Le bonheur existe-t-il vraiment ou bien est-ce une utopie ?
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Il y a quelques jours, une annonce dans la presse et à la télé nous a appris que :
"L'Assemblée générale de l'ONU a proclamé jeudi que le 20 mars serait la Journée internationale du Bonheur. Dans une résolution adoptée par consensus, l'Assemblée souligne que "la recherche du bonheur est un des objectifs fondamentaux de l'être humain"
C’est très ‘’généreux’’ de la part de l’ONU de vouloir que tout le monde soit heureux, mais il faudrait d’abord que les hommes soient généreux entre eux, et que les plus nantis apportent un peu d’humanité à ceux qui le sont moins. Le bonheur ne tient pas qu’à ce qu’on possède, mais c’est sûr qu’un peuple qui meurt de faim ne peut pas être heureux !
Depuis la création de mon blog j’ai, la plupart du temps, fait part de mon regard et de mon ressenti face aux évènements de la vie, par des traits d’humour ou de critiques plus ou moins acerbes, qui n’appartenaient qu’à moi. Aujourd’hui je voudrais vous donner mon avis sur le bonheur.
Le 6 mai de cette année, au soir des élections présidentielles, une question m'était venue à l'esprit : allons-nous être plus heureux maintenant ? La majorité des Français a élu un nouveau président, de gauche (la place du cœur), et j’ai décidé que pour moi, ce ne serait pas cet évènement qui me rendrait plus ou moins heureuse qu’avant.
Tout d’abord qu’est-ce que le bonheur ? D’après la définition du Petit Larousse :
"Le bonheur est un état durable de plénitude et de satisfaction, état agréable et équilibré de l'esprit et du corps, d'où la souffrance, le stress, l'inquiétude et le trouble sont absents."
Je ne suis pas entièrement d’accord car le bonheur ne peut pas être permanent. Comme l’a dit Stendhal, " je ne veux désormais collectionner que les moments de bonheur "
Notre monde actuel, qui n’a pas que des défauts, veut nous faire croire que le bonheur se mesure à ce que l’on possède, faisant de nous des êtres matérialistes, prompts à se soumettre à toutes sortes de sollicitations de la part de la société de consommation. La publicité nous fait passer pour des débiles ou des naïfs. Pour exemple cette page récente pour un site qui vend des chaussures, où l’on a montré des gens en train de se mettre à crier de façon hystérique en découvrant la paire de chaussures de leurs rêves, est-ce cela le bonheur ? Le concept a été repris depuis par les ados quand ils vont à un concert, et dans d’autres pubs malheureusement. Et tout le monde trouve ça drôle !
Mais il y a plus grave, la société pollue la jeunesse, on n’y parle que d’argent, de ce qu'il faut posséder pour être "à la mode". Les jeunes sont persuadés que leur bonheur est d’avoir le tout dernier sorti des "phones", avec lequel ils peuvent chatter et twitter à longueur de journée, même la nuit, oubliant souvent de travailler à l’école. Et si leurs parents ne peuvent pas les combler par ces cadeaux empoisonnés, ils en viennent à la délinquance, pour se procurer à tout prix l’objet de leur désir, pour atteindre le bonheur.
Même chose pour les tenues vestimentaires, on ne fait plus la différence entre l’être et le paraître. Ça concerne toutes les générations, et en majorité les femmes. Serions-nous plus influençables ? On voit partout dans les médias des images de femmes "parfaites", "sublimes", sans défaut, habillées et maquillées comme les vedettes. Ce n’est pas seulement pour séduire les hommes mais pour les convaincre que leur bonheur passe par l’image qu’elles donneront d’elles. Alors les femmes "lambda" vont se martyriser afin de leur ressembler, se ruiner pour s’acheter telles ou telles fringues, elles vont se croire heureuses.
Ma question suivante est : comment peut-on être heureux dans une société où des adolescents commettent des crimes ? Sont-ils des monstres ou des gosses perdus, qui ont seulement copié sur ce que font les grands, qui ne donnent pas le bon exemple ? Des drames ont récemment bouleversé nos esprits, et ce n’est pas la faute uniquement aux "réseaux sociaux". Il y a aussi un manque d’attention de la part de leurs parents, les adultes étant trop préoccupés par "leur bonheur" pour voir le malaise de leurs enfants.
Alors quelle est ma recette pour être heureuse ? Eh bien j’ai mes petits arrangements avec le bonheur, je l’ai apprivoisé et je ne suis pas comme beaucoup qui attendent que leur bonheur vienne des autres.
Tout d’abord je veux être moi et personne d’autre. Je ne veux pas ressembler à quelqu'un, je cultive ma liberté de pensée et de m’exprimer.
J’aime voir dans le regard d’une personne que j’aime cette lueur à nulle autre pareille, que je suis la seule à comprendre et qui veut dire "je suis heureux que tu sois heureuse". Je suis toujours prête à aider les personnes que j’aime, ma famille, mes proches, je ne suis pas une égoïste qui se contente de prendre.
Bien sûr, malgré mon âge certain, j’ai un ordinateur et un téléphone portable, j’ai même une page sur Facebook, où je n’ai pas besoin d’une ribambelle de soi-disant "amis", qui viennent raconter leur vie à des gens qui ne les connaissent même pas, souvent qui écrivent dans un langage bizarre et qui montrent des photos ridicules dont on n’a rien à faire.
Je suis heureuse lorsque je vais me promener dans la nature, en regardant un coucher de soleil sur la mer, en écoutant des oiseaux qui chantent. J’aime la littérature, la philosophie, la musique, mais pas n'importe laquelle, la bonne, les voix des ténors et des divas qui chantent l’opéra, qui me donnent des frissons quand je les entends.
Alors, le bonheur, oui il existe, quelque part en nous, il n’y a pas de recette, on doit se le fabriquer soi-même, avec ce que l’on a et surtout ce que l’on est.
Et j’applique la citation de Stendhal, je ne collectionne que les moments de bonheur.
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