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Accueil du site > Actualités > Société > L’espoir horizontal, alternative de société concrète et (...)

L’espoir horizontal, alternative de société concrète et évolutive

Bourdieu et la démocratie délibérative, Lordon et l'autogestion, Chomsky et l'anarcho-syndicalisme, Chouard et les critiques des constitutions, Stilglitz et la crise de la démocratie...

On ne compte plus les exemples d'intellectuels qui prônent un "quelque chose" qui tend vers des caractéristiques communes. Un esprit qui s'incarne chez les Indignés ou chez les membres Occupy, comme dans ces nouvelles formes de révoltes sans leadership qui se répandent de par le monde.

Cet esprit est parfois appelé : "l'horizontalité". Un concept indéfini que chacun semble vouloir s'approprier. Qualifié de "démocratie directe", "d'anarchisme", "de communisme" parfois ! Ou encore de "réelle democratie".

Toutefois, l'analyse rigoureuse de ce qui tend vers cet esprit démontre que l'horizontalité est autre chose que les visions les plus communes de ces différents concepts, bien qu'on puisse légitimement l'y rattacher.

Le livre "L'espoir horizontal" en accès libre sur internet décrit notre société, ses problématiques, mais surtout une alternative de société basée sur ce qui tend vers cet esprit au travers du monde. Il se veut pouvoir nous rassembler au sein d'un espoir réel et concret.

Il n'est pas évident pour un auteur d'avoir à faire lui même la promotion de son livre. Mais la volonté de garder ce livre accessible à tous m'a poussé à refuser le champ classique de l'édition qui n'a pas voulu accepter de laisser le livre en accès libre sur internet, tout en éditant celui-ci en version papier.

J'ai l'espoir que la critique se portera davantage sur le fond, que sur la forme, qui au final a voulu incarner cet esprit qui importe à beaucoup d'entre nous : "L'autogestion".

"Tous ceux qui voulaient parler le faisaient. C’était la démocratie sous sa forme la plus pure. Il pouvait y avoir des différences hiérarchiques entre ceux qui parlaient, mais chacun était écouté, chef et sujet, guerrier et sorcier, boutiquier et agriculteur, propriétaire et ouvrier. Les gens parlaient sans être interrompus et les réunions duraient des heures. Le gouvernement avait pour fondement la liberté d’expression. … Les réunions duraient jusqu’à ce qu’on soit arrivé à une sorte de consensus. Elles ne pouvaient se terminer qu’avec l’unanimité ou pas du tout. Cependant, l’unanimité pouvait consister à ne pas être d’accord et à attendre un moment plus propice pour proposer une solution. La démocratie signifiait qu’on devait écouter tous les hommes, et qu’on devait prendre une décision ensemble en tant que peuple. La règle de majorité était une notion étrangère. Une minorité ne devait pas être écrasée par une majorité" (Nelson Mandela, dans son autobiographie, parlant des réunions tribales de la société Thembu).

Lorsque l'on mentionne cette idée de décider par nous même de ce qui nous concerne, toutes sortes d'oppositions apparaissent :

  • C'est impossible en trop grand nombre
  • Ça prendrait trop de temps
  • Ça laisse un pouvoir décisionnel aux ‘incompétents’

  • La nature humaine est trop individualiste, et chacun campera sur la position qui l'avantage le plus.

  • Les peuples ne sont pas "prêts"

  • Voir humblement : « je ne saurais pas prendre des bonnes décisions de gestion collective ! » (l’argument « je n’en ai pas envie » n’est pas objet de discussion, puisque personne n’y est obligé)

  • Etc.

En réalité, il semble que ces éléments nous viennent d'idées préconçues basées sur des postulats erronés.

Par exemple, c'est Karl Marx qui a décrit l'être humain comme un exploitant, devenu homme au moment où le singe à commencé à utiliser un outil, et qui exploitera son prochain dès qu'il en aura l'opportunité.

Nous avons pourtant des contre exemples d'individus qui donnent ce qu'ils ont, et qui bien au contraire vont plutôt aider ceux qui sont plus en difficultés, et certainement pas les exploiter.

Ainsi, les causes d'un certain individualisme n'ont pas été étudiées. Sommes nous condamnés à être des individualistes politiques quelque soit l'environnement dans lequel nous évoluons ?

Mais Karl Marx a aussi avec un grand talent décrit en quoi les mécanismes de notre système nous condamnent à une concentration des richesses.

Une concentration des richesses face à laquelle nous ne pouvons plus "réguler l'économie", notamment en raison d'une finance qui a pris beaucoup trop de pouvoir sur le champ politique lui même, comme nous l'explique Joseph Stilglitz.

Aux États-Unis, vu la corruption presque systémique du financement des campagnes et les vases communicants entre le gouvernement et le secteur privé, c’est la politique qui est façonnée par l’argent, [...], Ce ne serait pas si grave si le concept des retombées économiques était un tant soit peu véridiques ; où tous bénéficieraient de l’enrichissement de strates supérieures. Mais la plupart des Américains sont en ce moment moins riches qu’avant ; leurs revenus réels (ajusté à l’inflation) étant inférieurs à ce qu’ils étaient en 1997, il y a quinze ans déjà. Tous les bénéfices de la croissance ont été vers le haut.

Et puisque malgré que nos Etats soient plus riches, nous devenons plus pauvres, cela crée ce que l'on appelle en jargon économique "une baisse supplémentaire de la demande agrégée", c'est à dire une boucle économique négative, qui entraînera nécessairement une diminution de la production, et une hausse du chômage.

Cette crise de la répartition de la richesse doit pour être résolue passer par une forme de régulation de l'économie, ou une remise en cause radicale de notre système.

Nous sommes nombreux à être conscients que les problématiques de dettes impayables, de crise sur les produits dérivés à venir, des menaces de troisième guerre mondiale. De la nécéssité de remettre en cause le système bancaire. Mais bien souvent, nous sommes bloqués aussi sur le "comment" : comment réussir à changer les choses ?

Il semble que dans tous les cas de figure, il y a un pas commun : Retrouver le contrôle sur nos politiques afin qu'elles soient soucieuses du bien commun, et non de l'intérêt individuel d'une petite partie d'entre nous.

Nous devons pouvoir décider de la répartition des gains collectifs, tout en laissant sa juste place et sa liberté à chaque individu.

Cet article ne pourra décrire et discuter en détail de l'ensemble des alternatives liées à la notion de "gouvernance" qui nous ont été proposées afin de créer une "meilleure démocratie".

Au lieu de cela, il semble préférable de mentionner quelques éléments moins discutés sur internet aujourd'hui, et totalement absents de nos médias.

Le souci d’une participation plus égalitaire à la délibération heurte frontalement la conception de l’égalité politique qui a jusqu’ici prévalu dans les démocraties, occidentales et qui a présidé à l’émergence du suffrage universel. Il est d’ailleurs remarquable que la « démocratie des autres » que Sen (2005) détecte dans les traditions non occidentales, qualifiée de « vision beaucoup plus large de la démocratie en terme de débat public », soit dépourvue de passion égalitaire. » (Urfalino, 2007)

Les origines non occidentales de la démocratie ont été discutées par nos ethnologues, et il semble que le mode de prise de décision qui a été beaucoup débattu chez les grecs mais également par la suite, et qui nous a mené vers des propositions différentes pour décider ensembles ( le vote pondéré, par approbation, par approbation proportionnel, à préférences multiples ordonnées, Méthode Black, Borda, Condorcet, Cooms, Schulze, Kememy-Young, Nanson, Dodgson, min-max de Smith, …), a totalement occulté une solution qui émerge de nouveau naturellement dans notre société aujourd'hui.

En effet, qu'il s'agisse de tribus de chasseurs-cueilleurs préhistoriques, ou de la palabre africaine, de nombreuses tribus d'indiens d'amériques, nomades, de villages auto-gérés scandinaves, et d'une multide d'exemples, le mode de prise de décision le plus répandu dans l'histoire de l'humanité est ce que Philippe Urfalino a appelé : "décision par consensus apparent".

Ce mode de prise de décision est en réalité une décision plus communément appelée "décision au consentement de tous".

Cette manière de prendre collectivement des décisions, décrite en 1946 par Clyde Kluckhon et Dorothea Leughton pour les Indiens Navahos, semble bien avoir été le mode de décision le plus répandu dans l’histoire des sociétés humaines.

L’ancienneté et la présence sur tous les continents de ce mode de décision dit tantôt « par consensus », tantôt « à l’unanimité », sont attestées par les travaux des ethnologues et des historiens. C’est le seul mode de décision mentionné pour les sociétés de chasseurs cueilleurs (Baechler [1994], Silberbauer [1982]) ; il était également l’unique forme de décision collective légitime dans les communautés villageoises en Kabylie (Mahé [2000]), en Afrique noire (Abélès [2003], Terray [1988]) et en Asie (Popkin [1979], Smith [1959]).

Un processus qu'on retrouve aussi bien dans les assemblées des indignés, que dans la sociocratie, et un ensemble de processus de management collaboratif. Il y a pour ainsi dire consensus que dans un petit groupe c'est le mode de prise de décision le plus efficace, mais qu'il semble impossible à mettre en place dans un large groupe.

Mais la distinction entre consensus "classique" et consentement reste très floue dans l'esprit de la plupart de nos concitoyens.

L'un des élements particulièrement intéressant dans cette idée de faire la différence entre la préférence et l'objection, en incorporant les individus dans la mise en place de la proposition elle même, plutôt que de simplement les faire choisir entre des propositions déjà construites que l'on en changera pas, est justement qu'on va pouvoir lié qualité et quantité dans la décision.

C'est à dire que la décision va gagner en qualité avec le nombre de participants. Le problème, c'est que cela peut prendre un certain temps et que certaines décisions doivent être prises rapidement.

Ce qui nous amène à ce concept qu'est l'intelligence collective et qui veut comprendre les paramètres qui permettent la synergie entre les êtres humains. La synergie permet de toujours tirer "le meilleur" de chacun.

De plus, pour citer Albert Einstein,

« Tout le monde est un génie, mais si vous jugez un poisson sur sa capacité à monter à un arbre, il va passer toute sa vie à penser qu’il est stupide. »

Ce qui nous amène aux notions de "leadership du moment" et d'architecture vivante, ou polymorphe, comme l'a appelée J-F Noubel dans son livre "intelligence collective, révolution invisible".

Mais tous ces éléments s'effacent vite devant des idées préconcues une fois de plus :

"L'être humain a besoin d'un chef unique et omnipotent, sinon c'est le chaos !"

En réalité, nous avons créé le système pyramidal en particulier avec l'ère de la sédentarisation de masse. Pour une raison relativement simple : pour pouvoir prendre une bonne décision, il faut avoir un minimum accès aux informations liées à cette décision.

Autrement dit, nous ne pouvons pas décider de quel coup jouer sans voir l'ensemble de l'échiquier de notre partie d'échec.

Hors dans le passé, un petit groupe pouvait partager suffisamment toutes les informations pour que chacun est un point de vue pertinent sur la décision à prendre, mais c'était totalement impossible dans un grand groupe, ou dans une grande ville, et encore plus dans une large civilisation. Il fallait pour savoir ce qu'il convenait de faire "centraliser l'information".

On transmet les informations à un échelon supérieur, qui fait de même, jusqu'à arriver à une tête qui est la seule en réalité à pouvoir prendre la bonne décision pour une raison simple : Elle est la seule à savoir à peu près tout ce qu'il se passe partout !

Et la question que l'on peut se poser lorsqu'on étudie en détails tous ces éléments c'est de savoir si, dans un monde où il est possible de partager l'information avec tous instantanément, le système pyramidal est il encore le plus efficace ?

De façon générale, nos outils de communications représentent un levier qui changent nos modes de fonctionnement. Lorsque Gutemberg invente l'imprimerie, le savoir va sortir de la noblesse et du clergé pour s'étendre sur d'autres classes de la société, notamment les marchands, et l'intelligence collective déployée va détruire les institutions du système féodal et nous mener vers un développement extraordinaire de l'université, des sciences, etc.

Aujourd'hui, internet a déjà amené un changement profond : de la crise des consciences où l'on réalise davantage la réalité des décisions politiques, en passant par le monde opensource qui remet en cause complètement même la notion de propriété telle que nous la conçevons, jusqu'à des révoltes populaires de masse autogérées qui réussissent là où notre modèles ont échoué.

Mais là encore, l'arrivée d'internet dans notre société nous limite souvent à une vision un peu simpliste d'une "démocratie directe" par internet. Et les critiques sur les constitutions voudraient nous ramener parfois au "tirage au sort". Pourtant, aucune de ces propositions ne semble faire consensus, bien qu'elles semblent tout de même "moins pire" que l'existant.

Et si la solution était finalement en train d'émerger naturellement sans que l'on est besoin de l'inventer ? Peut être pourrions nous tout de même tâcher de mieux comprendre ce qui émerge, pour pouvoir accélérer cette évolution et réduire le coût humain qu'implique le changement.

L'alternative proposée dans le livre "l'espoir horizontal" se base sur une équité décisionnelle entre chaque individu.

Le livre propose une alternative basée

sur 5 caractéristiques que l'on peut partager relativement aisément :
  • La recherche du consentement de tous : le fonctionnement le plus répandu de l’histoire de l’humanité qui est de très loin le plus efficace, et qui supprime individualisme politique et l’exploitation.

  • Le besoin de rechercher un maximum d’holoptisme : cette transparence totale en temps réel, à minima, des informations liées aux décisions qui vous concernent, qui ne peut être écarté d’une recherche du consentement de tous, et qui réduit considérablement toute corruption et toute manipulation.

  • Un système évolutif : car nous changeons, que le monde change, et que les générations futures n’ont pas à être limitées par notre vision d’aujourd’hui.

  • Une architecture vivante : qui permette à chacun d’aller aider et participer à divers endroits, de se forger des expériences multiples, et à une autorité naturelle de se mettre en place, qui varie d’un individu à l’autre en fonction de ce que nous sommes en train de faire plutôt qu'une autorité figée.

  • Une décentralisation : nécessaire pour que chacun reste maître de ce qui le concerne,et qu'il ait le dernier mot sur ce qui ne concerne pas les autres.


Le livre décrit les détails du comment et du pourquoi. En expliquant certains mécanismes fondamentaux de la décision au consentement de tous, et en répondant à ses problématiques.

Mais peut être plus important encore, il apporte des propositions de méthodes concrètes afin d'appliquer l'horizontalité, aussi bien entre soi et soi, qu'avec le groupe, et au sein d'une large organisation, voire du monde. Ces méthodes permettent de rassembler beaucoup plus aisément les luttes et les mouvements. elles permettent de créer des réseaux plus puissants capable d'atteindre leurs objectifs, même s'ils sont différents au final de l'alternative proposée.

A titre indicatif, contrairement à ce que l'on peut penser, il ne s'agit pas que tout le monde décide de tout.

Comme le disait Endenburg :

« Les décisions quotidiennes ne requiert pas de consentement car elles sont prises au sein de politiques déjà convenues par le cercle »

Autrement dit, nous pouvons décider de déléguer la décision tant que nous y consentons pour une durée déterminée.

La clé de notre avenir se pose sur la façon dont nous décidons les uns avec les autres, ainsi que dans la conscience que nos décisions d'aujourd'hui doivent savoir évoluer. Il n'existe pas de réponse ultime valable jusqu'à la fin des temps. Il s'agit juste de savoir comment nous entendre et d'accepter d'apprendre de nos erreurs, en remettant en cause nos choix régulièrement.

Par exemple, écrire une constitution revient à demander : Qui écrit la constitution ? comment l'écrire ensembles ? Pendant combien de temps avant de décider ? Et surtout : Pour combien de temps sera elle valable avant que les citoyens la revoit tous ensembles afin de l'améliorer.

La nécéssité de comprendre que nos décisions d'aujourd'hui ne sont pas celles de demain.

Il est extrêmement important que chacun puisse découvrir et étudier d'autres méthodes pour décider ensembles, tout comme il est très important de mettre en place un système réellement évolutif pour notre société.

Il est possible de découvrir tous les détails et des informations supplémentaires sur ce qui est exprimé ici dans le livre "L'espoir horizontal" que vous pouvez télécharger gratuitement à cette adresse : http://horizontality.org/download/183/

Le livre n'est pas tout à fait finalisé mais le manque de temps et de moyen oblige à le diffuser immédiatement. Les critiques sont plus que bienvenues, en espérant qu'un maximum de personnes discutent le fond du document, plutôt que des idées préconçues à l'avance.

Avec l'espoir que nous puissions enfin nous rassembler.

 


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18 réactions à cet article    


  • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 8 octobre 2013 12:31

    Très intéressant, très actuel et un peu gonflé quand même car vous dites présenter une alternative sans que le travail de différenciation avec les autres « horizontaux » soit fait.

    Je trouve ça dommage car ce ne sont pas les voies alternatives au grand bordel du monde présent qui manquent.
    Ce qui manque, c’est que l’une d’entre elles fasse consensus.
    Et pour ça, il faut bien que l’une apparaisse meilleure que les autres.
    Dès lors, il faut que la confrontation des idées ait lieu,
    pas seulement la juxtaposition trop facile que permet le mot « alternative ».


    • rami rami 8 octobre 2013 15:38

      J’ai par mégarde cliquer « réagir à l’article » au lieu de « réagir à ce message », ma réponse à ce commentaire se trouve ici : http://www.agoravox.fr/actualites/societe/article/l-espoir-horizontal-alternative-de-141897#forum3841524


    • rami rami 8 octobre 2013 15:01

      Bonjour, merci pour ces remarques pertinentes.

      La difficulté résidait aussi à se différencier de quelque chose d’indéfini : qu’est ce donc que ces « horizontaux » ? Les discussions n’ont pas manqué sur le sujet avec ceux qui se déclarent horizontalistes et les visions étaient à la fois proches et divergentes.
      De fait, le concept semblait encore totalement indéfini.

      Le livre s’efforce de dresser des caractéristiques communes et de revenir à l’essentiel pour trouver une base de réflexion commune pour une nouvelle société.

      Quand à la confrontation entre les autres alternatives, dans les cercles où nos groupes ont évolué, nous n’avons jamais été jusque là pour le moment.
      En présentant le système proposé dans le livre (à des membres Indignés/Occupy, à des citoyens, à des marxistes, à des altermondialistes, etc..), à chaque fois cela suscitait un intérêt : qu’il s’agisse de comment constituer un réseau plus performant ou s’allier, comment travailler ensembles, sans même de parler encore d’alternative.
      Du coup, il s’agissait plus de discuter des modalités et répondre aux questionnements, clarifier les concepts, discuter de la faisabilité, et ce genre de choses, puis les idées s’imposaient d’elles mêmes sans jamais avoir été comparées avec d’autres.

      Cependant, le « débat » reste tout à fait ouvert ! Bien que je doute qu’il y ait réellement une alternative de gouvernance plus complète à l’heure actuelle, malgré le côté encore jeune et pauvre de celle-ci. Ce n’est pas facile de partager autant d’idées peu connues, et le livre est déjà trop long pour un large public.

      Le livre énonce : « Le concept d’horizontalité n’est pas à inventer, il est à définir ». Et c’est ce travail que je me suis efforcé de faire, en attendant les critiques et les retours, et en espérant avoir pu apporter quelque chose d’utile.

      Je pense qu’en admettant que suffisamment de personnes s’approprient « l’horizontalisme » pour l’améliorer et partager une alternative nouvelle, alors le débat ne manquera pas d’exister dans tous les cas. De mon côté, j’y suis tout à fait préparé.


      • gogoRat gogoRat 8 octobre 2013 15:15

        John Lennon aurait dit :

        Avant de vouloir faire la révolution pour les autres, faites d’abord la révolution dans vos têtes

         Ceci dit je rejoins la préoccupation de recherche de consensus exprimée ici. ( Ce souci premier me paraissait incontournable, mais j’ai pu rencontrer des « indignés » qui voulaient écarter cette priorité ... même si leurs arguties ne m’ont pas convaincu )

         N’étant jamais complètement emballé par aucune des multiples « alternatives » qui s’échafaudent ici où là ( mais surtout dans la tête d’individus qui croient pouvoir ’penser’ pour tous ) il me semble préférable de s’en tenir d’abord à une approche terre-à-terre constatant que nos formes de mesure du consensus (ou de recherche de légitimité décisionnelle pour l’exercice d’un pouvoir politique) reposent toujours, qu’on le veuille ou non, sur des techniques ... (qui font elles-mêmes, ou ont pu faire, plus ou moins consensus ...)

         Le point intéressant de cette remarque, lorsqu’on souhaite s’écarter positivement et concrètement du marasme, c’est que les techniques sont perfectibles, et peuvent se complémenter, se renouveler ...
         Pas plus de technique-panacée-universelle que de voie alternative « nec plus ultra » !
         Mais la prise de conscience du pouvoir politique des techniques devrait à la fois dépassionner les débats et nous donner de l’inspiration pour réinventer le partage du pouvoir de décision.

        ( Exemples, au hasard, de questionnements sur les techniques de démocratie  :

        •  pourquoi a-t-on mis en oeuvre l’isoloir ? ( cf vote à main levée smiley) )
        •  le théorème du jury de Condorcet n’est-il pas de nature à encourager l’espoir de pouvoir accéder à une capacité émergente de détection d’optimum ?
          (ie , pour schématiser : si vous remplissez un bocal de grains de riz, et que vous demandez à des individus isolés d’en estimer le nombre, plus le nombre de sondés sera grand, plus la moyenne de leurs réponses sera proche du vrai nombre ! )

        • alors que tous prétendent aspirer à une meilleure démocratie, pourquoi refuse-t-on d’envisager une nouvelle forme de cahiers de doléances permanents, temps-réel, et à officialiser progressivement en complément du système de pouvoir actuel quel qu’il soit ?
        )

        • rami rami 8 octobre 2013 15:37

          Bonjour et merci pour vos commentaires.

          La partie 4 du livre présente justement les méthodes concrètes d’atteinte d’un consentement de tous, du petit groupe à l’assemblée. La partie 3 exprime notamment les mécanismes de ce type de décisions et comment les respecter à très large échelle.

          Je suis tout à fait d’accord sur le fait que dans tous les cas, les méthodes restent améliorables et même, qu’il faut les personnaliser à chaque groupes, dans le sens où la méthode doit savoir s’adapter aux personnes et certainement pas l’inverse (d’où la difficulté d’ailleurs de proposer des méthodes pour tous sans pour autant créer d’esprits rigides qui refusent d’en sortir lorsqu’il le faut).

          J’ai eu la même problématique concernant les alternatives qui m’étaient proposées. Je me serais rué sur n’importe laquelle pour un espoir cependant, mais aucune ne m’a apporté celui-ci.

          Quand à ces questionnements, je pense qu’un « cahier de doléances » est quelque chose d’utile et d’important à réaliser. Cependant, je reste convaincu que ce qui le déclencheur fondamental du changement est un travail de fond et un travail de terrain sur la durée, réalisé par des personnes déterminées soutenues par leurs concitoyens. Bien que ce type d’initiatives puissent elles mêmes amener ce déclencheur.

          Quant à Condorcet, bien que son travail me semble précieux et utile, il me semble qu’en amont existe toujours le processus d’élaboration de la proposition elle même qui n’a pas été suffisamment discuté. Où de comment arriver à la décision même à titre de groupes ou d’individus.

          On peut demander à « estimer » les grains de riz, mais on peut aussi savoir la décision la plus juste en permettant aux avis d’être justifiés, ce qui permet de nous forger à mon sens un meilleur point de vue en laissant celui-ci évoluer à la lumière des argumentations. Ce qui nous amène à la démocratie délibérative.

          Lorsqu’on me demande de « voter », par définition, on me dit que je ne peux pas participer à changer les propositions. Hors il semble que la meilleure proposition n’existe pas en réalité tant que le plus grand nombre d’individus n’ont pas pu apporter leur point de vue dans la proposition elle même.
          Prendre en compte les : « Oui, sous telles conditions » permet de rendre la propositions la plus intéressante meilleure qu’elle ne l’est. Mais la faisabilité semble difficile en large nombre.

          Pourtant, il apparaît que nous avons de plus en plus la possibilité de réellement tous participer aux processus d’élaboration des propositions, en instaurant des modèles de prises de décision par étapes qui vont travailler sur l’ensemble du champ informationnel (préférences et points de vues) avant de présenter une proposition qui va aller chercher les conditions requises à la décision (oui sous telles conditions, et non parce que), afin de l’amender, pour finalement « voter » si cela s’avère encore nécessaire.

          Mais ces questions de façon générales me semblent en effet très intéressantes.


        • gogoRat gogoRat 8 octobre 2013 19:27

          @ Rami :

          Vous écrivez :

          Quant à Condorcet, ... il me semble qu’en amont existe toujours le processus d’élaboration de la proposition elle même qui n’a pas été suffisamment discuté. Où de comment arriver à la décision même à titre de groupes ou d’individus.

          On peut demander à « estimer » les grains de riz, mais on peut aussi savoir la décision la plus juste en permettant aux avis d’être justifiés, ce qui permet de nous forger à mon sens un meilleur point de vue en laissant celui-ci évoluer à la lumière des argumentations. Ce qui nous amène à la démocratie délibérative.


          Pour mieux nous comprendre, il faut distinguer ces deux choses :

          • d’une part un « théorème du jury » qui laisse espérer que cette vérité théorique corrobore l’intuition de pouvoir approcher – par une technique de consultation des citoyens - la révélation de la plus pertinente des propositions présentées.
          • d’autre part une technique de « cahiers de doléances » qui a justement pour but de faire accéder chacun des citoyens au « processus d’élaboration de la proposition elle même »


           Je serais assez circonspect face à l’idée d’une " démocratie délibérative"
          Le pari démocratique relève certainement plus de la foi en la capacité de chacun à participer à la révélation des propositions les plus pertinentes … qu’en l’idée d’un accompagnement (ou pire d’un guidage) des consciences, savoirs, compétences ou visées prospectives ...

          ("La démocratie est fondée sur l’idée d’une compétence égale de tous." - Jacques Rancière)

          A ce propos, n’est-il pas troublant de constater que les vertus du « théorème du jury » s’affaiblissent d’autant que la diversité des votants diminue ? ( Si les membres du jury se concertent entre eux , le résultat du théorème du jury n’est plus vrai !! )

          Ce dont JJ Rousseau avait eu une fort logique intuition :

          « .. quand il se fait des brigues, des associations partielles aux dépens de la grande, la volonté de chacune de ces associations devient générale par rapport à ses membres, et particulière par rapport à l’Etat : on peut dire alors qu’il n’y a plus autant de votants que d’hommes, mais seulement autant que d’associations. »


        • rami rami 8 octobre 2013 20:19

          Bonjour,

          Le lieu semble peu adapté à discuter de façon constructive, toutefois je vais tâcher de répondre ici sans pour autant promettre d’être clair sur des sujets qui réclament une analyse plus poussée.

          Pour mieux nous comprendre, il faut distinguer ces deux choses :

          • d’une part un « théorème du jury » qui laisse espérer que cette vérité théorique corrobore l’intuition de pouvoir approcher – par une technique de consultation des citoyens - la révélation de la plus pertinente des propositions présentées.
          • d’autre part une technique de « cahiers de doléances » qui a justement pour but de faire accéder chacun des citoyens au « processus d’élaboration de la proposition elle même »

           Je serais assez circonspect face à l’idée d’une " démocratie délibérative"
          Le pari démocratique relève certainement plus de la foi en la capacité de chacun à participer à la révélation des propositions les plus pertinentes … qu’en l’idée d’un accompagnement (ou pire d’un guidage) des consciences, savoirs, compétences ou visées prospectives ...

          ("La démocratie est fondée sur l’idée d’une compétence égale de tous.«  - Jacques Rancière)

          Les deux aspects mentionnés : d’un côté la vision classique du consensus qui s’oppose à la notion de consentement (ou de consensus apparent), et de l’autre, le principe de pouvoir participer au processus d’élaboration de la proposition.

          Remarquons que dans le cas du consentement, nous n’avons pas le choix : il faut participer au processus d’élaboration de la proposition pour pouvoir réellement obtenir le consentement à large échelle. Ce qui fait que tout de même, les deux points sont bel et bien liés, au moins dans le cas du consentement.

          Et d’ailleurs Urfalino énonce :  »Le souci d’une participation plus égalitaire à la délibération heurte frontalement la conception de l’égalité politique qui a jusqu’ici prévalu dans les démocraties« 

          La démocratie grecque est effectivement basée sur cette conception d’une égalité entre tous. Mais il semble que c’est une erreur de penser que nous sommes égaux sur tous les sujets. Et également les origines non occidentales de la démocratie sont une fois de plus tout à fait ignorées ainsi que toutes les autres conception qui entrent dans ce cadre d’un pouvoir populaire.

          Nous sommes conditionnés à voir la notion de pouvoir populaire comme incarnée par une égalité de vote entre tous, alors qu’il y a d’autres conceptions qui parlent d’équité décisionnelle.

          Le consensus » à la grecque " fait peser un choix quelconque sans considération de valeur, qu’il s’agisse d’une simple préférence pour une quelconque option même si elle ne se base sur rien, ou même un choix totalement aléatoire aura la même valeur que tout autre votant.
          Il n’y a en réalité aucun besoin d’argumenter dans le consensus puisque le simple fait de choisir octroie immédiatement une égale valeur face à tout autre point de vue.

          L’évolution dans le cadre d’un principe d’égalité de vote est allée de l’espérance de la découverte d’une bonne règle d’agrégration pour prendre une bonne décision (l’espoir de Condorcet d’obtenir une « décision vraie ») à la recherche moins ambitieuse des règles dont le résultat représente la distribution des préférences individuelles de la moins mauvaise manière possible (Black ,Arrow, Guilbaud..)

          En parallèle, il semble y avoir de plus en plus consensus

          des avis sur la qualité d’un accord final dans la pratique d’un « consentement de tous », comme étant le moyen le plus efficace d’obtenir la meilleure décision possible pour la collectivité. Et c’est le consentement que l’on pratique naturellement ;

          3 amis décident d’acheter un pot de glace et il y a deux choix : fraise, ou vanille. Deux préfèrent la fraise, mais ils aiment bien la vanille. Le troisième est allergique à la fraise, il ne peut manger que la vanille. Dans un consensus majoritaire classique, les trois amis achètent le pot de fraise (2 contre 1) et l’un ne mange pas. Dans une pratique de consentement ils achètent le pot de vanille puisque la préférence a moins de valeur que l’objection.
          C’est une pratique d’ailleurs très répandue aussi dans des regroupement d’experts comme la cour constitutionnelle en Italie et de multiples exemples.
          C’est un large sujet de façon générale, et la lecture du livre apporte quelques réponses.

          Quand au point concernant le principe de participer à l’élaboration de la proposition. Là encore, il faut s’intéresser au champ de l’intelligence collective pour comprendre l’intérêt considérable et les liens qu’il peu y avoir à s’intéresser à « ce qui est essentiel » davantage que de s’intéresser à « Tout l’agrégat de points de vues et de préférences ».
          L’intelligence collective rappelons précise les paramètres qui peuvent moduler la synergie. La synergie est par définition plus efficace ! C’est un principe simple 1+1=3.
          Une synergie négative est moins performante qu’une synergie positive. Plus l’intelligence collective est déployée, et plus nous sommes efficaces.

          Et il y a là encore unanimité ou presque pour énoncer que nous sommes plus efficaces en prenant en compte l’essentiel et en faisant primer l’équité et l’adaptation à ce que nous sommes en train de faire : le leadership statique n’est pas le plus optimal (bien que jusqu’à aujourd’hui il s’imposait dans de large groupes en raison de l’absence d’holoptisme), et la meilleure décision émerge du consentement, c’est à dire là encore, en sachant prendre en compte l’intensité du point de vue.

          La problématique majeure est que le concept d’équité est dangereux : dans le cadre d’une équité décisionnelle, on va vite craindre les abus en disant que quelqu’un va bloquer une bonne décision avec une fausse objection argumentée par exemple. Mais là encore, il existe des réponses à ces limites bien réelles et il faut les étudier pour pouvoir prétendre qu’elles représentent un réel blocage.

          Enfin, je ne cherche absolument à convaincre de mon côté de la pertinence de profiter d’un maximum d’intelligence collective, ou du comment, considérant que les problématiques majeures d’aujourd’hui nous obligent à nous rassembler et à nous entendre, et que le temps prouvera l’obligation de remettre en cause nos méthodes et à expérimenter de nouvelles.
          Hors tous ceux qui ont vécu en petits groupes des méthodes de participation qui impliquent de pouvoir changer la proposition et profiter d’un consentement de tous sont unanimes sur le fait qu’ils ont trouvé ainsi les meilleures décisions.

          Toutefois, les mécanismes de ces processus sont totalement incompris, voire inconnus, et ne sont pas encore exploités de façon optimale à large échelle. C’est une énorme continent inexploré qui est lié à la fois à la conscience, l’attention, la synergie, l’intelligence collective, etc, avec ses propres limites et spécificités.

          J’espère avoir pu partager un avis suffisamment clair ce n’est pas évident dans ce cadre.


        • Klisthène 2017 Kxyz 8 octobre 2013 19:16

          votre ambition est louable et il y a urgence même si de nombreuses expériences se vivent déjà
          j’ irai lire ce livre quelques pistes me semble intéressante mais tout ne pourra venir du bas..si je puis dire il faudra une force d entrainement pour que notre modèle se reforme à moins qu ’il s écroule sur lui même avant ...


          • rami rami 8 octobre 2013 20:20

            Merci, je trouve que c’est une belle réaction que de vouloir lire le livre avant d’en dire plus.


          • alinea Alinea 8 octobre 2013 20:03

            Je suis tellement convaincue que les moyens valables de bien vivre ensemble émanent du bas, s’organisent et se peaufinent peut-être aux lumières des plus cultivés, que moi aussi, toute recette me gène en tant que « chose finie ». En revanche toute réflexion est bonne à mener. Le problème le plus important pour moi est bien l’absence de désir et même de besoin de la base ! formatage déjà bien intégré ; alors j’ai idée qu’il nous faut attendre un événement qui provoquera ce besoin et qu’à partir de là tout pourra aller comme sur des roulettes ; en Amérique du sud, quelques dirigeants savent laisser de l’espace tout en dirigeant fermement, puisque les temps l’exigent !
            Merci en tout cas pour cette réflexion


            • rami rami 8 octobre 2013 20:23

              « Les pôles action et réflexion doivent former un ensemble dont il ne faut pas séparer les élements » disait Paulo Freire.
              Je suis tout à fait d’accord que c’est par l’action que la réflexion se constitue, ou tout au moins se renforce.

              Cela fait 7 ans que je lutte par le bas, et c’est en luttant que j’ai appris ce que je sais notamment et principalement grâce aux autres.
              Et pour citer encore Paulo Freire :

              « Ce que nous avançons dans cet essai n’est pas le fruit de rêves intellectuels, et ne provient pas non plus de simples lectures, même si celles-ci nous ont beaucoup servi. Nos affirmations sont toujours ancrées sur des situations concrètes. »


            • Laurenzola Laurenzola 8 octobre 2013 22:43

              @L’auteur,

              Merci pour votre article.

              L’horizontalité comme principe fondateur de la société de demain, c’est la reconnaissance de chacun comme véritable citoyen responsable, c’est encourager l’existence de l’être et non de l’avoir, comparativement à la hiérarchisation à outrance qui conduit exactement à la situation opposée, qu’en pensez-vous ?


              • franck milo franck milo 8 octobre 2013 23:24

                nonobstant le fait que tu sois un usurpateur doublé d’un affabulateur, je pense, en conséquance, qu’il faut te pêter les dents (mieux les doigts) avec un marteau.


              • rami rami 8 octobre 2013 23:25

                Bonjour,

                Je suis tout à fait d’accord. Je dirais même que c’est respecter davantage notre nature profonde qui à mon sens est davantage faite de partage et d’équité, que d’individualisme et d’oubli de soi et des autres.

                La hiérarchisation figée n’a pour moi aucun sens. Je ne peux être le plus intelligent en tout, parfois je peux avoir mieux à dire et parfois ce sera l’autre. Si je suis le chef de l’autre, je prendrais de mauvaises décisions alors qu’il en aurait pris de meilleures et il sera limité dans sa liberté, et s’il est mon chef, je serais toujours limité dans ma capacité à agir et vis à vis de tout ce que j’ai à apporter.

                Malheureusement, la quantité à primé sur la qualité durant des siècles et beaucoup pensent que s’organiser, c’est diriger, et que dans le cas contraire c’est l’anarchie !

                Je crois bien au contraire que le monde est entré dans une nouvelle ère de son histoire où notre capacité à partager avec tous les informations utiles aux décisions permettent à tous d’apporter des points de vue utiles.

                Mais là encore, nous sommes enfermés dans une culture du débat et de la confrontation, et nous avons oublié ce que veut dire discussions constructives...
                J’espère que mon livre pourra partager avec un plus grand nombre les éléments qui favoriseront la prise de conscience que nous sommes enfermés dans beaucoup de visions faussées du monde et de l’humain.


              • Laurenzola Laurenzola 15 octobre 2013 20:24

                En réponse à l’auteur,

                Tout à fait, vous touchez là ce que j’appellerais la cause des causes, comme aime le dire Etienne Chouard, le plus important maintenant, c’est susciter une prise de conscience plus large, de cette réalité, dans ce contexte difficile, qui semble pour le moment virer à la tragédie.

                Dommage que si peu de personne en est réellement conscience, c’est cela qui pour moi est le plus difficile à accepter.


              • Laurenzola Laurenzola 15 octobre 2013 20:26

                @milo,

                Je comprends ton envie de me péter la gueule, surtout lorsque je vois la tienne.


              • rami rami 15 octobre 2013 20:31

                Je n’ai pas été très clair malheureusement dans l’article, quant à l’existence d’un livre téléchargeable gratuitement qui explique tout ça et offre une réelle alternative. Mais ce livre est un outil qui me semble idéal pour parvenir à ces objectifs, ainsi que la communauté que nous sommes en train de créer en parallèle.


              • Laurenzola Laurenzola 15 octobre 2013 22:09

                @L’auteur,

                J’ajouterais volontiers le lien de ce livre, l’introduction donne véritablement envie de le lire :

                http://horizontality.org/espoirhorizontal/

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