L’UMP doit-elle imploser pour mieux renaitre ?
Après l’annonce de la dette colossale de l’UMP par le cabinet AdVoli, établie à 74,5 millions d’euros, le parti est en pleine crise d’identité. Faut-il créer un nouveau parti d’opposition rassemblant les droites pour mieux contrer l’ascension de le Pen ? Comment faire fi de l’image désastreuse du parti qui cumule les affaires et les déchirements internes ?
![](http://www.agoravox.fr/local/cache-vignettes/L300xH167/ump-8-82d63.jpg)
Même si le trio d’éminences grises a rétabli une relative quiétude rue de Vaugirard, les affaires vont encore bon train alors que le cataclysme Bygmalion est toujours dans les esprits. Cependant cette dette est loin de tomber comme un couperet mais n’en demeure pas moins sans appel : le total des arriérés du parti, outre la dette faramineuse de ce qui fut le premier parti d’opposition de France, s’élève à plus de 40 millions d’euros. Dans le rapport des experts, les deux premiers postes de dépenses –et donc causes majeurs de l’endettement de l’UMP- sont « le financement des partes des exercices précédents » et « l’achat du siège situé au 238 rue de Vaugirard ». En clair, la dette est financée par la dette et la formation politique pourrait bien se retrouver sur la paille d’ici peu.
Le cabinet AdVolis, auteur du rapport d’audit réalisé sur les comptes de l’UMP affirme toutefois que le parti est solvable, mieux encore, qu’il serait encore en mesure de sortir la tête de l’eau. Les auditeurs attestent parallèlement dans leurs conclusions que des facilités de caisses pourraient être octroyées au profit la formation sur l’exercice en cours. Ainsi, à l’heure où le gouvernement apprend à ses dépens ce qu’est l’austérité, le principal parti d’opposition parlementaire se doit également de réduire drastiquement la voilure.
Toutefois, le vrai défi demeure politique à l’heure où le principal adversaire n’est plus à gauche. En effet, les pétitions de militant pour une réforme globale du parti se multiplient et une fraction des classes moyennes vire de bords. L’UMP doit prouver son sérieux et faire preuve de plus de transparence pour gagner son pari. Un écrémage devrait ainsi être réalisé très prochainement et le départ la directrice financière -Fabienne Liadzé-, et du directeur de la communication –Pierre Chassat- pourraient être une bouffée d’air pur pour le parti.
L’UMP est donc au pied du mur mais surtout face à un double défi : assainir durablement ses comptes et regagner la confiance des militants, puis des Français. Alors qu’Hollande continue sa chute vertigineuse dans les sondages, la formation se doit de tirer profit de cette situation pour ne pas laisser un boulevard au Front National en 2017.
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