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Accueil du site > Actualités > Société > L’éducation traditionnelle

L’éducation traditionnelle

Ces dernières années, les médias nous ont littéralement abreuvés de contenus nostalgiques faisant la promotion larmoyante de notre modèle d’éducation traditionnel, dont la perte serait à l’origine des maux de notre société contemporaine. Nous tenterons ici d’établir ses présupposés idéologiques ainsi qu’un modèle de son fonctionnement.

Des enfants comme des chiens

Cette théorie éducative part d’une métaphore canine. Un chien a deux types de comportement possibles : ou bien il a reconnu dans la meute un chef, auquel cas il se comporte comme soumis à lui sur tous les plans, ou bien, en son absence, c’est lui qui devient maître et se fait reconnaître comme tel en exigeant la soumission absolue des autres, par la force si nécessaire. Dans le cas d’un chien de compagnie, c’est le maître humain qui devra s’affirmer comme chef, auquel cas le chien lui montrera respect et affection, sous peine de quoi l’animal tentera de devenir lui-même le dominant de la meute et présentera un comportement capricieux, sinon agressif et violent.

La principale caractéristique de l’éducation traditionnelle est d’assimiler les enfants à des chiens domestiques.

Le contrôle de l’affection

Le point le plus crucial de sa pratique est que, bien que les parents aiment leurs enfants d’un amour sans limites, trop le leur montrer en multipliant les signes d’affection serait fondamentalement néfaste, puisque cela pousserait l’enfant à se sentir en position de force et donc à se comporter comme le chef, avec tous les comportements capricieux que cela implique.

Les adultes doivent donc se faire violence pour ne pas trop exprimer leurs sentiments. Les effusions d’amour doivent impérativement être contrôlées, et tout comportement inconstant de l’enfant strictement sanctionné. L’endroit où placer le curseur est excessivement simple : tant que votre enfant semble capricieux, c’est que vous êtes trop gentil avec lui.

Enfant qui souffre = enfant sage

L’idée est qu’un enfant qui souffre est un enfant sage ; que, par un principe économique simple, la souffrance infligée par la punition fera amèrement regretter le geste, et donc demander pardon. Un enfant ainsi malheureux parce qu’il a mal fait cherchera donc tout naturellement à se racheter, et aura tendance à présenter le comportement parfait que ses parents attendent de lui.

L’autorité

L’autorité est un rôle attribué aux parents dont le but est d’instaurer chez l’enfant un respect naturel dû à son aura, et qui doit montrer de la constance et de l’infaillibilité sans quoi, comme c’est le cas dans la meute, l’enfant tentera de tirer parti de la situation pour devenir chef à son tour. Par conséquent, il est primordial d’être implacable y compris et surtout sur les points de détail, en montrant que l’on est sur son propre terrain et qu’on n’entre pas dans le jeu de l’enfant, c’est-à-dire, sans chercher à s’expliquer.

Le développement de la force

Mais, alors que le chien domestique restera soumis toute sa vie, le propre de l’homme est qu’il deviendra lui-même parent un jour, c’est-à-dire qu’il devra passer de la condition d’enfant soumis à celle d’adulte soumetteur. Pour cela, il devra passer de la faiblesse, qui accepte la contrainte de l’extérieur, à la force, qui la rejette et l’applique lui-même sur ceux qui lui sont subordonnés. Ce processus demande donc d’apprendre, comme nous l’avons dit, à maîtriser ses propres affections, c’est-à-dire à se faire violence.

L’humiliation

Si, dans un premier temps, l’enfant n’est pas suffisamment fort pour se faire violence lui-même, alors, pour son bien, elle devra lui être apportée de l’extérieur. Pour cela, le procédé le plus efficace, bien connu des éléments les plus rétrogrades de l’Education nationale, c’est l’humiliation, qui consiste à placer l’élève directement en face de ce qui est vu comme ses faiblesses de caractère, afin de les lui faire détester, pour que cette souffrance provoque en lui le changement vers le comportement attendu, à la manière de la punition chez l’enfant.

La crise d’adolescence

Le passage d’enfant à adulte doit donc, dans ce modèle, s’accompagner d’une révolution totale de la personnalité, du passage d’un pôle à son extrême opposé, de la pure passivité à la complète activité. Cela se traduit pour lui par une période où le comportement des autres, et donc sa vision du monde et son propre comportement, sont marqués par une contradiction et un violent conflit interne, provoqués par la présence simultanée des éléments opposés. C’est la crise d’adolescence, se faisant ainsi nécessairement dans la douleur.

Les femmes

Les valeurs traditionnellement attribuées aux femmes sont l’affection, la compassion, la sentimentalité. Or, comme nous l’avons vu, ces caractères sont ceux que l’homme se doit de réprimer par la force pour que le processus éducatif puisse réussir ; l’homme se doit donc de contrôler sa femme, dès lors considérée comme faible. Si l’homme aime sa femme, c’est donc en tant qu’être faible, tel un éternel enfant, non comme égale.

Conclusion

Ce modèle permet d’expliquer de nombreux comportements humains de façon cohérente sans aucune considération naturelle ou biologique. Dans un prochain article, nous verrons à quel point il peut s’avérer néfaste et comment, bien loin d’en être la solution, il a largement contribué à créer la violence de notre monde moderne.


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33 réactions à cet article    


  • K K 11 août 2008 12:00

    heu.. un peu caricatural , non ?

    Vous êtes sérieux ?


    • HappyPeng 11 août 2008 12:02

      Regardez Super Nanny, vous verrez smiley


    • Ronfladonf Ronfladonf 11 août 2008 12:08

      A y est ! j’ai vu d’où vous tirez vos conclusions...

      Je vous invite à regarder l’épisode de South Park qui traite des super nannies... (ils sont disponibles gratuitement et légalement sur Internet)

      Regardez la réalité et non la boite magique, et vous verrez !

      Et puis si on regarde bien super nanny, les méthodes utilisées ne sont pas loin des méthodes des écoles de dressage de chiens. Elles utilisent juste des méthodes "mentales" puisque l’enfant a un langage, ce que n’a pas le chien... mais la méthode est la même.

      "Moi adulte => avoir expérience,  Toi enfant=> rien savoir, toi apprendre de moi"
      Si çà c’est pas de la soumission (implicitement, je suis supérieur à l’enfant puisque j’en sais plus sur la vie que lui, il devra donc boire mes paroles et mon savoir)


    • Ronfladonf Ronfladonf 11 août 2008 12:03

      Une apologie de l’enfant roi ?

      Imaginons que l’enfant soit acteur et plus soumis à l’autorité parentale... Ainsi l’enfant devenant adulte et parent passe de chef à souffifre de la meute, etc... Ce qui sera vécu encore plus mal...

      Je suis impatient de connaitre vos solutions miracles... Et les différentes expériences qui vous ont amené à cette conclusion.

      Car de mon expérience (je connais bon nombre d’assistantes maternelles) , La seule solution miracle et même la seule qui est mise en pratique est bien de s’adapter à l’enfant que l’on doit éduquer !

      Un enfant naturellement sage et curieux n’aura pas besoin d’être puni et comprendra de lui même très vite les rouages de la vie en société et saura en tirer parti. (sans pour autant s’y soumettre systématiquement)

      Un enfant turbulent et qui "se prend pour le chef" (un enfant-roi), doit se voir poser des limites sans quoi, il lui sera impossible de recevoir l’éducation nécessaire pour la vie en société. Il sera par conséquent marginalisé puisqu’il ne pourra pas tirer parti des mécanismes de la vie en société qui lui seront totalement inconnus. La société le soumettra à ses règles par la forces et non par la compréhension.


      • HappyPeng 11 août 2008 12:07

        Je n’ai pas besoin d’avoir des solutions pour donner un modèle de ce qui se passe et en dénoncer les travers.


      • Ronfladonf Ronfladonf 11 août 2008 12:09

        "Dans un prochain article, nous verrons à quel point il peut s’avérer néfaste et comment, bien loin d’en être la solution, il a largement contribué à créer la violence de notre monde moderne."

        Si CE modèle "est loin d’être" la solution d’après vous, c’est que vous savez où est la solution.


      • HappyPeng 11 août 2008 12:13

        Identifier un problème et chercher une solution sont deux choses logiquement différentes.


      • Ronfladonf Ronfladonf 11 août 2008 12:22

        Eh bien identifions au moins un problème de votre article...

        Jamais vu de parent qui controle son affection et qui se retient de peur d’être faible devant l’enfant.

        Au contraire ! Punir l’enfant pour une mauvaise action est une chose, mais ca n’empêche absolument pas les marques d’affection et d’amour ! L’enfant peut comprendre que même si ses parents le punissent, ce n’est pas parce qu’ils le détestent ! De même qu’avec mon chien, on se livre à une séance "papouilles et câlins" après une punition (suivons votre "modèle que décrit si bien les parents") Pourtant le chien comprend bien que JE suis le maître, IL est le chien et pourtant je ne le rejette pas parce qu’il a fait une bêtise (même s’il m’a ruiné un tapis oriental à 500€)

        Si un chien peut comprendre çà, un enfant le peut bien aussi.
        Et pire ! si le parent ne montre pas assez d’affec tion envers un enfant. Les punitions ne seront que la goutte qui fait déborder le vase pour un suicide ou une fugue...

        Je ne dis pas que çà n’existe pas, mais un parent qui aime réellement son enfant et qui le punit ne se retiendra pas pour autant !  Ca arrive plus souvent aujourd’hui un parent qui se retient de punir son enfant de peur que l’enfant ne l’aime plus, mais encore plus souvent de peur de se voir retirer l’enfant par la DDASS pour mauvais traitement (même "le coin" fait peur à certains parents). Tout çà grâce aux "super-nannys"  Génial non ?


      • K K 11 août 2008 12:28

        Identifier un problème et chercher une solution sont deux choses logiquement différentes


        tout à fait exact, mais l’interet est tout de même de trouver des solutions in fine.


      • foufouille foufouille 11 août 2008 12:45

        interressant mais tres court


        • K K 11 août 2008 12:57

          il y a une suite de prévue. Attendons la suite.


        • Eloi Eloi 11 août 2008 13:21

          @ l’auteur

          même si votre article semble terriblement caricatural (il y a quand même beaucoup de choses dans les nuances), lu sous un ton ironique il est révélateur et on ne peut guère vous donner tort (sans parvenir pour autant à vous donner raison, c’est exactement le problème)

          vous oubliez néanmoins un point extrêmement important de l’"éducation traditionnelle" il s’agit de l’éducation religieuse. La religion est une des meilleures solutions existantes pour faire appliquer la loi par la peur sans avoir besoin de payer de forces de l’ordre : c’est très rentable

          typiquement : si tu voles, tu iras en enfer (caricature, mais bon, on reste dans le même ton)
          l’éducation se fait ainsi par la peur : une éternité de souffrance pour un acte proportionnellement peu grave
          la peur est très mauvaise conseillère et a tendance à figer les opinions : c’est extrêmement dangereux
          mieux vaut expliquer : "si tu voles, on te volera, tu n’auras pas le droit de te plaindre, de plus, tu devras passer ta vie entière à te protéger des autres, ca te coûtera cher, tu ne seras jamais tranquille et c’est ca de moins pour parvenir à être heureux"
          c’est plus difficile à mettre en oeuvre, mais au moins l’éducation devient apprentissage du pact social plutôt que dressage à des règles arbitraires
          on construit ainsi un citoyen

          en règle général, l’enfant est un indécrotable individualiste, il faut donc le faire passer au statut de membre d’une structure sociale, qui repose sur le respect des autres, et une certaine forme de don de soi, (puisque les efforts donnés à la société sont démultiplier par l’effet du nombre). Il me semble que tel est le rôle de l’éducation


          • Eloi Eloi 11 août 2008 13:24

            juste pour préciser : la religion est très rentable à court terme. A long terme elle conduit à un immobilisme forcené des idées, et donc probablement à la mort de la société, si d’autres autour bougent un peu plus vite


          • K K 11 août 2008 13:25

            en règle général, l’enfant est un indécrotable individualiste, il faut donc le faire passer au statut de membre d’une structure sociale, qui repose sur le respect des autres, et une certaine forme de don de soi, (puisque les efforts donnés à la société sont démultiplier par l’effet du nombre).

            Vu sous cet angle, certains restent des enfants toute leur vie


          • pinson 11 août 2008 20:18

            @ Bruxman
            Sans m’apesantir sur l’insondable vulgarité et la totale obscénité de votre post, je m’étonne de voir un grand libéral comme vous ressortir les poncifs les plus éculés (lisez-moi bien SVP) de la gauche anticléricale la plus rancie, style Charlie Hebdo.


          • Marc Bruxman 11 août 2008 20:28

            Sans m’apesantir sur l’insondable vulgarité et la totale obscénité de votre post, je m’étonne de voir un grand libéral comme vous ressortir les poncifs les plus éculés (lisez-moi bien SVP) de la gauche anticléricale la plus rancie, style Charlie Hebdo.

            Et bien même si je défends la liberté de religion on va dire que je pense qu’elle est souvent intolérante envers certaines pratiques et que je trouve qu’elle a eu des effets plutot néfastes pour la liberté.

            Libre après à vous de pratiquer si vous voulez, libre a moi de dire ce que j’en pense.

            Et enfin, le libéralisme n’est représenté en France ni par la droite qui défend un pseudo libéralisme économique controlé par l’état et de fortes restrictions rétrogrades sur les libertés individuelles ni par la gauche qui ne va pas assez loin sur les libertés individuelle (mais c’est déja mieux que la droite) tout en étant rétrograde sur la liberté économique.

            L’idéal libéral s’obtient donc en piochant des deux cotés et en refusant des idées défendues aussi bien par la droite comme par la gauche. Alors si Charlie hebdo fait le même genre de blague que moi sur la religion, soyez sur que je n’en ai pas honte du tout !

            Concernant les scandales sexuels du clergé, j’aimerai bien ne pas avoir même l’idée de ce genre de blague mais ce n’est pas comme si rien ne s’était passé et comme si il n’y avait pas eu des protections au plus haut niveau de l’eglise pour certains coupables. La BBC avait réalisé l’an dernier un documentaire édifiant à ce sujet.


          • pinson 11 août 2008 20:31

            @ l’auteur,
            Vous qui vous dîtes "proche " du Parti Communiste Français...
             (Déjà, pourquoi cette timidité ? Engagez-vous, que diable ! Franchissez le pas ! Adhérez ! Je vous assure qu’ils n’ont plus les moyens de refuser qui que ce soit.....)
            Je me demande pourquoi vous restez en Corée du Sud ? Vous n’avez qu’une frontière de rien du tout à franchir pour trouver un régime selon vos voeux. Votre formation d’igénieur des mines devrait vous servir : ils en ont de très jolies, là-bas, avec une main d’oeuvre exceptionnelle.

             Si jamais vous en ressortez, venez nous raconter comment on y élève les enfants.


          • Lisa SION 2 Lisa SION 11 août 2008 20:44

            Monsieur X man,

            Votre but n’est pas de commenter un article, mais d’exciter d’autres commentateurs pour entrer en discussion. Dommage, car cet article vous concerne tout particulièrement et décrypte clairement les failles d’éducations à travers lesquelles vous ètes passé vous même...


          • Iren-Nao 11 août 2008 13:58

            @ L’auteur

            L’education, c’est d’abord l’exemple...

            Ainsi en ce moment j’enseigne le caniveau a mon fils...

            Et vous comment avez vous appris ?


            • Eve 11 août 2008 14:35

              L’auteur semble avoir appris par science infuse de la métaphore pas très appropriée.

              Je le renvoie en premier lieu à mon dada (un point de départ qui en vaut bien un autre) : Wallon et Piaget et le mode binaire de l’enfant incapable avant un certain âge (vers 7-9 ans) de comprendre autrement que par blanc et noir, gentil et méchant, bâton et carotte, etc.
              A partir de 7-9 ans, l’enfant commence à manier le concept mais héla pas tous et même ils sont très nombreux à ne pouvoir jamais sortir du binaire ainsi que l’on peut le constater dans la plupart des débats politiques y compris chez les représentants du bipartisme pas pressés d’instaurer le pluralisme (ce qui ne pourrait se faire qu’à leur détriment, donc pas demain la veille la fin du zig-zag de la "France"), la nuance, la recherche de consensus plutôt que le positionnement classique dominant/dominé, ce schéma étant aussi bien pratiqué par l’enfant que par le parent (seulement en âge, je ne parle évidemment pas de la maturité psychologique).


            • finael finael 11 août 2008 17:37

              @ l’auteur

              Mon bon monsieur, cela ne dérange-t-il votre raisonnement de savoir que les "bons" lycées : Henri IV Louis le Grand, ... en sont restés à la méthode "traditionnelle" tandis que les méthodes modernes sont plutôt pratiquées en ZEP ?

              Cela ne vous dérange-t-il pas de constater qu’au point de vue connaissances le BAC d’aujourd’hui correspond en gros au BEPC d’hier ?

              Cela vous dérange que le maitre enseigne et que l’élève apprenne  ?

              Aujourd’hui on en arrive à demander aux enfants ce qu’ils ont envie d’apprendre et même s’ils ont envie d’apprendre !

              Quant au "professeur des écoles", qu’il se taise !

              Et après on se demande pourquoi il n’y a plus transmission du savoir.


              • Marc Bruxman 11 août 2008 19:24


                Mon bon monsieur, cela ne dérange-t-il votre raisonnement de savoir que les "bons" lycées : Henri IV Louis le Grand, ... en sont restés à la méthode "traditionnelle" tandis que les méthodes modernes sont plutôt pratiquées en ZEP ?


                Je ne suis pas sur que cela prouve quoi que ce soit. Les éléves de H4 ou LLG partent avec des fondamentaux supérieurs aux éléves de ZEP.

                Par contre il y a un coté "bourgeois" attaché aux bonnes vieilles méthodes et donc dans les beaux quartiers on reste à l’ancienne méthode. Peut être justement qu’il faudrait tenter d’appliquer les méthodes modernes à H4 et voir ce que cela donne ! Et de même tenter les méthodes traditionelles en ZEP. Cela permettrait effectivement de comparer.

                Et il faut aussi se méfier, des méthodes peuvent bien convenir à des éléves et pas à d’autres. On l’oublie souvent.

                Cela ne vous dérange-t-il pas de constater qu’au point de vue connaissances le BAC d’aujourd’hui correspond en gros au BEPC d’hier ?

                Cela semble plus lié à une volonté gouvernementale qu’a une question de méthodes. On a voulu 80% d’une classe d’age au Bac, objectif ambitieux si il en est. Et quand on s’est appercu que c’était irréaliste, on a baissé le niveau du bac. C’est effectivement lamentable mais cela n’a rien à voir avec les méthodes d’enseignement. Peut être tout simplement que 80% d’une classe d’age n’a pas les capacités d’obtenir le bac d’antan.



                Cela vous dérange que le maitre enseigne et que l’élève apprenne ?

                Aujourd’hui on en arrive à demander aux enfants ce qu’ils ont envie d’apprendre et même s’ils ont envie d’apprendre !

                Ca des fois ce n’est pas plus mal un peu de dialogue avec les élèves pour susciter l’intérêt. Bon ok, au début il faut apprendre à lire et à écrire (les fameux fondamentaux) mais après l’important n’est pas tant ce que l’on apprend mais de faire fonctionner le cerveau. Peu importe sur quoi. Et autant le faire sur un sujet qui va a priori intéresser les éléves.

                Non qu’il n’y ait pas des fondamentaux dans chaque matiére, mais après il y a moyen de faire des choses intéressantes et d’éveiller les éléves plutot que de les abrutir. A cet effet, l’enseignement par "projets" est une bonne chose, parce qu’il rend les éléves actifs. Malheureusement il est difficile à massifier.

                Je donne un exemple, on m’a fait LIRE plein de piéces de théatre au collége et lycée. Objectivement lire du théatre c’est chiant. Par contre, le jouer non seulement c’est plus amusant mais on peut apprendre tout plein de choses aux éléves comme les différentes interprétations possibles, le role du metteur en scéne, les méthodes de jeu, etc... Le résultat des méthodes d’enseignement à l’ancienne c’est que le théatre apparait comme un truc chiant alors que ce n’est pas très difficile de choisir une piéce accessible et de faire travailler les éléves dessus. Non seulement c’est alors ludique mais en plus, ils apprendront beaucoup sur cet art. Et franchement, il vaudrait mieux qu’ils jouent une fois une piéce sur scéne devant leur camarades du collége / lycée plutot que d’en étudier 5 dont ils ne vont rien retenir.

                Pareil pour la littérature, j’ai eu une prof de français qui avait choisi des bouquins un peu moins classiques pour nous faire cours mais au moins on prenait du plaisir à les lire et elle pouvait en profiter pour nous expliquer tout un tas de choses qui nous serait passé au dessus de la tête si le bouquin avait été chiant. Faire lire 1984 a des éléves de secondes avec les explications qui vont bien c’est ainsi vachement plus enrichissant que de faire lire du Corneille. Et ca a l’avantage de donner le gout de la lecture plutot que de donner le dégout.

                Enfin avez vous via une association déja tenté de donner un cours d’astronomie à des jeunes du collége ? Et bien quel que soit l’établissement ils en raffolent et posent plein de questions. Ca permet de passer subreptissement des concepts scientifiques complexes et pour eux c’est à mi-chemin entre un jeu et le rêve. Et si après ca vous leur demander de faire un effort pour faire quelques calculs, ils passeront tout seul car ca leur apparaitra comme un jeu. Les mêmes après un cours chiant qui les barbe, ils vont les trouver vachement dur.

                Et après on se demande pourquoi il n’y a plus transmission du savoir.


                Peut être justement que les programmes sont trop "classiques". Le monde a changé beaucoup, mais les programmes pas tant que cela. On a parfois l’impression qu’au lycée on enseigne plus le monde réel. C’est pour cela qu’il n’y a plus de transmission du savoir. Ce qui manque c’est l’envie de recevoir ce savoir. Elle doit se créer


              • Marc Bruxman 11 août 2008 21:50


                Post désespérant de lieux communs. C’est le genre d’âneries que me sortaient les mômes les plus niais parmi mes élèves...(Soupir)


                Monsieur le prof d’économie a l’air aigri... Vous n’avez pas des libéraux parmis vos éléves au moins ! Ca serait le comble !

                En tout cas mes commentaires de plus niais parmis vos éléves ne m’ont pas empéché de réussir. Les moins niais de vos éléves ont donc assurément tous intégrés Polytechnique, fait HEC ou des trucs de ce genre !


              • foufouille foufouille 12 août 2008 07:58

                je suis tout a fait d’accord avec bruxman, pour une fois. c’est la qualite du prof qui compte
                prof d’allemand tres homo et nul = allemand nul. prof de latin genial.....super le latin, la suivante etait tres conne, du coup au revoir le latin

                a l’ecole, l’informatique etait tellement nulle que je voyais pas a quoi ca pouvait servir. maintenanr c’est un plaisir de demonter et tester des vieux ordis
                si un prof est tres bon, meme les super cancre se taisent. y compris le type qui boit sa gnole au fond de la classe

                c’est sur que ds les zones de bourgeois, ils ont les meilleurs profs


              • ACTARIUS 11 août 2008 19:40
                COMMENT FAIRE DE VOTRE ENFANT UN "BON DELINQUANT"

                12 conseils pour votre enfant.

                1 Dès l’enfance, donnez-lui tout ce qu’il désire. Il grandira ainsi en pensant que le monde entier lui doit tout.

                2 S’il dit des grossièretés, riez, il se croira très malin.

                3 Ne lui donnez aucune formation spirituelle. Quand il aura 21 ans, il choisira lui-même.

                4 Ne lui dites jamais : c’est mal ! Il pourrait faire un complexe de culpabilité. Et plus tard lorsqu’il sera arrêté pour vol d’autos, il sera persuadé que c’est la société qui le persécute.

                5 Ramassez ce qu’il laisse traîner. Ainsi, il sera sûr que ce sont toujours les autres qui sont responsables.

                6 Laissez-lui tout lire. Stérilisez sa vaisselle mais laissez son esprit se nourrir d’ordures.

                7 Disputez-vous toujours devant lui. Quand votre ménage craquera, il ne sera pas choqué.

                8 Donnez-lui tout l’argent qu’il réclame. Qu’il n’ait pas à le gagner. Il ferait beau voir qu’il ait les mêmes difficultés que vous.

                9 Que tous ses désirs soient satisfaits : nourriture, boisson, confort, sinon il sera frustré.

                10 Prenez toujours son parti, les professeurs, la police lui en veulent à ce pauvre petit.

                11 Quand il sera un vaurien, proclamez vite que vous n’avez jamais rien pu en faire.

                12 Préparez-vous une vie de douleur, vous l’aurez.

                 

                • Ronfladonf Ronfladonf 11 août 2008 21:21

                  Eh bien voila qui est bien dit !


                  +10000


                • foufouille foufouille 12 août 2008 08:01

                  le 3 et 6 c’est des idees de vieux con


                • Zenon Zenon 13 août 2008 19:11

                  Et le pire c’est qu’à mon arrivée le commentaire d’Actarius a encore +3...
                  Liberté de conscience et liberté d’information sont des dangers pour de nombreux lecteurs d’AV semble-t-il...misère.


                • Lisa SION 2 Lisa SION 11 août 2008 20:30

                  Excellent, clair, court et concis. Tout enfant pourra lire sans problème votre texte.

                  Vous avez bien fait de l’éditer en plein mois d’aout, il passera comme une lettre à la poste comme certaines lois du gouvernement, malgré sa tendance. J’ai bien aimé le passage sur la soumission de la femme. En effet, la femme, qui croit déjà que son ventre est le centre du monde, cherche très souvent à éduquer elle même sa progéniture. Si elle même n’a pas, une fois dans sa jeunesse pris une claque de son père, elle fait de son enfant le fruit du centre du monde que plus personne n’arrive à dominer, ne serait ce qu’un instant...Mais l’enfant doit comprendre que plus tard, il obtiendra le meilleur des autres en s’abandonnant à eux, avec consentement, et réciproquement. Au plaisir de vous relire. L.S. 


                  • Lisa SION 2 Lisa SION 12 août 2008 03:39

                    Ne ratez pas l’éducation de vos enfants, car eux, ils ne vous rateront pas quand ils seront grands, voire même...avant !
                     

                    Mes deux soeurs ont poursuivi des enseignements religieux dans des institutions catholiques. La plus grande, la plus insoumise, a été dirigée pourtant dans une voie pour devenir institutrice... ? Aujourd’hui, elle est une très bonne secrétaire mais a appris le métier dans l’entreprise familiale. La seconde, la plus assidue, a été dirigée vers le secrétariat, probablement pour finir dans l’entreprise familiale. Elle est aujourd’hui une exellente institutrice... ? Va comprendre Charles !
                     

                    Afin d’expliquer ces incohérences flagrantes parmi d’autres, il m’a fallu toute une vie d’observation assidue, les yeux grands ouverts tous les jours, et la conviction toujours prète à se défendre vivement contre la pensée unique. Ma conclusion, Les Institutions, ( à l’image de nos églises vides d’adeptes et de nos rues principales vides de petits commerces, ) se sont appliquées à réduire les chances de beaucoup et fabriquer une génération contrainte à se passer du « savoir » afin de mieux « l’ employer ». la dégradation des intellectuels pour favoriser les manuels...

                    vous voyez ce que je veux dire ?


                  • Philou017 Philou017 12 août 2008 00:33

                    Bon article, même s’il fait réference à une forme de relation qui n’existe plus trop.
                    Mais avant 68, ca ressemblait pas mal à ça dans un certain nombre de famille.
                    C’est sans doute le principal acquis de Mai 68 d’avoir permis une énorme évolution des relations parent-enfant.
                    Ce qu’un enfant a besoin avant tout, c’est d’amour et de comprehension. Ce qui n’empêche nullement de lui faire des reproches ou de lui donner des limites.
                    Mais le métier de parent n’est pas le plus facile.


                    • jidejeandominique jidejeandominique 12 août 2008 10:35

                      Difficile de faire plus caricatural et simpliste. Je pensais qu’Agoravox effectuait une sélection des article fondée sur le sérieux de leurs auteurs !


                      • Bof 22 août 2008 09:46

                        ....et ben... !....je dois vous dire que je ne partage pas l’avis indiqué dans les paragraphes .
                        Quant à celui de la femme....vous semblez oublier les femmes qui ont tenu tête aux plus difficiles des révoltés de la crise de 1936 et ont continuées à tenir leur entreprises du nord de la France contre vents et marées et meneurs, ce qui a permis d’injecter de l’argent dans certaines villes dont la population souffrait de la faim .

                         Quand aux résultats actuels....30% d’enfermés dans des zup ...10 à 22 % d’illétrés avec des instituteurs blamés pupliquement car pris à enseigner, à des éléves dont la lecture n’était plus au programme, pendant les heures de récréation par des contrôleurs de l’éducation Nationale....mon instit me disait : " copie à revoir après reprise de réflexion au lieu d’aller jouer"

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