La Mort Douce
Bonjour à toutes et à tous.
Je souhaite réagir à l'article "Euthanasie, le crime de l'Orient Express" de Anne-Sophie Benoit. Le titre accrocheur laisse deviner la position de l'auteur. Position a priori respectable.
Sauf que, à trop faire appel à un humour de bas étage, on se décrédibilise : l'humour facile met les rieurs dans sa poche, mais révèle l'incapacité à une discussion sereine et non partisane.
Effectivement, les actes du Docteur Nicolas Bonnemaison sont illégaux. Je délaisse votre adjectif "criminel", sachant que certains crimes ne tuent pas (viols...). Effectivement, le Docteur Nicolas Bonnemaison n'a peut-être pas pris le temps d'appliquer la loi Léonetti du 22 avril 2005 : loi légalisant le laisser mourir lorsqu'il n'y a aucun espoir et que le staff médical est d'accord. Peut-être ne la connaissait-il pas. Le tout est qu'il a donné une mort douce à 4 personnes âgées, en état terminal, dont aucune famille n'a encore porté plainte.
L'Euthanasie n'est pas un mot d'ordre, Anne-Sophie, encore moins un nouveau mot : employé depuis environ 1771, son étymologie est limpide. Dérivé du grec, ce mot désigne La Mort Douce.
Effectivement, cette pratique, légalement encadrée, effacerait les souffrances de l'agonie à celles/ceux qui le souhaiteraient. Effectivement, l'Euthanasie, légalement encadrée, permettrait à la personne de préparer ses proches à sa mort, leur faisant ainsi faire leur deuil du vivant de la personne : lire "La dernière leçon" de Noelle Chatelet.
Je milite pour la légalisation de l'Euthanasie et ne partage aucun secret avec celles et ceux qui pensent de la même manière. Comme beaucoup d'entre nous, j'ai assisté à des agonies, d'êtres chers ou non. Je n'ai pas été choquée, encore moins rongée de culpabilité. J'ai été capable de tenir la main à un agonisant, de le laver, le nettoyer, naturellement.
Et au contraire, nous les militants de la légalisation de l'euthanasie, n'avons pas peur de la mort, beaucoup moins que les autres, qui la fuient, l'occultent, la cachent dans des lits de misère. Nous, nous en parlons, la côtoyons, aidons certains dans la solitude de la dégénérescence inéluctable d'un corps. Nous ne sommes pas des héros (encore votre humour), mais quitte à supputer les propos de Vincent Humbert, regardez plutôt le film "Mar Adentro", histoire vraie.
Prosélyte ? Je ne me fatigue même pas à démonter votre argument... qui n'en est pas !
Que vous ne désiriez-pas une mort douce est votre choix, Anne-Sophie. Je le respecte. Que vous préfériez une agonie lente et douloureuse est votre choix, Anne-Sophie. Je le respecte.
Je souhaite simplement trouver, chez vous, la même considération pour mon choix à moi, pas encore agonisante, convaincue mais pas hystérique, après que vous aurez lu ma modeste participation.
Cordialement,
Dejiha.
Militante ADMD et administratrice à Ultime Liberté.
67 réactions à cet article
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Sur un plan théorique l’euthanasie est légitime, cependant dans les faits, dans notre société utilitariste, c’est un véritable danger que l’on fait planer sur les vieux et les malades en tout genre...
Quelle pression sur les épaules d’un incurable, qui n’aura plus de courage d’imposer sa lutte au personnel médical, à son entourage, pour gagner quelques semaines ou quelques jours que la médecine aurait pu lui offrir, alors qu’elle pourrait élégament tirer sa révérence, et ainsi épargner de la douleur à sa famille, épargner les finances publiques... Sans compter les grabataires qui nous coutent tant...90% du coût total d’un individu pour la sécu au cours de sa vie sont engagés la première année de sa vie et la dernière année de sa vie...C’est à dire qu’on pourrait économiser 45% du coût en lui demandant de bien vouloir faire le nécessaire...
Au nom de tous ceux qui préfèreraient vivre encore quelques heures, jours, semaines, je crains qu’il ne soit pas souhaitable de légaliser l’euthanasie...-
Bonsoir Minidou.
Je partage et comprends tout-à-fait votre point de vue.
C’est bien pour éviter de telles dérives, que je milite pour la légalisation de l’euthanasie, exclusivement pour les personnes ayant exprimé ce désir, de manière libre, éclairée et réitérée.
A titre d’exemple, je ne suis pas en fin de vie, mais ai déjà rédigé mes « Directives Anticipées ».
C’est-à-dire que j’ai déjà écrit, dit et répété que moi, Dejiha, ne veut en aucun cas survivre dans certaines conditions précisées.
Vous pourrez vous informer ici : http://www.sante.gouv.fr/IMG/pdf/les_directives_anticipees.pdf quant à la reconnaissance par la loi de ces directives. Vous apprendrez peut-être aussi la reconnaissance légale de la « Personne de confiance ».
Je vous remercie de votre réponse pondérée qui permet le dialogue et l’échange.
Cordialement à vous,
Dejiha. -
Justement, ce que je met en doute, c’est bien la capacité systématique d’un patient dans un contexte de vie de fin (forcement dépressif) à exprimer un consentement libre et réfléchi.
Il y a beaucoup de demandes d’euthanasie légitimes, cependant je crois que la priorité est à la protection de ceux qui veulent vivre, ou dit de manière crue, je préfère que quelqu’un vive alors qu’il (elle) souhaitait mourrir, plutôt que quelqu’un meure alors qu’il ne le souhaitait pas vraiment.
Dans la situation actuelle, le fait qu’un juge puisse se saisir de ce type de dossier apporte une garantie aux malades, et la justice frappe peu les médecins ayant pratiqué une euthanasie. -
quand on est presque mort, on a justement pas besoin des gens qui pensent qu’on va y rester
mais plutot l’inverse
l’hosto c’est deja pas gai, en plus -
Oui bien sur, si vos idées l’emportent, au début la loi ne prévoira de n’autoriser l’euthanasie que pour les personnes ayant exprimé ce désir, de manière libre, éclairée et réitérée.
Et puis un jour des parents demanderons l’euthanasie pour des enfants mineurs. Et après une intense propagande des pro-morts la loi basé sur quelques faits divers bien tristes la loi autorisera exceptionnellement l’euthanasie des personnes incapables mais dont les proches en auront exprimé le désir de manière libre éclairé et réitéré (cf. la Belgique http://www.lalibre.be/actu/belgique/article/278643/le-spa-veut-etendre-l-euthanasie-aux-enfants.html)Il y aura ensuite des batailles juridiques interne aux familles comme ça a déjà eu lieu aux EU certains membres de la famille prétendant que le malade avait exprimé le désir d’euthanasie lorsqu’il était conscient et libre, d’autres affirmant le contraire. Alors on fera une nouvelle loi, pour dire que dans le doute, on euthanasie.
Et de dérives en dérives, un beau jour on vous piquera comme un chien pour libérer le lit car d’autres patients attendent dans le couloir.
Le doigt dans l’engrenage ....
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"personnes ayant exprimé ce désir, de manière libre, éclairée et réitérée.«
Pierre Viansson Ponte a écrit un livre entier là-dessus :
voir dans :
http://www.agoravox.fr/actualites/societe/article/touche-pas-a-ma-vie-99021»Dans les années 70, Léon Schwarzenberg a écrit un des premiers livres demandant la légalisation de l’euthanasie, « Changer la mort », en collaboration avec Pierre Viansson-Ponté, directeur du « Monde ». Ce dernier a déclaré un cancer quelques mois après la sortie du livre. Schwartzenberg n’a pas pu le sauver. Non seulement Viansson-Ponté a refusé toute idée d’euthanasie, mais il s’est fâché avec son co-auteur et a couru les charlatans jusque la fin."
Tout le monde peut changer d’avis. Ce qui compte, c’est le dernier moment.
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Euthanasie
Je suis ici dans votre cabinet, parce que vous prétendez au salut par la parole… alors que je prétends tout le contraire… que la parole est mortelle…
Quelqu’un qui vous dit : j’ai envie de mettre un terme à ma vie… vous ne pouvez rien pour lui ! Et vous ne pouvez rien contre lui.
C’est comme ça que je conçois les rapports humains… à mi-chemin entre l’euthanasie et la paralysie. La paralysie ! Et c’est mon dernier mot.
Accrochez-vous parce que vous n’êtes pas au bout de vos peines !
Vous rendez-vous compte, toute histoire est tributaire d’un mot et d’un seul… le noyau autour duquel gravitent tous les sentiments…
Je te crains, tu me crains… c’est toujours un mot, rien qu’un mot qui domine notre esprit ! Qui nous suit et poursuit et nous rend encore et toujours plus petit !
Le mot qui n’aurait jamais dû être prononcé… je vais vous le révéler… rien que pour m’en débarrasser : J’ai entendu mon père confier à un tiers qu’il n’a jamais aimé ma mère… je ne sais toujours pas pourquoi ça m’a dégoutée de la terre entière !
Je peux aussi vous révéler celui qui a donné et ôté la vie à une vieille amie, Marie Madeleine…
Noli me tangere : « Ne me touche pas » lui dit son bien aimé avant de disparaître dans les nuées.-
Bonsoir Nico.
Je comprends tout ce que vous dites, et suis de votre avis.
Les lois sont souvent détournées, toujours interprétées dans un sens ou son contraire, adaptées selon des contingences politiques, etc...
Mais ce que vous dites si bien, se fera et se fait certainement déjà, sous le manteau.
Ce que je veux dire est qu’une légalisation encadrée de l’euthanasie, pour les personnes qui le souhaitent, ne prêtera pas davantage le flanc aux dérives que vous décrivez.
Dérives qui, à mon avis, existent déjà.
Cette légalisation aurait au moins le mérite de ne pas imposer (de quel droit ?) une agonie non désirée.Bonsoir « Euthanasie » :
Ce que vous écrivez est poétique, cultivé.. mais je ne vois pas le rapport avec le sujet dont nous traitons ! En clair... je n’y comprends rien
Cordialement à tous deux.
Dejiha.
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mais si ce sera pire
les soins intensifs ca coute cher -
Anne Sophie ne répond pas. Elle ne voulait qu’exprimer son aversion à toute forme d’aide à mourir. J’avais l’impression d’une croyante catholique, ce que je respecte et dont les raisons contre une telle aide sont valides - de ce point de vue. Mais son texte et plus émotionnel que raisonné. Il me fait penser à la chanson des Beetles « All you need is love ». Ses affirmations comme « influence » de l’ADMD sur Vincent Hubert sont faites sans justification. Elle condamne cet association sans la connaître, car connaître la pléthore de conditions et précautions que l’ADMD préconise montre que l’association cherche à éviter, justement, dérives et abus. Les conditions sont si draconiennes qu’il me semble que le candidat à l’aide à mourir aura un parcours de combattant à faire avant de pouvoir y accéder. Il y a quelques années j’avait écrit un article sur le sujet moi-même, si cela vous intéresse. Il y a peu il y avait un autre article là-dessus qui était en faveur et a eu pas mal de réponses aussi en faveur. C’est que, selon les sondages un peu près la moitié des gens interrogés sont contre, moitié pour. Mais on peu se demander si beaucoup de gens ont vraiment réfléchit sur la question.
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Bonsoir Kookaburra.
Je serais intéressée par votre article.
Anne-Sophie ne sait peut-être pas qu’un autre fil a été ouvert sur le sujet de l’euthanasie.
Néanmoins, il est vrai qu’elle a réagi émotionnellement. J’aurais préféré qu’un tel sujet soit abordé de manière sereine et argumentée.Je me permets de vous informer, qu’outre l’ADMD, une nouvelle association « Ultime Libert » a été créée fin 2009, par une adhérente, ex-administratrice de l’ADMD.
Vous pouvez vous faire une idée ici : http://ultimeliberte.fr/guppy/Bonne soirée à vous, Kookaburra.
Dejiha. -
Le repliage des commentaires de« Foufouille » et du « Journal de personne », qui n’ont rien d’injurieux ou de diffamatoire, en dit long sur votre respect de l’autre. Que des gens comme vous réclament une sorte de « permis de tuer » fait frémir...
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Gargantua 30 août 2011 09:07@ l’auteur < Je milite pour la légalisation de l’Euthanasie> les nazis aussi, ils l’avaient résolue avec leurs camps.
La légalisation de l’Euthanasie est la désacralisation de la vie et ouvre la porte à autan de dérive mercantile et sinistre que l’acharnement thérapeutique.-
A Garantua : « La désacralisation de la vie » est un argument religieux qui me semble valable. Le croyant aura évidemment difficulté à accepter une aide à mourir, puisque l’agonie, pour lui, fait partie essentielle de la vie. C’est un très bon argument et le seul qui me fait hésiter.
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Bonjour Gargantua.
Euthanasie = nazi, on me l’a souvent faite celle-là !
Alors je vais reprendre mes termes à moi :
La Mort Douce, en lieu et place de Euthanasie ( ce que veut pourtant dire ce mot dévoyé, en considération de son étymologie grecque).
Impossible d’amalgamer Mort Douce et atrocités des nazis, de génocidaires et autres xénophobes.Désacralisation de la vie, dites-vous : dans mon cas, oui.
Pouvez-vous accepter, Gargantua, que des personnes soient athées ?
A mes yeux, ma vie n’est pas plus sacrée que celle d’un escargot.
Je ne suis qu’un aléa sexuel. Après la mort de mon corps, il n’existera plus rien de moi. J’aurai vécu l’expérience unique de la vie humaine, en toute conscience.Plus difficile à comprendre, même pour moi, le souhait d’une mort douce de la part de nombreux chrétiens. De telles personnes, j’en connais.
Bonne journée,
Dejiha.
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Gargantua 30 août 2011 12:25Il y a pas de doute, la désacralisation de la vie vous chiffonnes, vous pensez que c’est une avancé de décidez de mourir, à lors vue sous un autre angle, Mourir, c’est une nouvelle naissance, et abrégé sa vie et tous simplement son propre meurtre.
Pour échappez à la douleur on se fabrique un surcroit de douleur. -
LE DROIT DE VIVRE …. ET DE MOURIR
L’euthanasie est une question extrêmement complexe qui nous amène au carrefour entre vie et mort, entre libre choix et croyance religieuse, entre thérapie et intervention médicale pour induire la mort ; une question qui met mal à l’aise car elle nous confronte à la fin de notre propre vie.
A l’origine, au sens étymologique, l’euthanasie c’est la bonne mort, donc quelque chose de bien. Puis le mot a pris une connotation plutôt négative et en est venu à s’identifier exclusivement à l’euthanasie active directe avec ou sans la volonté du sujet. On pense tout de suite au fait de tuer un patient. C’est pourquoi l’expression « aide à mourir » est préférable.
Mais il y a trois formes d’euthanasie qu’il faut distinguer parce que l’on peut être en faveur d’une forme et contre une autre :
L’injection mortelle – l‘euthanasie active
L’interruption du traitement de survie – l’euthanasie passive
La mise à la disposition du patient des substances nécessaires pour se suicider – l’aide au suicide.
Le problème de l’aide à mourir concerne tout le monde. La vie s’allonge et les techniques de survie se perfectionnent. Il n’y a pratiquement plus de famille qui ne soit pas tôt ou tard confrontée à la question. Le personnel soignant s’y trouve confronté aussi, car c’est maintenant surtout à l’hôpital que l’on meurt. C’est donc devenu un problème de société.
Dans des pays de tradition libérale, où prime la notion d’autonomie de la personne, ce qui importe c’est le degré de consentement des patients. C’est pourquoi la majorité des Européens sont en faveur d’une dépénalisation de l’aide à mourir, parce qu’ils considèrent que la maîtrise de sa propre vie a une valeur fondamentale et que cela englobe la possibilité de décider de sa propre mort. Comme disait Socrate, l’important est moins de vivre que de vivre bien.
Quels sont les arguments contre l’aide à mourir ?
Il y a les raisons religieuses. On trouve quelque part dans le Deutéronome : « C’est moi qui suis Dieu, qui donne la vie et qui le reprends. »
Les raisons religieuses sont valables et même inattaquables, mais nous vivant dans la tradition libérale, héritée du siècle des Lumières. Nous ne pouvons pas invoquer cette tradition religieuse pour interdire l’euthanasie au niveau de la société. Il faut trouver d’autres arguments. Il y a l’argument dite de la pente savonneuse : si l’on commence à légaliser l’euthanasie, jusqu’à où ira-t-on ? disent les catastrophistes. Le nazisme n’est pas loin ! Mais l’argument n’est pas excellent. D’une part parce que le rôle de la loi est justement de tracer les limites à ne pas dépasser, et d’autre part parce qu’il n’a jamais été question de pratiquer une euthanasie contre la volonté des personnes. Il apparaît difficile d’interdire ce qu’on estime bon au nom de conséquences mauvaises qui restent des hypothèses. Si l’on dépénalise l’aide à mourir en certaines circonstances bien définies par la loi, on n’oblige personne à faire quoi que ce soit. On donne une liberté négative. Avec des garde-fous. Aussi chaque médecin aurait le droit de refuser une aide à mourir pour des raisons personnelles.
Dans l’état d’Oregon aux Etats-Unis l’aide à mourir est légale depuis 10 ans. Mais seuls les mourants avec une espérance de vie de moins que six mois sont concernés. Ce n’est en quelque sorte qu’un raccourcissement de l’agonie. Un droit donc bien modeste. En France c’est pareil : les associations pour le droit de mourir n’envisagent guère plus. Leur projet de loi stipule que le malade doit se trouver en phase terminale, que sa volonté de mourir doit être constante depuis un certain temps, que le médecin traitant et un deuxième médecin indépendant ainsi qu’une autorité judiciaire doivent approuver la demande. Sous ces conditions draconiennes on voit mal un danger d’abus. Difficile à comprendre aussi l’opposition catégorique d’une partie des praticiens et de la publique.
Il a été souvent dit que les cas comme Vincent Humbert et Chantal Sébire sont des cas exceptionnels. Ce n’est pas tout à fait exact. Ce sont des cas spectaculaire plutôt qu’exceptionnels. Leur volonté de mourir est partagée par bon nombre d’autres patients dans des situations moins spectaculaires mais aussi désespérants. Pour ceux-ci leur seul espoir est de trouver un médecin prêt à prendre le risque, ou bien d’aller en Suisse, mais pour ce dernier alternatif il faut avoir les moyens, car le prix exigé est surprenant. Se suicider serait le dernier recours, puisque les statistiques montrent que non assisté, le danger de rater son suicide est considérable. Et il faut surtout ne pas le rater – les séquelles sont souvent terribles. Même en se tirant une balle dans la tête on peut survivre, gravement handicapé. Aussi le suicide reste autrement cruel pour les proches qu’un décès médicalement assisté avec l’accord de la famille.
La majorité des malades même au stade terminal restent attachés à la vie, et les médecins sont attachés à la prolonger. Mais la chose essentielle c’est le respect de la volonté et de l’autonomie de la personne, du patient. Chacun a une évaluation personnelle des conditions sous lesquelles la vie est encore vivable. La respecter n’est-ce pas le plus important ? Paralysé, aveugle et sourd voulez-vous vivre encore ? Chacun voit où sont ses propres limites par rapport à la perte d’autonomie, à sa capacité à se sentir encore digne, à se sentir vouloir encore vivre. Se voir poser des sondes, gastrique, urinaires, respiratoires, est-il envisageable, supportable, et si non, on fait quoi ?
Toutes les enquêtes le confirment, l’euthanasie se pratique tous les jours. Or, puisqu’elle est un délit dans la majorité des pays, nous sommes bien obligés de conclure qu’il y a une divergence frappante entre la loi et ce qui se passe dans la pratique. Les sanctions judiciaires et professionnelles sont rarissimes en comparaison du nombre des actes. Je considère que c’est cette réalité qui comporte le plus haut risque d’entraîner des abus et qu’il faut combler l’écart entre la loi et la pratique si l’on veut maintenir le respect de la primauté du droit.
L’association ADMD ne s’oppose pas au soins palliatifs, au contraire, elle précise que tant que le patient peut être encouragé de vouloir continuer à vivre, les soins palliatifs sont la meilleure solution. Mais les associations pour les soins palliatifs s’opposent catégoriquement à toute forme d’aide à mourir. Les soignants refusent toute discussion avec l’ADMD. Les remarques sur cet association sont souvent caricaturales : « ils veulent se débarrasser des vieux, ils veulent libérer des lits ». D’autres remarques soulignent le danger d’abus. Ce danger, réelle, est d’autant plus grande tant que l’acte d’aide au suicide n’est pas bien encadré, légalement et médicalement.
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Une de vos phrases m’interpelle, d’autant que vous dites avoir apprivoisé la mort (le seul vrai événement qu’on ne peut regarder en face) or il s’agit d’un des fondements de l’humanité « qui sait qu’elle va mourir » :
« certains crimes ne tuent pas (viols...) » ? à petit feu, ils rongent ceux qui en ont été victimes qui parfois se suicident...Il faut aller plus loin dans votre réflexion paisible sur ce qui est mort et ce qui est vie dans le déroulement d’une vie. Réfléchir également, en prenant en compte le nombre de suicides dans chacune des catégories d’âge, qui sont des auto-euthanasies, pour mieux en comprendre les motivations.
Alors, parlez-nous plutôt de sollicitude, d’accompagnement, d’écoute pour que ces personnes en fin de vie ne se sentent pas « un poids », ne portent pas elles-mêmes un poids, le reste étant à ne pas montrer, il devrait se faire jour dans ce que l’on peut accepter de voir : un chemin qu’on parcourt jusqu’au bout de la vie.
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Vous pensez qu’on ne peut pas voir la mort en face ? Hé bien si ! Et si on est pas trop coincé par des peurs judéo/chrétienne liées à la vision du purgatoir (au mieux) et de l’enfer (au pire) (car qui est sans pêché pour nos religions ?) c’est très facile.
J’ai manqué mourir une fois (accident) et la peur n’était pas là ! J’ai juste pensé : ça y est c’est pour moi !. Après je me suis dit : hé bien non ! la grande faucheuse a reculé ! Et c’est tout ! Ma vie a repris normalement.
La mort est le fond de commerce de nos sociétés : les médecins avec la peur de mourir de maladie, les vendeurs de cosmétiques pour rester jeunes surfant sur la peur de devenir vieux et donc de mourir....
Si une personne veut partir en connaissance de cause qu’on la laisse le faire !
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Merci pour cet écrit Déhiha.
Parfaitement d’accort avec ce que vous dites. On devrait pouvoir partir tranquille quant on le demande.
J’ai moi même un papier en permanence sur moi qui explique ce que je refuse qu’il soit fait sur moi en cas d’accident, de maladie ne me permettant plus de m’exprimer ou autre...
Quelques mois ou semaines de plus dans la douleur et la maladie ne donnent pas plus à la personne et fait énormément souffrir la famille avant la fin assurée. Pouvoir préparer ses proches à sa mort leur permet de faire plus facilement leur deuil.
Pourquoi infliger autant de souffrances aux patients et aux proches quant plus rien ne peut être fait ? C’est ridicule !
Mais il est évident que cette décision ne peut être prise que par la personne concernée d’où le document que j’ai sur moi et qui décharge ma famille d’une décision douloureuse si ce n’est illégale.
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« Pourquoi infliger autant de souffrances aux patients et aux proches quant plus rien ne peut être fait ? C’est ridicule ! »
et tu le sait comment ? -
Je le sais pour avoir vécu la mort très longue et très douloureuse d’une amis très chère ! Voilà comment je le sais !
Les proches ont souffert tout le long de son agonie et ont encore aujourd’hui du mal à s’en remettre...
C’est à cette occasion que nous avons tous compris que ce qui fait le plus mal ce n’est pas la mort de l’être aimé : c’est a souffrance journalière que l’on ne peut soulager alors que l’on sait la fin inéluctable !
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non tu ne sait pas
je suis cense etre mort
les medecins pouvaient rien pour moi non plus
j’ai connu une personne qui a fait 8a de coma -
D’accord ! Vous avez votre vécu et j’ai le mien OK ? Et dans le miens j’aurais aimé que mon amie qui était en dernière phase un cancer généralisé inopérable et en attente de la mort puisse partir doucement comme elle le voulait et l’a demandé maintes fois...
Il est aussi arrivé que l’on maintienne en vie pendant des années des gens dans le coma ayant un électroencéphalogramme plat... vous appelez ça comment ? Et c’est faire du bien à la famille ?
Je ne sais pas quel a été votre cas et je n’ai jamais dis qu’il fallait être systématique. Par contre vous il semblerait que vous ayez tendance à l’être !
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Et s’il vous plait, nous n’avons pas chassé le margouillat ensemble alors cessez de me tutoyer ! Merci ! Le respect des autres commence par certains comportements !
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nous y voila
ensuite tu proposera la meme chose pour les fous
8a de coma, et elle marche
bien sur on tous des sequelles
on est regarde de travers -
"
Il est aussi arrivé que l’on maintienne en vie pendant des années des gens dans le coma ayant un électroencéphalogramme plat... vous appelez ça comment ? Et c’est faire du bien à la famille ?"
donc le malade qui ne peut plus decider, ca ne te deranges pas
la famille peut lui rendre visite et lui parler
c’est mieux que d’etre mort
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N’importe quoi ! Une personne à électroencéphalogramme plat est cliniquement mort !!! Lui parler ? Vous parlez aux morts ?
Je ne répondrais plus à vos posts parce que je vous ai demandé de rester correct avec moi et que vous vous refusez à le faire.
Salut !
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rien n’empeches cette personne d’etre sauve
Un électro-encéphalogramme plat signifie que l’activité électrique du cerveau n’est pas détectable
rien d’autre -
"Les partis du nord du pays persistent et signent dans leur velléité d’étendre la loi sur l’euthanasie, laquelle ne s’applique à ce jour, sous de strictes conditions, qu’aux adultes consentants. Après avoir prôné il y a deux semaines l’euthanasie pour les personnes démentes, le parti socialiste flamand suggère désormais qu’elle puisse également être pratiquée chez les mineurs d’âge. Le SP.A rejoint ainsi le VLD qui avait déjà en début de législature déposé une proposition similaire."
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Gargantua 30 août 2011 12:35Derrière ce qui apparait être une mesure salutaire ?, il y a toujours la dérive de dévissé dans la barbarie.
Pour moi l’euthanasie, est une barbarie. -
Bonjour Dejiha,
Je ne suis pas contre la légalisation de l’euthanasie, mais je me demande tout de même si les personnes qui la souhaitent ne la souhaitent pas en réalité par peur de la souffrance. Imaginons qu’une personne en fin de vie puisse vivre ses derniers jours sans ressentir la moindre douleur, entouré d’un personnel soignant humain et à l’écoute, dans ce cas où est le problème de vivre quelques jours ou quelques semaines supplémentaires ? Je me dis que c’est tant mieux, finalement, que c’est toujours bon à prendre ! Mais c’est valable, comme je le dis, uniquement si on ne souffre pas du tout. C’est aussi une forme de mort douce, alors si elle est de toute façon douce, pourquoi l’interrompre quelques jours avant ?
Pour vous raconter mon expérience personnelle, comme vous, j’ai accompagné une personne très proche durant son agonie, et je peux témoigner que le personnel soignant de ce service hospitalier traitait les personnes en fin de vie comme des numéros. Il n’y avait aucune humanité, et même une aide soigante assez épouvantable que les malades redoutaient chaque jour de voir apparaître dans l’encadrement de la porte de leur chambre. Un jour, le personnel a même fait une fête dans leur salle commune et ils ont oublié de donner son déjeuner à cette personne. Les soins paliatifs ont été faits, mais on avait l’impression d’être dans une usine, c’était froid, mécanique. La personne en question n’était pas le genre à demander son euthanasie, plutôt à s’accrocher à la vie, donc sa fin de vie a été dure de ce point de vue là. Je sais bien que c’est la routine pour eux, qu’ils voient des gens mourir tous les jours, et qu’ils doivent aussi se protéger pour ne pas déprimer, mais il faudrait qu’un véritable accompagnement des personnes en fin de vie fasse partie de leur métier et de leur mission. J’imagine que ce n’est pas partout pareil, mais il suffit que cela se passe dans un seul établissement hospitalier pour que ce soit déjà trop.
C’est cela, je pense, qu’il faut changer d’urgence, avant même de décider si oui ou non on légalise l’euthanasie. Il n’y a pas si longtemps, les soins paliatifs n’existaient même pas. Avant de penser à en finir, il faut penser à offrir aux malades en fin de vie une vraie mort douce, c’est à dire sans aucune souffrance, et entouré d’un personnel soignant vraiment humain. Après, si des personnes veulent vraiment avoir recours à l’euthanasie, c’est leur choix après tout. On n’a pas à forcer des gens qui ne veulent plus vivre à le faire. Cependant, pensez vous que si les conditions d’une fin de vie douce sans euthanasie étaient réunies, le nombre de personnes souhaitant avoir recours à l’euthanasie diminuerait, ou ça n’a rien à voir ?
Ps, je n’ai pas lu l’article qui vous a fait réagir, je vais essayer de le retrouver.-
Je n’avais pas fait attention au fait que vous avez mis un lien vers l’article. Merci de l’avoir fait, je vais aller le lire.
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c’est deja plus supportable avec de la musique
il faudrait des fleurs meme en plastique dans les hostos -
http://www.vulgaris-medical.com/encyclopedie/stress-et-sante-4390.html
sinon on a pas le moral, on guerit donc moins bien-
Bonjour Kookaburra.
Votre analyse prouve que vous avez beaucoup réfléchi à l’accès à la Mort Douce pour ceux qui la souhaitent.
Je me permets deux remarques : vous dites
... il y a QUATRE formes d’euthanasie qu’il faut distinguer parce que l’on peut être en faveur d’une forme et contre une autre :
L’injection mortelle – l‘euthanasie active.
L’interruption du traitement de survie – l’euthanasie passive : « mort pas forcément douce » légalisée par la loi Léonetti du 23 avril 2005.
J’ajoute, l’euthanasie indirecte, cas où le médecin administre des substances susceptibles d’entraîner la mort.
La mise à la disposition du patient des substances nécessaires pour se suicider – l’aide au suicide«
Actuellement, un médecin qui, à la demande du mourant, cesse tout traitement, est dans la légalité :
Mais légal....
Soins Palliatifs, ADMD, UL et le corps médical devraient réfléchir main dans la main. Nous ne devrions être, aucun d’entre nous, contre mais pour le respect des souhaits réfléchis de chaque malade.
Bonjour clostra.
Concernant les viols je suis tout-à-fait d’accord avec vous. Mail il est clair qu’il ne s’agit pas d’un homicide.
" Réfléchir... nombre de suicides dans chacune des catégories d’âge, qui sont des auto-euthanasies... non ! ce sont des morts violentes ! Je répète : EUTHANASIE = MORT DOUCE, pour mieux en comprendre les motivations.«
Bien évidemment, j’ai profondément réfléchi à ces suicides, surtout à ceux de personnes âgées.
Magnanime, Gilles Antonowicz nous (le petit peuple) reconnaît : »... reconnais ... le droit de sauter par la fenêtre, ou de trouver des moyens plus agréables s’il en existe. Mais je ne reconnais pas à la société le devoir de porter assistance à ces gens là pour qu’ils meurent « proprement »
Donc, « mourir proprement » nous est interdit ...
Accompagner, aider, caresser, écouter, soulager, oui. TOUJOURS.
Mais, moi, Dejiha, qui ai écrit, dit, répété que je ne veux pas survivre dans certaines conditions, de quel droit m’imposeriez-vous de vivre ce que je ne souhaite pas vivre ?
De quel droit, même avec les meilleures intentions, me priveriez-vous de cette liberté, m’obligeriez-vous à ne plus être qu’un corps de souffrances ?
De quel droit m’obligeriez-vous à ne plus être moi-même ?
Là est ma question.Cordialement à tous deux,
Dejiha.
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Oui Dejiha vous avez raison : de quel droit quelqu’un peut décider que vous allez continuer à souffrir !
Il y a eu un cas odieux récemment : Chatale Sébire (http://fr.wikipedia.org/wiki/Chantal_S%C3%A9bire) a supplié de Président de lui permettre de mourir proprement, ce droit lui a été refusé et elle a fini par se suicider.
Mieux ! Ce système d’acharnement est allé jusqu’à chercher qui était coupable de lui avoir donné le produit qui lui a permis d’en finir !! Totalement odieux dans son cas !
On a eu aussi le cas de Rémy Salvat qui a dû se suicider parce qu’on ne lui permettait pas de partir dignement...
Euthanasie = barbarie ? Mais que dire pour les personnes précitées ? C’est humain de les forcer à vivre dans la douleur ? De les pousser à se suicider parce qu’on refuse de les aider ?
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Deux livres à lire ou relire
- Une mort si douce (c’est le titre que j’ai retenu mais également « très ») de Simone de Beauvoir
- Le temps d’un soupir d’Anne Philipe
également
- Les ouvrages de Marie de Hennezelmais également, parler de l’association JALMALV qui fait moins de tapage médiatique que l’ADMD, pour équilibrer les points de vue.
Petite réflexion sur cette « mort douce » : qu’en savez-vous dans l’euthanasie active, je vois la nécessité de mettre la personne sous curare...du moins ce qu’a fait ce médecin.
La « mort douce » en « euthanasie passive » permet souvent aux patients de décliner doucement sous fortes doses d’anti-douleurs et tranquillisants... -
"Assumer sa vieillesse. Pari difficile à gagner dans une société et un environnement axés sur la jeunesse, le rendement, l’efficacité, les plaisirs violents et les sensations fortes. Sur la vieillesse, notre esprit ne se nourrit que de quelques idées fermentées du XVIIIe siècle, nageant dans un bouillon de malaise, de peur et de honte louche. Avec quel étonnement le XXIe siècle n’étudiera-t-il pas notre indigence intellectuelle et notre infantilisme affectif en ce domaine ?"
prochain objectif : les handis doivent etre euthanasier
c’est pas drole tous les jours mais on fait avec la douleur
la vieillesse ca se prepare comme le handicap-
"
Imaginons un instant une culture où la mort serait appréhendée comme la métamorphose qu’elle est réellement. Celle-ci serait ritualisée à l’instar de la naissance ou du mariage comme un changement d’état. Le droit de choisir l’instant de sa métamorphose serait accepté comme l’est devenu aujourd’hui, au moins légalement en quelque vingt ans, le droit pour la femme d’être maîtresse de sa fécondité."
on dirait du cureton extremiste
et on finit en soleil vert ?
le wakisashi en cas de deshonneur ?
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"
Chacun pourra donner à sa mort le cadre et le style qui lui conviennent et exprimeront le mieux son destin propre. L’un convoquera toute sa famille, l’autre quelques intimes. On choisira de mourir un soir d’été à la campagne, au coin du feu, l’hiver, en regardant la télévision ou en écoutant Bach. “Je vois cela d’ici ! me dit un ami. C’est toute une industrie que tu appelles à naître. La mort à forfait : plusieurs formules, tout compris, à des prix très étudiés. Ah ! mourir à Tahiti dans les bras d’une jeune indigène, un seau à champagne à son coude…“
Hélas, oui. Pour affligeante qu’elle soit, cette vision est pourtant moins affreuse que celle que présentent aujourd’hui des centaines de milliers d’êtres croupissant dans la misère, la solitude et la souffrance. Par simple superstition, pour le malheur de tous ; des intéressés, évidemment, mais aussi des infirmières et gardes harassées et souvent déprimées par le contact quotidien avec des êtres déchus ; pour le malheur des proches, également, angoissés par le spectacle d’un être cher qui souffre ou se dégrade, culpabilisés par leur impatience bien naturelle devant une agonie qui se prolonge sans justification."
ca sent le nazisme
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"A qui veut bien réfléchir, la liberté – et donc le droit – de mourir dignement, à son heure, selon son style, apparaîtra évident et en parfait accord avec notre sensibilité moderne. Un jour, une telle liberté sera reconnue comme une exigence morale imprescriptible et aussi impérieuse que la liberté de parler et de s’informer. Faudra-t-il attendre que les charges sociales afférentes à l’accroissement continu de la longévité et à l’acharnement thérapeutique deviennent insupportables ? Cela chargerait ce droit précieux d’une résonance sordide."
soigner un pauvre ca sera trop cher aussi
on le decoupe sur le bord de la route-
"Le droit de mourir s’accompagnera d’une modification profonde et bénéfique des moeurs et des valeurs. La perspective scandaleuse d’une fin de vie solitaire, affligée, probablement nécessiteuse qui ne débouche que sur l’humiliation, l’avilissement et l’attente passive de la mort, disparaîtra. Et le plaisir de vivre, la liberté d’oser, se trouveront allégés d’une angoisse honteuse qui tenaille la plupart d’entre nous, même si nous n’en avons pas clairement conscience."
plus de choix-
"Lorsqu’une personne majeure et capable, en phase avancée ou terminale, même en l’absence de diagnostic de décès à brève échéance, atteinte d’au moins une affection accidentelle ou pathologique avérée, grave, incurable et/ou à tendance invalidante et incurable, infligeant une souffrance physique ou psychique constante et inapaisable ou qu’elle juge insupportable, demande à son médecin le bénéfice d’une aide active à mourir ou d’un suicide assisté, celui-ci doit s’assurer de la réalité de la situation dans laquelle se trouve la personne concernée."
ca veut tout dire
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"Lorsque les médecins constatent au moins une affection accidentelle ou pathologique avérée, grave, incurable et/ou à tendance invalidante et incurable, infligeant une souffrance physique ou psychique constante et inapaisable ou que la personne juge insupportable, et donc la situation d’impasse thérapeutique dans laquelle se trouve la personne ainsi que le caractère libre, éclairé, réfléchi et réitéré de sa demande, l’intéressé doit, s’il persiste, confirmer sa volonté, le cas échéant, en présence de la ou des personnes de confiance qu’il a désignées."
une petite douleur, au cimetierre
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Bonjour Dejiha,
Je suis entièrement d’accord avec vous, mais je ne partage pas votre athéisme avec la comparaison excessive d’escargot. Ce n’est pas le lieu pour une discussion sur l’athéisme (que je respecte) mais je me permets deux remarques. Pour un athée il y a peu de différence en valeur entre la vie animale et humaine, comme vous le dites avec votre escargot. Mais, mis à part l’intelligence, il y a deux phénomènes qui me semblent faire une grande différence : la conscience morale et la faculté d’émerveillement. Ces deux phénomènes portent l’être humain vers la religion, et c’est peut-être pourquoi toute société humaine a toujours été religieuse, bien avant l’invention de l’Eglise. Moi je reste agnostique, c.-à-dire chercheur.
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"L’acte d’aide active à mourir, pratiqué sous le contrôle du médecin, par lui-même ou, dans le cas d’un suicide assisté, par le patient, s’il le souhaite et est en capacité de le faire, en milieu hospitalier ou au domicile du patient ou dans les locaux d’une association agréée à cet effet, ne peut avoir lieu avant l’expiration d’un délai de deux jours à compter de la date de confirmation de la demande. Toutefois, ce délai peut être abrégé à la demande de l’intéressé si le médecin estime que cela est de nature à préserver la dignité de celui-ci telle qu’il la conçoit pour lui-même."
la propagande commencera a l’ecole ?
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Il y a du courage à vieillir et il y a du courage à mourir.
Vieillir Oui ! Absolument ! Mais dans certaines conditions. Les gens qui ne veulent pas voir leurs anciens partir alors que leur temps est venu et qu’ils souffrent montrent un énorme égoïsme d’autant plus si ceux ci le demandent !
Et puis il y a ceux qui ne demandent l’avis de personne et qui prennent la décision d’en finir. Ce n’est pas les plus pleutres croyez moi !
J’ai deux cas dans ma famille :
Mon grand père paternel, 90 ans dont 8 avec la leucémie de vieillards, bon pied bon oeil jusqu’à ce qu’on lui dise que ses traitements n’arrivaient plus à ralentir la maladie et qu’il allait falloir lui faire des transfusions. Il a demandé combien de temps ces transfusions allaient le maintenir en bonne santé. On lui a répondu quelques mois. Il a demandé et après ? On lui a dit quelques mois alités et le grand départ. Il a dit merci, a refusé les transfusion, arrêté ses médicaments et mis ses affaires à jour. Il a écrit une lettre à ses descendants en expliquant qu’il avait bien vécu et qu’il avait fait son temps. Il est mort un mois après entouré des siens. Nous lui en sommes tous reconnaissants. Merci Grand-Père de ce magnifique courage devant la mort ! Je garde de toi un souvenir impérissable !
Une de mes grandes tantes a été atteinte d’un carcinome du foie à l’âge de 84 ans. A la clinique où elle a été hospitalisée ou lui faisait des soins qui auraient pu la maintenir en vie jusqu’à 6 mois. Elle a signé une décharge pour sortir de clinique, a fait un dernier grand repas en invitant toutes les personnes qu’elle aimait, a fait ses adieux à tous, est re-rentrée en clinique en refusant les traitements et est morte dans la semaine avec toute sa dignité. Merci Tantine de ce bel exemple. Je me rappellerais de toi pour le reste de mes jours.
... Et quoi d’autre ?
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Pourquoi tant de commentaires repliés ?
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Re à tous/toutes.
Toutes mes excuses à Foufouille dont les propos à l’emporte pièce ne prêtent pas à réflexion, et que je lirai donc plus.
Bonjour Surya.
" Cependant, pensez vous que si les conditions d’une fin de vie douce sans euthanasie étaient réunies, le nombre de personnes souhaitant avoir recours à l’euthanasie diminuerait, ou ça n’a rien à voir ? «
Je pense que vous posez là, une question capitale, Surya.
Si la fin de vie pouvait être indolore, je crois que beaucoup de tous ceux qui réclament une euthanasie pour eux auraient moins peur et ne la demandaient alors plus.Mais... mais... Une fin de vie indolore ? A coup sûr ? Cela existe-t-il ?
Certains ne souffrent pas en vieillissant : j’ai toujours en tête l’image d’une personne qui a vécu sa vieillesse le sourire aux lèvres, sans plainte, et est morte en douceur à 98 ans.
J’ai aussi d’autres souvenirs que je n’étalerai pas.
Et ceux-là, bien plus nombreux, ont démontré l’impuissance de la médecine à calmer des douleurs que manifestaient les personnes par des grimaces, des hurlements.
» Nous ne pouvons rien faire de plus... Sinon, nous prendrions le risque de .... " disait la médecine. Et le corps de souffrir jusqu’à ce que mort s’en suive.Second point, Surya.
Pour parler de moi
La vie m’a offert d’être, après un gros demi-siècle, enfin moi-même, en toute conscience.
Un vrai bonheur.
Que je vous dise, au préalable, que je ne crains ni la souffrance (que je connais) ni la mort (déjà côtoyée) ni ma mort.
Mais, désormais, je veux vivre en tant que moi, autonome, Dejiha qui réfléchit, fait des choix, existe en toute conscience, tout simplement.
Et je dis merci la vie qui m’a offert ce cadeau. J’aime la vie. Je la gobe par tous mes pores.
Mais, lorsque mon corps sera tel que je ne serai qu’un amas de cellules cafouillant cahin-caha, j’estime que je ne serai plus moi, Dejiha.
Et cela dépasse la limite de ma conception de ma dignité. Celle de Dejiha.Voilà ce que je voulais vous dire.
Merci Orion et Kane85 de votre respect d’une liberté non encore acquise.
Cordialement,
Dejiha.-
« En Grande Bretagne, la jeune Hannah Jones refuse la greffe cardiaque qui lui est proposée (voir par exemple l’article du Figaro) »
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"Et je dis merci la vie qui m’a offert ce cadeau. J’aime la vie. Je la gobe par tous mes pores.
Mais, lorsque mon corps sera tel que je ne serai qu’un amas de cellules cafouillant cahin-caha, j’estime que je ne serai plus moi, Dejiha."
chose que tu souhaites rendre obligatoire
comme hitler et sa race aryenne-
"
Considérons le cas d’Hannah Jones. La position anglaise est strictement identique à celle de la France : un malade qui ne veut pas être soigné ne doit pas l’être. La question que médecins et juges anglais se sont posée, et que les français ne manqueraient pas de se poser de la même manière, est tout autre : elle est de savoir si un enfant de treize ans doit être considéré comme apte à prendre une décision de cette nature.
Car tout de même la situation d’Hannah Jones est tout à fait particulière. Elle n’est pas en fin de vie, elle peut être soignée, elle peut vivre, et vivre assez longtemps pour espérer un progrès médical décisif pour elle. Mais il y a un prix à payer, et elle ne veut pas le payer."
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L’Euthanasie psychiatrique sous le IIIe Reich :
la Question de l’eugénisme
Benoit MASSIN-
Vous écrivez : "Merci Grand-Père de ce magnifique courage devant la mort ! Merci Tantine de ce bel exemple."
Sous-entendez-vous que ceux qui acceptent les traitements proposés et prolongent leurs vie de quelques mois ou de quelques années manquent de courage et ne donnent pas un bon exemple ?
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c’est ca la culture de la mort
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Pas du tout ! Chacun décide de continuer ou pas !
Attention, je n’ai pas dit que ceux qui voulaient prolonger leur vie de quelques mois étaient dénués de courage ! Ils ont simplement une autre façon de voir leur fin. Ils vivent ces instants différemment de la manière dont mon grand père ou ma grande tante les auraient vécus.
On m’a appris un jour que contrairement à ce que voulaient nous faire croire nos religions et nos sociétés ont n"était pas tous pareils mais bien tous des exceptions... C’est ces exceptions qui font la diversité de notre monde et c’est très bien comme cela.
Autant je respecte les personne qui vont jusqu’au bout si c’est leur volonté, autant je respecte ceux qui décident de finir autrement.
Ce qui serait bien c’est qu’on fasse la même chose dans l’autre sens au lieu d’invectiver et de traiter de facho...
J’écrivais suite à un commentaire qui parlait de courage de vieillir... et j’expliquais que pour moi ce courage n’est valable qu’à partir du moment où cette vieillesse apportait encore des heures de bien être et de bonheur. Ceux qui continuent malgré la douleur ne sont pas des lâches. Ils choisissent leur vie et leur fin dans l’acceptation de ce qui leur arrive.
Cela ne m’empêche pas de remercier mes ancêtres d’avoir pris des décisions qui ont été respectueuses d’eux et de leurs proches. Ceci dit en fonction de notre approche familiale de la mort bien entendu.
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mensonge
il est ecrit culture de la mort
le seul but est de pousser les gens au suicide
surtout ceux qui coutent cher -
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« Pour le porte parole de l’HEPG, il n’existe pas de risque de dérive : »l’intervention de l’ADMD auprès des patients est clairement cadrée. Il est convenue dans la convention qu’elle tienne une permanence d’information une fois par mois, et principalement pour les informer sur les dispositions de la loi Leonetti" qui limite l’acharnement thérapeutique.
Mais les médecins craignent que cette association pro-euthanasie, qui juge cette loi insuffisante, aille plus loin avec les patients mais aussi avec le personnel."http://www.genethique.org/revues/revues/2011/Fevrier/20110210.3.asp
on voit le but
quand on est faible, ils en profitent
rien a voir avec un choix-
http://www.solidariteetprogres.org/Euthanasie-la-France-a-la-croisee-des-chemins_07343
Mme Hury voit d’un bon œil cette « extension » d’une euthanasie que l’ADMD souhaite par ailleurs « très encadrée ». Le petit extrait qui suit d’un tchat sur internet parle de lui-même :
Pensez vous qu’un enfant puisse prendre la décision de renoncer à la poursuite de ses soins ?
Aux Pays-Bas, la législation situe à 7 ans l’âge de décision pour un enfant. En Belgique, la loi est plus restrictive mais on étudie un élargissement vers des cas difficiles qui ne sont pas encore (sic) pris en compte.Pensez-vous qu’à cet âge-là, l’enfant a pleine conscience des conséquences de l’arrêt d’un traitement ?
C’est au soignant de présenter les avantages, les inconvénients et les limites d’un traitement, et les enfants malades sont souvent beaucoup plus « grands » que certains adultes.Et qu’il puisse prendre sa décision sans pressions extérieures ?
Les pressions extérieures, souvent celles de la famille, tiennent en général à l’envie de garder au maximum en vie l’enfant, cela fait partie de notre égoïsme (j’ai des enfants et des petits-enfants !) Malheureusement, on aurait facilement tendance à les « garder » malgré eux parce qu’on peut encore les embrasser, les toucher, leur parler...Combien d’années faut-il à ceux qui ont décidé de la fin d’un proche pour se relever psychologiquement : un, deux, cinq, dix ans… ou jamais ?
Chaque individu a besoin d’un temps de deuil différent.Fidèles aux thèses eugénistes, certains médecins britanniques ont décidé depuis longtemps de ne soigner que des enfants handicapés qui « en valent la peine ». Les autres, on les prive de soins. Apparaît alors « la compassion » pour ceux qu’on vient de condamner et en fin de compte, il paraît « plus humain » de tuer un nourrisson handicapé que de le laisser mourir à petit feu dans la douleur.
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Après tout ce « flood » j’ai compris pourquoi il y avait autant de messages repliés
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http://www.admd.net/les-objectifs/faire-evoluer-la-loi.html
ARTICLE 1er
L’article L. 1110-9 du code de la santé publique est complété par un alinéa ainsi rédigé :
Toute personne majeure et capable, en phase avancée ou terminale, même en l’absence de diagnostic de décès à brève échéance, atteinte d’au moins une affection accidentelle ou pathologique avérée, grave, incurable et/ou à tendance invalidante et incurable, infligeant une souffrance physique ou psychique constante et inapaisable ou qu’elle juge insupportable, peut demander à bénéficier, dans les conditions strictes prévues au présent titre, d’une aide active à mourir ou d’un suicide assisté.
depressif car chomeur ?
libercare, TM vous aidera a vous suicider
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dans un texte de loi, le choix des mots est tres important
l’article 2 permet de toucher une assurance vie
revenus, ressources et ressources non saisissables ne sont pas la meme chose-
L’inquiétant nouvel-ordre-mondialiste Jacques Attali avait notamment expliqué :
« Dès qu’il dépasse 60-65 ans l’homme vit plus longtemps qu’il ne produit et il coûte cher à la société. La vieillesse est actuellement un marché, mais il n’est pas solvable. Je suis pour ma part en tant que socialiste contre l’allongement de la vie. L’euthanasie sera un des instruments essentiels de nos sociétés futures. »
Ainsi dans l’Etat de l’Oregon, aux Etats-Unis, si avancé dans le NWO, des patients atteints de maladies très graves avec moins de 5% de survie se sont-t-ils vu adresser le plus légalement du monde un courrier les informant que leur tratement ne serait plus remboursé, et qu’ils avaient la possibilité d’opter - on imagine en toute liberté - pour une aide au suicide « thérapeuthique » totalement remboursé, lui !
Et on peut raisonnablement penser que cette barre initiale des 5% sera progressivement ramenée à 10%, voire 20 ou 30% en fonction de l’Etat financier des caisses d’assurance maladie de plus en plus déficitaires de toutes les façons compte tenu de l’ineptie du système médical et des gabegies organisées.
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