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Accueil du site > Actualités > Société > Le procès de LIEGE et la thalidomide

Le procès de LIEGE et la thalidomide

En 1962, se tient un procès retentissant à LIEGE. Toute une famille et un médecin se sont ligués pour tuer un nourrisson né mal formé. Sa mère a pris de la thalidomide, un tranquillisant prescrit lors de la grossesse, responsable de milliers de naissances de bébés sans bras. Le verdict soulève la question toujours pas tranchée à ce jour, peut-on juger et condamner des parents désemparés devant le handicap ? Existe-t-il un devoir moral d’assumer coute que coute son enfant ? Le jury de LIEGE, composé exclusivement d’hommes a tranché.

La thalidomide est un tranquillisant mis en vente sur le marché par les laboratoires pharmaceutiques entre 1958 et 1961, dans de nombreux pays. Ce médicament, en apparence anodin, a causé des drames épouvantables. En effet, la thalidomide, prescrit à des femmes enceintes, a abouti à la naissance de « monstres phocomèles », c’est-à-dire d’enfants privés de bras et de jambes.



Ce n’est qu’environ quatre ans et demi après la naissance, le 25 décembre 1957, du premier bébé affligé de dommages aux oreilles dus à la thalidomide, qu’un gynécologue australien, le Dr McBride de Sydney, soupçonnera la thalidomide d’être la cause de malformations aux membres et aux organes chez trois enfants examinés au Crown Street Women’s Hospital.

Le 10 novembre 1958, une petite fille sans bras et sans jambe naît en Angleterre. Ses pieds et ses mains sont directement rattachés aux épaules et au pelvis. Rapidement, cette naissance est suivie d’autres cas similaires en Angleterre, en Allemagne, au Canada, aux Etats-Unis, en Suède, en Belgique, en Suède, au Brésil, au Japon…

Les anomalies sont variables : absence du pouce ou d’un doigt mais le plus souvent, il y a une absence totale de formation des os longs des membres. Certains enfants pourront avoir une vie à peu près indépendante. La grande majorité, complètement impotents, seront toute leur vie dépendants pour les actes courants de la vie. Des anomalies supplémentaires sont observées : poumons déficients, absence de vésicule biliaire ou de l’appendice, becs-de-lièvre, malformation des yeux …

Ce type de malformation est rare. Une telle augmentation étonne les médecins qui en viennent rapidement à supposer que les mères ont pris un médicament pendant leur grossesse.

Ce médicament est un sédatif prescrit aux femmes enceintes pour lutter contre les nausées et les vomissements. Le médicament est commercialisé, selon les pays, sous des noms divers, tels Distaval, Tensival, Asmaval ou Softénon.

La thalidomide a causé des difformités sur environ la moitié des cas où une femme en a fait usage entre la quatrième et la sixième semaine de sa grossesse. Environ 3 000 enfants ont été touchés en Allemagne, et 800 en Angleterre. On retrouve la même proportion dans les autres pays industrialisés où la thalidomide a été prescrite.

C’est le 13 novembre 1961 qu’un pédiatre de Hambourg met en accusation la thalidomide. Six jours plus tard, tous les médicaments contenant de la thalidomide sont retirés du marché en Allemagne. Dans les mois qui suivent, les mêmes mesures sont prises dans les autres pays.

La thalidomide est à l’origine de nombreux procès. Ce désastre a ainsi fournit l’occasion de soulever de multiples problèmes juridiques ou éthiques qui n’avaient jamais été abordés : euthanasie, interruption volontaire de grossesse, responsabilité médicale et pharmaceutique, indemnisation en matière d’accidents thérapeutiques. En voici une illustration, l’affaire de Liège, affaire qui eût un retentissement médiatique énorme en Belgique.

 

Le procès s’ouvre le 5 novembre 1962 devant la Cour d’Assises de LIEGE où sont jugés Suzanne VANDEPUT, son mari Jean VANDEPUT, sa mère, Fernande ERNA, sa sœur, et le Docteur CASTERS, pour le meurtre de l’enfant de Suzanne VANDEPUT, Corinne.

Le 22 mai 1962, Suzanne VANDEPUT, employée comme son mari dans l’administration communale, accouche à la clinique ROCOURT de LIEGE d’une petite fille. L’enfant n’a pas de bras, seulement des embryons de mains collés aux épaules. La religieuse avait également dit aux parents que le bébé n’avait pas d’anus. Devant une enfant affligée d’un double handicap, les parents avaient tout de suite demandé d’euthanasier l’enfant sans recevoir d’aide. Refus net du Docteur WEERTS qui a accouché l’enfant. La presse avait déjà alerté l’opinion sur la naissance de ces bébés malformés. Les chances de survie étaient de 1 sur 10.

Ils se tournèrent alors vers le Docteur CASTERS, un médecin de quartier chez qui, le 23 mai, Monique DE LA MARK, la sœur de la jeune maman, va sonner tôt le matin. Il accepte de rédiger l’ordonnance mortelle. La mère donna la mort à son enfant le 29 mai, en mélangeant des barbituriques au biberon, seule avec le bébé. Le lendemain, les parents appelèrent le médecin de famille, le docteur HERPIN, pour constater le décès. Celui-ci remarque bien évidemment que la mort n’est pas naturelle. Jean VANDEPIT avoue immédiatement que sa femme avait tué l’enfant. Il revenait alors à ce médecin de rédiger le certificat de décès et de mentionner la mort violente déclenchant l’enquête. Il réfléchit une semaine sur ce cas de conscience. Au procès, le docteur HERPIN dira que sans l’aveu de Jean VANDEPUT, s’il avait eu la certitude d’être seul au courant, il aurait délivrer le permis d’inhumer. De toute façon, les parents étaient dans le collimateur du personnel de la clinique où la mère avait accouché, et le Docteur WEERTS alerta le parquet, qui envoya un policier chez les VANDEPUT.

Le parquet ne put donc que constater le décès de l’enfant. Son premier réflexe est d’imposer le silence aux informateurs judiciaires. Les chefs d’information des journaux sont convoqués avec pour consigne de taire l’affaire. L’indiscrétion d’un hebdo ruina tout. Le parquet voulait ainsi certainement classer l’affaire sans remous, mais la médiatisation l’obligea à engager des poursuites et à ouvrir une instruction. Instruction qui mit en lumière un jeune ménage modèle qui avait tout prévu pour accueillir l’enfant. Instruction également qui déchaîna l’opinion qui ne pouvait admettre de voire juger les VANDEPUT avant même que le procès de la THALIDOMIDE n’ait eu lieu. Suzanne VANDEPUT a en effet pris de la thalidomide au mois de juillet précédent.

Suzanne, sa mère, sa sœur, et le Docteur CASTERS sont incarcérés durant l’instruction menée par un magistrat sans expérience et dépassé par les événements. Ainsi fait-il une reconstitution du dernier biberon et explorer les canalisations de la maison des VANDEPUT pour voir si du poison n’est pas retrouvé.
 

 
 
Au procès, le temps fort sera la lecture d’une lettre du professeur HELLER de la SORBONNE, dont la fille était née infirme : « Je ne discute pas des arguments juridiques, sociaux ou religieux qui vous seront avancés et qui sont eux-mêmes d’une grande valeur. Je veux seulement porter témoignage des souffrances d’une enfant, et par elles, vous faire sentir qu’à côté d’une débat théorique, il existe une autre vérité beaucoup plus simple qui n’est pas faite d’idées ou de principes, si justes soient-ils, mas de gémissements, de cris pendant des nuits entières et de regards effarés qui supplient dans l’inconscience. Débats de conscience ? il est vite clos. Les règles de la loi, les principes de la morale publique ou de la religion peuvent nous convaincre de nous infliger à nous-mêmes les plus douloureuses épreuves, ils ne peuvent nous obliger à les infliger aux autres, surtout à des enfants. Si tant de parents et de médecins laissent le tragique destin s’accomplir, ce n’est pas dans une pleine conscience qui en feraient des criminels. C’est d’abord parce qu’ils gardent au début l’espoir insensé d’un miracle, et qu’ensuite il est trop tard. C’est aussi parce qu’il faut un courage singulier pour décider de la mort d’un enfant. »

Le professeur HOET fait quant à lui un exposé sur les ravages de la thalidomide et des malformations congénitales très impressionnant.

Le jury acquitta les cinq accusés en 1 heure 48. Massivement en faveur des accusés, la foule accueillit par des hurlements de joie le verdict. Il y eut cependant, comme de nos jours encore, des voies pour critiquer la perversité de l’acquittement, qui niait purement et simplement un geste homicide pourtant avéré. Les journaux recevèrent un courrier innombrable pour dénoncer un assassinat qui pourrait de généraliser sur chaque enfant handicapé. L’épiscopat de Belgique publia un texte appelant à la charité chrétienne et à la désapprobation de l’euthanasie.

Les protagonistes sont eux retournés à l’anonymat. Les deux ménages VANDEPUT et DE LA MARK ont divorcé. Le Docteur CASTERS décédera peu de temps après d’un cancer.

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19 réactions à cet article    


  • Shaytan666 Shaytan666 25 juillet 2009 10:50

    Je suis Liégeois et j’étais encore bien jeune à l’époque mais je me souviens que ce procès n’a laissé personne indifférent dans la Cité Ardente et aux alentours.
    L’acquittement a été salué par pratiquement toute la population et comme dit dans l’article, uniquement les c*** d’églises et les bigot(te)s se sont offusqués et ont crié aux scandale.


    • Ivo Cerckel Ivo Cerckel 27 juillet 2009 04:04

      une hirondelle ne fait pas le printemps

      « L’acquittement a été salué par pratiquement toute la population »

      Ce qui démontre bien que même si l’on viendrait prétendre que la Belgique est une démocratie, elle ne satisfait certainement pas à la définition d’un état de droit, CQFD.
      Dans un état de droit, il y a certaines règles auxquelles même la majorité ne peut toucher.
      Or, dans une démocratie, c’est la majorité qui décide.
      C’est là précisément que le bât blesse.

      L’acquittement est probablement la raison pour laquelle cette même population traite les monstres softenon survivants comme des Untermenschen (sous-hommes) ou poubelles.

      « uniquement les c*** d’églises et les bigot(te)s se sont offusqués et ont crié aux scandale. »

      Vous avez raison. On aurait dû éliminer tous les monstres softenon à la naissance. Cela nous aurait, à nous monstres (poubelles), épargné beaucoup de souffrance.

      Mais le problème c’est que le bien pour l’homme consiste dans une activité de l’âme en accord avec la vertu et, au cas de pluralité de vertus, en accord avec la plus excellente et la plus parfaite d’entre elles. Mais il faut ajouter « et cela dans une vie accomplie jusqu’à son terme », car une hirondelle ne fait pas le printemps, ni non plus un seul jour : et ainsi la félicité et le bonheur ne sont pas davantage l’oeuvre d’une seule journée, ni d’un bref espace de temps. (Aristote, « Ethique à Nicomaque », I, 6, 1098a14-19)

      Et ce n’est donc qu’à la fin d’une vie menée à son terme que l’on peut savoir si on a été heureux, c.à.d. si cette vie valait la peine

      Et vous savez quoi ? Ce n’est que la personne qui a vécu cette vie, et non les assistants sociaux quelque soit le nom qu’ils portent (juge, flic, médecin), qui peut décider, (à l’avance pour les assistants sociaux), si sa vie valait la peine. Et même si les premières quarante années de cette vie étaient de la m…, il me semble que si le reste était des bonbons, cette vie valait la peine. C’est en tous les cas l’opinion d’Aristote qui est décédé à l’âge de 62 ans, donc pas à terme de sa vie, un an après avoir été exilé d’Athènes.


    • Ivo Cerckel Ivo Cerckel 25 juillet 2009 12:19

      « C’est le 13 novembre 1961 qu’un pédiatre de Hambourg met en accusation la thalidomide. Six jours plus tard, tous les médicaments contenant de la thalidomide sont retirés du marché en Allemagne. Dans les mois qui suivent, les mêmes mesures sont prises dans les autres pays. »

      Eh, pas aller trop vite en besogne. Moi, monstre softenon né en Belgique en février 1962.

      30. April/1. Mai 1960 :
      Auf einem Neurologen-Kongress in Düsseldorf berichtet der Neurologe Ralf Voss über die Nervenschädigungen, die seinenBeobachtungen zufolge durch Thalidomid verursacht werden
      (Chronik des ConterganfallsTragödie - Katastrophe - Skandal ?
      http://www.wdr.de/themen/gesundheit/pharmazie/contergan/chronik.jhtml?rubrikenstyle=contergan )

      Et les gouvernements qui avaient autorisé la thalidomide n’ont RIEN fait.

      Ils ont laissé Grünenthal, le fabricant, prendre l’initiative de retirer le softenon du marché le 27 novembre 1961, c.à.d. DIX-HUIT MOIS plus tard.

      human testing - updated 02 Jul 2009
      http://bphouse.com/honest_money/human-testing/
      où vous pourrez lire « Rhône-Poulenc »

      Et l’Organisation Mondiale de la Santé n’a rien fait non plus.
      (I am a thalidomide monster because of WHO
      Posted by Ivo Cerckel on July 18th, 2009
      http://bphouse.com/honest_money/2009/07/18/i-am-thalidomide-monster-because-of-who/

      Oui, je sais, le monstre softenon faisant l’objet du procès liégeois était né en mai 1962, c.à.d. encore trois mois aprés moi, mais mon père médecin n’avait pas été autorisé par ses parents d’épouser la femme qu’il voulait.

      RESULTAT DES COURSES
      pour le gouvernement du Royaume, a présent fédéral, de Belgique, que j’ai dû quitter il y a neuf ans pour le tiers monde où la vie est moins chère, je ne suis pas monstre softenon.

      Cela ne fait que 16 mois que je suis au courant du congrès de Düsseldorf des 30 avril – 1er 1960.


      • Ivo Cerckel Ivo Cerckel 25 juillet 2009 16:17

        A la page 96 de l’ouvrage
        Jérôme Janicki, “Le drame de la thalidomide”, Paris, L’Harmattan, 2009,
        les 19 monstres softenon (nom commercial de la thalidomide en Belgique) belges sont divisés par province.

        Il n’y a que 5 des 9 provinces mentionnées

        Moi je suis né dans la province de Flandre orientale (Oost-Vlaanderen) qui n’est pas mentionnée.

        La faute ne se situe pas chez Janicki, mais chez “les inspecteurs d’hygiène recueillant, nous dit Janicki, dans toutes les maternités du pays les cas d’enfants ayant des malformations congénitales », qui ont probablement été intimidés par mon père,
        Henri
        (Hendrik ? depuis que j’ai commencé à étudier (et exposer le résultat de mes études) le softenon sur internet il y a 16 mois)
        Cerckel.

        België en softenon
        Posted by Ivo Cerckel on July 9th, 2009
        http://bphouse.com/honest_money/2009/07/09/belgie-en-softenon/


      • Ivo Cerckel Ivo Cerckel 28 juillet 2009 16:48

        Let Belgium go bankrupt !
        Posted by Ivo Cerckel on July 28th, 2009
        http://bphouse.com/honest_money/2009/07/28/let-belgium-go-bankrupt/
        EXTRAITS
        The Financial Times seems not to be deleting me
        +
        Why do I have to die as a refugee (from ... Belgium) in (cheap) South-East Asia and can banksters not be bankrupted ?


      • Pierre 23 janvier 2010 18:43

        Bonjour,
        Je suis victime du Softénon et mon père, médecin a créé Dysmelia, association self help des victimes dès 1963 puis élargie à tous les dysméliques (malformés des membres).
        Je suis entièrement d’accord avec Yvo ; impossible de dire à l’avance qui sera heureux ou pas.
        Je suis avocat honoraire (sans effet de manches puisque sans bras) et des amis rescapés du Softénon sont devenus prêtre, directeur de centre de revalidation, psychologue, traducteur...et la plupart ont fondé une famille avec enfants. C’est clair qu’il y a des problèmes d’autonomie (mais n’est-ce pas le propre de lhomme de veillir et devenir dépendant des autres) ; le problème est de pouvoir gérer le regard des autres et sa différence.
        J’ai eu des prothèses à 14 ans à Heidelberg ; un mois à l’hopital sans parler (je ne connais pas l’allemand), une fortune engloutie pour porter ces deux bras inopérationnels 3 semaines, puis retour à l’autonomie « avec les moyens du bord » et port des prothèses au Carnaval...
        La Belgique s’apprète à reconnaitre sa responsabilité à l’égard des victimes ; Yvo , contactez-moi pour la suite si vous le souhaitez.
        Pierre Marcoux  [email protected]


      • pigripi pigripi 25 juillet 2009 12:58

        Excellent récit.
        Je me souviens enfant de ce procès que les journaux français relatèrent.

        Il y fut fait référence quand le généticien Jérôme Lejeune, découvreur de la trisomie 21 créa son association « Laissez les vivre » contre l’avortement (ca 1970) et exhibait Denise Legrix, peintre avec la bouche car née sans bras.
        Lejeune voulait démontrer l’absence de fondement de l’avortement thérapeutique. Ses arguments sont toujours en vigueur au sein de l’église catholique et justifient l’interdiction de l’avortement à Malte, en Irlande et en Pologne.

        Certains médecins obstétriciens ne réaniment pas ce qu’ils appellent des « crevettes », les bébés qui naissent avec de graves malformations et qui ne seraient pas viables sans acharnement thérapeutique. Ils le font dans la plus grande discrétion, en accord avec leur conscience et par humanité.

        Malheureusement, d’autres accoucheurs n’ont pas la même conscience. J’ai eu à connaître le cas de réfugiés Tamouls qui vivaient dans un taudis, le père étant lui-même malade, qui avaient donné naissance à un bébé doté d’une grave malformation cardiaque qui avait été ranimé, était resté handicapé et nécessitait des soins lourds et couteux, une surveillance constante qui excluaient que la mère puisse chercher du travail, etc.

        Dans une autre direction, il existe aussi des gens qui sont stériles suite à certains médicaments que leur mère auraient pris pendant sa grossesse, cas aussi dramatiques pour eux qui voudraient avoir des enfants.

        Ma conclusion est que, en matière de « santé publique », il y a un énorme fossé entre la réglementation et la réalité des personnes.


        • Ivo Cerckel Ivo Cerckel 26 juillet 2009 04:38

          « Ma conclusion est que, en matière de « santé publique », il y a un énorme fossé entre la réglementation et la réalité des personnes. »

          Ainsi que je l’ai dit :
          30. April/1. Mai 1960 :
          Auf einem Neurologen-Kongress in Düsseldorf berichtet der Neurologe Ralf Voss über die Nervenschädigungen, die seinenBeobachtungen zufolge durch Thalidomid verursacht werden
          (Chronik des ConterganfallsTragödie - Katastrophe - Skandal ?
          http://www.wdr.de/themen/gesundheit/pharmazie/contergan/chronik.jhtml?rubrikenstyle=contergan )
          Et les gouvernements qui avaient autorisé la thalidomide n’ont RIEN fait.
          Ils ont laissé Grünenthal, le fabricant, prendre l’initiative de retirer le softenon du marché le 27 novembre 1961, c.à.d. DIX-HUIT MOIS plus tard.

          J’ajoute :
          ni dieu, ni maitre
          Ecraser les gouvernements.


        • Ivo Cerckel Ivo Cerckel 28 juillet 2009 10:44

          Et puis on vient prétendre et on enseigne dans des bouquins ’savants’ que
          la thalidomide démontre qu’il nous faut une réglementation gouvernementale.

          Réglementation par des bureaucrates maintenus en vie par l’impôt.
          alors que le voleur ne revient pas périodiquement,
          ni ne prétend voler dans l’intérêt général.

          Viva l’Anarchia !


        • kitamissa kitamissa 25 juillet 2009 13:35

          en fait la Thalidomide a été inventée par le lobby des industriels de la laine ...

          en effet ,à l’époque,la ménagère soucieuse de faire des économies tricotait les vêtements pour la famille .....pulls ,chaussettes,brassières,culottes etc.....

          les industriels soucieux de rentabiliser leurs produits en trichant sur la quantité rognaient sur la longueur de fils de laine disponibles par pelotes ...

          c’est ainsi que la future maman ,s’aperçevant qu’elle n’aurait pas assez de laine pour finir de tricoter les manches absorbaient un cachet de Thalidomide afin que le bébé arrive au monde sans les bras !....

          c’est cruel ,hein ?


          • LeGus LeGus 25 juillet 2009 22:38

            Quel humour, les Thalidomide vous applaudissent.


          • lisca lisca 27 juillet 2009 14:46

            Merci à l’auteur. Article très intéressant.
            On ne peut s’empêcher de se demander s’il n’y a pas eu une intention horrible derrière cette tragédie qui a affecté l’europe du nord et surtout les Allemands, à présent dans la quarantaine. Les labos ont une écrasante responsabilité, ceux qui en profitent du moins.
            Kitamissa ferait mieux de se taire.
            Ivo Cerckel pourrait peut-être écrire un témoignage et nous en faire part sur agoravox, par exemple ?


            • Ivo Cerckel Ivo Cerckel 7 septembre 2009 03:41

              Témoignage thalidomide : Les Monstres de Heidelberg
              par Ivo Cerckel
              mercredi 2 septembre 2009 
              http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/temoignage-thalidomide-les-60989


            • christine.s 18 septembre 2010 12:43

              Je suis née en 1960 et le gynécologue de ma mère - qui fut le mien ado - était le docteur Weerts.Un homme admirable et d’une conscience professionnelle incroyable.

              J’ai eu durant mes études l’occasion de côtoyer une jeune étudiant « softenon » qui avait une prothèse à l’avant-bras gauche
              Un élève extrement brillant et beau en plus ce qui ne gâchait rien.
              Et super bien dans sa peau.
              Fallait-il tuer ce bébé alors (je parle de l’histoire Vandeput)
              Non et je les condamne à fond et j’espère qu’ils regretteront toute leur vie leur acte meurtrier

              • thierry1506 18 septembre 2010 19:19

                Ils ne regrettent rien .et ont fait ce qu’il fallait. Une petite fille sans bras, sans jambes, sans anus, sourde, aveugle et muette..... Je vous souhaite au vu de vos commentaires de vivre avec cela....
                de la Marck Thierry (fils et neveu des inculpés). Et surtout avant de condamner, liser l’histoire vraie et pas les inepties postées dans cet article


              • thierry1506 18 septembre 2010 19:23

                Avant de condamner intéressez vous a l’histoire vraie du procès. Il ne s’agissait nullement d’une main mal formée mais d’un bébé sans bras, sans jambes, sans anus, sourd, muet et aveugle. Mes parents et ma tante ne regrette rien et ont eu une vie bien remplie
                Thierry de la Marck (fils et neveu des accusés)


              • thierry1506 18 septembre 2010 19:15

                Je viens de lire votre article qui comporte une erreur importante. Les époux de la Marck et Vandeput n’ont nullement divorcés et j’en parle en connaissance de cause, je suis le fils de des époux de la Marck, impliqués dans le procès. Mes parents ainsi que ma tante et mon oncle vivent toujours ensemble


                • Rollyboy Rollyboy 16 janvier 2011 04:05

                  Je félicite l’auteur de cet article. Il relate une triste et sombre page de l’histoire de l’Homme. Qui sommes-nous pour juger ? Qui devrions-nous condamner ? Qui devrions-nous pardonner les fautes dans ce cas-ci ? Je ne peux pas, et je ne veux pas, jeter la première pierre à ce couple. Ont-ils agit par méchanceté ? Sûrement pas ! Ont-ils été autrefois endoctrinés par une certaine influence nazie, souvenons-nous que la Belgique a vécu l’occupation allemande et un certain nombre de Belges ont partagé des idéologies proches du nazisme, qui les aurait influencé dans leur décision de mettre fin à la vie de cette enfant ? Toutes les possibilités quant à la qualité de vie de cette enfant sont possibles puisqu’on lui a enlevé cette chance inouïe de vivre.

                  Mais, posons-nous maintenant cette question : Pourquoi cette enfant n’avait-elle eu pas le droit de vivre tout simplement ? Parce qu’elle éprouvait une souffrance ? Parce qu’elle n’avait pas d’anus ou de mains ? Je répondrais à ces questions par ce simple fait : Elle n’y était pas LA bienvenue dans cette famille. Le mythe de l’enfant parfait aura toujours une place privilégiée dans les sociétés. Pourquoi alors s’en offusquer ?

                  Par contre, leur acquittement pose plus de problème d’ordre éthique que le meurtre de cette enfant, pour le simple fait qu’il y a bel et bien eu un ... meurtre. Avoir acquitté ce couple est, selon moi, avoir donné un accord tacite à l’élimination des indésirables de la société : les vieillards dans les centres pour personnes en perte d’autonomie, les immigrés parce qu’ils occupent des emplois dans la fonction publique qui devraient être réservés aux membres de la communauté raciale (politique officielle nazie à l’égard des juifs ayant travaillé dans la fonction publique de la république de Weimar). En bref, toutes les raisons peuvent paraître légitimes pour éliminer ceux et celles qui nous dérangent.

                  Les actes commis par la famille Vandeput peuvent avoir diverses causes. Cela n’enlève pas le fait qu’il s’agit d’avoir délibérément enlever la vie à une enfant. Mais, malheureusement la justice belge a fait preuve d’une lâcheté impardonnable dans ce dossier.

                  De la part d’une victime de la Thalidomide canadien, et, croyez-moi, je suis encore plus fière d’être canadien après avoir lu cet article. Ici, ceux qui mettent fin à la vie de leurs enfants et ce, sous prétexte qu’ils sont handicapés, pourrissent en ... prison.


                • berlherm berlherm 9 septembre 2017 16:50

                  Si vous vous débarrassez du problème initial de l’humanité, qui est l’insertion d’un nouvel associé dans la société, c’est-à-dire la fabrication d’une personne dont vous ne maitrisez ni la procréation ni l’éducation (pauvre bougre dont vous allez reprocher les imperfections de conduite alors qu’il n’a pas demandé à exister et encore moins dans cet état délabré dont vous êtes tous responsables puisque complices du crime de la fabrication de son existence, et de l’éducation du livre blanc qu’il était à la construction, votre construction), alors je ne vois pas comment vous pourrez résoudre les petits problèmes annexes liés et même dus à ce problème initial, comme le machisme inhérent à notre animalité, comme les guerres inhérentes à notre animalité, comme le capitalisme débridé inhérent à notre animalité, comme le changement climatique dû à notre trop grand nombre d’humains sur la planète, nombre inhérent à notre animalité, ainsi que toutes nos immoralités inhérentes également à notre amoralité animale.


                  Si vous avez peur de vous poser cette question initiale, sachez que votre enfant, lui se la posera, car elle viendra jusqu’à lui, et il vous demandera des comptes surtout s’il sait que vous n’en avez eu strictement rien à foutre qu’il naisse handicapé et qu’il souffre toute sa vie d’exister par votre faute, alors mieux vaut pour vous que vous soyez prêt. Réfléchissez à ce problème initial par vous-même.

                  Fermer les yeux, se boucher les oreilles, et fermer sa gueule (faire le singe sage) ne sert à rien qu’à produire la merde, nous y sommes en plein. Je baigne dedans, et en fin d’existence (69 ans âge érotique, libido dont je n’ai pas demandé à être pourvu), c’est mon droit absolu de vous faire un compte rendu sur le voyage absurde auquel j’ai été convié, avec votre aimable complicité, pour des clopinettes. Je n’ai pas été un hôte, j’ai été un esclave social. Les pires années me restent à vivre, je vais en profiter tant que je le pourrai pour vous déciller les yeux. La personne qui est fabriquée ne gagne rien à être fabriquée. Ce n’est pas du gagnant/gagnant.

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