La SNCF se mue en « low cost » !
La SNCF continue non à nous transporter mais à nous rouler !
Ce qui importe, c'est de faire de l'argent...Quant aux passagers !?
QUAND LA SNCF SE TRANSFORME EN « LOW COST » !
La SNCF, Société nationale des chemins de fer français , désignée ainsi par le décret loi du 31 août 1937 se développe à partir du 1er janvier 1938 dans le cadre d'une mission, celle d'exploiter les réseaux des anciennes compagnies privées (Compagnie du Nord, Compagnie de l'Est, Compagnie du chemin de fer Paris-Lyon-Méditerranée, Paris-Orléans, Midi) ainsi que deux réseaux d'Etat (Réseau de l'Etat et Réseau Ferroviaire d'Alsace-Lorraine).
La SNCF a eu une politique visant à développer le réseau, à améliorer les conditions de transport et à permettre une accessibilité aux plus humbles dans le cadre d'une politique tarifaire sociale.
Au début des années 70, beaucoup d'organisateurs de classes d'environnement et de centres de vacances ont privilégié ce mode de transport rapide, moderne et sécurisé....
Avec les réductions enfants et les réductions tarifs de groupes, il était possible de prendre le train au « moindre coût » pour les familles.
Cette politique a pris fin juste après la décentralisation de 1972 et la création de 25 régions dorés chacune d'un siège spécifique pour la SNCF....
Peu à peu, la SNCF s'est transformée .
Aujourd'hui avec la régionalisation qui se poursuit, l'ouverture de la concurrence et la transposition des directives européennes, la SNCF change de nature et si ses dirigeants parlent encore de service public, ce n'est que de la poudre aux yeux qui n'aveuglent que les naïfs.
Une nouvelle étape vient d'être franchie ces jours ci avec l'entrée de la SNCF dans la logique du « low cost » :
« La SNCF a mis en place pour les réservations : Le « yield management », expression d'origine anglaise, en français « gestion fine » ; c’est un système de gestion des capacités disponibles telles des chambres en hôtellerie ou des sièges dans le transport aérien, maintenant des places de train, ce système a pour objectif l'optimisation du chiffre d’affaires.
Le 31 juillet dernier, le gouvernement a publié un décret permettant à la SNCF de fixer plus librement ses tarifs en fonction de l’offre et de la demande.
Concurrence de l’Europe oblige ce décret était « « obligatoire » !
Ce sont donc des tarifs variables selon le bon vouloir de la SNCF.
Appliqué dès 2012, il mettra fin aux périodes creuses, aux périodes pleines bleues et blanches comprises, aujourd’hui planifiées une année à l’avance. Le tarif le plus faible restera celui du billet Prem’s et le plus élevé celui des périodes de pointe actuelles.
Si un train en période pleine n’était rempli qu’à 50% (10% des trajets en période pleine aujourd’hui), l’utilisateur ne pouvait payer son billet en deçà du prix de la seconde classe plein tarif.
Avec ce nouveau décret, la SNCF devra améliorer le taux d’occupation de ses trains (actuellement de 70%) et proposer des prix plus compétitifs face à la concurrence en s’adaptant aux imprévus et en changeant ses tarifs à n’importe quel moment selon l’offre et la demande.
On va donc « grâce à l’Europe » vers une augmentation que payera bien sûr l’usager/consommateur.
Le CNAFAL ne peut pas cautionner cette nouvelle politique tarifaire et demande à la SNCF d’assurer la régularité horaire de ses trains : à quand des trains à l’heure ? »
La SNCF ne nous transporte pas, elle nous roule et aujourd'hui son seul moteur c'est de gagner quelques gains de productivité...Ce qui conduit la SNCF à supprimer les dernières mesures sociales, pourtant timides, encore existantes !
Jusqu'où iront-ils ?
Si la « gauche » arrive au pouvoir, changera t-elle la politique de la SNCF ou continuera t-elle à appliquer sagement les directives de l'Union Européenne ?
Jean-François Chalot
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