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Accueil du site > Actualités > Société > La faillite de l’ordre patriarcal et capitaliste

La faillite de l’ordre patriarcal et capitaliste

Face à la montée des eaux et au déluge inéluctable, de veilles superstitions remontent de terre et certaines voix appellent au retour d’un régime viril et autoritaire. Engluées dans des patrimoines aristocratiques, que les élites bourgeoises ont modernisé et adapté en se faisant élire au suffrage universel, elles n’ont plus qu’à proposer la restauration de la domination patriarcale, pour se sortir de leur propre leur crise de légitimité. Tapie au fond de la modernité libérale et l’ayant toujours parasité, le recours à la force arbitraire contre les pauvres redevient la solution ultime à toutes les revendications politiques et sociales.

 

Maigre et unique compensation que cette parade de démonstration de force, que les dirigeants capitalistes mettent au-devant pour sanctionner leur irresponsabilité. Les flics peuvent bien décharger leurs armes sans limites, puisqu’aucun crime ne saurait être plus grave que celui de remettre en cause leur autorité, celle du fric et des milliardaires qui envoient leurs mots d’ordre dans les médias qu’ils détiennent. Épreuve de force primitive et affaire d’hommes sur le terrain dans un premier temps : la quasi-totalité des interpellés tués suite à « refus d’obtempérer » sont des hommes, ainsi que les policiers tireurs qui tentaient de les arrêter.

 

Le plus tragique dans cette affaire est cette obsession populaire assez répandue de se conformer à un modèle patriarcal qui n’existe plus vraiment, si ce n’est un cadre de référence qui peut servir à justifier une violence légale au service du patronat et de la bourgeoisie. Nahel Merzouk n’est pas seulement un jeune martyr de la banlieue, c’est une double victime du modèle patriarcal : mort en défiant les autorités, en voulant se conformer à un modèle de virilité en apparence transgressif, mais dans le fond calqué sur le fonctionnement du capitalisme libéral que les autorités protègent et encouragent.

 

Élevé par sa mère et abandonné par son père, coincé entre deux cultures patriarcales post-chrétienne et musulmane (au sens où ce sont deux sociétés virilistes qui ont longtemps célébré une parole prophétique exclusivement masculine), faire le surhomme en conduisant une grosse berline de luxe et en insultant des schmitts constitue un rite de passage obligé pour un adolescent voulant être reconnu dans son quartier et même au-delà. Le jeune Nahel n’est plus seulement un fils de ratés, « d’arabes de service » exploités puis rejetés comme détritus par le système capitaliste. Il est devenu malgré lui l’homme qui a fait trembler la France, en mettant au jour son culte pathologique de l’autorité patriarcale. Reconnaissons-lui au moins cela : in memoriam.

 

En approfondissant au maximum la culture de domination masculine de la police capitaliste, comme le propose notre éminence le rappeur Booba – dont le haut fait de rébellion est d’avoir bousculé quelques passagers dans un aéroport – la déresponsabilisation dans la répression répond parfaitement aux appels du pied du gouvernement. La surenchère sécuritaire de la police est déterminée avant tout par l’orientation politique des élites et des dirigeants, qui sont eux aussi très majoritairement des hommes, assez âgés, avec une femme officielle, une ou deux maîtresses, des servantes, des comptes offshores planqués dans les paradis fiscaux, c’est-à-dire des patriarches qui s’autorisent tout ce qu’ils interdisent aux autres, excepté les flics à qui ils peuvent éventuellement consentir des droits spéciaux, afin d’assurer le maintien à tout prix de leur ordre, ce bordel à ciel ouvert, où les Epstein et les Weinstein sont foison, bien souvent en compagnie de sommités assez inattendues.

 

De cette ambiance d’immoralité qui baigne aussi bien en haut qu’en bas, même si la richesse prémunit largement d’être tué lors d’un refus d’obtempérer, d’aucuns en déduisent que le retour de la morale patriarcale à l’ancienne, c’est-à-dire violente et autoritaire, est le bon remède pour restaurer un ordre public bénéfique au plus grand nombre, cette majorité silencieuse idéalisée par la droite, qui travaillerait péniblement et prête à accepter toutes les régressions sociales, jusqu’à l’instauration d’un fascisme rédempteur. Sauf que la crise actuelle est justement le produit d’une culture patriarcale consacrant des vertus viriles, qui agit davantage comme un poison qu’un antidote. La mort du jeune Nahel, encore une fois, étant causée par une volonté de se conformer à tout prix à un modèle de domination virile, aussi bien encensé par les conservateurs et les dirigeants quand ils entendent faire respecter l’ordre par tous les moyens, en faisant des petits coups de menton ridicules devant les assemblées et à la télévision.

 

Pour bien comprendre les ressorts complexes de cette pathologie de la domination masculine, très récurrente et classique dans l’histoire de l’humanité (ça ne date vraiment pas d’aujourd’hui, contrairement à toutes les balivernes qui peuvent être entendues ici où là), il est nécessaire de revenir longuement sur les couplages entre patriarcat/irresponsabilité et autorité/compensation, qui bien entendu se combine avec une fonction maternelle spécifique sans laquelle ils ne pourraient fonctionner.

 

Premièrement, l’importance de la figure du père, sacralisée et divinisée dans les régions monothéistes, ainsi que dans le confucianisme, et plus largement dans les religions orientales, est proportionnelle à son absence et à son irresponsabilité. Dans les sociétés anciennes, les hommes partaient plusieurs années faire leur service militaire et ne revenaient pas pour un grand nombre d’entre eux. Le monothéisme a été créé par un peuple en errance, donc très souvent en guerre, et le Dieu-tout-puissant est juste une figure de substitution et de compensation qui préserve tant bien que mal l’identité du groupe, dont la survie et la reproduction matérielle est en grande partie assurée par les femmes. Pareil pour le christianisme, il s’est étendu à tout l’empire romain suite à la période d’anarchie militaire et lors de premières grandes invasions barbares. L’Islam, qui réserve cependant plus de place aux femmes parmi les combattants, s’est lui aussi développé à partir de grandes campagnes militaires. La mise en œuvre d’un régime patriarcal, sanctifié par une communauté religieuse rassemblée autour d’une autorité unique et indissoluble, est donc déterminée avant tout par les nécessités d’une économie de guerre, où l’autorité se doit d’être moralement et littéralement infaillible.

 

En contrepartie, la concentration de pouvoir en un point particulier implique une décharge totale des droits et des devoirs communautaires envers l’autorité centrale et donc son irresponsabilité de fait, eu égard à l’impossibilité matérielle de tout gérer en temps réel (Dieu n’est pas un petit bureaucrate qui passe son temps à tamponner des registres de commerce…). Entre ce déchargement divin patriarcal et la réalité sociale s’intercale donc un bricolage, celui du droit, des coutumes et des traditions locales, qui comprennent généralement tout une série de petits mécanismes compensateurs qui pallient à l’irresponsabilité ou au retrait du Dieu-patriarche (incarné par le souverain). 

 

Bien que nos sociétés soient en partie sécularisées, il n’en reste pas moins que les autorités politiques centrales du système libéral fonctionnent encore sur ce mode de régime patriarcal irresponsable et exaltant une virilité agressive, avec généralement un domaine secret et réservé pour les questions militaires et diplomatiques, lieux de décharge privilégiés où l’irresponsabilité pénale est la règle. Plus un régime politique est autoritaire, plus il sollicite des moyens matériels pour s’organiser, et plus il a besoin de se décharger à l’extérieur et d’étendre son champ d’irresponsabilité, en soumettant des peuples étrangers par exemple, en vue de réaliser les tâches que la communauté lui charge.

 

Autrement dit, et c’est là le point le plus intéressant, l’autorité étatique patriarcale assume implicitement son irresponsabilité totale au moment où elle se déclare pleinement souveraine, puisqu’en théorie elle peut décider de ce qui bon lui semble. Cela lui permet de se décharger vis-à-vis d’autres autorités des tâches qu’elle ne peut pas accomplir seule. Car si elle le pouvait, elle n’aurait pas forcément besoin de souveraineté comme compensation et les échelons inférieurs (notamment au niveau des communes) y suffiraient amplement.

 

L’accroissement du pouvoir de l’autorité centrale est à la mesure de son impuissance grandissante, malgré des démonstrations de force censés la compenser et obligeant la communauté à lui déléguer de plus en plus de missions en vue d’accroître son propre profit, alimentant un cycle sans fin de guerre et de spoliation où les chefs se déchargent de leurs responsabilités et sont aspirés dans une fuite en avant.

 

À partir du premier acte de souveraineté, au moment de s’imposer aux autres, deux possibilités s’offrent au régime patriarcal qui reste au cœur du fonctionnement du libéralisme :

Soit la conquête de gains territoriaux aux dépens d’autres puissances, en étendant indéfiniment son champ d’intervention et d’irresponsabilité. C’est le modèle impérial classique, où l’autorité centrale est généralement seule détentrice de la souveraineté mais nécessitant une compensation illimitée à l’extérieur. Effectivement, le problème des empires est qu'ils finissent généralement par dépendre de plus en plus des forces se situant à ses marges où à ses frontières qui à terme menacent son intégrité. 

Soit la négociation de partage du pouvoir en interne, toujours redoutée par les élites gravitant autour du pouvoir central et ne souhaitant pas être « reléguées » au plan régional : c’est le modèle associatif-fédéraliste, où la souveraineté est partagée et responsabilisée, et les mécanismes de compensation strictement limités à l’échelle locale. Ici la contrainte spécifique est que ce mode d'organisation rend difficile une unité d'action vis-à-vis de l'extérieur et complique donc son harmonisation. 

Enfin, des systèmes originaux peuvent tout à fait combiner les deux, comme en Union européenne ou autrefois dans le Saint-empire romain germanique.

 

Le capitalisme de tendance néolibérale, c’est-à-dire basée sur la domination de la finance mondialisée, favorise une concentration inouïe des richesses au sein de grands organismes financiers multinationaux, généralement là aussi dirigés par des hommes. Il se développe plutôt selon une dynamique impériale autoritaire, comme l’avaient déjà diagnostiqué les marxistes de seconde génération (Rosa Luxemburg, Lénine…) au sujet du capitalisme industriel du libéralisme classique. Le patriarcat existait certes avant, dès les sociétés agropastorales archaïques du néolithique, mais il sert d’appui fondamental au système libéral, qui ne peut pas se passer de la violence de la domination masculine pour se maintenir au pouvoir.

 

Il peut être objecté qu’aucun autre système politique, a fortiori socialo-communiste, n’a pu s’affranchir de la domination masculine et par conséquent, il ne s’agit pas d’une fonction propre au système libéral et relève d’un enjeu plus général qui concerne l’humain dans son ensemble. Dans ce cas, pourquoi afficher une préférence particulière et dire que l’un est plus favorable au féminisme que d’autres, si tous les régimes sont plus ou moins équivalents par rapport à la question de la domination masculine ?

 

Comme il a été démontré précédemment, le régime patriarcal a été instauré dans des conditions bien particulières, liés à la reproduction et la survie de communautés semi-sédentaires répartis dans un espace rural assez étendu, mais ne disposant pas assez de ressources naturelles et nécessitant une prédation de longue distance (typiquement les espaces désertiques du Proche et Moyen-Orient, les grandes steppes asiatiques, etc). Ce régime s’est ensuite étendu au monde entier en raison de l’extension mondiale des échanges économiques, puis le capitalisme s’est appuyé dessus pour se développer puis l’a renforcé à son propre profit. C’est pour ça que tous les libéraux du monde entier exaltent des vertus de domination virile, même si c’est au prix d’une période transitoire de domestication fasciste, moralement et humainement coûteuse.

 

Seulement, ce culte du pouvoir viril va de pair avec sa déresponsabilisation, et qui dans le meilleur des cas ouvre le champ à une forme de désobéissance civile lorsque cette politique autoritaire est dépassée par d’autres forces sociales que celles qui le soutiennent. Ce qui est contre-intuitif est que l'autoritarisme très disciplinaire est couplé à un déchargement total désordonné envers des ennemis avec qui tout devient permis et qu’on peut détruire à volonté. Même en présentant les deux situations en parallèle, il est nécessaire de revenir longuement sur les relations entre elles tant les deux images paraissent opposées.

 

Toutefois, il en résulte toujours que se mettre en état de guerre n’obéit pas à une logique de responsabilité et de discipline, comme le laissent supposer les tenants d’un ordre sécuritaire : cela ne fait qu’étendre le champ du crime et de l’insécurité permanente. Le renforcement sécuritaire est en réalité est un blanc-seing donné aux criminels de tous bords pour gérer des territoires que le gouvernement civil ne veut plus prendre sous sa responsabilité, pour des raisons de coût ou d’exclusion raciale. En clair, une mesure répressive est avant un tout une décharge qui délègue tous les pouvoirs à certaines forces dans un cadre donné. Ce qui ne ressemble pas vraiment au maintien de l'ordre public, mais plutôt à l'instauration d'une justice privatisée au bénéfice de quelques-uns ou d'une minorité. 

 

Pourtant, nous ne sommes plus dans à une époque où les enjeux se limitent à des logiques communautaires primitives de conservation de soi, en étant isolé parmi des vastes environnements ruraux hostiles dont les limites paraissent infinies. Aujourd’hui, dans ce monde urbanisé, rétréci et insularisé, où les différentes cultures nationales se croisent et se mélangent, les menaces sont désormais d’ordre mondial. Et pour y faire face, le maintien du régime patriarcal basé sur l’irresponsabilité des autorités, via le gouvernement capitaliste et libéral moderne focalisé sur un populisme national petit-bourgeois, est une solution fort inadaptée qui risque même d’aggraver les grandes catastrophes humanitaires à venir.

 

 

Pour répondre aux nouvels enjeux sécuritaires mondiaux et assurer la survie de l’humanité, il est impératif d’instaurer une société civile mondiale avec de vrais pouvoirs qui gèrent les biens communs, et de destituer ces souverainetés nationales patriarcales décaties, instances serviles et croupion qui ne servent juste qu’à alimenter un virilisme capitaliste débridé, hypercarboné et mortifère.

 


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20 réactions à cet article    



    • Lynwec 17 août 2023 07:55

      @Mélusine ou la Robe de Saphir.

      Rien à voir avec le patriarcat ou domination des hommes . Là, il s’agit surtout de domination des voleurs de pognon...et le sexe importe peu (même s’ils ne pensent généralement qu’à ça aussi...pour le plus grand bonheur des trafiquants d’enfants...)


    • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 16 août 2023 14:10

      Puisqu’il en a manqué, Nahel cherchait à se confronter à l’AUTORITE. Qui est responsable de sa « psychopathie ». Son père absent ou sa mère qui roule à moto (symbole machiste) ?


      • mursili mursili 16 août 2023 14:14

        le patriarcat est loin d’être mort.

        Il bande encore ? Bonne nouvelle !


        • josy&jacq josy&jacq 16 août 2023 15:36

          Wi c’est ça : il faut transférer à Ursula von der La Hyène tous les pouvoirs qu’elle n’a pas encore cumulés.

          Dans le cadre général de l’industrie de la calomnie misandre, cet article est plutôt marginal.

          Mal écrit comme il est, il demeurera marginal.


          • zygzornifle zygzornifle 17 août 2023 09:10

            En attendant avec le pharaon Toutenmacron c’est plutôt la faillite du citoyen de la classe moyenne, les 11 millions de pauvres restant pauvres.....


            • Hervé Hum Hervé Hum 17 août 2023 14:38

              Entièrement d’accord avec vous !


              Pour répondre aux nouvels enjeux sécuritaires mondiaux et assurer la survie de l’humanité, il est impératif d’instaurer une société civile mondiale avec de vrais pouvoirs qui gèrent les biens communs, et de destituer ces souverainetés nationales patriarcales décaties, instances serviles et croupion qui ne servent juste qu’à alimenter un virilisme capitaliste débridé, hypercarboné et mortifère

              Hélas, il y a encore loin de la coupe aux lèvres, il suffit de lire le score de votre article et des commentaires, notamment de cet idiot de roman garev et autre Lynwec qui applique à lui même la fameuse phrase d’Audiard, car il faut vraiment oser pour confondre le principe d’une société civile mondiale gestionnaire des biens communs, face à des souverainetés nationales ou impérialistes qui depuis leur origine monarchiques n’ont jamais défendu que leur maîtres ou souverains pour exploiter les autres. N’a jamais été autre que celle des trois ordres exploiteurs, soit par parasitisme, soit par prédation, c’est à dire, l’ordre clérical, nobiliaire et en dernier lieu, l’ordre bourgeois. Car la différence fondamentale entre ces trois classes et celle dites du prolétariat, c’est que les trois précédentes fondent la justification à leur propre domination et donc de prélever l’impôt (qui change de forme et de nom, mais pas de principe fondamentalement, c’est à dire, la prédation du temps de vie d’autrui à son profit exclusif), car c’est ce dernier qui seul est la preuve et raison d’être de la propriété privé et in fine, de la terre que sont les nations, dont le but essentiel est de justifier la soumission au chef et rien d’autre. Aucune raison culturelle ou religieuse là dedans, ces dernières servant de prétexte. Car l’histoire nous enseigne que l’existence et la survie d’une culture ou religion repose sur ceux qui la font vivre et ne nécessite pas la nation. Seule la prédation humaine a un besoin vital du nationalisme et c’est certainement pas la fumeuse union européenne qui montre le contraire, seuls les idiots peuvent le croire. Car l’union actuelle, qui ne porte que sur l’Europe et non pas le monde, porte sur le seul aspect économique, mais en aucun cas sur le plan social, puisque le but est de favoriser la concurrence entre les travailleurs et non pas la coopération. Mais faut pas demander aux idiots de comprendre autre chose que les vessies qu’on leur fait passer pour des lanternes.

              Juste une remarque, la souveraineté est toujours intérieure, tandis que la responsabilité est toujours extérieure. Autrement dit, la responsabilité n’a de sens que vis à vis d’autrui, mais aucun sens vis à vis de soi même et cela vaut quelle que soit l’échelle. Par contre, selon l’échelle, le rapport de souveraineté et de responsabilité n’est pas le même. Ainsi, vis à vis des autres souverain d’Etat, la notion de responsabilité vaut, mais elle ne vaut pas vis à vis de sa propre population, car pour quelle ait un sens réel, il faut précisément supprimer la souveraineté au niveau des Etats pour ne conserver que celle des individus entre eux. Ici, il faut considérer le principe que l’intérêt général est la somme des utilités particulières à l’accomplissement de la volonté générale, définie par la somme des besoins particuliers et des aspirations secondaires dans la limites des contraintes jugés supérieures que sont les droits/devoirs intergénérationnels et du respect des autres formes de vies.

              Mais bon, tant que les idiots utiles comme roman garve et cie occuperont l’espace public, les mêmes continueront à dominer le monde et de compter sur ces idiots pour la pérenniser.


              • Boogie_Five Boogie_Five 17 août 2023 19:51

                Ouf ! Enfin autre chose que des sarcasmes ! Mille mercis pour ce soutien. 

                Je ne sais pas si cette distinction entre intérieur et extérieure est si importante. Un bourgeois se senterait t-il plus solidaire d’un bourgeois d’un autre ou de son compatriote ouvrier ou paysan ? 

                Il y a bien une distinction, puisque les nationalités existent, mais je pense que d’autres type de frontières et d’opposition sont aussi déterminantes. 

                Comme tu l’as bien compris, même si je ne l’avais pas précisé, je parlais bien de la souveraineté nationale et étatique. Mais d’autres interprétations peuvent élaborées : la souveraineté alimentaire, la souveraineté de la nature, ou alors des biens communs. 

                Pour ce qui est de l’irresponsabilité, je voulais dire que la concentration du pouvoir et des richesses augmente l’irresponsabilité de manière générale pour deux raisons : 

                 La concentration implique une délégation et donc une perte de contrôle de la part des citoyens. 

                 Elle produit un tel élargissement des compétences et des activités que les chefs eux-mêmes en perdent le contrôle et succombent souvent dans la folie des grandeurs. 

                C’est pour ça que les dirigeants et les diplomates disposent généralement de l’immunité, parce que sinon ils seraient tenus responsables de tout, et passeraient leur vie en prison... 


                • Hervé Hum Hervé Hum 18 août 2023 00:43

                  @Boogie_Five

                  Selon le mode de pensé qui me sert de cogito, la distinction est fondamentale car si un principe est invariant fondamentalement (dans ses conditions d’existences) quelle que soit l’échelle ou le domaine auquel on l’applique, sa forme change et d’autant plus radicalement qu’on change d’échelle ou de domaine.

                  Ainsi, le principe de la souveraineté donc, sa condition d’existence est le libre arbitre sur tout ce qui est placé sous sa domination, donc, où il n’y a pas de compte à rendre envers autrui, car c’est la définition ou condition d’existence de la responsabilité. Ici, la responsabilité est définie comme la capacité de répondre de ses droits et devoirs envers autrui, donc, jamais envers soi même et donc, est une relation extérieure à soi car vis à vis d’autrui. Mais dans une relation intérieure on est toujours juge et partie, donc, le maître, définition du mot souverain.

                  Ainsi, l’invocation de la souveraineté alimentaire par exemple, consiste à ne pas dépendre d’autrui dans le sens de ne pas être engagé dans une relation extérieure soit de domination.soumission (cette dernière implique des droits consentis par le dominant pour obtenir une soumission volontaire), soit de commerce, qui se fonde sur le rapport de responsabilité (je fais simple !).

                  Par contre, la notion de souveraineté de la nature n’a aucun sens, puisque cette notion n’a de sens qu’entre humains, tout comme des biens communs au niveau de la planète, puisque s’agissant de choses prises à l’intérieur d’une souveraineté, on peut parler que de propriété.

                  Mon mode de pensé suit une logique qui n’admet pas l’approximation et ce, quel que soit le domaine observé, même l’économie ou le social.

                  Selon la définition donnée de la responsabilité, la souveraineté et la propriété interdisent la responsabilité ou si tu veux, n’est pas un ordre premier mais secondaire. L’ordre premier étant le profit, tout simplement parce que c’est le but de la propriété privé au delà de soi même (pléonasme d’affirmation consistant à dire, ce qui est à moi est à moi). Sans profit ou intérêt, la propriété au delà de soi même (tout comme la souveraineté) est vidée de sons sens. Bon, je peux développer et tu peux lire cet article pour y voir plus clair sur ma position qui le démontre de manière peut être un peu trop simpliste.

                  Autrement dit, la causalité interdit formellement d’avoir deux réponses contradictoires dans un même espace-temps, elle exige de manière absolu un ordre de prédominance, soit c’est la propriété, soit c’est la responsabilité, mais il est impossible d’avoir les deux en même temps pour le même espace.

                  Toi tu as clairement choisi la responsabilité et en tire les conséquences logiques, mais la plupart des pseudos opposants au système capitaliste croient pouvoir ménager la chèvre et le chou !

                  Quant aux diplomates, ils ont l’immunité car ils ne sont pas les décideurs, mais les portes paroles d’un souverain et comme pour échanger il faut avoir un moyen de communication commun, cela implique de ne pas s’en prendre aux portes paroles et cela implique le principe de réciprocité, sans cela, il n’y a plus de diplomatie. C’est à dire, lorsqu’un souverain entend prendre possession de l’autre souveraineté ou n’entend pas communiquer, dans ce cas là, il peut très bien s’asseoir sur l’immunité !


                • Hervé Hum Hervé Hum 18 août 2023 11:04

                  @Boogie_Five

                  Vous écrivez "La concentration implique une délégation et donc une perte de contrôle de la part des citoyens. 

                  « 

                  Il ne faut pas confondre délégation avec mandat impératif et délégation avec mandat libre. Dans le premier cas nous sommes face à une délégation telle celle d’un diplomate qui n’emporte pas la décision, mais est un simple exécutant qui ne peut aller au delà de ce que lui autorise le souverain sous peine d’être responsable de ses prises de positions. Dans le second cas, c’est celle des gouvernants des pays dits »démocratie représentative", qui n’est pas une démocratie, mais une tutelle de la démocratie, c’est à dire, qui repose sur l’immaturité politique et sociale des citoyens, soit par sénilité soit par minorité. Mais cela signifie que la responsabilité n’est pas l’ordre premier, directeur de la société, l’ordre premier étant la propriété privée et son irresponsabilité politique et sociale. Ici, la concentration porte sur celle de la richesse qui ne peut pas être justifié de manière éthique ou morale, mais seulement par le besoin de chefs de guerres, que ce soit sur le plan politique ou économique et qui ne peut être justifié que par l’état d’urgence et lui seul, car l’état de paix rend inutile et contraire à cet état tout maintien de chefs en dehors de missions définies.

                  Bref, toute personne ayant l’ambition de devenir chef s’appuie toujours sur l’état d’urgence pour se justifier et obtenir la soumission volontaire. 

                  La guerre ou menace de guerre qui motive l’état d’urgence est donc le meilleur allié du chef et la paix, son pire ennemi.

                  Voilà pourquoi pour l’élite actuelle tant économique que politique et militaire a un besoin vital, existentiel de l’état de guerre ou menace de guerre permanent et en créera les conditions si elles n’existent pas ou trop peu. Fondamentalement, il n’y a pas d’autres raisons à la situation de crise en Ukraine, car sur le plan purement économique cela n’a aucun sens, sauf pour maintenir la soumission des populations à leurs chefs économiques.

                  De ce fait, la mondialisation est un interdit du système capitaliste, elle ne peut pas aller au delà de la bipolarisation telle que la décrite Orwell dans 1984, sachant que la bipolarité est le stade ultime de la multipolarité (mais on est bel et bien toujours dans la multipolarité !), au delà étant l’unipolarité et qui du point de vue de la logique causale implique la fin de la propriété privé et de la souveraineté au delà de l’individu ( ce dernier étant le socle indivisible de la souveraineté de l’être sur ses choix de vie et la propriété de son temps de vie) et l’avènement de la responsabilité à la place.

                  Bref, ne vous laissez pas abuser par le semblant de politique actuelle dites du nouvel ordre mondial qui reposerait sur la mondialisation politique, donc , économique et sociale, c’est du pipeau. En vérité, les chefs actuels appliquent la méthode du pompier pyromane !


                • Boogie_Five Boogie_Five 18 août 2023 18:20

                  @Hervé Hum

                  « Autrement dit, la causalité interdit formellement d’avoir deux réponses contradictoires dans un même espace-temps »

                  Si, ce qu’on appelle un conflit. 

                  L’origine de l’univers n’est-elle une énorme explosion qui échappe à toute théorie et systématisation ? 

                  Le sens des mots n’est pas le principal, c’est qu’on leur fait dire dans tel ou tel contexte donné. Ils peuvent être analysés, mais leur sens ne peut pas être généralisé. Les mots changent comme la langue change, et ils sont très opportunistes. 

                  Il y aura toujours un contrepoint à n’importe quelle définition. Et qui peut renverser la meilleure théorie du monde. Si une simple équation suffit pour détruire une cosmologie ou une religion, alors une juste une simple notion philosophique, pense-tu donc ? 

                  Mais la quête de vérité est noble aussi. Je te ne le reproche pas. Elle permet aussi de découvrir...d’autres définitions. 


                • Hervé Hum Hervé Hum 18 août 2023 20:08

                  @Boogie_Five

                  Je note avec regret que tu rompt le débat et préfère rester dans ton imaginaire plutôt que débattre sur la réalité, alors que ton article porte dessus.

                  Comprends bien une chose si tu y arrive (l’exception ; quand bien même c’est élémentaire), c’est que l’Univers se divise en deux faces observables par toute expérience humaine, dans le sens où tu en fais (comme moi) l’expérience à chaque instant depuis ta naissance, c’est qu’il existe une face ou l’être est une entité parmi d’autres, où notre imaginaire ne commande pas sur les autres mais oblige à passer par un même lieu commun que sont les lois de la nature ou pour les scientifiques, les lois de la physique ou pour moi, le principe de causalité.

                  Comme l’écrivait Philips K Dick « la réalité est tout ce qui refuse de disparaître lorsqu’on cesse d’y croire ».

                  En fait pour être précis, il faudrait plutôt écrire que ; on réalise la domination despotique de la réalité (en fait la causalité) à chaque fois que notre volonté née de notre imaginaire ne s’accomplit pas, soit instantanément, soit avant de disparaître emporté par la dernière lois de la causalité sur le principe du cycle de vie.

                  Ici, peu importe le mot utilisé, car il ne porte que sur la désignation d’un principe ou phénomène physique ou pour moi une relation de causalité, en aucun cas l’inverse !

                  Ainsi, dès lors où je parle de la responsabilité sur la base de l’équilibre entre droits et devoirs, ce n’est pas le mot qui est étudié, mais ce à quoi il se rapporte et faire comme tu le fais n’est rien d’autre que l’aveu de ne pas vouloir en débattre. Ou si tu veux, c’est comme dire à quelqu’un que le couvert était beau et bien présenté en réponse à la question de savoir si le repas était bon et ne pas devoir dire qu’il était mauvais. Tu vois, même là le conflit intérieur ne pourra donner qu’une seule réponse, un seul état obéissant à la causalité et non pas en la dominant comme tu peux le faire à volonté dans l’imaginaire. Après, que tu fais un conflit de conscience est l’affaire de chacun selon sa personnalité.

                  Bon, je m’arrête là...

                  bonne soirée.


                • Boogie_Five Boogie_Five 18 août 2023 20:25

                  @Hervé Hum

                  C’est pas que je ne veux pas débattre. C’était pas vraiment le centre du sujet, c’est la patriarcat, et pas vraiment sur la responsabilité. 
                  Tu as fait un article magnifique sur la responsabilité, c’est très bien. Cela permet de complémenter ou même de réfuter mes propositions. 
                  Karl Popper disait que les hypothèses scientifiques sont basées sur le principe de réfutation. 
                  Mais ai-je quand même le droit de parler ? 

                  Ce que tu contestes, c’est pas sur les propos que je peux dire, même sur le fait même que je peux parler, et porter la contradiction. 

                  Tu es tombé sur le mauvais animal. Je suis un dialecticien avant tout. 


                • Boogie_Five Boogie_Five 18 août 2023 20:30

                  @Hervé Hum

                  Et c’est pas forcément le dernier qui parle qui a toujours raison. Là ce n’est plus de la dialectique, mais du sophisme. 


                • Hervé Hum Hervé Hum 19 août 2023 10:57

                  @Boogie_Five

                  Karl Popper n’était pas à l’abri de dire des conneries, mais ici, c’est toi qui l’interprète mal, car toute hypothèse scientifique n’est pas basée sur le principe de réfutation, mais de causalité. Supprime la causalité d’une hypothèse scientifique et tu n’aura alors plus aucun moyen de réfutation car tu es dans la face imaginaire de l’Univers où la notion de réfutation n’a aucun sens.

                  La réfutabilité étant un moyen pour vérifier si l’hypothèse scientifique se vérifie dans la réalité, qui obéit à la causalité mais où Popper part du principe que l’humain ne connaît pas dans son intégralité la causalité ou la réalité et que donc le seul moyen pour vérifier si l’hypothèse ne relève pas du seul imaginaire est d’en faire l’observation physique.

                  Sinon, relis toi, la responsabilité et sa face opposée qu’est l’irresponsabilité (les deux sont intriquées, évoquer l’un c’est penser à l’autre), est bien au coeur de ton article, c’est même elle qui est la raison de la faillite de l’ordre patriarcal et capitaliste, ce que mon article soutiens aussi, mais pas tant comme faillite, sinon comme limite à répondre à l’évolution environnementale qui impose d’elle même ses propres moyens. J’ai écris un article là dessus, montrant que si jusqu’à présent (sous l’ordre patriarcal) l’environnement ouvert « justifiait » la compétition, l’avènement d’un environnement fermé en raison de la mondialisation exige la coopération comme ordre premier de l’organisation sociale. Donc, où le rapport intérieur/extérieur est encore fondamental. En fait, il l’est partout. Mais cela abonde ton propos et ne le contredit donc pas !

                  Mais plutôt que d’abonder dans le même sens ou de porter la contradiction, tu fais dans l’inversion accusatoire, prétendant que c’est moi qui ne veux pas débattre pour motiver le fait que tu ne porte pas la contradiction. Pourquoi cela ?

                  La dialectique ne peut pas échapper à la causalité dès lors où elle se propose de parler de la réalité, c’est strictement impossible. Par contre, si elle porte sur l’imaginaire, alors elle n’a que faire de la causalité. Sauf que le prix de l’imaginaire est la solitude de l’être et son incapacité à communiquer avec autrui. Bon, c’est plus « subtil » mais comme tu l’écris, ce n’est pas le sujet de l’article.


                • Hervé Hum Hervé Hum 19 août 2023 12:07

                  @Boogie_Five

                  Une précision.

                  Dans la réalité j’ai jamais raison au sens de la posséder, car c’est la causalité seule qui la possède en tant que logique. le seul endroit où j’ai toujours raison si je le veux, c’est dans mon seul imaginaire

                  et c’est vrai pour tout un chacun, sauf pour celui qui se noie ou se fond plus ou moins dans l’imaginaire d’un autre.

                  Autrement dit, pour moi, tout débat contradictoire qui porte sur la réalité a comme juge de paix la causalité et elle seule, sauf pour ceux qui veulent soit imposer leur propre imaginaire ou seulement y rester.

                  A chaque fois que je ne suit pas la causalité, je me fourvoie et cela m’arrive régulièrement en tout domaine et sujets.


                • Boogie_Five Boogie_Five 19 août 2023 14:13

                  @Hervé Hum

                  Ok, j’avais mal compris. Excuse-moi (sans ironie). 

                  En fait, tu exiges beaucoup de ma petite tête, et parfois je suis fatigué. Mais je vais quand même faire un petit effort. 

                  C’est juste à l’avenir, si tu pouvais arrondir les angles. En disant : « Comprends bien une chose si tu y arrive », c’est pas très cool quand on discute avec quelqu’un et on a juste l’impression d’être un gogol qui comprend rien à la vie. C’est bien de se relâcher et de revenir sur le cadre général du débat. 

                  Mais passons, et reprenons depuis le début. Sur ta définition de la responsabilité, la distinction intérieur/extérieur correspondant au partage ou à l’opposition entre souveraineté et responsabilité. Et le fait que c’est la propriété privée qui cause au final l’irresponsabilité. 

                  Je ne reviendrai par sur ta distinction entre imaginaire et réalité, car là aussi il y aurait beaucoup à dire. Pour moi les deux sont liés puisque de toutes façons qu’il n’y a qu’un seule réalité, mais qui peut être interprétée différemment, et qui ne passe pas forcément par une expression formelle, et tu le dis toi en reprenant K.Dick, que la réalité subsiste lorsqu’on cesse d’y croire, ce qui veut bien dire que croyance et perception sont entremêlées, et qu’en un certain sens, on ne peut échapper à la réalité, même lorsqu’on tente « comme moi » de se réfugier dans un monde purement imaginaire. 

                  Prise pour elle-même, la distinction intérieur/extérieur n’est pas une chose si communément admise comme fondamentale (cf. Le mythe de l’intériorité). La ligne de partage entre soi et autrui n’est pas naturelle, même dans une société individualiste comme la notre. Bien souvent, c’est un partage qui se fait à partir de l’extérieur, ou en vertu de considérations collectives, donc relevant aussi de causalités externes au domaine de la psyché.

                  Parce que la causalité objective dont tu te revendiques relève beaucoup de critères psychologiques communs aux êtres humains, certes déterminants, mais qui n’expliquent pas tout. Tu dis par exemple : « Par contre, la notion de souveraineté de la nature n’a aucun sens, puisque cette notion n’a de sens qu’entre humains, tout comme des biens communs au niveau de la planète, puisque s’agissant de choses prises à l’intérieur d’une souveraineté, on peut parler que de propriété. »
                  Oui mais sauf que les êtres humains n’ont jamais été propriétaires de tout et se sont adaptés à leur environnement aussi, où existent bien d’autres choses qui agissent et même qui déterminent les humains. Que ces derniers les reprennent à leur propre compte ne signifie par pour autant qu’ils en ont la propriété. Avons-nous jamais été propriétaires de notre corps et de notre pensée ? Nous pouvons agir en lui et faire des choses extraordinaires, mais dans un tout qui nous échappe en grande partie. 

                  Concernant la place de la psyché dans l’évolution humaine, là on touche ici des considérations philosophiques qui remontent au début de la métaphysique. Tout dépend de la place accordé au sujet, à l’expérience et à la connaissance, sans parler des questions épistémologiques qui recoupent les différents champs d’étude de chaque discipline. 

                  Pour ma part, même si j’aime bien la dialectique, je n’ai pas l’ambition de refaire toute l’histoire de la philosophie, qui aujourd’hui malheureusement se réduit à une portion assez congrue. Je comprends cet attachement de revenir à l’essence des choses, et à les catégoriser précisément leurs relations, en vue bien sûr d’être plus en harmonie avec la nature j’entends bien. 

                  Mais encore une fois, ce n’est pas vraiment mon ambition ni de cet article critique modeste qui cherche juste à interpeller sur l’inadaptation des structures sociales et institutionnelles héritées du patriarcat ancien face aux enjeux écologiques et économiques mondiaux actuels. 


                • Hervé Hum Hervé Hum 21 août 2023 12:47

                  @Boogie_Five

                  Ecrire « comprends bien une chose si tu y arrive » n’est pas très cool pour l’égo, je le comprends très bien, c’est pareil pour moi. Mais j’ai écris que comprendre est l’exception, pas la règle. Et sa compréhension n’exige pas une intelligence supérieure, la mienne est dans la moyenne, mais de changer de mode de pensé dans ses bases fondamentales et là, même un raisonnement simple peut être très difficile voir impossible à saisir, alors qu’avec le bon mode de pensée un enfant de 10 ans comprendra facilement.

                  Mais au vu de ta réponse, poursuivre me paraît compliqué en l’état, c’est à dire, sans avoir développé l’explication sur le principe de causalité qui contrairement à ce que tu écris ne relève d’aucun « critères psychologiques », sauf pour créer la confusion entre la causalité et l’imaginaire ou autrement dit, pour faire passer des vessies pour des lanternes. De fait, dire que la causalité relève en partie de la psychologie, revient à soutenir que les lois de la physique relèvent en partie de la psychologie. Si c’était le cas, alors, la phrase de Dicks serait fausse et il ne pourrait pas exister de lois physiques qui s’imposent totalement à la psychologie ! 

                  Si tu relis bien mes commentaires, j’écris que la réalité et l’imaginaire « se divisent en deux faces observables » c’est à dire, en deux faces opposées comme celles d’une même pièce et sont donc intriquées, puisque supprimer une face revient à supprimer l’autre, car il est impossible dans la réalité de conserver une face et de supprimer l’autre, alors que c’est élémentaire dans ton imaginaire. Le principe de causalité disant que ces deux faces sont en relations de causalité, soit dans le sens réalité/imaginaire ou imaginaire/réalité. C’est ce qu’on appelle communément une polarité.

                  Pour la souveraineté et la propriété, ta réponse tombe aussi dans une forme d’aberration, car dis moi comment tu fais pour savoir déterminer la non propriété de ton corps et de ta pensé ? Car si tu la cherche à l’intérieur de toi même, tu te retrouve à faire comme le chien qui tente d’attraper sa queue, il tourne en rond et lorsqu’il l’attrape, se mord la queue et se fait mal. Pour ne pas se mordre la queue, le plus facile est alors de ne pas chercher à savoir d’où vient notre pensée, mais de faire avec ! Donc, de poser la question de la propriété par rapport aux autres, dans ta relation à autrui de savoir si tu dois dédier ton temps de vie à autrui par contrainte ou par volonté, choix.

                  Ici, j’ai écris un article sur le sujet traitant de la prédation du temps de vie des êtres, car la propriété et la souveraineté sont là aussi à considérer dans une relation intérieure/extérieure. La souveraineté et la propriété découlent fondamentalement du même principe de possession, mais à deux échelles différentes où l’échelle de la propriété est prise dans celle de la souveraineté, mais pas l’inverse. La souveraineté étant le libre arbitre, de son éthique ou morale où il est juge et partie, tandis que la propriété parle de son temps de vie, donc, liée à la souveraineté. Bref, la souveraineté parle de l’être, tandis que la propriété parle des biens où son temps de vie est son bien le plus précieux.

                  Et de fait, je parle uniquement de la propriété et de la souveraineté dans les rapports humains, ni plus ni moins que toi car en dehors de cela, ces notions n’ont aucun sens. Va donc expliquer la souveraineté et la propriété aux autres animaux ou à la Terre ? c’est une aberration du cogito humain, une de plus ! En vérité, donc, dans l’intention le but de la souveraineté et propriété au delà de soi même ont pour unique but de permettre de prélever l’impôt en terne d’exploitation du temps de vie d’autrui à son profit. Supprime l’impôt et tu rend caduque la souveraineté et la propriété ;

                  Lorsque les colons européens ont débarqués en Amérique par exemple, ils ont décrétés que ces terres étaient la propriété de leur souverain (donc, sa morale), ensuite, c’est seulement le rapport de force qui l’a imposée car la loi est toujours celle du plus fort. La causalité étant la plus forte dans la réalité, elle impose sa loi ! Ce que tu écris dans ton commentaire, revient à dire que la Terre est une sphère depuis que l’humain la décidé, car pour qu’il l’ait découvert, il faut partir du principe que la Terre était déjà une sphère indépendamment de la « psychologie » humaine.

                  Bref, ce qui interdit le cogito humain de distinguer la réalité de l’imaginaire pour mieux en voir la relation d’intrication logique, c’est la confusion qui règne dans le cogito humain et c’est bien ce qui me pose problème, d’où vient cette confusion et pourquoi elle règne encore dans le cogito ? Même des plus grands esprits comme Einstein qui a cherché toute sa vie un autre mode de pensé permettant d’expliquer de manière simple la mécanique quantique et ses violations apparentes de la causalité, mais n’y est pas parvenu, quand bien même il avait tous les éléments à sa dispositions. Car non, aucune expérience quantique viole la causalité, seul le cogito humain le fait en confondant son imaginaire avec la réalité.

                  Mon commentaire est encore un peu long, juste pour essayer de te montrer que ton raisonnement se fonde sur un mode de pensé en partie biaisé et que tu peux me contester uniquement sur la base de la logique car si tu fais appel à ton imaginaire, alors, tu y est le maître et donc aura toujours raison à l’intérieur de celui-ci.


                • Boogie_Five Boogie_Five 21 août 2023 18:12

                  @Hervé Hum

                  Il faut te confronter à des professionnels. Je pense que tu en as besoin. Tu iras plus loin qu’en s’abaisant à discuter avec des gens comme moi, qui tentent de bricoler des choses. 

                  La psychologie n’est pas une sous-matière, ça en apprend aussi sur tout le reste. C’est encore mieux que l’omniscience, que tu recherches finalement. 

                  Je ne peux pas répondre à tes questions, car je suis trop avancé dans mes rêves. Et je ne peux plus te voir ni te comprendre. Je suis perdu et depuis trop longtemps. 

                  Je te souhaite bon courage dans ta grande quête de vérité. 


                • Hervé Hum Hervé Hum 21 août 2023 19:34

                  @Boogie_Five

                  La psychologie n’est que l’expression de la relation (causale) entre l’imaginaire et la réalité, où la première est propre à chacun et la seconde, le lieu commun de tous les imaginaires.

                  Ceci étant dit, on ne cherche pas ce qu’on a déjà trouvé ! La vérité étant la chose la mieux partagée du monde, c’est à dire, donner sens à l’existant, donc, son existence et qui est la définition, condition d’existence de la conscience, donc, de l’être en tant que tel.

                  Et il ne s’agit pas d’omniscience, mais de métaphysique de la science, ce qu’est la causalité dans son principe et règles de bases fondamentales.

                  rien que des notions élémentaires qui n’éprouvent pas l’intelligence, mais la conscience.

                  Et pour finir, ce n’est donc pas une question de « professionnel », mais d’évolution de conscience liée à un saut de niveau de connaissance car comme dit, notions élémentaires compréhensibles par un enfant de 10 ans.

                   Bref, le courage qui m’est nécessaire est ailleurs !!!

                  Sur ce, je respecte ta décision et apprécie ton honnêteté.

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