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Le vrai héros n’est plus celui qu’on croit...

Depuis le début de l’apparition des héros à la télévision, les choses ont bien changé..

Exit les Superman, Zorro et autres vengeurs masqués à la plastique impeccable. Bienvenue à…..l’anti-héros.

Qui n’a pas le souvenir d’une enfance rythmée par l’image d’un homme - pour vous Mesdames – ténébreux, courageux et inébranlable, venant au secours de faibles citoyens et jeunes femmes en détresse.

Vous Messieurs, n’avez-vous jamais rêvé du corps svelte de Wonderwoman ?

Ces héros fantastiques, et bien ils n’existent plus, ou du moins ils sont démodés.

Oui, le téléspectateur, le fan, a besoin de rêver devant son téléviseur, mais il a aussi besoin de se reconnaître, de s’identifier. Face aux deux intrépides détectives Starsky et Hutch, dont on dit d’ailleurs dans le générique qu’ils sont « les nouveaux chevaliers au grand cœur, qui n’ont jamais peur de rien », il est difficile de s’identifier. Car malgré leur acharnement à courir après les méchants, sans faille, ils sont très loin de ressembler à Monsieur et Madame tout le monde.

Aujourd’hui, un nouveau concept de séries télévisées voit le jour ; bienvenue à la névrose, aux obsessions et aux défauts physiques. Nous voici dans un univers où le téléspectateur se reconnaît, et où le héros n’a plus un sourire digne d’une publicité pour le dentifrice. Bree Van de Camp, l’héroïne de Desperates Housewives est une véritable représentation de la femme névrosée et obsessionnelle. Et pourtant, on l’adore. Le Docteur House, lui, souffre d’un handicap physique qui aurait été inenvisageable à l’époque de nos vengeurs masqués. Quant à Betty et Lisa, les deux personnages principaux des séries « Ugly Betty » et « le destin de Lisa », elles ont toutes deux un physique assez disgracieux, et pourtant, elles rêvent comme beaucoup de jeunes filles au prince charmant. L’adolescente de 16 ans devant son écran se dira alors qu’elle a droit au rêve elle aussi, puisque, son héroïne lui ressemblant à tout point de vue, s’autorise à l’évasion.

Adieu la perfection, vive les imperfections. Le héros d’aujourd’hui est humanisé, transformé, plus accessible. Il nous ressemble. Nous pouvons nous comparer à lui et accepter, par la même occasion nos propres défauts. Ils peuvent même devenir un atout majeur à utiliser. Dans le cas du sinique « Docteur House », sa méchanceté gratuite et ses réflexions cinglantes mis en avant à chaque épisodes font en grande partie son succès télévisuel. A croire que le téléspectateur prend plaisir à voir d’autres personnes que lui subir des brimades.

Dexter : un tueur en série en personnage principal ? Qui l’aurait cru ! Et pourtant, c’est un véritable triomphe !

En des temps où le stress domine, nous avons tous besoin, en rentrant d’une journée de travail harassante, d’une part de rêve et d’évasion. Mais aujourd’hui grâce à nos nouveaux héros, nous évacuons nos soucis par le rire. Oui, on rit devant l’héroïne maladroite de « Desperate Housewives », Susan Mayer, enchaînant gaffes sur gaffes et maladresse avec les hommes, on rit des névroses de Bree et du physique ingrat de Betty. Mais on rit surtout, par la même occasion, de nos propres défauts.

Il était temps, car dans une société comme la notre où la perfection prédomine, l’humanisation commençait à manquer…. 

Nathalie B. Caen

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7 réactions à cet article    


  • La Taverne des Poètes 25 février 2009 12:46

    Intéressant mais pas suffisamment creusé. Il y a aujourd’hui le "héros que vous adorerez détester" comme le docteur House (ou D.W pour les anciens de ce site... smiley) ou le très toqué Adrien Monk. Mais il y a toujours des héros fantastiques : la différence, c’est que, s’ils sont dotés de pouvoirs fabuleux (medium, voyageur dans le temps, sens surdéveloppés...), ils n’en sont pas moins humains avec des défauts et avec des questions éthiques.

    Le sujet méritait d’être mieux développé mais peut-être les commentaires vont-ils pallier...


    • pallas 25 février 2009 13:02

      la serie Medium sur M6, c’est du pure navet, les bonnes series tel que Xfiles, existent aux usa, mais elles ne sont sur notre petite ecran. Oui les series avec des heros ordinaires, c’est sympa, Docteur House plus particulierement, mais, il faut aussi des series SF pour se detendre, changer un peut, oublier le quotidien, et M6 rate clairement le creneau qui a ete le sien assurant une part de marché importante. A l’epoque, la tele proposai bcp de programmes du Style Xfiles, Au dela du réel, etc etc, c’etait sympa. Franchement qui regarde medium ? les memes qui regardent "Plus belle la vie" ? qui est un feuilleton sans interet et ennuyeux. La produit des emissions de tele realité totalement debile et debilisante et d’un autre coté affiche des series soient disants réaliste avec des heros ordinaires qui sont toujours pris dans des situation abracanbrandesques ( expression de Chirac). La television, surtout les grandes chaines, perdent chaque jour des telespectateurs, et le Foot n’y change rien, car de plus en plus de monde sont ecoeuré par la surdose du sport. La television evolu, auque le telespectateur crée son programme par internet, et avec la 20 enes de chaines differentes. TF1 pour la premiere de son histoire licencie bcp de salariés, c’est un signe des temps.


      • La Taverne des Poètes 25 février 2009 15:13

        Ne crions pas héros sur le bidet : les feuilletons à titre du style "Les feux de la vie" (*) ne font pas émerger des héros consistants.

        (*) ne cherchez pas dans la grille télé, je l’ai inventé !


      • foufouille foufouille 25 février 2009 15:16

        @ pallas
        en france on a des quotas de merde tele francaises, ce qui fait une super rente pour les acteur ou producteur


      • Jean-paul 25 février 2009 16:18

        Il y a un paquet de series americaines qui ne sont pas encore arrivees en France .
        Cold case , lye to me etc........
        Pour la telerealite c’est pareil !!


        • maxim maxim 25 février 2009 22:47

          l’anti héros ,ça a bien commencé avec Colombo non ? ,crado ,bordélique ,et mal foutu ,et fringué au décrochez moi ça ....

          l’Homme de fer également ,un type obèse en fauteuil roulant .....

          et Omer Simpson ?


          • Vilain petit canard Vilain petit canard 26 février 2009 11:06

            Vous auriez plus aller plus loin dans votre réflexion, car de tous temps, il a existé des modèles d’anti-héros. Maxim citait Colombo, moi je citerai Spider-man (le vrai, des BD des années 60), ce pauvre Peter Parker doit jongler avec une petite amie pas facile, une tante malade, et doit lui-même recoudre ses fringues de super-héros, il n’arrive pas à payer ses factures, etc. Si vous remontez dans le temps, vous trouverez même des dieux grecs déconcertants, comme Dionysos, ou Pan.

            L’explosion actuelle de ces héros qui nous ressemblent est plus due à une banale réflexion marketing en provenance d’Hollywood. Pour qu"on puisse s’identifier au personnage, on nous donne davantage de points d’appui tirés de la (notre) vie quotidienne.

            Il y a même une recherche approfondie de ces travers utilisables, qui ne sont pas des travers, mais des traits inhabituels, qui peuvent signer un héros sans le décrédibiliser : obsessions chez Monk ou Bree, boiterie et méchanceté chez House, etc. Serial killer, c’est à la mode, le bon Dr Hannibal Lecter a prouvé qu’on peut être populaire avec un CV d’assassin cannibale. Alors, en route pour Dexter ! Homosexuels ? Au contraire, c’est très porteur en ce moment, c’est peut-être même un marché juteux, alors en route pour L World et on met des gays dans toutes les séries (vous savez, la fameuse discrimination positive : dans l’équipe autour du héros, il y aura fatalement un polonais, un hispano, un gay, un noir et un juif).

            Vous remarquerez qu’il n’existe pas de héros attiré par les très jeunes filles, ni de héros fumeur, ce qui prouve que la transgression hollywoodienne a elle-même ses limites. 

            En bref, c’est (aussi) un artifice marketing. mais c’est bien fait, et il ne faut pas bouder son plaisir, je regarde tous les Monk, j’ai regarde plein de House, ça m’amuse aussi, mais il ne faut pas être dupe non plus : il s’agit toujours de nous garder assis devant le poste au moment de la pub. 

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