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La nouvelle race d’expatriés : condamnés au succès ou futurs exclus de la société française ?

Le mot “expatrié” est une expression fourre-tout qui sert à caracteriser une communauté hétérogène. Cette désignation générique exerce une forte résonnance sur l'imaginaire collectif de la société française. La création inattendue d'un Secrétariat aux « Français établis hors de France » pourrait être l'occasion de faire tomber le voile sur des situations complexes subies par une partie silencieuse de ces expatriés.

Les « Français établis hors de France » n’ont pas tous la même problématique.

Plus de deux millions de Francais ont leur résidence principale à l'étranger. Ils ont quitté la France pour du travail, un stage, un séjour de longue durée. La représentation de l'expatrié dans la société française fait appel à des stéréotypes. En fait, elle confond l'expatrié détaché par son employeur avec l'expatrié tout simple qui organise lui-même son départ et son retour. Parmi eux, une nouvelle race de travailleurs émerge. L'image exacte de la majorité de ces expatriés répondrait plutôt à des français qui relèvent d'un contrat local. Ils touchent un salaire moyen en devise locale qui leur procure une vie hypothétiquement agréable à l'étranger. Ils sont locataires dans leur pays d'expatriation, ils n'ont gardé aucun logement en France, ils sont exclus du système social français et leurs conditions de retour en France sont pénibles.

Le logement

360 000 propriétaires étrangers ou français ont également une résidence secondaire en France. Dans le contexte national, tout le monde n'est pas propriétaire en France. Le poids du loyer de la résidence principale pèse déjà plus du tiers des revenus des foyers français. Et l'accès au logement pour les plus démunis en France fait la une des journaux. Garder son point d'attache en France pour un expatrié moyen est un casse-tête insoluble : comment payer un double loyer le temps de son expatriation avec des moyens financiers limités ?

Violette, 35 ans, BTS en commerce international, professeur de Français Langue Étrangère (FLE) à Pékin l'avoue : « En Chine, tous les enseignants habitent sur le campus universitaire, dans un appartement fourni par l'administration. Nous, les experts étrangers, avons les mêmes conditions. Notre contrat nous donne droit à un appartement meublé, entièrement équipé, avec internet et ordinateur. J'ai aussi une femme de ménage qui vient une fois par semaine. En France, je serais à la rue ! Pas moyen de louer un appartement ! Quant au chômage..... » Les lecteurs de Français sont payés 400 Euros par mois pour un volume horaire de 16 heures de cours par semaine, ce qui représente deux fois leur salaire de leurs homologues Chinois.

La précarité de l'emploi ou des entreprises personnelles

Pourtant l’emploi stable à l’étranger n'est pas un acquis. Le contrat local signé par l'expatrié est soumis à un renouvellement incertain. En parallèle, dans le monde actuel, le niveau d'instruction s'est aussi élevé partout. Les nouveaux diplômés, ressortissants de pays émergents, entrent en concurrence directe avec les expatriés français. Didier, 25 ans, MBA Management du tourisme et de l'hôtellerie regrette : “J'ai passé toutes mes économies à Canton pour trouver un job dans mon domaine. La vie était chère, je me levais tôt, je rentrais tard... j'en ai rencontré des gens et je n'ai rien trouvé, même pas comme réceptionniste ! Alors j'ai pensé en attendant à postuler pour être professeur de FLE dans une université. Je voudrais bien ouvrir mon entreprise de tourisme en Chine, il faudrait que je trouve un partenaire fiable, je cherche une ouverture”. Mais les créations d'entreprise dans un autre pays ne conduisent pas plus à des initiatives pérennes qu'en France. Les entrepreneurs expatriés doivent souvent pour s'implanter dans le pays investir leurs propres deniers et placer des partenaires locaux à la tête de leur affaire. Ils prennent tous les risques financiers et en échange le gérant offre sa connaissance de terrain. Les résultats sont hasardeux.

La protection sociale des expatriés

Le statut d'expatrié détaché permet de bénéficier d'assurances santé qui garantissent le remboursement de tous les frais médicaux et l'évacuation sanitaire par le biais bien souvent de la CFE (Caisse des Français de l'Étranger). L'employeur prévoit aussi des primes d'installation, de scolarisation pour les enfants, un plan retraite et une prise en charge du rapatriement. L'expatrié moyen doit, lui, préparer son départ en calculant son budget en fonction du salaire escompté et de la réalité du paysage sanitaire du pays d'expatriation. De toute façon il tire un trait sur ses points retraites. Il gère aussi son retour tout seul en espérant faire des économies sur ses futurs salaires. Au sein de l'Union Européenne, un expatrié dépend des caisses de retraite et de sécurité sociale du pays de l'Union où il travaille. Les disparités entre les pays de l'Union sont énormes, mais qu'en est-il de ces destinations comme la Chine, l'Inde, le Brésil et ailleurs où aucun accord n'existe.

Alex, 45 ans, à l'origine éducateur sportif en France, résidant en Chine depuis 10 ans, marié depuis 3 ans avec une chinoise qui est maintenant enceinte, se confie un peu soucieux : “Je vais prendre sur les économies que j'avais faites pour mon retour en France, car je vais devoir payer l'accouchement de ma femme dans un bon hôpital, et je n'ai pas d'assurance privée en France, ni de CFE”. Il cumule deux emplois d'enseignant de FLE en Chine. Jean, 40 ans, célibataire, arrivé en Chine avec un BTS de comptabilité en poche, professeur de FLE depuis 8 ans dans des écoles de langues, 2 ans passés en Corée du Sud, depuis 6 ans à Pékin raconte : “Je profite de la CFE grâce à une prise en charge partielle des cotisations par la commission consulaire, mais pour la retraite, je n'en aurai pas en France, je ne sais même pas où je pourrais passer ma retraite, certainement pas en Chine, mais comment revenir, personne ne veut de moi en France !”. Avec des salaires mensuels de 700 à 1000 Euros et un loyer de 300 à 400 Euro, il est évident que les cotisations de la CFE sont difficiles à payer sans une aide de l'état. Beaucoup se passent de protection sociale à l'étranger.

Le retour pénible en France

La plupart de ces expatriés naviguent entre les expériences professionnelles et les pays. Les activités exercées à l’étranger sont assez éloignées des diplômes d’origine, qui perdent de leur éclat en France pour ces mêmes raisons. Les recruteurs français sont récalcitrants dans la démarche de transfert de compétences à l'encontre de ces experts en flexibilité, bien formés et multilingues. Et le monde universitaire n'est pas plus accueillant. Ces expatriés détiennent déjà des diplômes supérieurs dans une autre spécialité. Ils leur est souvent impossible de formaliser leurs autres expériences par un nouveau diplôme. Les filières sont structurées pour les exclure et privilégier d'autres publics. Marie, 30 ans, BTS de tourisme, partie en Chine 3 ans où elle acquière de l'expérience dans l'enseignement du Français en milieu universitaire explique qu'elle a eu de la chance d'avoir trouvé un poste au Mexique sans le diplôme de FLE : “J'ai fait un stage dans l'école de langue et j'ai été embauchée. Mon contrat a été renouvelé pour encore un an, je suis soulagée, ensuite on verra, c'est déjà bien !”. Alex et Jean se plaignent aussi. Leur demande de prise en compte des acquis de l'expérience n'aboutissent pas malgré des années d'enseignement.

Ce constat peut-être répété pour d'autres secteurs d'activité que le FLE et dans d'autres pays que la Chine, eldorado à la mode pour les candidats à l'expatriation. L'expatrié moyen est pris dans l'engrenage de sa décision personnelle de départ. Il est obligé d'avancer sans pouvoir reculer. Cette minorité de Français est ainsi pénalisée doublement. Ses connaissances ne sont pas exploitées à leur juste valeur en France. Leur chance de reprendre une place sur le marché national de l'emploi à un niveau équivalent de leur pays d'expatriation est compromise. À cela s'ajoute, lors du retour en France, car ils reviendront un jour en France pour la plupart, la question de leur accès aux droits sociaux essentiels (logement, protection sociale) et à long terme un sujet bien plus épineux se profile à l'horizon : comment ces expatriés pourront-il prétendre à une retraite décente ? Visiblement tous les expatriés ne sont pas à la même enseigne. Cette nouvelle classe d'expatriés aurait donc particulièrement intérêt à réussir dans son expatriation, au risque de s'enliser dans son retour en France. De cette réussite dépendrait une réinstallation moins précaire au pays. Alors devraient-ils partir malgré tout ? C'est une boutade. L'expatriation est de plus en plus populaire, mais devient presque une obligation dans un monde où la mobilité professionnelle est la nouvelle règle. Les problèmes ne font que commencer.

* Les prénoms ont été changés


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38 réactions à cet article    


  • bbbbben 22 juillet 2011 11:33

    Bonjour,

    "Mais les créations d’entreprise dans un autre pays ne conduisent pas plus à des initiatives pérennes qu’en France. Les entrepreneurs expatriés doivent souvent pour s’implanter dans le pays investir leurs propres deniers et placer des partenaires locaux à la tête de leur affaire. Ils prennent tous les risques financiers et en échange le gérant offre sa connaissance de terrain. Les résultats sont hasardeux."

    Ca n’est pas vrai :

    1) avoir un partenaire local, ça n’est vrai qu’en Chine et autres pays non démocratiques. Aux Etats-Unis, au Japon, dans tous les pays d’Europe et dans toutes les démocraties, un étranger ou expatrié peut créer son entreprise uniquement avec son capital

    2) je suis entrepreneur expatrié : la France est un pays où il est bien plus compliqué de créer son activité avec succès. Lourdeur administrative, incompétence économique, imposition et taxes plus élevées en taux pour les PME et indépendants que pour les entreprises du CAC 40, nombre d’impôts et taxes plus importants ce qui entraine une perte de temps pour un entrepreneur seul, haine des entrepreneurs. Créer une entreprise à l’étranger est bien plus simple, croyez en mes multiples expériences, et pas uniquement dans les pays anglo-saxons : c’est vrai aussi dans les pays d’Europe du sud !

    Merci de ne pas généraliser la Chine au reste du monde : ça n’est pas une démocratie et pas étonnant que les expatriés y soient traités ainsi, vu ce que subit l’opposition politique.


    • spartacus spartacus 23 juillet 2011 10:09

      Bonjour, Je suis fondateur d’entreprise non-expatrié.

      Je rencontre des expatriés, tous n’ont pas la réussite. Ils ne s’en vantent pas auprès de leur famille, de peur qu’on les critique d’avoir fait ce choix.

      J’ai une TPE à Hong Kong. Une entreprise en GB, et deux en France.

      Créer à l’étranger est un risque fort. Ça nécessite une adaptabilité intellectuelle et la réussite n’est pas toujours au rendez vous. J’ai créé en Allemagne, j’ai jeté l’éponge.

      L’Angleterre, Hong Kong sont une sorte de paradis pour entreprendre. Le choc !

      L’administration est à ton service, pas l’inverse. Le service des impôts téléphone pour te poser une question sur tes déclarations et se mettent à ta portée, dans un but de t’aider. C’est hautement surprenant. 

       

      Je confirme qu’en France, en Allemagne ce sont des pays difficiles pour créer. 

      En Allemagne, comme en France, un entrepreneur est vite dissuadé. 

      Au 8eme mois en Allemagne débarquement du fisc obligatoire. Passage obligé chez un notaire. Comme étranger, on te ferme les portes. En économie, les Allemands travaillent avec des Allemands en priorité. On signale que tu n’es pas du pays. C’est un obstacle de mentalité.

       

      Je confirme qu’en France c’est difficile. Il y a aussi un obstacle de mentalité. Le « patron » est associé à bandit et voleur. L’éducation nationale n’a pas formé la majorité de la population à lire un bilan. Le bénéfice est confondu avec revenus. Actionnaire, est associé à fric (c’est ridicule), jamais à pertes. Quant tu expliques, c’est tellement surprenant que l’on ne te crois pas. Ou on ne veut pas te croire.

      L’administration est ton ennemi avant tes concurrents. 

      L’entrepreneur est considéré avant tout comme un percepteur. Tu as créé des emplois, par là même donné du travail, et au lieu de te féliciter pour le bien être social que tu crée, sans regarder, tu es jugé comme exploiteur. 




    • bbbbben 23 juillet 2011 13:43

      Bonjour Spartacus,

      En effet, il faut s’adapter culturellement à l’étranger, mais je trouve que c’est plus simple que d’essayer de comprendre l’administration fiscale, sociale française !

      Payer 75% de ce que l’on facture en taxes, charges et impôts et recevoir des majorations de 10% pour cause de retard de paiement sans jamais avoir reçu la facture initiale, mais on ne peut rien dire car notre parole compte pour du beurre.

      C’est simple, je ne conseille qu’à mes ennemis de créer en France ou à la limite auto entrepreneur pour « tester » mais le statut ne durera pas.

      Bon courage à tous les entrepreneurs en tout cas.


    • le poulpe entartré 23 juillet 2011 16:29

      @spartacus

      C’est dans l’ensemble malheureusement exact. Cependant, il y a bien souvent des raisons à cela et pour cause. Un ami candidate auprès d’un cabinet d’expertise à Paris. Il bosse dur et un matin, déboulent deux inspecteurs de l’Urssaf qui font une enquête sur du travail dissimulé. Quel rapport ? Il l’a appris une heure plus tard lorsqu’il a été questionné par les inspecteurs de l’organisme social. Il n’avait pas été déclaré (la télédéclaration de la DUE n’avait pas été faite) d’ailleurs son employeur ne lui a jamais remis l’accusé de réception de la DUE de l’Urssaf. Un cas isolé ? Non, cinq autres de ses collègues étaient dans le même cas.

      Les cordonniers sont les plus mal chaussés ? C’est une pirouette car en attendant, les cotisations de retraite générales et complémentaires il peut s’assoir dessus. Là, ce n’est plus de l’exploitation, c’est carrément de l’arnaque salariale. Donc même si quelques employeurs sont des gens de bonne volonté, la majorité cherche avant tout à faire le maximum de fric sur le dos des salariés.

      ps : Le résultat d’une entreprise c’est effectivement différent des revenus de l’employeur (encore que cela dépende du statut juridique de l’entreprise). Cela étant dit, une fois le résultat arrêté, on effectue son affectation. Dans ce cas, comment appeler vous la distribution de dividendes en cas de bénéfice ? Un bonus en plus des éventuels salaires perçus sur la structure ? De l’argent de poche ? Une contrainte ou un fardeau insurmontable ?


    • spartacus spartacus 25 juillet 2011 21:38

      @le poulpe entarté

      Bonjour. Ce que décrivez est comme souvent une caricature. Faire du fric est une nécessité. Sans bénéfices pas de bonne note « banque de france », pas d’encourt chez les fournisseurs. Pas de prêt bancaire. C’est la première raison, une nécessité, une obligation. Par ailleurs, un bilan bénéficiaire montre la capacité d’une entreprise à maîtriser ses marges.

      Dans les PME les salariés sont proches de leurs patrons. L’argent se fait ensemble pas sur« le dos » des salariés. Des exemples de salariés arnaqueurs, profiteurs, magouilleurs, voleurs, tricheurs c’est tout aussi courant. 

      La distribution de dividendes en cas de bénéfice, est exactement la même que celle de vos économies placées à la caisse d’épargne. Ne vous rapporte t-elle pas ?

      Le bénéfice est la rémunération de l’argent placé. 

      Le placement dans une entreprise est « risqué ». Votre placement à la caisse d’épargne est mobilisable, dans une PME, la disponibilité est impossible, ou si elle l’est elle entraîne des conséquences lourdes comme la perte de contrôle ou l’arrivée de tiers. C’est différent du revenu. Certaines années il y en a d’autres pas. Quand il y en a c’est normal que ça rapporte plus qu’un placement sans risque et mobilisable.

      Cette défiance vis à vis des employeurs, que vous venez de montrer est typique de la mentalité Française. La faire subir tous les jours décourage beaucoup de mes confrères. 


    • c.d.g. 22 juillet 2011 12:32

      je crois que l article est quand meme tres centre sur la chine.
      Dans mon cas, c est tres different : je vis en RFA.
      Principale differences :
      1) j ai un salaire que je n aurait jamais en France (avec un cout de la vie inferieur a la france, surtout pour le logement), contrairement a la chine ou les gens que vous citez sont faiblement paye

      2) je ne reviendrai jamais en France (il faudrait etre fou, j ai de grande chance de ne jamais trouver de travail et de finir au RSA. Si miracle j en trouve un, ca sera a paris -> ville tres chere et salaire inferieur a ici)

      3) protection sociale : on a ca ici aussi. Je m en suis pas trop servi, mais a priori je dirais que c est mieux qu en france au niveau remboursement pour un tarif inferieur

      4) retraite : bon ca depend de votre age, mais si vous avez moins de 40 ans, il faut pas rever, vous toucherez jamais ce qu un retraite francais actuel touche quand vous serez a la retraite : le systeme aura explose bien avant. De plus je trouve un peu triste de penser a sa retraite (voire de l esperer) quand on a encore 30 ans


      • jltisserand 22 juillet 2011 13:12

        @cdg

        D’accord en Europe dans le cadre de Shengen et la libre circulation des individus. En Australie les diplomes Européens ( sauf les Brits) ne sont pas reconnus. Il vaut donc mieux être un expat (embauché en France) qu’un immigré serait-ce avec un doctorat (enseignement) sauf peut-être en IT. De plus içi ne sont pas reconnues les compétences acquises par des Australiens qui se sont expatriés quelques années au Japon, Chine ou n’importe où ailleurs. Et ils n’ont pas un très grand respect des Grandes Ecoles Françaises.

        @ bbben

        Déjà vu des expatriés Français ou Allemands ou autre d’ailleurs (non mandatés par leurs boites Européennes) au Japon, qui ont crée leurs entreprises ? Car au Japon, à ma connaissance, on ne s’intégre pas à la société Japonaise.


        • MayBeReal MayBeReal 22 juillet 2011 13:24

          Je suis expatrié en Suisse allemande (oui c’est moins loin que l’Asie mais bon) et je ne me reconnais pas dans cet article. J’ai de bonnes conditions de vie, un bon boulot etc.
          Je n’ai pas eu tous les problèmes que vous décrivez alors que je ne suis pas détaché (j’ai trouvé mon premier emploi ici).
          Donc, alors que vous critiquez les stéréotypes de la représentation des expats chez les français, je trouve que vous représentez un autre extrême.
          Mais, comme vous le dites,


          • MayBeReal MayBeReal 22 juillet 2011 13:25

            Arg j’ai été coupé....
            Je disais donc :

            Mais, comme vous le dites, la communauté des expats est très hétérogène...


          • bbbbben 22 juillet 2011 13:24

            Dois-je vous rappeler que le PDG de Sony, un des plus grands groupes japonais, est désormais américain ?

            De plus, prendre la Chine en exemple d’expatriation est une hérésie : ça n’est pas une démocratie ! Il ne faut pas s’étonner de comportements non équitables.

            Bref, revoyez votre copie, je suis entrepreneur dans plusieurs pays et le pire pays pour entreprendre est bien la France ! Sauf si on s’appelle Lagardère, Arnault ou Tapie !


            • Rough 22 juillet 2011 13:29

              Votre article assez misérabiliste est trop orienté Chine et concerne des expatriations atypiques plutôt en forme d’échec...Vos exemples montrent des diplômés de tout horizon, de BTS tourisme à prof de gym, qui terminent tous professeurs (en fait répétiteurs) de FLE à 400 euros par mois en Chine....C’est juste l’exemple de ce qu’il ne faut pas faire....

              S’expatrier n’est pas une sinécure il faut bien réfléchir et s’organiser en conséquence...Soit l’on est salarié d’une multinationale et c’est assez confortable avec des revenus conséquents, mais aussi des contraintes importantes car même si l’on gagne 250KE/an vivre à l’année avec sa famille à Lagos ou sur un chantier de BTP en Chine ce n’est pas gagné !

              S’expatrier à son compte que ce soit comme boulanger à Madagascar ou patron de PME en Roumanie c’est encore plus dur car il n’y a pas le filet de sécurité du contrat de travail d’une grosse boite ni la protection sociale auxquels nous sommes habitués...Il faut être vraiment solide et avoir un véritable projet pour espérer, je dis bien espérer, seulement réussir...J’ai à titre personnel beraucoup d’admiration pour tous ces français qui ont créés leurs entreprises, boulangerie à Mada , petit BTPà Dakar, ferme de roses au Kenya, hôtel au Mali...Que de risques et que de travail !

              Quant à partir en Chine pour vaguement enseigner le français à 400 euros/mois sans CFE ni retraite c’est carrément stupide....Des aventures un peu extrêmes quand on a 25 ans OK mais accepter de telles conditions ce n’est vraiment pas raisonnable ni sérieux...


              • bbbbben 22 juillet 2011 13:35

                Les pires difficultés pour créer une activité sont plus proches que vous ne pensez : en France tout simplement ! Les autres pays aident les entrepreneurs. En France, alors que 80% des gérants de PME gagnent moins de 2500 euros par mois bruts (sans chômage, sans congés payés, sans congés maladies, retraite misérable...), l’administration et la plupart du peuple les assimilent à des nantis comme Tapie, Lagardère ou Bettencourt !

                Rappelons que le revenu moyen d’un boucher artisan est de 1500 euros (toujours sans protection sociale aussi solide qu’un salarié) alors qu’il paie 20% de TVA, 45% de charges de sociales, 33% d’impôts sur son chiffre d’affaire, soit 3/4 de taxes/impôts !

                A l’étranger, on dépasse rarement un total de 40% toutes charges comprises (y compris pays d’Europe du Sud pas réputés ultra libéraux).


              • bbbbben 22 juillet 2011 13:29

                "Pour les sociétés étrangères souhaitant s’implanter au Japon, il existe trois formes d’implantation - bureau de représentation, succursale ou filiale.« 

                 »Une personne morale telle qu’une société peut bien entendu devenir un actionnaire / investisseur au même titre qu’un individu, quelle que soit la nationalité. Une personne de la nationalité étrangère peut évidemment devenir un administrateur quel que soit le lieu de sa résidence, à condition qu’il y a au moins un administrateur résident.

                Afin de créer une entreprise au Japon, il est nécessaire de fournir un certificat du seau (inkan shomei) d’actionnaires / investisseurs et d’administrateurs. Dans le cas d’une societe etrangere ou d’une personne de nationalite etrangere, c’est un certificat de signature emis par les autorites competentes (Ambassades, notaires, etc.) qui le remplace.« 

                Comme vous pouvez le voir, il suffit d’être résident au Japon pour un »étranger" et un peu de capital bien sur pour créer son entreprise.

                Bref, mensonges : les expatriés français se portent bien en général, bien mieux que les personnes vivant en France. N’oubliez pas qu’ils ont toujours la possibilité de revenir en France, et s’ils ne le font pas, c’est qu’ils vivent bien à l’étranger tout simplement !


                • Laurent_K 22 juillet 2011 15:22

                  ou qu’ils ne trouvent pas de travail en France...


                • bbbbben 22 juillet 2011 19:45

                  Ce qui prouve bien que leur situation à l’étranger avec un emploi est meilleure qu’en France.

                  CQFD.


                • Jean-paul 22 juillet 2011 14:39

                  L’auteur a passe 2ans et demi en Chine d’ou son article sur les expatries en Chine .
                  Au sujet du retour des expatries on est au courant de ceux qui reviennent mais pas de ceux qui y restent .
                  Si vous revenez vous dvrez passer par la case ANPE ( administration ,stage ,etc...)et alors la bon courage ,gaffe a la depression car vous n’existez plus et apres une semaine tout le monde s’en fout de votre vie et experience a l’etranger .
                  No welcome back but just come back .


                  • bbbbben 22 juillet 2011 14:57

                    Pour info, Jean-Paul, si vous démissionnez pour créer votre activité en France, vous devez aussi passer par la case ANPE malgré vos diplômes et expériences pour créer votre activité !

                    Encore des formalités administratives et une perte de temps en plus en France, plutôt que de se consacrer à l’essentiel : développer son activité !

                    De plus, on ne peut généraliser l’expatriation car on a été expatrié en Chine : c’est l’objet des nombreux commentaires qui s’opposent à cet article, montrant une expatriation bien plus positive.


                    • minidou 22 juillet 2011 16:07

                      Bbbbben, je vous trouve de mauvaise foi, en France vous ne devrez passer par la case pôle emploi (l’anpe n’existant plus), que si vous espérez obtenir une indemnité chômage, et dans ce cas c’est vous qui êtes demandeur, l’administration, en l’occurence, ne vous demande rien si vous ne demandez rien.
                      Si vous montez votre boîte avec vos propres fonds, les démarches sont des plus simples, renseignez vous...


                    • bbbbben 22 juillet 2011 16:37

                      Avez-vous créé une activité en France ainsi qu’à l’étranger avant de poster ?

                      Car en France, la dizaine de courriers administratifs hebdomadaires et les factures récurrentes (Urssaf, caisse retraite, RSI, Pôle Emploi vous recrutez, impôt pour TVA, impôt pour IS, sans parler de la mutuelle privé, d’une éventuelle assurance chômage, d’une solution de retraite privé pour pallier le manque de la retraite publique de base des indépendants / gérants) vous empêche de passer du temps à l’essentiel : gagner des clients.

                      Créez une entreprise en Angleterre : pendant 1 an et demi, vous n’avez rien à faire. L’administration fiscale anglaise est suffisamment intelligente pour comprendre que vous devez d’abord gagner de l’argent avant de payer des impôts !
                      Alors pourquoi pas la France ? Tout en gardant notre modèle bien sur !

                      Et je n’ai rien contre les impôts mais ça serait bien de laisser les petits entrepreneurs gagner de l’argent et de ne pas payer 75% de TVA/IS/charges sociales !

                      Et c’est pareil en Espagne, on n’est matraqué de courriers en tout genre (en France, j’ai même été contacté par 2 caisses de retraites dont aucune ne voulaient comprendre qu’il est impossible d’en avoir 2 et voulaient que je paye 23% de mon bénéfice x 2, alors que l’on n’a qu’« une retraite » !


                    • Jean-paul 22 juillet 2011 18:24

                      bbbbben
                      Sans oublier qu’il vaut mieux faire votre bilan par un expert comptable pour etre plus credible .
                      L’angoisse d’ouvrir son courrier .......On ne focalise plus sur les clients car on devient trop stresse .par l’administration.
                      En Angleterre le comptable ne comprend pas pourquoi vous avez besin de lui durant la premiere annee vu que vous n’avez pas encore de chiffre d’affaire a declarer .


                    • Jean-paul 22 juillet 2011 15:11

                      L’angleterre c’est l’Europe et Londres est a 3 heures de Paris .
                      2 ans et demi en Chine et retour en France ce n’est pas vraiment de l’expatriation.


                      • Laurent_K 22 juillet 2011 15:25

                        Ah bon ? et c ’est quoi d’autre l’expatriation selon vous ? Deux ans et demi +1 jour en dehors d’Europe et de Chine ? smiley


                      • Jean-paul 22 juillet 2011 16:06

                        Une experience .


                        • Bleu Montréal 23 juillet 2011 00:53

                          Bonjour

                          Je fais partie de ces Français vivant à l’étranger, je me reconnais dans les motivations de partir s’installer à l’étranger, mais je ne rencontre pas trop d’obstacles, je porte un regard plus positif que Balzamie.

                          Je suis arrivé au Québec il y a une 10aine d’années et je gagne mieux ma vie qu’en France, j"ai un peu moins de vacances qu’en France mais j’ai les mêmes protections sociales, et si je décide de rester, j’aurai ma retraite en tant que Canadien, si le système est pérenne.

                          Le seul problème est l’éloignement avec ma famille.

                          Sinon, je ne regrette pas mon choix d’expatriation. J’ai une bien meilleure qualité de vie que celle que j’avais en France. Mais c’est vrai Balzamie, vous soulevez des points très pertinents : que faire avec ses points de retraite gagnés en France ? est-ce que les recruteurs français valorisent les expériences professionnelles à l’étranger ? ...

                          Mais il faut avoir confiance en l’avenir, de toute façon, en ce moment, les gouvernements Français sont en train de dilapider tous les acquis sociaux, l’état providence disparait (promesse tenue et engagée en signant les accords de l’OMC, privatisation de la santé, de l’éducation, etc.) 


                          • spartacus spartacus 23 juillet 2011 10:44

                             « l’état providence disparait  »


                            Ca c’est pas fait.
                            La subventionite aiguë, l’employite ad vitam, la statutritre, la régimespecialite favorisite, sont des maladies plus dure à vaincre que le cancer.
                            On sera mort avant d’en voir la fin.



                          • Jean-paul 23 juillet 2011 01:43

                            @ bleu montreal
                            Vous etes Canadien et Francais et non un Francais vivant a l’etranger ( double nationalite ).Donc si je suis votre votre raisonnement si vous venez vivre en France vous serez un expatrie canadien


                            • Bleu Montréal 24 juillet 2011 15:09

                              en tout cas Jean-Paul, vous ne comprenez pas ce qu’est acquérir une autre citoyenneté.

                              Dans mon esprit, je suis d’abord Français (c’est très naturel quand on a vécu ses 25 1eres années en France) et à l’étranger, on vous rappelle sans arrêt vos origines (observez un peu en France, c’est pas la même chose pour les immigrants ???). Donc, si je revenais en France, je serais un Français ayant vécu qqes temps à l’étranger.

                              Jean-Paul, vous avez un peu de difficulté à vous mettre à la place des autres ...


                            • foufouille foufouille 23 juillet 2011 13:06

                              pourquoi la jalousie ?


                            • foufouille foufouille 23 juillet 2011 13:12

                              il faut parler la langue etrangere correctement, il me semble


                            • bbbbben 23 juillet 2011 13:48

                              Quand on quitte la France, il vaut mieux rester à l’étranger :

                              - pourquoi revenir durablement ? On peut toujours venir y passer ces vacances pour voir amis et famille

                              - la situation économique n’est pas florissante en France, et le taux de prélèvement obligatoire déjà le plus élevé du monde va encore grimper pour payer la dette publique (pour les entrepreneurs ET les salariés, puisque les retraités et les étudiants ne gagnent pas réellement leur vie)

                              - la France est un pays conservateur qui préfère les employés modèles aux entrepreneurs ou employés zélés ou au parcours un peu exotique. Les autres pays raffolent des français, encore plus si vous êtes diplômés et si vous avez voyagé (en particulier scientifique pour les USA).


                            • le poulpe entartré 23 juillet 2011 16:43

                              @Amaury

                              C’est affligeant mais bien réel. Vous êtes considérés comme un plagiste qui a passé du bon temps alors que certains ont suée sang et eaux dans des contrées franchement pas accueillantes ou avec des conditions de vie sur place, limites. A pôle emplois, votre parcours, vos richesses capitalisées, importent peu, vous n’êtes qu’un numéro qui coûte et que l’on veut voir disparaître à jamais, en silence.


                            • Francis, agnotologue JL 23 juillet 2011 19:09

                              Amaury un plagiste ?

                              On en apprend des choses sur Agoravox !

                               smiley  smiley  smiley

                              Ps. Je n’ai rien contre les plagistes, mais avec ce "réchauffement climatique sur nos bords de mer, ils ne doivent pas avoir beaucoup de boulot !


                            • foufouille foufouille 23 juillet 2011 13:05

                              "Avec des salaires mensuels de 700 à 1000 Euros et un loyer de 300 à 400 Euro, il est évident que les cotisations de la CFE sont difficiles à payer sans une aide de l’état. Beaucoup se passent de protection sociale à l’étranger."
                              vu le smic local, sur, il est pauvre


                              • Gargantua 23 juillet 2011 19:24

                                Les expatriés se sont des français qui s’ignore.


                                • Jean-paul 24 juillet 2011 00:52

                                  Les expatries sont des Francais qui representent la France a l’etranger .


                                  • spartacus spartacus 26 juillet 2011 08:17

                                    Bien sur, que je vois une fin arriver. Mais il y a toujours des gagnants et des perdants.


                                    La qualité de vie au Canada, est une motivation comme une autre. Courage ! 
                                     
                                     



                                  • Piotrek Piotrek 25 juillet 2011 02:40

                                    Il n’y a que moi qui ai eu la bonne idée de migrer en Grèce ici ?

                                    On part toujours avec l’envie de réussir, et souvent, on part à l’aventure sans beaucoup s’y préparer, du coup, revenir dans une France que l’on reconnait plus, n’ayant pas focrément réussi tant que l’on ésperait, pour y pointer à l’ANPE, c’est vrai que le retour ne doit pas être évident...

                                    Faire une société en Grèce c’est la plaie, la bureaucratie est d’un autre age. J’ai même pas essayé, rien qu’en tant qu’employé il faut se faire 36 coups de tampons dans 36 bureaux differents.

                                    Quant à la retraite, on nous a promis hier l’equivalent en olives, demain je vais manifester pour espérer avoir au moins les noyaux

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