

        a part les radins comme moi, la plupart acheterons des »ecrans plats« 
        et si on fait un chequier »tresor public« , les »riches" oseront pas trop le sortir
        et 1200 c’est pas le perou, faudra bien travailler un peu si tu veut plus
        on peut descendre la semaine de travail a 20h au prix actuel


      • Robert GIL ROBERT GIL 18 janvier 2013 17:24

        trés bon resumé de la situation et de l’avenir si personne ne fait rien, mais on dirait que nos concitoyen sont endormi, ou plutot lobotomisé ( il n’y a qu’a voir les commentaires de certain ici meme sur certain articles). De recul en recul on se dirigent vers une société de plus en plus inegalitaire ou les plus pauvres en seront iremediablement exclus, mais c’est egalement toutes les couches de la société qui sera touché meme ceux qui se prennent pour des winners, mais qui ne represente que de la m...au yeux des 5% les plus riches qui nous ont declaré la guerre dans la quasi indifference de la population. Penons notre destin en main, nous n’aurons que ce que nous prendrons, la politique est l’affaire de tous et pas d’une poignée de professionnels qui se cooptent entre eux et nous refilent même leur rejetons . Brisons nos chaines, réfléchissons, libérons nous !


        • antoine (Montpellier) antoine (Montpellier) 18 janvier 2013 18:08

          Sur les retraites je recommande, même s’il est long, ce texte d ’un des meilleurs spécialistes « alternatifs » à la pensée unique, Bernard Friot : L’enjeu des retraites (par Bernard Friot, Carré rouge)

          Du même auteur sur revenu ou salaire universel avec cette phrase en exergue : « universaliser le salaire est tout autre chose qu’assurer un revenu garanti universel. » : Pour un salaire universel

          Enfin, je rappelle à ceux qui en sont encore au leitmotiv libéral de la « démotivation » qui guetterait les privés d’emploi ce qu’écrit un autre économiste sur la base d ’autre chose que « l’air du temps » qui est l’air des parfaits inutiles qui nous gouvernent et à qui on ne demande pas de comptes (!) sur leur motivation/démotivation :

          Je reviens sur cette idée qui fait des dégâts : « les allocations et minima encouragent à ne rien faire » (http://www.mediapart.fr/journal/economie/090511/la-france-un-pays-dassistes)

          C’est ce que pensent environ la moitié des Français, parce qu’ils sont soumis à une propagande effroyable. Or, c’est un mensonge de classe qu’il faut combattre (le mensonge, et la classe des ploutocrates qui répand ces idées).

          Selon une enquête menée en 2009 par le Trésor auprès de 7.000 allocataires du RMI (RSA), de l’allocation parent isolé et des ASS, seuls 4 % des sondés donnent comme raison de leur inactivité la non rentabilité financière de la reprise d’activité. C’est même seulement 1% selon la Caisse nationale des allocations familiales (CNAF).

          Les études convergent : même dans les cas où le gain à la reprise d’un emploi est faible, les bénéficiaires de minima sociaux veulent en général tout de même en retrouver un, et il n’est pas rare qu’ils reprennent un travail même s’ils y perdent. La motivation financière n’est donc pas primordiale.

          Selon l’enquête du Trésor, si un quart des bénéficiaires du RMI/RSA ne recherchent pas activement d’emploi, c’est d’abord à cause de leur état de santé, de contraintes personnelles, comme le sentiment de ne pas être employable en raison d’une période d’inactivité trop longue, l’absence de moyen de transport ou la garde des enfants… ET SURTOUT LE FAIT QU’IL N’Y A PAS D’EMPLOI DISPONIBLE ou que ceux que l’on propose sont souvent des « offres déraisonnables ».

          Les chômeurs n’ont besoin ni de carotte ni de bâton mais d’abord d’emplois décents, de formation et d’accompagnement digne de ce nom.

          L’assistance ne peut être assimilée à l’assistanat. L’assistance est avant tout un devoir de solidarité de l’ensemble de ses membres envers les plus fragiles d’entre eux (ONPES). La non assistance à personne en danger est un délit.

          Tiré de ceci qui est bon à lire en entier : Quelques gros mensonges sur l’assistanat et sur les chômeurs


          • Robert GIL ROBERT GIL 19 janvier 2013 10:05

            voici aussi par une mise au point par ADT quart monde france :
            LES PAUVRES NE SONT NI DES ASSISTES NI DES FRAUDEURS


          • foufouille foufouille 18 janvier 2013 18:25

            " La motivation financière n’est donc pas primordiale."

            sissi
            c’est primordiale, sinon autant travailler gratos
            tu bosses, tu gagnes plus de pognon


            • antoine (Montpellier) antoine (Montpellier) 18 janvier 2013 19:12

              Attention à bien distinguer, d’une part, ce qu’on observe comme motivation de certains chômeurs à la reprise du travail quitte « à y perdre » et, d’autre part, ce que défend l’auteur qui est tout le contraire de « faire travailler gratos » ! Dans son article il dénonce les profiteurs du système et ce qu’il appelle donner les moyens aux autres de vivre décemment implique de la rémunération décente :

              "Je crois pour ma part que l’objectif d’une bonne société devrait être que tous les travaux et tous les emplois concourent à l’intérêt général, et que tous soient dignes. On s’apercevrait alors que le travail des traders n’est pas d’intérêt général mais juste au service d’une petite couche de spéculateurs qui jouent contre l’intérêt général. Or, ce sont ces gens-là, traders et spéculateurs ou rentiers, que notre système rémunère le plus. Et si, comme je le crois, l’accueil du public ou les sorties d’école relèvent de l’intérêt général, alors il faut des emplois décents et pérennes pour les assurer.« 

               »Oui, il y a en France et ailleurs des gens qui gagnent beaucoup sans travailler, mais ceux-là on ne les traite pas d’assistés. Ce sont les rentiers, spéculateurs et tous ceux qui font travailler leur argent parce qu’ils en ont déjà beaucoup, ceux aussi qui profitent de niches fiscales taillées sur mesure pour les très riches ou encore des paradis fiscaux. Là, cela ne se compte pas en milliards d’euros mais en dizaines. Et cela fait des dégâts sociaux car ce sont eux qui sont à l’origine de la crise financière et économique, qui sont à l’origine des millions de personnes chassées de leur logement aux Etats-Unis et de la forte montée du chômage depuis 2008. Non seulement ils profitent du système de l’enrichissement facile, mais ils plongent les plus modestes dans la misère, et ensuite ils les accusent d’être des assistés.

              L’inactivité des rentiers leur a rapporté une centaine de milliards d’euros en 2010, rien qu’en dividendes versés et autres revenus de la propriété et des stock options.

              Il est temps de dénoncer l’indécente richesse des très riches. Pendant que le pouvoir d’achat des minima sociaux stagnait ou régressait et que les dépenses contraintes bondissaient, eux s’en sont mis plein les poches et ils continuent. Entre 2004 et 2007, derniers chiffres de l’Insee, la croissance des revenus la plus vive (+ 40 % en trois ans) se situe dans la petite tranche des 0,01 % les plus riches, le dix millièmes du haut de l’échelle. Et pour eux la crise a été de courte durée et elle s’est terminée dès 2009. Pour les autres, elle se poursuit."


            • foufouille foufouille 18 janvier 2013 21:57

              je vois pas le rapport
              tu es heureux avec avec 1000€ ?


            • antoine (Montpellier) antoine (Montpellier) 19 janvier 2013 03:35

              La question n’est pas de savoir si je suis heureux avec 1000€ mais de faire une distinction entre un constat (des chômeurs veulent travailler, y compris à perte) et un jugement de valeur (du type : c’est bien que des chômeurs bossent même à perte). Jean Gadrey qui écrit les lignes que je publie dans mon commentaire est dans le premier cas, pas dans le second. Pour être clair : J Gadrey et moi-même sommes partisans que les chômeurs aient un revenu décent. Pour ma part c’est sur la base de la taxation du capital que cela doit se faire.


            • foufouille foufouille 19 janvier 2013 11:18

              (des chômeurs veulent travailler, y compris à perte)
              il faut preciser pourquoi : on s’emmerde ou ca evites de se faire traiter d’assistes


            • eric 18 janvier 2013 19:23

              Le vrai hold up n’est pas la ou vous le pensez. Emmanuel Todd dans un de ses bouquins, a montre que nous avions un système de protection social injuste et couteux. Injuste, il se traduit essentiellement par un énorme brassage d’argent au sein de la classe moyenne. En masse, il est peu oriente vers les plus défavorisés. Couteux, il aurait un cout de gestion de 1 euro pour 1 euro redistribue. Couteux aussi parce que les prélèvement sont parmi les plus élevés de l’OCDE.Une simple hausse de 10% de laproductivite des agents charges de gerer cet argent permet donc d’augmenter toutes les prestations de 10% ou de 50% pour les plus pauvres.
              Toute personne qui s’intéresse a l’augmentation des prélèvements plus qu’a l’utilisation de l’argent existant est donc a priori suspect de s’intéresser peu a la pauvrete.


              • antoine (Montpellier) antoine (Montpellier) 18 janvier 2013 22:20

                D’abord pour bien mettre au clair que des prélèvements obligatoires élevés servent à une politique sociale et donc à diminuer le nombre de pauvres, l’OCDE le dit elle-même :  

                Idée reçue n° 1 La France est une exception (Attac)

                Ensuite poser le problème de la protection sociale et de son efficacité dans le seul périmètre des gains de productivité à améliorer chez les agents chargés de ladite protection sociale évacue le ressort fondamental des mécanismes d’exclusion eux-même corrélés à l’extorsion de plus-value. Nous sommes dans la microréforme supposée tout changer sur des bases techniques en évacuant les réponses politiques bousculant le jeu économique lui-même par lequel le capital fait jouer la loi de la valeur (production de valeur...pour le capital). Laquelle loi est la créatrice et reproductrice de l’inégalité et de l’appauvrissement plus ou moins élargi (actuellement c’est hyperboliquement élargi) !

                Il y a une phrase célèbre qui dit : Quand le sage montre la lune, le fou regarde le doigt. On pourrait transposer : quand on montre le mécanisme de création de pauvreté par le capitalisme, il y en a qui regardent du côté des gaspillages des institutions de la protection sociale ! Le patronat est très réceptif à ce genre de courte vue qui lui sauve la mise et pointe le doigt sur les salariés de la protection sociale. Cibler des salariés pour prétendre sauver les pauvres, y’a pas à dire, c’est sublime ! Les capitalistes peuvent continuer à fumer leurs gros cigares (image d’Epinal volontairement mobilisée !), l’enfumage réformiste leur va bien...


              • germain 18 janvier 2013 20:03

                le salarié fait la richesse de l’entreprise
                 A mediter... ???


                • Mr-Asperger 18 janvier 2013 20:53

                  Je croît pas que l’enjeu soit les retraites mais la manière dont la valeur ajoutée est répartit.Il y’a un problème quand on voit que les salaires n’ont pas augmenté financent a peu près la majeur partie de la protection sociale,imposition,ect.Et les rentiers eux s’en tirent mieux:c’est d’ailleurs eux qui achètent des maisons et non plus des travailleurs.

                  Ceci dit la non augmentation des salaires aurait du orienté le politique sur un non rencherissement des prélèvements sur le travail et davantage sur les capitaux,les rentes,les plus values financières,immobilières...

                  Le salarié fait la richesse de l’entreprise .Aujourd’hui c’est avant tout ceux et celes qui la contrôle et commandent,les salariés ne sont que des chevilles ouvrières mais restent encore indispensables...

                  Je trouve anormal qu’un rentier gagne de l’argent et refuse la solidarité fiscale et sociale en vertue de la loi du marché et du « socialisation des pertes,privatisation des profits »....

                  A ce petit jeu à ce moment là,je ne vois qu’une riposte:arréter de consommer sauf ce qui est nécessaire:logement,santé,nourriture,electricité,chauffage,eau

                  La crise est toujours là sauf qu’elle frappe l’économie réelle ....

                  Nos citoyens ne font rien à cause du choc de nathalie klein mais aussi parce qu’il est condittionné et incité à le faire...Mais il y’a quelques fourmis qui se rebiffent...


                  • eau-du-robinet eau-du-robinet 18 janvier 2013 21:57

                    « Hold-up contre la protection sociale ! »

                    L’image en début de votre article, celle avec la banderole « CGT » , en dit long !

                    Et si les syndicats avait (ont) trahi tout au long des dernières années (dizaines d’années) les travailleurs ?

                    J’ai publié aujourd’hui un commentaire, qui épouse comme un gant cet article, dans une autre rubrique donc voici un copier/coller :

                    Les leaders et responsables des Syndicats
                    sont corrompu et trahissent l’intérêt des travailleurs depuis des dizaines d’années.

                    Et avec quel résultat :

                    Plus de services publics, le chômage qui explose, libéralisme patronal du marché de travail, ....


                    Syndicats : non représentatifs et potentiellement corrompus : ça fait beaucoup !

                    L’affaire Gautier-Sauvagnac : patronat et syndicats corrompus

                    Laurence Parisot auditionnée sur les caisses de l’UIMM

                    Corruption des syndicats, l’enquête qui dérange

                    La corruption de tous les jours

                    Direction/Syndicats : « Petits arrangements entre amis »

                    Témoignages accablants sur la corruption syndicale


                    La corruption syndicale : une triste réalité.
                    Randstad Intérim, c’est pas joli, joli, la CGT !

                    la suite sur google ...

                    Quand je pense que ses dirigeants parlent au nom des travailleurs et ouvriers, c’est une vrai honte !

                    Il y évidemment quelques rares exceptions dans le monde du syndicalisme français comme Jean Luc Touly (ex cadre chez Veolia) qui se bat pour un prix juste de l’eau du robinet et qui est un exemple à suivre.

                    témoignage de Jean Luc Touly


                    • eau-du-robinet eau-du-robinet 18 janvier 2013 22:33

                      Bonjour Antoine,

                      début de citation
                      Nos propositions se situent dans la perspective inverse  : accroître la part de la richesse produite qui revient aux salariées en réduisant la part que s’approprient gratuitement les employeurs sous forme de profit.
                      fin de citation

                      Tout ce qui propose l’NPA n’est pas réalisable sans y sortir de l’Europe !

                      Hors vous n’en parlez pas de la Sortie de l’Europe voire de lEuro !

                      Sans y sortir de l’Europe vos propositions ne seront pas réalisables.

                      La France à perdu sa souveraineté, c’est à Bruxelles ou sont prises une grande majorité des décisions importantes !

                      Il faut donc d’abord retrouver la souveraineté nationale qu’on à perdu avant de pouvoir changer quoi que ce soit.

                      Je vous donne un exemple très concret d’un événement récent :

                      L’ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé) souhaite modifier leurs indications de prescription concernant les pilules contraceptives de 3ème et 4ème génération mais pour pouvoir le faire, comble de chose, il faut désormais d’abord l’accord par l’Europe c’est à dire de l’Agence européenne du médicament (EMA) !

                      http://www.metrofrance.com/info/pilules-de-3eme-generation-l-etat-limite-leur-prescription/mmak !5m5Dx84QrWlJE/

                      Sortons de l’Europe ... et vite !


                      • antoine (Montpellier) antoine (Montpellier) 19 janvier 2013 03:30

                        Bonjour Eau de robinet,

                        Tout ce que le NPA propose n’est pas réalisable dans le cadre du capitalisme européen. C’est de ce cadre dont il faut sortir, pas de l’Europe conçue comme une entité immuablement condamnée à être capitaliste et donc antipopulaire. Une telle démarche d’essentialisation de données politiques-historiques invalide tout autant un projet qui, sortant de l’Europe, cadrerait les peuples dans leur territoire national, lui-même capitaliste ! Les questions liées aux pilules contraceptives sont surdéterminées par la logique de marchandisation de la santé qui, à l’échelle nationale comme à l’échelle européenne, est antipopulaire (Pilule : la santé des femmes vaut plus que leurs profits). Avec l’inconvénient, pour la sortie de l’UE, qu’elle recrée des frontières entre les peuples, ce qui est contradictoire avec notre approche internationaliste du combat anticapitaliste


                      • eau-du-robinet eau-du-robinet 19 janvier 2013 08:31

                        Bonjour Antoine,

                        Je m’explique ce que j’attends par sortir de l’Europe .... car je vois des gens souvent flipper quand on parle de la sortie, comme il s’agissait d’un mal et de la fin du monde, hors sortir de l’Europe signifié (pour moi) avant tout de sortir d’un bourbier dans le quel nous nous sommes laissé entrainer par des hommes politiques corrompus au service de l’oligarchie.

                        Sortir de l’Europe est avant tout sortir des traitées de Maastricht et de Lisbonne, traites anti-sociales et purement mercantiles qui profitent essentiellement aux banques et aux multinationales. De ses traitées coulent notamment les conditions déplorables des nombreux travailleurs Européens donc la mise en concurrence déloyale entre les pays Européens.

                        J’en ai ras le bol qu’on reproche aux gens souhaitent sortir de l’Europe systématiquement le nationalisme. Les gens qui entretiennent cet amalgame sont mal au net ! Sortir de l’Europe c’est pas restaurer le nationalise mais permettre à chaque pays de remettre la main sur la manette de contrôle, qui est actuellement dans la main des multinationales.

                        Une Europe, comme celle de Maastricht, qui à aide à plusieurs reprises les banques privées de la faillite, tout ceci à nous frais, c’est une Europe qui marche sur la tête. Les banques auront du être NATIONALISES (cela na rien avoir avec le Nationalisme) .... Attention aux fausses amalgames !

                        Nationalisé, pour moi, cela veut dire que l’Etat reprend le contrôle sur un établissement financier pour le restructérer et en veillent que l’argent public investie pour le redressement soit un jour reversé dans les caisses publics, sans disparaître dans des canaux obscures.

                        La France à perdu ses valeurs républicains valeurs qui n’ont rien à voir avec le nationalisme du style FN !  Une des valeurs républicaine essentielle consiste à restaurer les services publics. Un état sans services publics est un Etat non démocratique ! 

                        Hors comme voulez vous restaurer les services publics sans détruire les traitées de Maastricht et de Lisbonne ? Ce qui prétendent que c’est possible sont des menteurs voire des félons ! L’objectif fixe dans le traitées est la destruction des services publics.
                        Vous êtes certainement informé ce que nous attend en 2015 ... le grand marché transatlantique .... et devinez sur quoi repose ce traité Euro-américain ? Sur les traitées Européens... Les peuples voire les citoyens ne seront plus consulté sur ce nouveau traité.  Il y à urgence de sortir de l’Europe !

                        Le grand marché transatlantique se prépare actuellement dans le plus grand secret et loin des citoyens donc absence totale de démocratie (opacité garantie !!!).

                        http://www.voltairenet.org/article1...

                        Vers un vaste marché euro-américain Les travaux pilotés par la Fondation Bertelsmann vont très loin. En effet, ses dirigeants poussent à la création d’un véritable bloc économique, un « G-2 »  euro-américain encore plus structuré que le G-7 (ou G-8 en incluant la Russie) regroupant les plus grandes puissances industrielles. Comme le souligne Werner Weidenfeld : « Les données économiques parlent d’elles-mêmes. Plus de 50 % des revenus des compagnies américaines dérivent du marché européen.
                        http://www.voltairenet.org/article1...

                        L’Europe avant Maastricht fonctionnait très bien, c’est à dire chacun été chez soit (je n’ai pas de souvenir de nationalisme) et chaque pays pourrait décider de sa conduite ! Aujourd’hui c’est plus possible.  Les trente glorieuses c’était bien mieux que aujourd’hui.  Il y avait le quasi plein emploi, et le contrôle aux frontières n’est pas la fin du monde non plus. 

                        Sortons de l’Europe qui marche sur la tête.... et vite !


                      • antoine (Montpellier) antoine (Montpellier) 19 janvier 2013 11:28

                        Il ne s’agit pas de faire ds amalgames avec le FN mais d’envisager qu’un repli sur l’hexagone expose à casser le rapport aux autres peuples (je ne dis même pas « aux autres pays »). Sans parler que l’oubli de se positionner au coeur de ce qu’est l’UE, à savoir sa logique marchande, en opposition ouverte aux lois prédatrices du capitalisme, finit de verrouiller le processus de « nationalisation » comme une réponse assez illusoire.

                        Adopter une position de contestation de l’UE dans l’UE elle-même en cherchant à créer des rapports de force internes cassant les lois marchandes n’est pas une voie royale mais présente une certaine crédibilité comme l’expriment certains économistes alternatifs de la mouvance internationaliste/altermondialistes : je renvoie par exemple à cet article d’un économiste espagnol au titre explicite Une stratégie pour rompre avec l’Europe du capital et avancer vers un autre modèle supranational solidaire

                        Il met en garde contre ce qu’entraînerait socialement et économiquement une sortie de l’euro et montre ce que pourrait être la mobilisation anticapitaliste sans sortie de l’euro. Pas une sinécure mais un possible...fondé sur la lutte du peuple par recherche d’un front anticapitaliste avec d’autres peuples. Ce qu’une sortie de l’UE rend quasi impossible avec le risque de renforcer les réponses chauvines. Cela étant dit sans amalgame : je ne vous accuse pas d’être chauvin, seulement d’exposer à donner du poids aux chauvins. Ce n’est pas une insulte...


                      • spartacus spartacus 19 janvier 2013 12:30

                        Qu’est que se serait bien d’être au NPA. Savoir qu’on est du bon coté, et avoir toujours des idées pour dépenser l’argent sans se préoccuper du financement. 


                        Comme nous aimerions pouvoir proclamer n’importe quoi sans avoir jamais à rendre de comptes car nous serions dans la générosité.


                        Il est clair que l’auteur n’a jamais rempli une feuille de paye (c’est vrai que c’est une usine à gaz) et donne de mauvaises explications. Il est ignorant du libéralisme et fait des confusions.

                        L’URSAFF sert a financer la CAF. En France c’est l’employeur qui joue le percepteur, dans les autres pays c’est un impôt direct.
                        Le libéralisme demande a ce que l’entreprise ne fasse pas le rôle de percepteur de la redistribution
                        .
                        Dans aucun pays au monde la sécu ne coûte aussi cher qu’en France
                        L’auteur se plaint d’un mauvais taux de remboursement en FRANCE. C’est particulièrement vrai 56%, comparé à l’Angleterre 90% ou l’Italie 77%
                        Le libéralisme n’y est pour rien, dans les pays plus libéraux c’est mieux remboursé.
                        Ce taux faible oblige une majorité de nos concitoyens a prendre une complémentaire santé pour compenser....

                        Pour un salarié touchant 1500€ net ses charges sociales sont de 80%. Soit 1200€.
                        70% de ces 1200€ correspond à la sécu (santé et retraite) donc environ 800€. La compétition entre différentes caisses obligatoires permettrai une meilleure gestion qu’actuellement et donc un coût moins élevé, et donc de meilleurs salaires pour les adhérents .

                        La retraite par répartition est particulièrement mal gérée en ce pays. Elle est clientéliste, l’absence d’universalité des caisse entraîne une gabebegie incoyable.

                        Une simple comparaison avec les USA montre que cela coûterait moins cher si la gestion était du même ordre que OASI aux USA.

                        Pour les ignorants de gauche qui croient stupidement que la répartition Française est un exemple : je vous conseille la lecture de ce pdf en Français qui explique chiffrée et comparée à la retraite aux USA

                        Très détaillée et très explicite.

                        • Pelletier Jean Pelletier Jean 19 janvier 2013 12:49

                          merci Spartacus, sur toutes ces précisions , très documenté comme toujours



                        • Pelletier Jean Pelletier Jean 19 janvier 2013 12:47

                          @l’auteur,


                          Bon article jusqu’à ce qu’on lise les propositions, bien sûr vous défendez les propositions du NPA, c’est normal et respectable.
                          Mais il y a bien peu de monde pour y adhérer, électoralement j’entends.
                          Vos propositions seraient possible dans une France ne huit clos.... c’est ce que vous ne précisez pas, les conséquences seraient désastreuse, il n’y aurait peut être plus d’injustice, mais rien à se partager.


                          • antoine (Montpellier) antoine (Montpellier) 19 janvier 2013 19:03

                            Sur le risque du « huis clos » qui serait induit par les positions du NPA, je signale qu’elles participent à leur façon des discussions qui ont lieu dans le mouvement altermondialisation. Il faudrait donc s’atteler à démonter le paradoxe qu’il y aurait à être isolationniste altermondialiste. Pour cela, le mieux reste encore d’aller visiter ce qu’écrivent les économistes de ce courant par ailleurs pluriel et sortir des postulats et caricatures. Je renvoie donc à :

                            http://hussonet.free.fr/

                            qui a l’avantage de recenser nombre de ses confrères parmi lesquels je recommande :

                            http://www.democratie-socialisme.org/spip.php?auteur4

                            http://www.alternatives-economiques.fr/blogs/gadrey/

                            http://alternatives-economiques.fr/blogs/harribey

                            J’ajouterais Thomas Coutrot : http://www.france.attac.org/archives/spip.php?auteur481

                            Sur les retraites on pourra consulter la page impressionnante de références d’articles que leur dédie Michel Husson : http://reparti.free.fr/

                            Toute tentative de désinsérer la problématique de la protection sociale, en particulier celle des retraites, du rapport au salaire se retrouve, consentante ou pas, prisonnière des raisonnements patronaux cherchant à casser ce que la répartition leur a imposé. Bernard Friot résume bien ce point : "Il faut voir ce qu’a d’anticapitaliste la situation de retraités qui continuent à percevoir, pendant des décennies et de façon irrévocable, un salaire  ; ce qu’a d’anticapitaliste le financement de ce dernier par une cotisation sociale, c’est-à-dire par un prélèvement sur la valeur ajoutée * qui assume des engagements de long terme sans aucune accumulation financière.«  »Commençons par la cotisation. Cette face méconnue du salaire, contestée par le patronat comme une «  charge sociale  », est l’une des grandes inventions du XXe siècle. Chaque emploi donne lieu au prélèvement d’une part de la valeur ajoutée, en plus du salaire net, affectée au financement des prestations sociales. C’est la part socialisée du salaire. Elle est considérable : pour 100 euros de salaire net, on compte 73 euros de cotisations salariés et employeurs et 10 euros de contribution sociale généralisée (CSG), impôt affecté à la Sécurité sociale. Plus de 45 % du salaire total se trouve ainsi socialisé pour la protection sociale, les cotisations en représentant l’essentiel : 40 %.« 

                             »Cette appropriation collective de la valeur ajoutée présente plusieurs vertus. Comme l’impôt transformé en service public, la cotisation ne génère aucune accumulation financière avant sa métamorphose en prestation sociale. Elle s’oppose au profit qui alimente les portefeuilles financiers. Ces derniers, prétend-on, sont indispensables pour investir  ; la cotisation sociale prouve le contraire en assumant avec succès, depuis un demi-siècle dans les pays les plus développés, des engagements massifs (13 % du produit intérieur brut en France) et de long terme (des dizaines d’années) : les pensions." L’article complet dont la provocation est à la mesure de l’adaptation des esprits de beaucoup à l’air du temps qui cherche à rationaliser la gestion des retraites sans poser la question des fondements de celles-ci, est ici :

                            Retraites, un trésor impensé

                            Bernard Friot fait partie des alter qui prennent à rebrousse-poil la pensée dite unique : http://www.ies-salariat.org/spip.php?article2


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