L’école du trop-plein
Scolarisation des enfants handicapés.
Depuis longtemps, les gouvernements ont marginalisé les alternatives et les expérimentations tout en entraînant l’institution scolaire dans une redoutable contradiction : produire la massification sans assurer la réelle démocratisation des performances et des savoirs pour les jeunes enfants handicapés.
Si l’on ne transforme pas réellement les conceptions et les pratiques éducatives de l’école, de la maternelle au lycée, et si l’on ne rend pas plus efficace l’enseignement donné aux enfants handicapés, et bien sûr, même son de cloche pour l’enseignement supérieur, nous aurons toujours un besoin de l’assistance des aides de l’État.
Pour jouer son rôle d’ascenseur social, la démocratisation de l’école doit être pleine et entière pour les enfants handicapés, afin de limiter les inégalités avec à la clé, un fort sentiment d’injustice et de frustration chez les prochaines générations.
Car il a été longtemps question d’intégrer l’enfant handicapé à l’école, comme si l’enfant en situation de handicap était un étranger à sa propre communauté !
L’école n’a donc pas à intégrer ces enfants de la République, mais à les inclure, au prix de quelques aménagements ; pourquoi ce qui est possible ailleurs ne le serait-il pas en France ?
Les États-Unis auraient accueilli près de 65 % des enfants déficients dans le primaire, contre 10 % en France, mieux, le Canada et l’Italie les accueilleraient tous...
Cette question est grave en France, notre pays est loin de mettre en œuvre une politique d’égalité sociale.
Plus d’éducation pour qui ? Depuis 1975, le taux de diplômés chez les personnes en situation de handicap est limité, alors que dans le même temps, le chômage des jeunes est passé de 14 à 19 %, et le chômage frappe d’autant moins qu’on est plus diplômé, mais c’est aussi une réalité au prix d’un déclassement social, car l’inflation des diplômes entraîne ipso facto leur dévaluation.
Donc il conviendrait de permettre aux personnes en situation de handicap de pouvoir suivre réellement des études afin d’obtenir des diplômes qui aideraient à une égalité sociale.
Car comme un valide, un handicapé a besoin, pour se construire, de pouvoir travailler, afin d’aspirer à une vie digne, sans toujours attendre des aides du gouvernement, de plus en plus difficiles à recevoir.
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