Il y a 100 ans : la révolte des Penn Sardin
En cette année 1925, les conserveries de Douarnenez (Finistère) employaient des milliers de sardinières – les Penn Sardin – à des tâches très dures exécutées dans des conditions souvent indignes à des cadences infernales. Pour des salaires de misère, la plupart de ces ouvrières d’usine vivaient dans la précarité, voire la grande pauvreté. Vint alors le temps de la révolte…
Depuis le 19e siècle, les Penn Sardin avaient déjà mené des grèves pour tenter d’améliorer leurs conditions de vie. En 1905, les sardinières – pour la plupart d’entre elles employées dans les conserveries depuis leur sortie de la petite enfance – avaient même obtenu de n’être plus payées au rendement, mais à l’heure. Bien qu’il se soit agi d’un progrès notable, elles n’en continuaient pas moins de vivre dans la misère.
Le 21 novembre 1924, un vent de révolte souffle sur Douarnenez et s’insinue dans les conserveries du port finistérien. 3000 Penn Sardin cessent le travail en réclamant une hausse de leurs salaires. Les patrons d’usine observent ce mouvement avec arrogance, voire mépris, persuadés que la faim et le dénuement ramèneront les sardinières à la raison. Ces messieurs se trompent : les jours, puis les semaines passent...
Un grand mouvement de solidarité se met en place. En parallèle des meetings et des défilés sur les quais au bruit des sabots, des soupes populaires permettent à ces femmes courageuses de survivre en maintenant la pression sur le patronat. Très vite, les Penn Sardin reçoivent le soutien des « rouges » au plan local. À Paris, le quotidien L’Humanité rend compte de leur combat en donnant à leur lutte un retentissement national.
C’en est trop pour les patrons des conserveries. Le 1er janvier 1925, ils envoient des briseurs de grève pour mettre fin à la lutte en intimidant les sardinières qui battent le pavé au bruit de leurs sabots. Ce jour-là, les nervis des usiniers blessent à coups de feu Daniel Le Flañchec, le maire communiste de Douarnenez. Mal leur en prend : cette tentative d’assassinat provoque dans la population une forte émotion doublée d’une vive colère.
Une semaine plus tard, la colère n’est pas retombée. Au terme de 48 jours de grève, les patrons des sardineries, vaincus, sont contraints d’augmenter le salaire horaire des Penn Sardin : il passe de 80 cts à 1 franc ! Autre conséquence de ce mouvement : l’une des meneuses de cette grève historique, une femme au fort caractère dénommée Joséphine Pencalet est élue le 25 mai 1925 au Conseil municipal de Douarnenez*.
Que ce soit durant les moments de lutte ou à leur poste dans les conserveries, les Penn Sardin ont toujours chanté. Pour se soutenir entre elles. Pour se donner du courage. Pour affronter les conditions de travail éprouvantes. En souvenir de ces femmes, 2500 personnes se sont réunies le samedi 23 novembre à Douarnenez pour écouter un chœur de 600 voix interpréter les chants qui avaient cours dans les usines à cette époque.
Ce n’est toutefois pas l’un de ces chants qui, de nos jours, est associé à cette lutte, mais Penn Sardin, une chanson écrite en 2005 par Claude Michel, ancienne enseignante et militante féministe concarnoise, sur une musique composée par Jean-Pierre Dovilliers. À l’instar d’un autre chant de lutte (cf. Du Chant des déportés allemands à l’Hymne des femmes) repris par les Gilets jaunes, elle est régulièrement interprétée lors des conflits sociaux.
Écoutez l’bruit d’leurs sabots,
Ce sont les ouvrières d’usine ;
Écoutez l’bruit d’leurs sabots,
Voilà qu’arrivent les Penn Sardin...
* En cette année 1925, le Parti communiste, profitant de l’imprécision du code électoral, présente des femmes aux Municipales dans différentes communes de France, et cela bien qu’elles ne disposent pas elles-mêmes du Droit de vote. Dix sont élues. Parmi elles, Joséphine Pencalet à Douarnenez. Toutes seront invalidées par le Conseil d’État quelques mois plus tard.
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47 réactions à cet article
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Oyez oyez ! Une nouvelle peine sardine est née !
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Bonjour, Legestr glaz
Elles y sont parvenues !
Merci pour le lien. -
@Fergus
Pour la petite histoire, la révolte des sardinières ne concernait pas seulement Douarnenez. Les ouvrières du Pays bigouden ont également manifesté. Les plus belles affiches concernant ces manifestations représentent d’ailleurs des bigoudènes. Ma grand-mère en faisait partie.
Révoltes ouvrières à Douarnenez et en Pays Bigouden 1905-1924-1926
https://sardinieres.wordpress.com/les-greves-dans-les-ports-du-pays-bigouden-en-1926/
Sur l’affiche ci-dessous, sont représentées des bigoudènes, pas des « Pennou sardin » (et oui Penn c’est singulier, pennou, c’est le pluriel).
https://www.douarnenez.bzh/agenda/la-revolte-des-sardinieres/
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@ Legestr glaz
Je connais un peu l’histoire de ces luttes sociales en pays bigouden. Rien d’étonnant à cela : j’y ai des amis et de la famille, notamment à Plobannalec, et je suis de nature curieuse.
J’écrirais même Pennoù-sardin.
Merci pour les liens.
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En somme, la meme histoire qu’a peu pres tous les ouvriers de l’industrie de notre histoire. Le seul bon moment de ces vies semble etre le moment de la revolte, meme si il coute cher en general.
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Bonjour, sylvain
En effet. Uns histoire qui en rappelle beaucoup d’autres dans des secteurs très variés.
« Le seul bon moment de ces vies semble etre le moment de la revolte »
Il y a un côté exaltant à ce genre de lutte.
Mais pour les sardinières, comme pour les ouvrières du textile, les métallurgistes, les sidérurgistes ou les mineurs, il y a eu des périodes très dures.A propos de lutte pour les salaires des femmes, et bien qu’il porte sur une période beaucoup plus récente en Angleterre, je recommande vivement le film We Want Sex Equality, ou le combat (gagné) des ouvrières Ford en 1968 près de Londres.
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@Fergus
Au moins cette histoire s’est bien finie, ca a rarement ete le cas -
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@Fergus
Tout d’abord merci de ce texte, Douarneniste de descendance, je ne connaissait pas ces faits. Pourtant j’en ai appris beaucoup sur la Bretagne Bretonnante de ce siècle, l’exploitation humaine y battant son plein, finalement comme dans beaucoup d’autres Régions de l’époque. M’étonnant mais bien plus tard, en âge de mieux percevoir les choses, de cette sorte d’inéluctabilité d’acceptation de son sort, avant les révoltes.
Les femmes y ont particulièrement souffert, d’abord parce que la Bretagne était presque moyenâgeuse dans son mode de vie, il ne faut pas voir dans mes propos quoique ce soit de péjoratif ou critiques évidemment, mais un regard impartial des faits, comme vous l’avez relaté.
Les femmes ont particulièrement souffert lors de la deuxième guerre mondiale, remplaçant au pied levé si je peux dire, le mâle épris de vengeance. Souffrances non reconnues pendant et après, c’est dire l’état d’esprit régnant.
Il leur a fallut attendre très longtemps, pour enfin avoir le droit à un soupçon de reconnaissance. Je dis soupçon, car même aujourd’hui, la différence de traitement perdure dans beaucoup de domaine. Je ne parle des bataillons de « féministes- exaltées », même si leur combat est nécessaire, mais bien des autres, des inconnues de tous les jours largement plus nombreuses, courbant encore l’échine devant une société toujours patriarcale, teintée de « machisme » que je trouve encore hallucinant de nos jours.
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@LeMerou
<< Les femmes ont particulièrement souffert lors de la deuxième guerre mondiale, >>
Elles ont également terriblement souffert lors de la première guerre mondiale, elles remplaçaient les hommes qui étaient au front ou morts, notamment elles travaillaient dans les usines sans avoir un salaire équivalent, les patrons méprisants se sont enrichis sans vergogne ; jamais pour autant ils n’ont rendus des comptes à la nation.
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Bonjour, LeMerou
« cette sorte d’inéluctabilité d’acceptation de son sort » était commune à la plupart des sociétés rurales où l’ordre social établi était fortement ancré dans les mentalités et largement défendu par les prêtres en un temps où leur discours de la crainte de Dieu étaient encore très écouté.
Contrairement aux villes où les idées progressistes avançaient plus vite et alimentaient revendications et luttes, il fallait que dans les campagnes la misère devienne insupportable pour que surgissent des jacqueries.
Vous avez raison, les femmes ont particulièrement subi. Mais dans le cas des sardinières, la condition des hommes — à Douarnenez la plupart étaient des marins-pêcheurs — n’était guère meilleure. Idem dans les campagnes où l’on comptait beaucoup de journaliers pauvres et de petits paysans pauvres.
« Les femmes ont particulièrement souffert lors de la deuxième guerre mondiale »
C’est vrai car elles ont été confrontées à des tâches très rudes en plus de la charge des enfants. Mais on ne peut pas dire des hommes qu’ils étaient « épris de vengeance » : la plupart sont allés au combat sans avoir la connaissance du contexte géopolitique, et avec la certitude que les types d’en-face étaient des personnes comme eux.Vous avez raison de dénoncer la « société toujours patriarcale, teintée de « machisme » ». Mais les choses ont quand même progressé dans de nombreux domaines, fort heureusement, même s’il reste beaucoup à faire.
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Bonjour, Jean Keim
C’était même pire « lors de la première guerre mondiale ».
Et beaucoup d’épouses de paysan ou d’ouvrier n’ont pas vu revenir leur mari des combats. Les monuments aux morts des petits villages de nos campagnes sont à cet égard édifiants. -
@Jean Keim
Merci de m’avoir corrigé, effectivement j’évoquais la première guerre mondiale.
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Mettre des sardines dans une boite c’est de la maltraitance animale...
CQFD ?
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Bonjour, charlyposte
Et mettre des voyageurs entassés comme des harengs en caque dans une rame de métro, ne serait-ce pas de la maltraitance humaine ?
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@Fergus
Imagine une sardine nageant dans une petite boite pleine d’huile ! -
@ charlyposte
Un sous-off dans un mess d’officiers généraux ?
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@Fergus
Une préférence pour les grosses huiles !!! hum. -
@Fergus
Et mettre des voyageurs entassés comme des harengs en caque dans une rame de métro, ne serait-ce pas de la maltraitance humaine ?
Ben, il faut faire des choix, en place d’investir de l’ordre de 1 milliard par an pour l’amélioration des conditions de transport des usagers de la RATP, eh bien, on finance, en fait, on renfloue, avec ce milliard, le régime très spécial des 35.000 retraités de la RATP. Soit 28.500 € par retraite annuelle d’un agent de la RATP qui sont directement ponctionnés actuellement sur les impôts de tous et demain sur les cotisations du privé !!!
Car l’État a trouvé la parade, fourguer le bébé à l’AGIRC-ARRCO, le régime de retraite complémentaire du privé qui lui est bénéficiaire(*) En gros faire financer les avantages en durée de cotisations, temps de calcul et montant des retraites des agents de la RATP par les salariés employés et cadres du privé… C’est cela la solidarité… vu par les Fergus et autres insoumis…
(*) Autour de 4,3 milliards d’excédents annuels mis en réserve pour servir dans le futur les retraites complémentaires des quelque 14 millions de retraités. Ponctionner 1 milliard, c’est un hold-up !!!!
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Bonjour, Aristide
D’une part, le réseau RATP ne cesse d’être amélioré, que ce soit en termes de prolongements de lignes ou de modernisation du réseau et du matériel roulant.
D’autre part, la gestion de l’entreprise est contrainte par les décisions de son autorité de tutelle : IDF Mobilités.
Pour ce qui est des retraites, j’ai toujours été favorable à un régime unique, tous secteurs d’activité confondus. Je ne doute pas que cela sera le cas un jour. Mais dans combien de décennies ?
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@Fergus
Et en termes de sécurité le soir ?
Pour ces dames , demoiselles ? (surtout)
OU alors ce sont des hystériques affabulatrices misandre ?
Votre avis sur la question ? -
Bonjour, Ouam (Paria statutaire non vacciné)
Où ? Quelle époque ?
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@Aristide
"Car l’État a trouvé la parade, fourguer le bébé à l’AGIRC-ARRCO, le régime de retraite complémentaire du privé qui lui est bénéficiaire(*) En gros faire financer les avantages en durée de cotisations, temps de calcul et montant des retraites des agents de la RATP par les salariés employés et cadres du privé… C’est cela la solidarité… vu par les Fergus et autres insoumis…"
C’est un véritable scandale cette histoire
Ce pays se dirige tout droit vers la Venézualisation !
Celle des esprits à déja eu lieu depuis bien longtemps
Pays de jaloux, d’aigris et de miteux sans ambition
Paus de parasites qui vivent sur la bete faut que ca change et vite !Au amoureux du Venézuela, un aller simple, la bas ils apprécirons le resultat en pratique de leurs idées bolchévique d’extreme gauche d’un autre temps
Meme Poutine à compris que ca n’etais plus possible lorsqu’il a redressé l’URSS qui etais dans un etat catastrophique par ces gens qui portaient cette meme idéologie
C’est comme ici ,n on baisse les remboursements de cotisations !
Et on maintiens l’AME pour des gens qui defoncent ta porte, entrenty sans etre invités et en plus ne cotisent pas !
Et t’a des neuneus qui adherent à ces idées,tien comme faire un holf up sur les caisses de ceux qui gerent bien !
Faut vraiment detester les siens pour adherer à cela ! -
@Fergus
Ben en ce moment non ?
Vous vivez sur une autre planete Fergus ?
https://www.vie-publique.fr/en-bref/24035-transports-en-commun-insecurite-etudes-ondrp -
@Ouam (Paria statutaire non vacciné)
ET depuis 2018 ou cela s’est largement empiré...
on ne trouve quazi plus d’etudes
Et pas que Paris hein Lyon c’est pareil“On m’a craché dessus« , »j’évite les transports en robe ou en jupe« , » je me dis qu’il faut s’habituer" : ces témoignages édifiants illustrent l’inquiétude des usagers, en particulier les femmes, face à la sécurité dans les transports en commun lyonnais.
Des folles sexistes ?
Avec le JO il y a eu un petit effort
mais c’est reparti de plus belle en ce moment -
@Ouam (Paria statutaire non vacciné)
Transports en commun : 156 plaintes par jour pour violences sexuellesUne note de police dénombre une hausse alarmante des agressions sexuelles dans les transports en commun français depuis 2011.
La préfecture de police de Paris évoque « un chiffre noir ».
Par Lise Lacombe pour Le Point
Publié le 31/08/2023 à 10h59
https://www.lepoint.fr/societe/transports-en-commun-156-plaintes-par-jour-pour-violences-sexuelles-31-08-2023-2533431_23.php
Vous vivez sur mars ou sur saturne ? Bon je vous dis pas QUI sonts tres majoritairement les agresseurs !
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@Fergus
"Où ? Quelle époque ?"
Ca vous va les liens ?
Marseille , Lyon , Paris etc partout pareil !
Bon il est exact que je n’aurai pas votre petite ville isolée avec 3 poules et 2 lapins ! je reconnais ... -
@ Ouam (Paria statutaire non vacciné)
« Vous vivez sur une autre planete Fergus ? »
L’article porte sur la condition des sardinières en 1924 !Qu’il y ait un sentiment d’insécurité relativement élevé dans les transports en commun n’est pas nouveau. En l’occurrence, ce sont surtout les réseaux de banlieue qui sont ciblés.
Que voulez-vous que je vous dise ? Le fait est que les actes de délinquance et d’incivilités y sont trop nombreux, malgré les patrouilles de police et d’agents de sécurité des réseaux.
Améliorer cette situation demande des moyens et du courage politique. -
@Fergus
D’une part, le réseau RATP ne cesse d’être amélioré, que ce soit en termes de prolongements de lignes ou de modernisation du réseau et du matériel roulant.
Il pourrait être amélioré encore plus, si la RATP n’avait pas à supporter le régime de retraite qui creuse les déficits d’années en année.
Pour ce qui est des retraites, j’ai toujours été favorable à un régime unique, tous secteurs d’activité confondus.
Je me contrefous du régime unique, mais je suis scandalisé par la manière dont l’Etat pique dans les caisses de retraites du privé pour combler les déficits creusés par vous et d’autre !!!
Depuis 2023, avec la réforme des retraites, a été mise en place la clause dit du grand-père, qui affilie les nouveaux embauchés au régime général. Vous êtes contre ?
Je ne doute pas que cela sera le cas un jour. Mais dans combien de décennies ?
Par contre, reboucher le trou pour vous payer une retraite et tous les avantages associés, là, c’est tout de suite…
Impayable, faux cul ...
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Bonjour Fergus
« Faut travailler y a pas d’horaire ». Une autre époque. Merci pour cette histoire de femmes courageuses et victorieuses.
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Bonjour, gruni
Merci à toi pour ce détour par le Finistère.
A Douarnenez, la mémoire de ces femmes est resté très vivace. Peut-être en partie grâce au lien entre le surnom de ces ouvrières d’usine et la coiffe « penn sardin » encore portée par quelques rares grand-mères ou par les femmes des groupes folkloriques lors des fêtes. -
C’est plein de bretons la Bretagne, avec un caractère robuste affirmé indomptable, plein de vitalité, d’énergie, de détermination qui pouvaient (peuvent encore ? ) faire rêver des personnages puissants comme Charlemagne .
Vive la Bretagne.
« Dans tous les coins de Bretagne,Dans les fêtes et les pardons,Tous les gars de la campagneFredonnent cette chanson : »
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Bonjour, lestran
« Vive la Bretagne », dixit une personne dont le pseudo sent si bon le varech et le goëmon.
Et comment ! Voilà une région caractérisée par des paysages somptueux, un patrimoine bâti remarquable, une population conviviale et une culture très attachante.Je suis d’autant plus à l’aise pour écrire cela que l’Auvergnat que je suis a peu d’origines familiales bretonnes. Ce qui ne m’a pas empêché de m’installer dans cette région avec passion.
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Aujourd’hui l’« état » n’attendrait pas 48 jours de grèves pour arracher des mains, crever des yeux et envoyer des manifestants en cellules en les traitant comme des terroristes. C’est bien de l’histoire ancienne...
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Bonsoir, perlseb
On ne peut pas du tout comparer : les défilés déterminés mais pacifiques des femmes à Douarnenez n’ont pas grand chose à voir avec les actions « mouvementées » des Gilets jaunes ou des opposants à la bassine de Sainte-Soline, la présence de « black blocs » ayant joué un rôle direct dans les débordements, soit du fait de l’action directe de ces activistes clairement venus en découdre, soit en donnant aux flics un prétexte d’intervention.
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@Fergus
Et si les « black blocs » faisaient partie de l’appareil d’« état » ? De plus, même si on faisait grève 2 mois, 3 mois sans heurts, on n’obtiendrait absolument rien aujourd’hui. Alors est-ce que la violence ne devient pas légitime quand on se moque complètement de l’avis du peuple ? Et quand on est chômeur ou retraité, comment exprimer son mécontentement ?
De toutes façons, un système où des personnes doivent faire grève montrent qu’on a une société organisée en castes. Certains diront que chacun à la liberté d’entreprendre mais c’est un non sens absolu : à supposer qu’on donne à chacun un capital pour créer son entreprise (forcément unipersonnelle, donc fini le capitalisme mais passons), le type arbitraire de la société qu’on créerait déterminerait son succès selon la concurrence des autres (choix arbitraire des autres : 3 boulangers dans la même rue montrent qu’on n’est pas libre). Donc ça n’a pas vraiment de sens de dire qu’on est « libre » d’entreprendre. On est libre d’avoir de la chance ... ou pas, ce qui est une sacré liberté. -
Bonjour, perlseb
« Et si les « black blocs » faisaient partie de l’appareil d’« état » ? »
Beaucoup de fantasmes à ce sujet. Non qu’il n’ait pas existé des provocateurs, mais le fait est que les « black blocs » arrêtés et condamnés n’avaient pas grand chose à voir avec le pouvoir en place.« même si on faisait grève 2 mois, 3 mois sans heurts, on n’obtiendrait absolument rien aujourd’hui »
Peut-être dans le public. Mais certainement pas dans l’industrie privée, eu égard aux très grosses pertes de chiffre d’affaire que des mouvements sociaux longs entraîneraient.« à supposer qu’on donne à chacun un capital pour créer son entreprise »
Fantasme là aussi : la grande majorité des travailleurs n’ont aucune aspiration à l’entrepreneuriat, pas même à exercer des fonctions d’encadrement en entreprise. -
@Fergus
même si on faisait grève 2 mois, 3 mois sans heurts, on n’obtiendrait absolument rien aujourd’hui »
Peut-être dans le public. Mais certainement pas dans l’industrie privée, eu égard aux très grosses pertes de chiffre d’affaire que des mouvements sociaux longs entraîneraient.Je crois rêver !!! Allons, les gréves sont efficaces par la mobilisation, mais surtout par leur pouvoir de nuisances. Vous devez connaitre le sujet, pour obtenir de meilleures conditions de retraites, de temps de travail, de rémunération… rien de mieux que la SNCF ou la RATP, vous connaissez !!!
Même plus besoin de grève, la RATP a proposé de 1600 à 2500 € de prime pour assurer le travail pendant les jeux… Pire, la direction a proposé de rémunérer les fins de carrière qu’aucune entreprise privée ne peut offrir : 15 mois rémunérés à 100 % suivi de 15 mois à 75 %(*) !!! Et cela avec un trou de plus de 1 milliard dans le financement des retraites de ses agents…
(*) Taux bien au-dessus des taux de remplacement des retraités du privé !!! Comme on pourra piquer le fric du privé, no problèmo ... sinon une grève à Noël !!!
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@Fergus
« à supposer qu’on donne à chacun un capital pour créer son entreprise »
Fantasme là aussi : la grande majorité des travailleurs n’ont aucune aspiration à l’entrepreneuriat, pas même à exercer des fonctions d’encadrement en entreprise.Peut-être que si la société était basée sur le partage et la qualité, et non le profit avec le secret et le vol qui l’accompagnent, on aurait plus de monde pour vouloir participer... Nos règles sont plutôt faites pour les psychopathes et tout le monde ne l’est pas, je le reconnais.
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Bonjour, Aristide
« les gréves sont efficaces par la mobilisation, mais surtout par leur pouvoir de nuisances »
Vous avez parfaitement raison. C’est notamment vrai pour certains services
publics.
Ce qui n’enlève rien à ce que j’ai écrit pour le privé et, implicitement, pour les fonctions publiques d’état et territoriale.Pour le cas particulier de la RATP, voyez avec Castex !
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@ perlseb
J’ai travaillé durant près de 10 ans dans les Ressources humaines. En charge, entre autres, d’aider des employés à se qualifier pour des postes de responsabilité. Vous n’imaginez pas le pourcentage élevé de salariés que cela n’intéressait pas !
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@Fergus
Pour le cas particulier de la RATP, voyez avec Castex !
C’est vrai que l’argent n’a pas d’odeur. C’est donc assez facile de se désintéresser de son régime de retraite qui ponctionne l’argent de ceux qui ne bénéficient pas de vos avantages...
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@Fergus
Ah oui, vous dites quoi ? Je me souviens « pour a justice sociale » !!!!
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Bonsoir, Aristide
Arrêtez de raconter des sornettes et d’intenter des procès aussi vains que ridicules !
Croyez-vous sérieusement que les jeunes se soucient des conditions de leur retraite future lorsqu’ils sont embauchés ?
Faudrait-il, le moment venu eu terme de leur carrière, qu’ils renoncent à tout ou partie de leur pension au motif que d’autres sont moins biens lotis ?
Pour qui vous prenez-vous ? Saint-Vincent-de-Paul ??? -
@Fergus
Croyez-vous sérieusement que les jeunes se soucient des conditions de leur retraite future lorsqu’ils sont embauchés ?
Je n’ai jamais parlé de cela !!!
Faudrait-il, le moment venu eu terme de leur carrière, qu’ils renoncent à tout ou partie de leur pension au motif que d’autres sont moins biens lotis ?
Non, plus, il ne s’agit pas de cela. Que chacun bénéficie des droits liés à son emploi, ne me gêne aucunement. Que les employés de la RATP bénéficient de conditions de retraites très avantageuses ne me dérange pas plus. Ce qui me dérange, c’est quand d’autres beaucoup moins bien lotis financent ces avantages et n’en bénéficient pas.
Par contre, quand le Fergus qui est un de ces bénéficiaires, ne cesse de mettre en avant sa fibre sociale, son désir de justice et sa solidarité avec les moins bien lotis, je juge cette posture pour le moins assez… contradictoire. Mais bon, les postures sociales des insoumis ne trompent personne.
Pour qui vous prenez-vous ? Saint-Vincent-de-Paul ???
Je vous retourne la question, vous qui justifiez par votre « humanisme » mesuré vos postures électorales...
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