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Accueil du site > Actualités > Société > « L’éducation aux médias » et l’École, ou le mycologue (...)

« L’éducation aux médias » et l’École, ou le mycologue inconscient

Alléluia ! On apprend que l’Éducation nationale se préoccupe d’une « éducation aux médias ». Selon le site « Le Café pédagogique » qui a révélé, le 11 décembre 2007, s’être procuré une copie de leur rapport encore non publié, les inspecteurs généraux Becchetti et Brunet estiment urgent de « redéfinir l’éducation aux médias », en « réaffirmer au plus haut niveau les principes généraux, les enjeux et les objectifs dans le cadre de l’École : en clarifier la définition, en rappeler l’obligation et en circonscrire le champ ».

Il paraît qu’internet impose cette révision. « De l’enfant éduqué au sein d’une communauté fermée, y lit-on, dans une logique d’héritage culturel et de tradition orale, nous sommes passés à l’enfant surexposé à l’information fragmentée accessible à travers des moyens technologiques ». Et ces inspecteurs de demander que « l’éducation aux médias traverse les disciplines et qu’un espace, un temps, un enseignant référent soient identifiés dans tout collège ».

Les succès de TF1 comme mesure des échecs de l’École

Pourquoi pas ? Mais voilà tout de même un beau constat d’échec !

- Car la ritournelle, l’Éducation nationale se la chante périodiquement depuis au moins trente ans, depuis la note du ministre René Haby du 28 septembre 1976 sur « l’utilisation de la presse à l’École  ». En 1982, a même vu le jour un organisme spécifique, « chargé de concevoir et de développer des programmes d’éducation aux médias », le Clémi (Centre de liaison de l’enseignement et des médias d’information) - comme s’il existait des médias sans diffusion ou réception d’information ! Il est composé à parité de représentants des médias et du monde enseignant. Le rapport des inspecteurs semble bien mettre en doute son efficacité. Il n’est, du reste, que de voir son logo naïf sur son site internet qu’on a analysé sur Agoravox, le 8 décembre 2006 (« La crise de la presse : un dessin du Clémi passe aux aveux !  ») : un journaliste est croqué en Tintin accourant, une mappemonde sur un plateau qu’il porte comme un serveur de bar, main renversée : il ne manque que Milou !

- Il faut dire que les moyens mis en œuvre n’étaient peut-être pas à la hauteur de l’enjeu avec, pour actions-phares, une rituelle « Semaine de la presse à l’École » en mars, des visites de sièges de médias ou encore la rédaction de journaux scolaires pour jouer au « petit journaliste », copies conformes singeant les tares de l’univers médiatique avec mise hors-contexte, information indifférente et flatterie, sous la tutelle d’une administration soucieuse de contrôler au plus près l’exercice. On ne peut mieux résumer les avanies auxquelles s’expose l’École quand elle se met « à l’école des médias de masse » au lieu d’apprendre à ses élèves à se défendre contre les illusions et les leurres de l’univers médiatique pour tenter d’y résister et de se former une opinion personnelle.

- Il n’est meilleur baromètre de cet échec que les palmarès publiés par TF1 tous les ans en janvier, qui célèbrent ses succès d’audience en rafales : un coup d’œil sur le contenu en général pitoyable de ces émissions plébiscitées suffit à mesurer le niveau moyen culturel de son audience. Celle des chaînes publiques, Arte excepté, vaut-elle guère mieux, avec la petite Marie Drucker en maîtresse d’hôtel sur France 3, quand il s’agit, par exemple, d’interviewer un invité du calibre de Charles Pasqua ?

Deux obstacles majeurs

« L’éducation aux médias » se heurte, en effet, à deux obstacles majeurs.

1- Le premier est justement, faute de réflexion propre sans doute, l’adoption aveugle par l’École de « la théorie promotionnelle de l’information » diffusée inlassablement par les médias. Leur représentation à parité dans le Clémi ne doit pas y être étrangère. On a, dans plusieurs articles parus récemment sur Agoravox, développé suffisamment les erreurs qu’elle répand, pour qu’il soit inutile d’y revenir. Il suffit de renvoyer le lecteur aux articles suivants : « La tragique leçon de journalisme de Géraldine Muhlman sur France Culture  » (12 octobre) - « Si le "JT" n’est ni de l’information ni du journalisme, alors qu’est-ce que c’est ? » (30 novembre) - « Médiapart d’É. Plénel, un nouveau média ou un média de plus ?  » (7 décembre) - « La nouvelle distinction entre "articles d’opinion" et "articles privilégiant les faits" : une erreur et un leurre  » (11 décembre).

- Il importe, pour mémoire, de rappeler seulement de quelle source unique partent ses erreurs. Sauf erreur, l’École, si prodigue en instructions, n’a jamais éprouvé le besoin de définir explicitement le mot « information », comme si son sens allait de soi, s’en remettant sans doute à la définition erronée du dictionnaire. On ne trouve dans ses textes que le sens implicite qui découle de l’usage qu’elle fait des mots « informer », « information » ou « informatif » et qu’elle leur affecte d’autorité. Le mot « informer » est, par exemple, employé dans une série de mots qui s’opposent, telle que celle-ci : « (L’élève doit pouvoir) reconnaître les objectifs du message : exprimer des faits, des idées, des sentiments, informer, expliquer, argumenter, démontrer, persuader, inciter à une action, chercher à influencer, réfuter, questionner, etc. » (BOEN n° 12 23.03/1989). Il ressort, par simple opposition entre les termes, qu’ « informer » diffère de « persuader », d’ « argumenter » comme de « chercher à influencer » », et consiste donc à transmettre un fait avéré, sans volonté d’influencer ! Tout est dit !

- Or, on verra dans les articles cités pourquoi on n’accède jamais à « un fait », mais seulement à « une représentation d’un fait plus ou moins fidèle ». Ça change tout. Avec la croyance à une « saisie directe du fait », on est dans l’illusion médiatique qui, comme toute illusion n’est pas perceptible sans un accommodement particulier de la vision. Les médias (cinq sens, apparence physique, cadre de référence, mots, silences, images, médias de masse, etc.) ont la particularité d’être discrets et de se faire oublier. Pourtant, toute information n’est diffusée ou perçue que par leur « intermédiaire », qui laisse sur l’information des marques profondes. En ce sens, on n’accède pas au « terrain », mais seulement à « une carte » qui le représente plus ou moins fidèlement selon l’effort déployé pour y parvenir. À cette première illusion, s’ajoutent, en outre, les leurres que les acteurs de la « relation d’information » disposent au gré de leurs intérêts.

- En somme, ces deux définitions de l’information s’opposent comme les sources de deux fleuves qu’éloigne en sens contraire « une ligne de partage des eaux ».
1- Faire croire à la perception « en direct » d’ « un fait brut » - comme aiment à dire les médias - entraîne une théorie de l’information erronée qui masque les leurres et les illusions de l’univers médiatique et donc encourage la crédulité.
2- Apprendre, au contraire, que l’on ne peut obtenir qu’ « une représentation plus ou moins fidèle d’un fait » implique d’être attentif à ces leurres et à ces illusions pour ne pas en être le jouet et donc encourage « le doute méthodique » et la formation libre de l’opinion. Il faut renvoyer inlassablement l’École à Magritte : cette pomme et cette pipe peintes, aussi « réalistes » qu’elles soient, n’en sont que des représentations fidèles : elles ne peuvent ni se manger ni se fumer.

2- Le second obstacle auquel « une éducation aux médias » se heurte à l’École est le traitement de texte qu’elle s’est elle-même constitué pour lire et comprendre les textes et qui vient en gros de deux sources.

- L’une est la source traditionaliste inspirée du traitement de texte religieux qui a au moins vingt siècles de pratique. Les Classiques ont beau avoir remplacé dans l’École laïque les prophètes, l’exégèse et la glose sont restées des modèles sous forme d’explication de texte et de commentaire de texte pour « briser l’os des apparences, en extraire la substantifique moelle » et la célébrer. La prosternation devant le texte sacré est la seule posture qui convienne, sous l’empire de l’argument d’autorité. Un texte sacré ne se conteste pas, il se mémorise pour avoir dans un débat le dernier mot.

- L’autre source, qu’on peut appeler moderniste, réunit des apports empruntés aux diverses écoles de linguistique, avec une préférence marquée pour Benvéniste et sa théorie de l’énonciation. Erik Orsenna a dit sa stupeur devant cette approche d’un texte (ou « discours ») qui manie un ensemble d’outils hétéroclites au nom mystérieux, comme « texte ancré » ou « non ancré », « déictiques », « connecteurs », « disdascalies », etc.

* Ce qui frappe à en juger par les sujets d’examen donnés, par exemple, au Brevet des collèges, c’est une commune erreur consistant à mettre hors-contexte un « discours » dans une sorte de « bulle spéculative », pour lui faire dire n’importe quoi : ainsi en 1996, un livre d’André Chamson comme L’Auberge de l’abîme, qui est un plaidoyer vibrant contre la vengeance personnelle, a pu être présenté par l’extrait choisi et une brève introduction fallacieuse comme une apologie de la chasse à l’homme et de la justice privée.
* Ce traitement de texte ignore royalement les contraintes de « la relation d’information », comme 1- les motivations de l’émetteur dont la première est de ne surtout « jamais livrer volontairement une information susceptible de lui nuire », ou 2- les déformations qu’impriment sur l’information les médias, ou encore 3- les stratégies qu’imposent de suivre les propriétés d’un récepteur plutôt indocile et soumis moins aux consignes de sa raison qu’aux emportements de son cœur : « Le cœur, écrit Pascal, a ses raisons que la raison ne connaît pas ». Voilà pourquoi nombre de médias de masse, les publicitaires et les démagogues préfèrent stimuler les réflexes de leurs lecteurs plutôt que de nourrir leur réflexion.

* Ce traitement de texte développe, en outre, des catégories aussi inutiles qu’erronées : il distingue ainsi, dans une typologie fameuse autant que fumeuse, « le texte (ou discours) narratif », « le texte (ou discours ) descriptif », « le texte (ou discours) explicatif », « le texte (ou discours) argumentatif », « le texte (ou discours) informatif ». On voit bien que ce texte (ou discours) informatif) rejoint « la théorie promotionnelle de l’information » répandue par les médias : c’est un texte ou un discours qui, vu les autres auxquels il est opposé, ne viserait pas à influencer ! Comme s’il était possible de dégager « un fait » de « la gangue de commentaire » qui le contient nécessairement...

* Cette méthode de lecture formaliste, en dissociant le médium de l’information qu’il transmet, s’attache uniquement à la forme (comme la technique narrative, ou descriptive, ou argumentative) au point d’en oublier le fond (comme l’apologie de la justice privée). En somme, “quand le doigt montre la lune”, cette méthode invite à « (regarder) le doigt », avec les conséquences désastreuses qui en découlent, selon le proverbe prêté aux Chinois : « Quand le doigt montre la lune, l’imbécile regarde le doigt ».

* Une autre erreur qu’on a évoquée sur Agoravox à l’occasion de deux procès perdus par des auteurs qui s’étaient permis de diffamer leurs contemporains, est le dédoublement fantomatique de l’auteur auquel les juges ne paraissent pas avoir été sensibles en condamnant les auteurs et non « les narrateurs » (« P. Besson et l’éditeur Grasset condamnés : entre "auteur" et "narrateur" rien ne va plus ! », 21 septembre 2007 - « Le rejet par la CEDH du recours de M. Lindon et de POL son éditeur : l’auteur démasqué sous "le narrateur" », 24 octobre 2007). On apprend aux élèves, en effet, qu’ « un auteur, être social, producteur du texte », ne saurait être confondu avec « le narrateur, personnage fictif qui assume la charge du récit  ». Drôle d’éducation à la responsabilité de l’acte d’écrire !

* Quant au degré de fiabilité de tous ces textes ou discours, les élèves n’en entendent pratiquement jamais parler, si ce n’est par le biais de ce bien curieux texte, vu plus haut, appelé “informatif” : présenté comme n’ayant « aucune finalité d’influence » sur le récepteur, il apparaît, par voie de conséquence, comme « neutre » et donc fiable. Il serait sans rire le discours caractéristique des dictionnaires et des manuels - comme si ces ouvrages ne jouissaient pas du statut d’argument d’autorité aux yeux de ceux qui les consultent. On le trouverait même, selon certains, dans les fameux « journaux d’information » ! Pourquoi, en effet, ne déraisonner qu’à-demi quand on peut le faire à plein tube ?

La fable, “Le mycologue inconscient”

Or, tous ces habillages très formels d’une information sont-ils plus importants à déceler que son degré de fiabilité ? Une petite fable, « le mycologue inconscient », suffit à en montrer l’enjeu. Il était une fois un professeur de mycologie dont l’unique souci était d’apprendre à ses étudiants à classer les champignons selon la forme du pied, du bulbe ou du chapeau : bolets, cèpes, girolles, trompettes de la mort, amanites et coulemelles se distinguaient ainsi selon leurs apparences. Cela faisait joli dans les tableaux de classification du mycologue. Tout frais émoulus de leur nouveau savoir si excitant, les étudiants coururent aussitôt dans les prairies et les sous-bois cueillir, au vent léger, tous les champignons qui leur tombaient sous la main. Le lendemain, on déplorait parmi eux plusieurs morts et un bon nombre de malades : leur professeur inconscient avait tout simplement négligé de leur enseigner la technique pour distinguer les champignons comestibles de ceux qui sont vénéneux ou hallucinogènes. Ne pourrait-on pas reprocher à cet esthète des champignons d’avoir manqué à une obligation de précaution ?

L’ Education nationale n’encourt-elle pas le même reproche de négligence coupable à laisser ses élèves ignorer les moyens de mesurer la fiabilité d’une information dont peuvent dépendre une décision, une stratégie, voire une vie ? Car, si la forme d’un champignon permet de distinguer le comestible du mortel, et encore avec bien des précautions, dans le cas des types de discours, à l’évidence, ce n’est pas la forme de transmission par narration, description, explication ou argumentation qui aide à conclure si une information est fiable ou non. Ce degré de fiabilité d’une information exige une connaissance sérieuse du fonctionnement de « la relation entre émetteur et récepteur » et de « la théorie expérimentale de l’information » qui en découle.
Est-ce bien ce qu’entendent par « éducation aux médias » les inspecteurs « auteurs/narrateurs » du rapport évoqué ? On peut en douter à voir leur proposition-gadget d’ « un espace, d’un temps et d’un enseignant référent dans tout collège ». D’abord, à quelle discipline enlever des heures pour les consacrer à « l’éducation aux médias » ? Ensuite, celle-ci est de la responsabilité de tous les enseignants qu’il faudrait en priorité eux-mêmes éduquer ou recycler. Enfin, s’il est une discipline « qui traverse toutes les autres », c’est celle de la langue française. Elle est la plus indiquée pour assurer « une éducation aux médias », à condition de redéfinir son enseignement autour de la notion d’ « information », entendue comme « la représentation d’un fait plus ou moins fidèle ». À défaut, les paris sont ouverts : dans trente ans, il se retrouvera de doctes inspecteurs généraux pour reparler dans un rapport avec onction de l’urgence d’ « une éducation aux médias » à l’École.


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30 réactions à cet article    


  • Cher Paul Villach, Votre papier est passionnant. Vous devriez l’acheminer vers le Ministre de l’E.N !! et surtout vers les écoles de journalistes.A moins que quelque voxien ne s’en charge ! Je trouve en effet qu’il y a de grands risques à enseigner cette matière sans repasser par une redéfinition des canons qui la régissent. Votre livre s’y est pourtant employé mais il n’a probablement pas été suffisamment diffusé. Continuez à marteler vos exemples concrets et à aider inlassablement vos lecteurs à ne pas confondre la carte et le terrain qu’elle représente. Avez-vous lu le papier relatif au passage de D.W au « régime silence » ?


    • Paul Villach Paul Villach 20 décembre 2007 14:22

      Cher Jean-Michel, mon seul souhait serait qu’on en vienne enfin à regarder en face ces erreurs inlassablement inculquées pour les corriger.

      Elles peuvent l’être du jour au lendemain.

      Mais s’il s’agit d’une stratégie de désorientation mûrement réfléchie, on doit s’attendre à des manoeuvres dans le genre de celles que préconise don Fabrizio Salina, un prince sicilien mis en scène dans « Le Guépard » de Giuseppe Tomasi di Lampedusa, porté à l’écran par L. Visconti : « Il faut bien changer un peu pour que rien ne change. » Paul Villach


    • ZEN ZEN 20 décembre 2007 13:36

      Excellent recadrage , Paul.

      Votre allégorie est très parlante. D’urgence, qu’on vous nomme Directeur des programmes de français , rue de Grenelle !.Je vais en parler à Xavier (Darcos)...

      Je retrouve là des constats qui m’ont attristé pendant mes dernières années d’enseignement. En philo, on s’échine à initier les élèves à la pensée critique, mais c’est souvent peine perdue, car les têtes sont déjà formatées par ce que vous dénoncez avec talent.L’aurait-on voulu ? Je ne suis pas loin de le penser, comme le pense Lecherbonnier...


      • Paul Villach Paul Villach 20 décembre 2007 14:09

        Je reste... « ZEN » quant aux chances de voir vos voeux exaucés.

        Pour ce qui est de l’organisation de cette désorientation, je pense que le doute n’est plus permis.

        Tant d’obstination dans la distillation de l’erreur de la part d’un microcosme aussi intelligent touche au génie. Cordialement, Paul Villach.


      • Marsupilami Marsupilami 20 décembre 2007 14:58

        @ Paul

        Très bon article. Je pensais à écrire un papier à peu près sur le même sujet après une discussion avec ma compagne qui est prof de français à l’Education Nationale, au cours de laquelle elle m’entretenait des réflexions ahurissantes que font ses élèves sur les médias en général et Internet en particulier (sans parler de leur usage systématique des copié-collé). On se disait qu’il faudrait des cours de médiologie et d’utilisation pédagogique du Net... mais si ça devient ce que tu décris, c’est pas vraiment la peine... Aïe aïe aïe, qu’est-ce que ça va être la génération prochaine !


        • Paul Villach Paul Villach 20 décembre 2007 21:16

          Cher Marsu,

          si tu savais ce que je recois comme injures en privé de la part de membres du CLÉMI. L’esprit de corps joue à plein ! Je crois qu’il faut se faire une raison.

          1- La commission vient de donner une définition de l’information qui laisse pantois. Je cite : "Le mot « information », est-il écrit page 20 du rapport, doit, à ce stade, être entendu au sens large de « données de toutes natures constituant des savoirs, à caractère scientifique ou non, consultables et échangeables » C’est tout à fait opérationnel ! Comprenne qui pourra !

          2- La distinction entre « information » et « commentaire » demeure la règle, comme dans les médias !

          Tu as raison de t’inquiéter pour l’avenir. Mais TF1 n’a aucune raison elle de s’en faire ! Paul Villach


        • Tonio Tonio 20 décembre 2007 16:33

          Zen les cours de philo ne favorisent absolument pas une pensée critique. Ce sont des cours de connaissance de la pensée des différents philosophes classés par thèmes. La dissertation ne doit revenir qu’à : untel dit que, mais untel dit que, et donc sans doute il faut considérer que... comme le dit d’ailleurs untel. Toute tentative de réflexion personnelle est sévèrement sanctionnée par le correcteur. Un argument n’est valide que s’il est « classique » ou appuyé sur un auteur, l’élève n’est pas là pour innover mais pour régurgiter ce qui se dit sur le sujet posé.

          Même sous cette forme cependant, ça introduit un peu de « différence intellectuelle » dans la tête, ça reste pas mal.


          • Black Ader 20 décembre 2007 16:36

            Du point de vu de l’étranger, les cours de philo en terminal ne sont que du bourrage de crâne Maxiste et Républicain. Ils trouvent cela trés étrange pour un pays qui se prétend respectueux des droits l’homme.


          • Marsupilami Marsupilami 20 décembre 2007 16:50

            @ Tous

            Attention, l’horrible troll NPM (ex-Adolphos, ex-Nicolas) est de retour sous le nouveau pseudo de Black Ader. DON’T FEED THE TROLL !!!


          • ZEN ZEN 20 décembre 2007 17:16

            @ Tonio

            « Zen les cours de philo ne favorisent absolument pas une pensée critique »

            Dommage que vous les ayez vécus (ou que l’on vous les ait imposés) comme cela...On enseigne plus ainsi.C’est la pire manière. En tous cas, pour ma part, j’ai essayé de faire toute autre chose, en laison avec les auteurs de référence comme points d’appui pour une formation de l’esprit un peu plus autonome...


          • Marsupilami Marsupilami 20 décembre 2007 18:05

            @ Zen

            J’ai conservé un horrible souvenir de la philo enseignée au lycée. Je sais bien que ça dépend pas mal du prof, mais quand même : ce que j’ai vécu n’était pas de l’éveil à l’esprit critique, mais du bourrage de crâne à coups de pensums sur des vieux philosophes présentés hors-contexte qu’il fallait se farcir avec un entonnoir planté dans le cerveau. La plupart des gens que je connais et qui ont mon âge (55 ans depuis le début du mois) ont vécu à peu près la même expérience d’enseignement scolastique, dogmatique, déconnecté de l’expérience et de la vie quotidienne. Tu ne peux pas le nier, tu as du avoir des retour sur ce genre de « pédagogie » !



          • docdory docdory 21 décembre 2007 15:28

            @ Marsupilami

            Tiens , c’est curieux , j’ai passé mon bac en juin 1974 , le prof de philo que j’avais n’a pas abordé une seule fois les grands philosophes , il se contentait de lancer des débats en début de cours sur tel ou tel sujet et de mettre les intervenants en face de leurs éventuelles incohérences intellectuelles . Ca a bien marché en ce qui me concerne , j’ai eu 18/20 en philo au bac en ne citant aucun philosophe dans ma dissertation ( et pour cause , je n’en connaissais aucun , ceux-ci n’ayant pas été enseignés en cours ! ) . L’avantage de cette technique d’apprentissage ( ? ) de la philosophie a été de m’épargner toute espèce de révision dans cette matière avant le bac , ce qui était bienvenu vu ma paresse congénitale ! Je garde un très agréable souvenir de ces cours de philosophie , toutes ces discussions à bâtons rompus étaient sûrement plus enrichissantes que d’apprendre les idées des grands philosophes par coeur ! Heureusement pour le prof , il n’a jamais été inspecté pendant l’année ...


          • Paul Villach Paul Villach 20 décembre 2007 17:44

            M’accorderez-vous que votre solution implique quand même une technique puisqu’il y a reconnaissance ? Paul Villach


          • Tonio Tonio 20 décembre 2007 18:27

            Faut mettre les rats devant TF1 !! smiley


            • bouboul 20 décembre 2007 19:44

              Bonsoir,

              @l’auteur : pourriez vous m’indiquer la provenance de ceci :

              « les contraintes de « la relation d’information », comme 1- les motivations de l’émetteur dont la première est de ne surtout « jamais livrer volontairement une information susceptible de lui nuire », »

              merci


              • Bernard Dugué Bernard Dugué 20 décembre 2007 21:10

                Bonsoir Paul, le sujet est d’importance et vous avez mis dans la cible. J’avoue rester perplexe quand aux possibles solutions mais je suis résolument convaincu de l’étendue du problème ici soulevé et qui se résume à un principe, comprendre le sens d’un texte, avec des niveaux successifs. Déjà, en sixième, des tas de gosses n’accèdent pas à cette compréhension, ensuite, à chaque palier, il y a d’autres accès et d’autres modes opératoires, notamment dans la lecture des médias où cette question du sens des propos est cruciale pour la pratique citoyenne. A des niveaux prosaïques autant que sur les analyses nécessitant un certain niveau, cf. les propos d’Attali sur le spectre de 1929, que le lecteur sans accès à quelques connaissances d’économie ne peut déminer


                • moebius 20 décembre 2007 22:12

                  . L’école laique comme se doit de l’etre nous enseigne et reproduit la valeur qui la fonde, la laicité, a occuper le terrain de la distance distance critique et technique et e sur le texte et sur son contenu informatif. les valeurs de la laicité et de la rationalité technique inculpés, hors de l’école nous savons , je l’espére, prendre nos distances et relativer ces contenu scolaires pour trier les champignons comestibles des vénéneux. Mais votre fable n’est pas bonne ; ce qui est comestible pour certain peut se reveler vénéneux pour d’autre et l’inverse est vrai aussi tant le monde et son interprétation est complexe et si peu scolaire. Mais de grace laissons a l’école la naiveté de tenter de nous enseigner la distance critique c’est là le mieux qu’elle puisse faire.


                  • moebius 20 décembre 2007 22:14

                    ..je devrais me relire avant d’envoyer un texte


                  • Paul Villach Paul Villach 21 décembre 2007 10:44

                    Une fable, j’en conviens, ne prétend pas prendre en compte les exceptions à la règle.

                    Mais ici, nous restons dans la règle et la distinction entre champignons vénéneux et champignons comestibles me paraît pertinente pour illustrer ce que je propose.

                    Il existe, en effet, deux façons de définir « l’information », soit comme « un fait », soit comme « la représentation d’un fait ». Voilà ce que je compare à l’opposition entre champignon vénéneux (« l’information/fait ») et champignon comestible (l’information/représentation d’un fait). Paul Villach


                  • Avatar 20 décembre 2007 22:53

                    ERRATUM :

                    "Dans notre édition d’aujourd’hui, une légère erreur technique nous a fait imprimer les noms de champignons vénéneux sous les photos des champignons comestibles, et vice versa.

                    Nos lecteurs survivants auront rectifié d’eux-mêmes."

                     smiley (Pierre Dac)


                    • Paul Villach Paul Villach 21 décembre 2007 10:46

                      Hélas, l’École n’a pas cet humour ! Lisez le rappport que critique cet article. Il s’agit d’une langue de bois en bois dur. Paul Villach


                    • moebius 20 décembre 2007 22:58

                      l’école est un administration qui décerne des diplomes et valide un cursus de connaissances scolaires. Elle ne peut pas nous apprendre a distinguer les champignons vénéneux de ceux qui sont comestibles car elle n’en sait fichtre rien, elle ne peut pas le « savoir ». L’école ne nous apprend rien. Là c’est plus clair ?


                      • ddacoudre ddacoudre 20 décembre 2007 23:25

                        Bonjour villach.

                        Pour souvent utiliser cette notion d’information, il est vrai que je ne me demande jamais qu’elle résonance elle a chez celui qui me lit.

                        Surtout moi qui est écrit ceci : .... « En conséquence, en observant les lois que nous connaissons de cet univers, il est plus aisé de comprendre ce que nous sommes et faisons. Cet effort intellectuel consiste à s’observer, comme étant ces forces, étant dans ces forces, et étant le produit de ces forces, et non soumis à ces forces. D’une autre manière, si nous considérons que l’univers est la circulation d’une information depuis son origine, nous sommes cette information dans l’information, et produisant de l’information, et non pas seulement soumis à l’information. La nuance est fondamentale car elle modifie l’image, la représentation que nous pouvons avoir de notre « monde cérébral » à partir du « monde sensible ». Parce que, au lieu d’y être soumis, qui peut être interprété comme une condition irréversible, nous serions sous condition de la connaissance de l’organisation de ces forces, de cette information. Nous serions un Être « conditionnel », conditionné à ce qu’il est capable d’en comprendre »...

                        ... « Et la télévision ? Elle nous renvoie son temps, et elle nous trompe en exigeant de nous, que nous fassions notre le sien, au nom de l’impartialité télévisuelle, alors que ce n’est que celui du cadreur ; à qui, il est tout aussi impossible de saisir l’instant réel qui va trancher le litige. Ensuite nous ferons appel à la technique pour résoudre le litige. Cette même télévision ne nous explique-t-elle pas qu’elle nous fait vivre en direct instantané des événements qui se produisent à l’autre bout du monde. Naturellement c’est faux. Nous n’avons ni l’odeur ni la sensation ni une vue personnelle car il s’agit d’un langage commercial sélectif, d’une réalité partielle, dont chacun tire l’émotion qui l’arrange. Ceci parce que l’information nous arrive dans un temps que nous ne pouvons pas mesurer consciemment. Cette réalité ne nous est pas perceptible du fait de nos limites, mais l’intelligence peut la connaître et tenir en compte, au-delà des luttes d’images émotionnelles. Je m’explique, je veux dire que l’image télévisée, n’est qu’une suite de photos. Autant nous avons conscience qu’une photographie fixe un événement passé, et suscite l’imaginaire, autant nous perdons cette réserve de vue, à cause du mouvement qui est donné à la succession de photographies qui défilent, parce qu’elles ressemblent à un instant de vie proche. Un événement retransmis n’est qu’un fragment de vie, il est partiel et partial, il n’a toute sa valeur de réalité qu’à partir du moment où vous l’avez vécu, ou que vous connaissez l’histoire des événements qui l’ont emmené. Sinon le film d’un événement reste des photos qui nous parlent, comme nous disons improprement, car le dialogue livré avec nous le poursuivons avec notre imaginaire ou notre vécu. Nous en oublions trop souvent, que les médias et la télévision en particulier sont un commerce d’audience. Ils sont une loupe grossissante, tant ils sont le reflet de la notoriété qui est sous-jacent en nous.

                        Ainsi, le seul fait d’avoir réduit le temps à sa plus petite expression nous fait entrer dans la vie virtuelle des autres, dont nous gardons le plus souvent des caricatures. Sauf que nous, nous croyons connaître la vérité parce que nous en avons vu des fragments. Ce phénomène n’est pas nouveau puisque c’est là nos limites. De tout temps les hommes se sont distribués des bribes d’informations, qu’ils ont reliées pour en tirer une suite historique dont leurs connaissances et leur propre imaginaire ont comblé les blancs, quand par soucis politiques, ils ne les ont pas mystifiés. Mais par l’information médiatique, nous sommes entrés dans une tendance à l’anticipation par soucis de gain de temps dans une concurrence à l’information, qui conduit les commentateurs et spécialistes à donner leur avis sur les événements avant même que soit connu les éléments ayant concourus au développement de l événement survenu. Cela n’est pas sans incidence sur l’appréciation de l’événement sociétal, car parfois il devient plus dangereux de corriger une contre vérité que de laisser s’en développer la rumeur »....

                        .... « Très tôt des hommes se sont interrogés sur ces moyens techniques, particulièrement celui qui permet de diffuser l’information dans le temps, l’écriture. Je laisse à votre méditation le dialogue de Socrate à Phèdre, regrettant que le dieu Égyptien Thot, inventeur de l’écriture, ait mal pesé les conséquences de sa découverte, propos rapportés par Platon.

                        « Toi, père de l’écriture, tu lui attribues une efficacité contraire à celle dont elle est capable ; car elle produira l’oubli dans les âmes en leur faisant négliger la mémoire ; confiants dans l’écriture, c’est du dehors, par des caractères étrangers, et non plus du dedans, du fond d’eux-mêmes, que ceux qui apprennent chercherons à susciter leurs souvenirs ; tu as trouvé le moyen, non pas de retenir, mais de renouveler le souvenir ; et ce que tu vas procurer à tes disciples, c’est la présomption qu’ils ont la science, non la science elle-même ; car, quand ils auront beaucoup lu sans apprendre, ils se croiront très savants, et ils ne seront le plus souvent que des ignorants de commerce incommode, parce qu’ils se croiront savant sans l’être ».

                        Cela confère à toute écriture un caractère ésotérique, car elle est le reflet d’une civilisation, d’un mode de pensée sans pouvoir être l’expression totale. Parce que, les Êtres, ayant formé la civilisation et ayant exprimé leur pensée par des écrits, ont retranscrit leur propre ésotérisme, puisque derrière les mots, qu’il faut d’abord connaître (déterminant), se trouve leur insuffisance à exprimer toute la pensée sensible de celui qui a écrit. Ainsi, un simple écrit qui rapporte des faits, n’a rien d’insignifiant, il peut tout à la fois, énoncer et raconter les événements, les révéler et permettre de les comprendre, les affirmer et assurer de leur exactitude, les cacher, s’exprimer en non dit et mentir ».....

                        Il semble donc que l’information est une volonté éducative, apporter aux populations le déroulement de nos existences après un choix politique de cette information, car elle n’e peut être neutre. Son rôle est éminemment politique, alors quoi apprendre pour se garder des médias en évitant l’écueil des champignons, La philo en faisant des arrêts sur l’image.

                        La connaissance et le savoir collectif ne se construisent pas plus dans des kiosques à journaux et magazines, que dans les fractions informatives radio ou télévision (la culture populaire). Ceci, même s’ils y contribuent ou donnent envie de savoir, et même si le développement du savoir a commencé par-là (la communication orale, puis écrite et leurs supports), même si la culture populaire a servi, et sert de creuset, de foyer dont sont sorties toutes les émancipations. Et ce n’est pas la contester que de reconnaître aujourd’hui, que la diffusion du savoir et de la connaissance ne peuvent exister pleinement que par une structure d’enseignement permanent le long de l’existence compte tenu de sa quantité, et de la qualité nécessaire quelle exige. En effet, une partie de notre culture Humaine est dans des bibliothèques, et elle pourrait y rester si par l’ensemble de méthodes didactiques nous n’avions pas vulgarisé et spécialisé le contenu de cette culture, au travers de l’enseignement organisé qui assure sa diffusion, et en génère en retour. En retour signifiant qu’il n’est là que pour nous permettre, d’utiliser notre Etre « sensible » (Etre sensoriel), producteur et penseur, fragile et fort, ordonné et désordonné, non pour répéter béatement nos souvenirs comme dirait Socrate, mais aussi pour nous lire et être inventif. Et inventif, nous ne manquons pas de l’être, mais plus dans le domaine technologique que dans celui de la pensée qui subit une régression spectaculaire à laquelle concours l’info marchande ou spectacle ou storytelling, qui pousse à confondre, parce que ce sont des informations, virtuel et réalité

                        Comme au début je te disais que nous étions de l’informations ( cosmique) l’on peut donc facilement comprendre que l’information télé visuelle et autre nous affecte si facilement et nous face vivre par procuration des existences virtuelles, et que toutes les techniques dites de communication passe par nos sens et ne s’adresse qu’au sensible car l’intellect (cerveau) lui n’est pas un organe sensoriel, mais il traitera l’informations en fonction de son magasin de souvenir ou d’appris, dommage pour Socrate.

                        Ainsi, devant la nécessité qu’il y aurait de faire un tri dans la diffusion d’écrits, d’informations, tri qu’il ne faut pas assimiler à la censure existante, sans remettre en cause le droit de penser, d’écrire librement, et aussi de se tromper, je pense qu’il vaut mieux, pour assurer une diffusion d’informations sérieuses, instruire les lecteurs et auditeurs en actualisant leur connaissance et leur savoir au fil de l’existence, afin qu’ils soient toujours aptes à faire le tri eux-mêmes, et eux le communiquerons à leur enfants.

                        Une belle utopie pour le moment, aussi je pense que dans trente ans ils en reparleront car aujourd’hui nous sommes dans la dernière parti du discours de Socrate : « car, quand ils auront beaucoup lu sans apprendre, ils se croiront très savants, et ils ne seront le plus souvent que des ignorants de commerce incommode, parce qu’ils se croiront savant sans l’être ».

                        Cordialement.


                        • loupa2007 21 décembre 2007 11:03

                          Je vais aller contre la pensée dominante : je ne suis pas d’accord avec cet article, notamment vers la fin où vous préconisez que les médias soient enseignés en français, discipline transversale selon vous. Pourtant la presse aborde différents sujets et pas seulement la littérature. Il y a la presse scientifique, la presse culturelle, la presse sciences humaines etc. Donc pour chacun de ces types de presse il faudrait trouver l’enseignement qui se rapproche le mieux du sujet ? Prenez le temps de lire les innombrables textes qui paraissent chaque année dans le bulletin officiel de l’education nationale. Vous verrez qu’il s’agit d’une institution très novatrice et qui a la volonté de bien faire quelquefois. Notamment dans le domaine de l’éduation aux médias où il est laissé toute lattitude aux enseignants afin d’assurer cette tâche. Il s’avère que la volonté manque : pas le temps, programmes trop lourds, ce n’est pas au programme ai-je enendu certains collègues dire, alors même que l’éducation aux médias figure dans leurs programmes, ou encore autre argument : les classes trop difficiles. Imposer à nouveau un texte ne changera rien. Tant que les enseignants qui sont formés aujourd’hui en ces années 2000 reproduisent les mentalités, la psychologie et les méthodes pédagogiques de leurs aînés des années 30, les choses ne changeront pas. Selon moi l’éducation aux médias doit être transversale et exercée par plusieurs disciplines et pas uniquement le français. Aujourd’hui lire un article de la rubrique internationale par exemple, nécessite des compétences en géopolitique, en géographie, en économie etc et pas seulement en français...


                          • Paul Villach Paul Villach 21 décembre 2007 15:21

                            Je vous concède que l’éducation aux médias est l’affaire de tous les professeurs. Si vous m’avez lu, je le souligne en conclusion.

                            Il reste qu’avant de passer aux lectures spécialisées que vous signalez, convenez qu’il existe un tronc commun qui doit être enseigné. Et la discipline de la langue française, refondée autour de la notion d’information, est la plus indiquée pour le faire, parce qu’obligatoirement, on touche aux procédés d’expression.

                            Pour avoir un idée de ce tronc commun, je vous renvoie aux notions que je développe dans cet article comme dans les autres évoqués, et qui appartiennent à une théorie expérimentale. Paul Villach


                          • Bof 21 décembre 2007 13:03

                            ...PAS la mycologie dans l’éducation nationale, svp ! avec la couverture réellement mortelle de notre livre de sciences naturelles qui nous montrait le très beau champignon rouge et blanc en indiquant qu’il s’agissait de l’amanite phalloïde,et ceci durant des années malgré les protestations de nos professeurs qui connaissaient encore la nature et nous disaient de ne pas oublier que l’amanite phalloïde était de teinte blanc à blanc verdâtre avec la volve,...etc...la conclusion est qu’il ne faut manger que les champignons que l’on connait et dans sa région , surtout depuis les pollutions nucléaires.

                            Je pense qu’il faudrait laisser l’éducation nationale nous apprendre ce qu’elle a à nous apprendre , donc lire, écrire et compter pour le primaire et surtout pour rétablir un semblant d’égalité-équité entre nous européens. Pour comprendre , dans le secondaire mais avec tous les risques que cela comporte et là arrive le vrai métier d’enseignants ; l’interprétation des lectures de la presse devrait être présente mais comment faire dans des lycées qui furent aussi marxisants durant mes études dans le nord de la France.

                            De plus, de nouvelles connaissances arrivent avec par exemple les nouvelles médecines pour nous occidentaux et qui sont appliquées depuis plus de cinq mille ans , comme on peut endormir un être humain et l’opérer sans douleur rien qu’avec l’utilisation d’une petite aiguille, et même si l’on fait une transfusion on endort également le transfusé, il va bien falloir un jour se retrousser les manches et accepter les explications qui vont obliger les pédagogues à accepter l’existence de l’énergie dans tout corps vivant et à accepter la diffusion de cet enseignement . La presse a donc aussi son rôle à jouer et sans tricher.


                            • Paul Villach Paul Villach 21 décembre 2007 18:21

                              Vous soulignez avec raison un mal qui mine cette institution : la soumission aveugle à l’autorité y interdit toute critique, tout débat, en dehors du « cause toujours, tu m’intéresses ».

                              On assiste seulement à des révérences de claques à cliques !

                              Cet enfermement explique en partie la situation d’aujourd’hui. Paul Villach


                            • degun 23 décembre 2007 10:57

                              Quel est le véritable but de l’éducation ? si c’est de produire des citoyens formatés pour servir la société, l’état, la nation, l’entreprise, ... nos éducations parentales, sociétales, et nationales ont tout bon !

                              Mais si ce but est de construire des hommes et des femmes libres et heureux dans leurs existences, elles ont tout faux !

                              En prenant conscience du conditionnement reçu de notre éducation, au sens large, depuis notre naissance, et qui continue d’ailleurs jusqu’à notre mort, nous pouvons alors prendre du recul par rapport à notre propre vie. Nos choix sur les médias que nous lisons, regardons, écoutons, reflètent l’éducation que nous avons reçu. Changer les comportements quasi instinctifs que nous avons tous face aux médias passe pour moi par une prise de conscience de masse, et donc par des médias de masse (sic !), ou bien par une autre éducation (re sic !)


                              • Céline Ertalif Céline Ertalif 13 janvier 2008 15:53

                                Bonjour,

                                Je découvre cet article après un certain délai. Par ricochet, de référence en référence...

                                La première phrase citée m’a beaucoup amusée : "De l’enfant éduqué au sein d’une communauté fermée, dans une logique d’héritage culturel et de tradition orale, nous sommes passés à l’enfant surexposé à l’information fragmentée accessible à travers des moyens technologiques ». C’est amusant d’abord parce que nous avons tous un héritage culturel et un premier apprentissage oral qui passe par un usage vernaculaire de la langue, et de la tradition. Il faut donc croire que les représentants académiques de l’administration de l’Etat français n’échappent pas aux truismes.

                                Ensuite, il y a mieux : "les moyens technologiques". Ancienne étudiante de Jacques Ellul, je me souviens que ce spécialiste du droit, de la propagande et de la technique passait pas mal de temps à expliquer à ses étudiants que le mot technologie était utilisé par les médias comme un dévoiement du mot technique, et qu’il y avait là un effet de propagande qui consistait à effacer le sens originel de technologie, discours sur la technique, par assimilation des deux mots pour précisément évacuer toute critique relative aux méthodes ou aux usages techniques.

                                J’ai donc été amusée parce que l’aporie de l’Education Nationale face aux médias est parfaitement contenue et lisible dans cette seule phrase. Votre article, Paul Villach, développe d’ailleurs très bien ce que l’impossible critique des termes "moyens technologiques" révèlent aux - rares - disciples d’Ellul. Le plus drôle de l’histoire, c’est que le terme technologie s’est diffusé par simple snobisme, par le désir social de faire étalage de son aptitude à intégrer la modernité. En un mot, faute de maîtriser sa relative perte d’image sociale, l’administration académique adopte une représentation créée par l’univers médiatique sans capacité critique et, trahie inconsciemment par son propre langage, elle avoue de manière subliminale son abdiquation symbolique. Comme le docteur Freud l’a montré, l’inconscient ne sait pas dissimuler alors que nos représentations conscientes passent beaucoup de temps à voiler. Voilà, le décryptage ellulien de la première phrase pouvait à peu près tout dire l’essentiel de cet article.

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