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Le meilleur ouvrier de France a stoppé sa grève de la faim contre une absurdité législative

David Grigny, meilleur ouvrier de France 2010 en ébénisterie décoré en Janvier 2008 par Nicolas Sarkozy, a stoppé sa grève de la faim après avoir été reçu par Frédéric Mitterrand. Si vous n'habitez pas le Nord de la France, vous ne connaissez probablement rien de son histoire car seuls les médias régionaux (Nordéclair, la Voix du Nord, Wéo...) ont relayé sa lutte pour... gagner le droit de travailler dans son propre pays...

L’artisanat est la première entreprise de France, nous répète-t-on à la télévision, mais il semblerait qu'elle ne soit pas la mieux lotie. Je ne fais ici que la synthèse de ce qui a été rapporté dans les colonnes de « la Voix du Nord », dans des articles de Céline Wlodarski, afin de résumer en un seul texte les articles qui relatent le combat d'un homme qui lutte pour qu'une administration technocratique le laisse exercer son talent.

David Grigny, artisan ébéniste restaurateur de mobilier ancien

D'abord il est nécessaire de faire une brève biographie de David Grigny, artisan ébéniste restaurateur de mobilier ancien, issue d'un article paru le 20 octobre 2011 dans « la Voix du Nord » : « David Grigny a commencé ce travail a 14 ans. Il est titulaire de trois CAP et un BEP (menuiserie, sculpture et ébénisterie). Il a accompli le Tour de France des compagnons et travaillé pour un grand antiquaire parisien. Originaire de Haisnes, il a ouvert son atelier à Lille et, en Janvier 2008, à l'issue de trois années de travail sur le concours, il décrochait sa médaille de meilleur ouvrier de France ainsi que le diplôme qui allait avec : un brevet de maîtrise. Or, « en 2001 on nous donne ce brevet et en 2002, un décret européen stipule qu'il faut avoir une licence, un master ou un doctorat... » Une seule possibilité pour que David Grigny exerce en France : habiter... hors d'Europe. »

Voilà donc le problème : une loi européenne peut interdire à un artisan français, même s'il est le meilleur, de travailler en France s'il n'a pas les qualifications requises. Mais s'il habite hors d'Europe et qu'il travaille à bas prix, alors il peut venir exercer son métier en France. C'est l'absurdité européenne dans toute sa splendeur...

Le décret en question

Le fameux décret est détaillé dans un autre article de « la Voix du Nord », datant du 03 Novembre 2011 : « De la loi du 4 janvier 2002, découle un décret d'application stipulant qu'un artisan restaurateur (meuble, tapis, tableau, céramique...) doit être titulaire d'un diplôme – cinq écoles en délivrent – reconnaissant un niveau d'au moins quatre années d'études et, à la fin d'un second cycle d'enseignement supérieur, avoir fait valider ses acquis. Titulaires d'un diplôme d’État niveau 3, les meilleurs ouvriers de France, pourtant artisans de l'excellence française et jouissant parfois d'une renommée internationale, se voient évincés au profit d'universitaires diplômés de niveau 2 ».

Or les « chantiers de musées » représentent 60% du secteur d'activité de David, et ils lui sont désormais interdits car les diplômes permettant d'accéder à ces projets de restauration sont réservés aux titulaires de l'un des cinq diplômes reconnus pour être restaurateur habilité. Ces diplômes sont délivrés par la Sorbonne, l'Institut National du patrimoine, l'école supérieure des Beaux-Arts de Tours, l'école d'art d'Avignon et par des États membres sous condition.

« Ils ne veulent plus de gens issus de la filière professionnelle »

« Les personnes qui sortent de ces écoles ne savent même pas tenir un outil » déclare David dans l'article du 20 octobre. « Elles ne font que du travail de conservation, du nettoyage et du dépoussiérage. » « Ils ne veulent plus de gens issus de la filière professionnelle. » ajoute-t-il.

Il continue ainsi de décrire la situation absurde dans laquelle il se trouve : « En France, il y a 37.000 églises, 2.800 musées, sans compter les châteaux, les hôtels particuliers. Sauf qu'aujourd'hui, dans les DRAC (Direction régionale des affaires culturelles) on vous répond qu'on peut vous mettre dans la liste des sous-traitants, ou bien vous donner du mobilier « pas classé ». »

Alors lorsqu'il est décoré de sa médaille de Meilleur Ouvrier de France par Nicolas Sarkozy en janvier 2008 à l’Élysée, David Grigny en profite pour expliquer au président Sarkozy sa détresse devant cette loi absurde qui l'empêche de travailler dans son propre pays. Le président lui répond alors : « Il ne faut pas dire ça, une loi ça se change ». Promesses, paroles... Trois ans après la situation est toujours la même pour lui. Alors fin 2010 il a décidé de rendre sa médaille, afin d'effectuer un « geste symbolique ». Et il a reçu en retour une carte de vœux impersonnelle de la part de l’Élysée.

Dans l'impossibilité d'exercer son métier, il s'est inscrit à Pôle Emploi qui lui a proposé une reconversion professionnelle. Désespéré, il a alors commencé une grève de la faim le 18 Octobre, pour qu'on lui laisse enfin exercer ses talents.

Une entrevue au ministère de la Culture

Après presque deux semaines de grève et quelques articles dans la presse, son cas commence à s'ébruiter et le Lundi 31 Octobre, il reçoit un coup de téléphone qu'il espère salvateur, l'invitant à une entrevue d'une heure avec Frédéric Mitterrand, ministre de la Culture, accompagné d'un juriste et d'un conseiller du ministère.

A sa sortie, David Grigny estime la rencontre « satisfaisante », le ministre s'étant rendu compte que cette loi était une aberration totale mais qui présenterait des failles juridiques, et il décide alors d'arrêter sa grève de la faim. « Monsieur Mitterrand a été très réceptif et si l'artisanat n'est pas son domaine de prédilection, il prend très à cœur l'avenir du savoir-faire français. Et il a bien compris qu'une certaine caste avait la main mise dessus. » déclare-t-il dans un article du 08 Novembre de « la Voix du Nord ». « Frédéric Mitterrand s'est engagé à évoquer le problème devant l'Assemblée Nationale ce mois-ci, dans l'optique d'un nouveau vote. » déclare-t-il également.

Le Ministère a refusé de communiquer sur la question de ces promesses...

David Grigny est loin d'être le seul dans ce cas.

David a reçu le soutien de la Société Nationale des Meilleurs Ouvriers de France (SNMOF), car il est loin d'être le seul dans ce cas. « La situation est humainement imbuvable, et moralement pas défendable » a déclaré Gérard Rapp, président de la SNMOF dans un article du 29 Octobre, toujours dans « la Voix du Nord ». Selon lui de nombreux « artisans passionnés », « génies au bout des doigts », aux « qualités humaines absolument incroyables » ne peuvent plus exercer leurs métiers en France.

D'ailleurs l'un d'eux, artisan tapissier à Cassel, déclare d'une façon beaucoup plus large : « Il y a une vraie misère. » « David n'a pas eu de chance. Mais il y a bien pire que lui. Des artisans sans ressources ni couverture maladie, il y en a beaucoup. »

Alors devant le tableau de la réalité, quand on évoque les promesses ministérielles les langues se délient : « Entre ce qui est promis et ce qui est fait, il y a souvent un monde » déclare Gilles Lefort, le responsable de la SNMOF des sept départements du Nord. « C'est un problème purement français, un ultra-protectionnisme pour des artisans triés sur le volet par une certaine sphère parisienne. »

Du lobbyisme, alors ? Il semblerait que oui, et que l'entretien de notre patrimoine soit bel et bien réservé à une certaine catégorie de la population. « Aujourd'hui ce sont les objets d'art qui sont menacés, demain il s'agira des monuments historiques. » rappelle David pour signaler la nécessité urgente de corriger le problème.

Le 24 Novembre, David Grigny sera présent lors de la réception des nouveaux lauréats du concours des meilleurs ouvriers de France, et rencontrera à nouveau Frédéric Mitterrand et Luc Chatel, Ministre de l'éducation nationale. Ils envisageront alors l'intervention devant l'Assemblée Nationale.

Le lendemain, 25 Novembre, 12 lauréats du titre de meilleur ouvrier de France ainsi que des responsables de la Société Nationale des Meilleurs Ouvriers de France doivent être reçus par Nicolas Sarkozy et doivent évoquer entre autres le cas de David Grigny, et peut-être lui rendre sa médaille et le droit d'exercer son talent. Ce sera l'aboutissement de presque quatre ans de lutte acharnée d'un homme pour gagner le droit de travailler dans son pays.

La loi incriminée, dans le meilleur des cas, ne sera modifiée que dans trois mois...

 

http://mathieu.zeugma.over-blog.com/

 

Articles originaux venant de « La Voix du Nord », et étant disponibles sur le site de la ville de Béthune :

20 octobre :

http://www.bethune.maville.com/actu/actudet_-David-Grigny-meilleur-ouvrier-de-France-en-gr232ve-de-la-faim-pour-pouvoir-retravailler_loc-2019890_actu.Htm?xtor=RSS-4&utm_source=RSS_MVI_bethune&utm_medium=RSS&utm_campaign=RSS

29 octobre :

http://www.bethune.maville.com/actu/actudet_-La-Soci233t233-nationale-des-meilleurs-ouvriers-de-France-soutient-le-gr233viste-de-la-faim_loc-2026266_actu.Htm?xtor=RSS-4&utm_source=RSS_MVI_bethune&utm_medium=RSS&utm_campaign=RSS

03 novembre :

http://www.lavoixdunord.fr/Region/actualite/Secteur_Region/2011/11/03/article_en-greve-de-la-faim-depuis-trois-semaine.shtml

08 novembre :

http://www.bethune.maville.com/actu/actudet_-Re231u-par-Fr233d233ric-Mitterrand-David-Grigny-meilleur-ouvrier-de-France-a-stopp233-sa-gr232ve-de-la-faim_loc-2031902_actu.Htm?xtor=RSS-4&utm_source=RSS_MVI_bethune&utm_medium=RSS&utm_campaign=RSS


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23 réactions à cet article    


  • eric 16 novembre 2011 10:10

    Passionnant !
    Cela a l’air d’une absurdité mais n’en est pas une.
    Il y a là une tendance générale et elle est idéologique autant que corporatiste.
    Corporatisme, c’est clair, les diplômés veulent défendre leur gâteau. Mais il n’y a là rien de bien nouveau.
    Les donneurs d’ordre veulent ouvrir un grand parapluie : « en cas de problème on se retranche derrière la qualité du diplôme.
    L’école E.N. veut préserver des débouchés et une légitimité, confrontée qu’elle est à la concurrence d’autres filières de formation, en particulier dans les domaines professionnels.
    Les bureaucraties veulent rester »entre elles « . Après tout, le modèle proposé n’est jamais qu’une systèmatisation des écoles de la fonction. publique qui ont de facto un monopole d’embauche pour tous les cadres publics mais ne se privent pas de rechercher des postes dans le privé. Où comme l’ONF qui cassait les prix sur des prestation au privé, mais n’aurait jamais eu recours aux service d’un expert forestier privé.
    Cela participe du même mouvement qui diminue la pratique du violon au profit du pédagogisme et de l’histoire dans la formation des professeurs de violon, idem pour la gym etc...

    Idéologiquement, il y la peur panique des »inégalités« et de la plus grave d’entre elles, le talent. Avec des diplômes »scolaires« on est à la fois en thèorie objectif, et en pratique on peut réserver les meilleurs places à ceux qui recrachent la vulgate idéologique éducation nationale. Accessoirement aux enfants de prof ( 50% des polytechniciens par exemple).
    Il y a aussi le refus d’une classe moyenne lettrée de gauche,qu’une »intelligence« puisse être entre autre »manuelle« et que ’on retrouve bien dans le mépris de gauche pour le »peuple« , les »ouvriers« , les »nouvelles classes populaires« ou les »abêtis par TF1 comme ils disent.
    C’est parfaitement cohérent avec le refus d’investir vraiment dans la formation pro, contrairement aux allemands, au motif que ces filières sont peu prestigieuses, peu abstraites, peu intellectuelles.


    • gwennadenn 16 novembre 2011 19:36

      Merci à l’auteur de diffuser cette information qu’il est effectivement important de connaître. 


      Je réponds cependant à votre attaque Eric, car votre critique de la Gauche politique est injuste : il n’y a aucun mépris de cette « classe moyenne lettrée de gauche » (vive le baratin !) envers les métiers manuels et les talents des ouvriers qu’elle défend sans discontinuer.

      Cela dit en passant, le terme « ouvrier » n’est pas méprisant, pas plus que le mot « peuple », puisque le peuple, ce n’est autre que « nous tous » ! Si vous méjugez le mot « ouvrier », qui désignent les personnes qui oeuvrent et réalisent justement des oeuvres, c’est que vous faîtes erreur dans le sens des mots ! ... quant aux « nouvelles classes populaires », elles n’ont rien de méprisant et sont bien loin de valoir la « France d’en bas » de M. Raffarin !

      Je terminerai en rappelant que ce concours fut revalorisé en 2001 par le gouvernement Jospin qui le déclarait diplôme d’Etat de niveau III (c’est à dire équivalent à un BTS ou un DUT par exemple). 
      Or, c’est la législation européenne qui pose problème en ne reconnaissant pas ce diplôme d’Etat ... et une fois de plus le Traité de Lisbonne avec la fameuse « concurrence libre et non faussée ». Vous souvenez-vous d’un référendum au cours duquel le peuple français cria « NON » haut et fort, mais où ses « élites » décidèrent que c’était « oui » tout de même ?

    • eric 16 novembre 2011 20:11

      A gwennadenn : vous n’avez pas du lire la prose de terra nova, ni participer à des réunions de section du PS....


    • gwennadenn 17 novembre 2011 01:23

      en effet !


    • Olivier 16 novembre 2011 10:33

      C’est sur que s’il compte sur une promesse de Sarkozy, il n’est pas prés d’être sorti d’affaire !

      Cette affaire n’est qu’une absurdité de plus dans la France d’aujourd’hui. Il y a une bureaucratisation qui n’est en général qu’un nivellement par le bas, à coups de diplômes ronflants au savoir scolaire et de faible qualité.
      La filiaire professionnelle, comme le dit Eric, a été systématiquement sacrifiée, convertie en « poubelle » du l’enseignement général.
      A cela s’ajoute des arrières-pensées assez troubles de la part de l’élite : l’artisanat est une part importante du patrimoine et de l’identité française, cela même que ces gens vomissent et qu’ils voudraient faire disparaître.
      Le sort réservé à l’Agriculture relève du même mécanisme.


      • Richard Schneider Richard Schneider 16 novembre 2011 10:53

        On ne peut qu’encourager des articles traitant de tels sujets : ils décrivent l’absurdité incroyable de ce système. Tout est : bureaucratie kafkaïenne, mépris pour cet artisanat (dans artisanat, il y a « art ») etc ...

        Avec la mondialisation qu’on nous impose à marche forcée, tout ce qui pourrait enrichir le patrimoine national est à « ringardiser » ... Le talent doit se fondre la masse.
        L’avenir n’est pas gai. 
        En revanche, je ne comprend pas la charge d’Éric contre l’EN. Il se trompe de cible. Ce n’est pas l’École à la française qui est responsable de l’absurdité de la situation décrite par l’auteur : ce sont les règlements édictés par les technocrates de tout poil.


        • Deneb Deneb 16 novembre 2011 11:05

          Merci à l’auteur pour rappeler quelques évidences et nous livrer cette info pertinente, ignorée par les média soumis. Je suis moi-même dans ce cas, je n’ai pas de diplôme, mais mon travail est apprécié et sa qualité reconnue par mes pairs.
          Il y a pourtant des métiers pour lesquelles on ne peut pas faire autrement que de valider les compétences par un diplome. Je ne serais guerre rassuré dans un avion piloté par un pilote de ligne autodidacte, ni soigné par un médecin amateur. Ca ne me dérangerait pas, par contre, d’habiter une maison qui n’a pas été conçue par un architecte sur-diplomé, ou d’être informé par un journaliste citoyen. Il est vrai que la liste des métiers nécessitant un diplôme s’allonge aujourd’hui, alors que elle devrait, au contraire, se réduire. Logique pour un Etat dont les citoyens sont de plus en plus considérés comme des vaches à traire et non pas comme des humains possédant la capacité de reflexion.


          • Muriel74 Muriel74 16 novembre 2011 11:09

            Quatre années de lutte contre l’absurdité législative, que veux-t-on supprimer en France ? l’intelligence du savoir-faire, alors que « c’est peut-être chez les artisans qu’il faut aller chercher les preuves les plus admirables de la sagacité de l’esprit, de sa patience et de ses ressources » D.Diderot
            De plus, la possession de savoir-faire, d’éthique, d’expériences, permet de comprendre facilement certains trafics, abus et mas-intentions que nos gouvernants ne souhaitent pas
            Merci pour votre article


            • jef88 jef88 16 novembre 2011 12:09

              Cela fait trente ans que les gouvernements successifs démolissent le petit entrepreneuriat...
              Trente ans que le « diplôme » prend le pas sur le savoir faire...
              Trente ans que l’ondégoute , à l’école, les jeunes des métiers manuels

              QUI EN TIRE BENEFICE  ???

              Les multinationales qui fabriquent à l’étranger et la grande distribution qui se fait des co...es en or !!!


              • Georges Yang 16 novembre 2011 14:33

                Quand les réglementations européennes veulent que les camemberts deviennent carrés comme les fromages du même nom dans l’Est, on rigole devant l’absurdité, Quand un ouvrier de haut niveau et médaillé ne peut plus exercer son métier, on rigole beaucoup moins


                • non667 16 novembre 2011 15:17

                  Le fameux décret est détaillé dans un autre article de « la Voix du Nord », datant du 03 Novembre 2011

                  une mesure dans le sens du N.O.M. 
                  mort aux nations !
                  mort aux anars artisans indépendants et paysans,petits commerçants !
                  place aux multinationales et aux esclaves !
                  il y a une trentaine d’années un camarade du P.C. m’avait dit : ça y est il (le nom ) se sont partagé le monde  ,la mécanique aux allemands , l’électronique aux japonais , l’agriculture(l’arme alimentaire )aux américains ,la france sera le bronze cul de l’ Europe (tourisme )
                  de fait quelques années plus tard eurodisney après quelques tergiversations (mise en concurence ) destinées a faire payer les infrastructures (routes ,rer , tgv , ) par les franciliens a été instalé près de paris
                  pour le reste ,il n’y a qu’a constater que cela c’est réalisé
                  l’europe dans tout ça ? celle de de gaule initiale n’était pas viable l’accord d’échange préférentiel ( marché commun ) achat de mécanique allemande contre nos produits agricoles ne pouvait marcher . pour les allemands le marché français était trop étroit ils préféraient le marché américain et les américains voulait le marché agricole ,l’entrée de l’angleterre et de son Commonwealth à réglé le sort des petits agriculteurs français , quand aux grosses sociétés par l’entremise de l’actionnariat ,des tourteaux de soja ,des semences hybrides et bientôt des ogm elles sont sous la coupe de la général food et monsanto . 

                  que pèse david grigny face a tout ça ? :/-p :/-p :/-p :/-p

                  2012 si les complices du N.O.M. (l’umpsmodemeelv )passent nous serons tous des david grigny .


                  • bo bo 16 novembre 2011 15:27

                    Kafka l’avait rêvé....Ils l’ont fait !!!!!!........... ;-((


                    • Atlantis Atlantis 16 novembre 2011 20:03

                      un article émouvant. mais qui dans le fond ne nous apprend rien. si on prend un point de vue plus général on se rend compte que toute loi est mauvaise, point.


                      • epapel epapel 20 novembre 2011 15:53

                        Et si on supprimait les lois, il se passerait quoi d’après vous ?

                        Le seul intérêt est qu’on pourrait se passer de la justice et de la police vu que pas de loi = pas de délit ni de crime.


                      • 65beve 65beve 16 novembre 2011 20:39

                        Ben oui, c’est comme les anciens instits qui sortaient de l’école normale et qui connaissaient déjà leur métier .
                        Maintenant, pour apprendre à lire et à écrire à nos chères têtes blondes, il faut bac+5


                        • Yvance77 17 novembre 2011 06:53

                          Remarquable billet... on peut être fier d’Avox !


                          • Ray Volté 17 novembre 2011 18:27

                            C’est bien triste. Les compétences ne sont pas reconnues. Il suffit de se justifier par un passage dans des universités ou grandes écoles. Laboratoires formatant des individus pour la majorité bêtes à lier. Voyez où ils nous ont mené, le pays est à l’agonie, et ils continuent de parader,de truster les bonnes places. Le bon sens est perdu, la conscience professionnelle disparaît avec le salaire minimum, que je travaille bien ou mal, c’est pareil je n’en retire aucun avantage. J’ai été formé par des Compagnons du Devoir, ils m’ont appris à travailler correctement en recherchant la perfection en nous faisant comprendre que nous ne pourrions que très difficilement l’atteindre mais seulement s’en rapprocher. Le système veut établir un esclavage moderne par des salaires bas, créer une classe d’exploitables taillables et corvéables à merci. Eux auront tous les droits, y compris le cuissage , l’exemple nous est donné. La France est devenue la Souffrance.


                            • zelectron zelectron 17 novembre 2011 19:09

                              Autrement dit on permet aux perroquets savants diplômés de travailler et surtout pas à ceux qui ont ce supplément d’âme, cette passion, ce talent que leur envient les laissés pour compte du nettoyage/dépoussiérage dont l’action est certes nécessaire mais incapable de créer, de définir, d’interpréter comme ces « meilleurs ouvriers de France » qui forcent le respect et l’admiration.
                              http://www.museecompagnonnage.fr/
                              http://www.compagnons.org/


                              • Norbou66 17 novembre 2011 19:11

                                Encore un exemple bien triste qui abonde dans le sens de ce que l’UPR dénonce depuis un moment. L’Europe fait couler la France et lui arrache sa personnalité, son savoir-faire et son savoir-vivre. Sarkozy ou Miterrand ne pourront rien y changer. Des failles juridiques ? Elles seront combler. La seule solution est de retrouver notre souveraineté afin de permettre à nos concitoyens d’exercer leur travail normalement. Si une loi française est absurde, il est plus facile de peser contre que si c’est une loi européenne.


                                • tiloo87 tiloo87 18 novembre 2011 12:47

                                  La qualification de « meilleur ouvrier de France en ébénisterie » lui donne t’elle les connaissances pour restaurer des œuvres d’art ?
                                  Le lien entre ébénisterie et histoire de l’art ne me parait pas évident...


                                  • rocla (haddock) rocla (haddock) 18 novembre 2011 13:04

                                    le feu sacré contre la porte fermée de l’ absurde .


                                    • jacques lemiere 20 novembre 2011 11:05

                                      Les diplômes ne sont que ce qu’ils sont, un moindre garantie d’une minimum de connaissance dans un domaine rien de plus.

                                      Le cas de cet homme est triste à en pleurer , mais il faut dire qu’il concerne un secteur quasi fromager les monuments historiques...corporatisme...
                                      Il faut dire aussi que la seule façon de voir si une personne est apte à travailler est de la mettre au boulot et de voir....autrement dit de pouvoir la virer si elle ne fait pas l’affaire..sans en faire un drame, on est toujours bon à faire quelque chose... et si on ne trouve pas de boulot c’est signe qu’il faut se reformer.

                                      Sinon, il est clair que le travail manuel a été mis plus bas que terre depuis longtemps, et c’est un des reproche que je fais à la majeure partie des enseignants que j’ai eue...

                                      • epapel epapel 20 novembre 2011 16:32

                                        C’est dommage que l’auteur ne cite que le premier des articles du décret en question, en fait il y en a 5 dont deux autres que pourrait faire valoir notre meilleur ouvrier.

                                        "Sont habilitées à procéder à la restauration d’un bien faisant partie des collections des musées de France, en application des dispositions de l’article 15 de la loi du 4 janvier 2002 susvisée :
                                        1° Les personnes titulaires d’un diplôme français ou délivré dans un Etat membre de la Communauté européenne, à finalité professionnelle dans le domaine de la préservation et de la restauration du patrimoine et reconnaissant un niveau au moins équivalent à quatre années d’étude et à la fin d’un second cycle de l’enseignement supérieur ;
                                        2° Les personnes dont les acquis de l’expérience en matière de restauration ont été validés dans les conditions prévues aux articles L. 613.3 et L. 613.4 du code de l’éducation ;
                                        3° Les personnes qui, au cours des cinq années précédant la publication du présent décret, ont restauré des biens des musées entrant dans le champ de l’article 18 de la même loi, et qui ont été habilitées par le ministre chargé de la culture et, le cas échéant, le ministre dont relève le musée en cause ou qui en assure la tutelle, à assurer des opérations de restauration sur les biens des musées de France, après avis favorable d’une commission scientifique définie par arrêté des mêmes ministres ; cette habilitation peut être subordonnée au suivi d’une formation complémentaire ;"

                                        D’autre part le décret ne concerne que la restauration d’objets appartenant aux musées de France, donc en aucun cas notre meilleur ouvrier n’a pas le droit d’exercer en France comme l’affirme abusivement l’auteur :
                                        Voilà donc le problème : une loi européenne peut interdire à un artisan français, même s’il est le meilleur, de travailler en France s’il n’a pas les qualifications requises. Mais s’il habite hors d’Europe et qu’il travaille à bas prix, alors il peut venir exercer son métier en France. C’est l’absurdité européenne dans toute sa splendeur...
                                        Et rien à voir avec l’Europe en plus.

                                        Les bonnes questions sont donc :
                                          notre meilleur ouvrier a-t-il déjà effectué des restauration d’objet anciens ?
                                         est-il dans les conditions des articles 2 ou 3 ?
                                         a-t-il fait une demande en bonne et due forme ?

                                        S’il pas éligible à l’article 2, il lui suffit d’exercer son talent dans privé puis une fois l’expérience acquise déposer un dossier et comme il est le meilleur il n’aura aucun de mal à trouver des clients pour réaliser en peu de temps cet objectif. Meilleur ouvrier de France n’est pas équivalent à toutes les portes lui sont ouvertes immédiatement et sans condition.

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Zeugma


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