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Accueil du site > Actualités > Société > La structure du renoncement

La structure du renoncement

Eh, militant !
Ni de droite, ni de gauche ; bien au contraire ?
Bien, on a des choses à se dire.

Par exemple, j'avais envie de te rappeler à quel point ta lutte est synonyme de renoncement.
C'est structurel.
Pour Krishnamurti, les problèmes du monde sont une question de violence non résolue, mais il semble que ce soit quand même lié à l'impression que le système nous donne de la possibilité de les résoudre.
Alors qu'en réalité c'est une "impression" et qu'au final, comme on a fini par le comprendre, on ne se mobilise plus que par pulsion.
Hormonale, pour certains. De mort pour d'autres, plus intellos.
Par conditionnement socio-culturel, voire.

La structure, c'est l'"action-réaction". On avance, on avance, en bonne fourmi, puis face à un questionnement, une problématique, on collecte les informations, on en tire une solution et on réagit.

Bon gré, mal gré, au fil du temps, les "luttes" se construisent, en fait, non sur de grandes théories mais sur l'accumulation de constats, que les uns ou les autres vont soit catalyser à leur profit, soit décortiquer en termes très savants, les analyser, pour se faire une place dans les rangs des pseudo sages assis sur la colline qui se complaisent à la critique plutôt qu'à la réalisation.

Eux aussi on pourra en reparler.
Mais le propos est ailleurs, il s'agit de comprendre dans quelle mesure nos réactions militantes sont conditionnées et, au final, en décalage par rapport à la nécessité globale, holistique.

Arrivés là, il y a deux options :

- On se lance dans des débats profonds, complexes et on va s'aseoir sur la colline au risque de devoir y rester parce que le temps que la solution émerge le niveau de la mer qui est en train de monter aura isolé le promontoire.

Ou,

- On élude, on se recentre et... on avance.
Voilà, ils sont là les problèmes du monde.
Le refus de réfléchir par soi-même.

Le renoncement à forger une troisième optique.
Attendre la voie toute tracée.
S'en remettre à des circonvolutions sans fin ou de simples actions-réactions égocentriques.

Les mecs qui ont construit les pyramides n'ont nulle part parlé de comment ils ont fait, n'empêche... elles sont là.
Les marxistes ou les libéraux vomissent à longueur de décennies des théories toutes plus alambiquées les unes que les autres sur le destin du monde et son sens,
le résultat c'est un grand désastre.

Donc, moins de théorie, et réfléchir aux faits, aux techniques et les améliorer, oser.
Si un autre monde est possible, il se peut qu'il n'y ait en fait qu'à assembler les éléments épars dont nous disposons, mais vu qu'aucun grand leader (validé par les chiens de garde de l'anti système, autant que par le système lui-même) ne se présente, ayant synthétisé ou provoqué la réaction... on s'inhibe.

Eh, l'alter, mon poto, décomplexe toi.
Paraît que la droite l'a fait.

A moins que, même toi, tu ne regardes le monde que par le petit bout de la lorgnette et que tu te contentes d'aller là où la pensée unique (non conventionnelle, s'entend) te dit
d'aller eh bien, tu n'auras pas "ton" grand soir, "ton" mai 68.

Voire basculer l'OMC, le FMI, le g8 et consorts, mince il semblait pourtant que ce soit envisageable.
Comment tu en es arrivé militant à ne plus te préoccuper que du "local" ?
Comme si tout le monde, sur terre, avait le temps, les moyens, l'énergie, l'envie de le faire, partout ?

Faut sortir des mythologies, faire le deuil des théories et remiser sa bonne conscience genre "Ah, moi, je fais à mon niveau".
Penser global pour agir local, en somme.

Debout, l'utopie.


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3 réactions à cet article    


  • soi même 13 novembre 2014 11:40

    Pour compléter votre réflexion, « Si tu veux changer le monde, commence par te changer toi-même ». Gandhi.

    « Le jour où je me suis aimé pour de vrai... »

    " Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai compris qu’en toutes
    circonstances, J’étais à la bonne place, au bon moment.
    Et, alors, j’ai pu me relaxer.
    Aujourd’hui je sais que ça s’appelle...
    Estime de soi.

    Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai pu percevoir que mon anxiété et
    ma souffrance émotionnelle, n’étaient rien d’autre qu’un signal quand je vais contre mes convictions.
    Aujourd’hui je sais que ça s’appelle...
    Authenticité.

    Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai cessé de vouloir une vie
    différente et j’ai commencé à voir que tout ce qui m’arrive, contribue a ma croissance personnelle.
    Aujourd’hui, je sais que ça s’appelle...
    Maturité.

    Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai commencé à percevoir l’abus
    dans le fait de forcer une situation, ou une personne, dans le seul but d’obtenir ce
    que je veux, sachant très bien que ni la personne ni moi-même ne sommes prêts
    et que ce n’est pas le moment...
    Aujourd’hui je sais que ça s’appelle...
    Respect.

    Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai commencé à me libérer de
    tout ce qui ne m’était pas salutaire ... Personnes, situations, tout ce qui
    baissait mon énergie. Au début, ma raison appelait ça de l’égoïsme.
    Aujourd’hui, je sais que ça s’appelle...
    Amour Propre.

    Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai cessé d’avoir peur du temps
    libre et j’ai arrêté de faire de grands plans, j’ai abandonné les mégaprojets du
    futur. Aujourd’hui, je fais ce qui est correct, ce que j’aime, quand ça me plaît et à mon rythme.
    Aujourd’hui, je sais que ça s’appelle...
    Simplicité.

    Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai cessé de chercher à toujours
    avoir raison, et me suis rendu compte de toutes les fois où je me suis
    trompé.
    Aujourd’hui j’ai découvert l’...

    Humilité.

    Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai cessé de revivre le passé et
    de me préoccuper de l’avenir.
    Aujourd’hui, je vis au présent, là où toute la vie se passe.
    Aujourd’hui, je vis une seule journée à la fois.
    Et ça s’appelle...
    Plénitude.

    Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai compris que ma tête pouvait
    me tromper et me décevoir. Mais si je la mets au service de mon coeur, elle
    devient un allié très précieux.
    Tout ceci est....
    Savoir vivre

    Nous ne devons pas avoir peur de nous confronter...

    ...Du chaos naissent les étoiles. "


    Charlie Chaplin.



    • Piotrek Piotrek 13 novembre 2014 13:09

      Les mecs qui ont construit les pyramides n’ont nulle part parlé de comment ils ont fait, n’empêche... elles sont là.

      Ha bin je sais pas si c’était le meilleur exemple à prendre.

      On devrait y aller tête baissée quoi qu’il arrive ? L’objectif devrait être quelqu’un qui dit à l’Elysée : Votre hélicoptère est prêt monsieur le Président smiley

      Alors je vous arrête tout de suite (haha, blague) car vous allez vous heurter à de très gros problèmes.

      Si plus de monde commence à penser dans votre sens aujourd’hui, si on commence à entendre la grogne aujourd’hui, ça ne veut strictement rien dire quant à vos chances de succès.
      Faites l’effort de distinguer les différentes tendances de grogne populaire, et vous allez comprendre que votre appel ne va faire que galvaniser des gens qui pensent déjà comme vous, peut-être une poignée de communistes et de libéraux vont souscrire à votre appel. Mais en aucun cas vous n’arriverez à assembler une masse critique. Donc vous êtes très loin de l’objectif que vous ne vous fixez même pas.

      Les grognes sont d’origines différentes avec des espérances mécaniquement différentes.
      - Les découvreurs de complots. Ceux-là cherchent dans l’histoire et dans les institutions des traîtres à la solde des Etats-Unis, du grand capital... En général il trouvent des trucs vieux de 10, 20 voire 40 ans, qui fonctionnent à plein régime et sans presque se cacher.
      - Les retraités, qui s’ennuient qui cherchent une cause pour que leur vie prenne plus de sens, qu’ils sentent qu’ils aient contribué à la terriblement lente amélioration de la condition humaine.
      - Les jeunes sans emploi, sans espoir même d’un premier emploi. S’ils ne tombent pas dans la schizophrénie consumériste-connectée de la misère, ils vont être comme vous : impatients, et c’est compréhensible car c’est leur avenir qui se joue, jour après jour.
      - Les socialistes auto-proclamés, des gens au coeur d’or mais à la cervelle de plomb. Ceux-là, veulent la révolution uniquement pour augmenter les salaires, donner des emplois... Bref aider ceux qui en ont besoin et surtout ne rien remettre en question.
      - Les nouveaux pauvres, ces petites mains qualifiées qui ont étés les rouages du système, avec plus ou moins de zèle, avec plus ou moins d’auto-critique. Et qui se sont fait jeter à la rue par la conjoncture, qui n’ont pas beaucoup d’espoir et qui ont désormais tout leur temps de cerveau disponible à disposition. C’est mon cas.

      On peut extrapoler et l’on comprend assez vite que même si tous combattent le même ennemi, ils finiront tous à sortir du rang à cause de leur perspective sur le problème.
      Il faut donc trouver un truc qui respecte l’inspiration de base de chacun mais qui concentre les forces.
      Je vous comprend et je suis d’accord avec vous sur le fait qu’il est inutile de dessiner le plan parfait. C’est totalement inefficace contre un système dont le point fort est l’opportunisme. Mais il faut un objectif simple et clair autour duquel on va faire naitre et fonctionner notre opportunisme à nous.
      Et qu’en est-il de toutes ses personnes qui continuent leur train-train de vie, qui ne s’informent pas, qui se laissent manipuler ? C’est la grande masse silencieuse sans le concours de laquelle vous ne pourrez rien faire. Actuellement, ils se doutent que quelque chose va plus mal que d’habitude, sans plus. Il faudrait une graine, un début de conscience, une charge qui soit prête à péter quand l’état leur demandera le sacrifice de trop. Sinon ils ne bougeront pas, se laisseront tondre comme des moutons car terrifiés de perdre cette peau de chagrin qui leur reste.

      Le détonateur auquel je fais allusion, c’est la constituante d’Etienne Chouard. C’est le projet d’un système de pouvoir immunisé à la corruption, au chantage de puissants et à l’abus de pouvoir.
      C’est un système qui ne défend pas sa position politique car il n’en n’a pas, non : il défend toutes les idées de chaque citoyen. Donc, redonner le pouvoir aux citoyens c’est une cause défendable par le plus grand nombre. Voila donc la petite chose simple qui peut nous unir (presque) tous et ça peut produire un beau feu d’artifice. Le président n’a-t-il pas fait allusion au tirage au sort lors de sa dernière allocution ?
      Actuellement, on ne peut pas faire grand chose d’autre, il y a trop de monde qui profite encore du système, c’est trop dur d’arracher la masse à ses maîtres, elle ne saurait penser, se nourrir, se protégé sans eux. On peut cependant commencer à poser les détonateurs démocratiques et quand sera venu le jour où tout bascule, on forme des rangs bien serrés et compacts. Ne changez pas, je n’essaie pas de vous convaincre de changer, mais posez des charges démocratiques, juste au cas où.

      Sinon on aura le même résultat qu’en Grèce, des divisions intestines inutiles, les Galeries Lafayettes grecques en flammes... et puis plus rien, rien qu’une dette étalé sur 60 ans.
      Je le sais : croyez-moi j’étais en Grèce pendant 10 ans, j’y étais sur Syntagma.


      • soi même 13 novembre 2014 14:46

        Votre titre n’est pas adéquat avec la question posé sur le renoncement, c’est un état d’âme, qui n’a rien avoir avec une structure , on là où l’on ne la pas !
        Si l’on a la possibilité de le développer, c’est que la vie et devenue vivant en soi,et quoi qu’il arrive par ce renoncement on gagne la véritable liberté, celle qui dit < Merci au Providence de m’avoir choisie Librement d’Aimé >

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