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Les bourgeois socialistes

En 1981, au lendemain de l’élection de François Mitterrand à la présidence de la République, on avait assisté à un phénomène extraordinaire, que je n’ai encore pas vu étudié dans les livres de sociologie, mais qui aurait pourtant mérité une analyse approfondie. Du jour au lendemain, la France, jusqu’ici divisée en deux parties à peu près égales, se retrouvait avec une très large majorité à gauche. Aux législatives qui ont suivi, on avait alors parlé de raz de marée, de vague « rose ». Quelques jours auparavant on ne parlait même pas encore de gens de gauche ou de peuple de gauche. On utilisait le mot « gauchiste » pour les désigner, avec le ton et la manière adéquats pour mieux les ranger dans le camp des intouchables. Tout d’un coup, les français se sont réveillés coiffés de leurs bonnets phrygiens jusqu’ici rangés dans leur mémoire, ressuscitant en eux de vieux thèmes révolutionnaires bien balisés : la Révolution Française de 1789, les trois glorieuses, la révolution de 1848, la Commune, le Front Populaire de 1936, et même le pas si lointain Mai 68. Fini Giscard-Barre, vive la fraternité et le partage des richesses.

Il ne s’agissait que de cela, en fait : partager les richesses. Tout le monde voulait sa place dans la société de consommation, et les socialistes ont promis de faire le nécessaire pour que cela soit. Pour arriver au pouvoir ils avaient concocté mille recettes leur permettant de remporter l’adhésion à une société encore plus consumériste. Après les élections, je me rappelle une conversation dans laquelle un ami disait d’un autre qu’il n’était qu’un bourgeois socialiste. A l’époque, cela équivalait à une insulte pour ceux qui avaient voté à gauche. Pour eux, la bourgeoisie était l’ennemi à abattre. Et pourtant c’était le cas ; il s’agissait bien d’un bourgeois socialiste.

La gauche bourgeoise des années 80 est celle qui règne aujourd’hui sur la France. Elle peut se définir en quelques mots : c’est la bourgeoisie avec des habits de gauche. Pour les bourgeois de gauche, l’humanisme, l’égalité, la justice, le partage ou encore la solidarité, ne sont que des mots que l’on peut interpréter à sa guise et même en inverser le sens. Ce qui importe, ce n’est pas le vrai sens des mots, mais se définir et être défini comme un adepte de ces mots. Parfois même ils vont jusqu’à militer pour les défendre ou les imposer.

Ainsi quand un militant de la gauche bourgeoise va prôner la solidarité, c’est pour réclamer la solidarité des autres. Lui, se considère comme solidaire. Il veut que les autres partagent, mais lui n’a pas assez pour partager. Il réclame la justice et veut que toutes les fautes des autres soient punies, les siennes, en revanche, ne méritent pas l’attention, n’étant que des fautes vénielles nécessaires pour survivre dans cette jungle de menteurs, voleurs, roublards et autres petits malins. Quant à son humanisme, il s’arrête à sa porte. Les autres peuples du monde ? On ne peut pas accueillir toute la misère du monde. Le commerce équitable ? Le pouvoir d’achat, la crise, la croissance, et tout ça… il faut d’abord régler les problèmes internes… Sans oublier la chère liberté d’expression, la leur, bien sûr, et seulement la leur, car pour les autres, une nécessaire surveillance s’impose.

D’ailleurs le mot même « humanisme » n’est revenu à l’usage que tout récemment. Il avait été occulté par d’autres expressions plus à la mode telles que : niveau de vie, salaires, économie, pouvoir d’achat, etc… Comment n’a-t-on pas vu ce que ce terme « pouvoir d’achat », c’est-à-dire pouvoir acheter, portait de néfaste à long terme ? Lutter et organiser sa vie, juste pour pouvoir acheter, ou se définir en fonction de sa capacité à acheter, ne pouvait que mener à ce que nous vivons aujourd’hui. Ca annonçait surtout une dépendance irréversible vis-à-vis de l’argent, donc vis-à-vis de ceux qui le détiennent et de son système de production. Les bourgeois de gauche n’ont pas vu le piège. Au contraire, ils ont cherché à modifier la société et l’état pour coller à leur mentalité.

Pour satisfaire leurs exigences (et il y en a des yaka faucon), il leur fallait un gouvernement fort et déterminé, capable de contraindre les autres de remplir leurs devoirs. Leurs exigences ne sont-elles pas nobles ? Toute résistance à la contrainte qu’elles engendrent est un signe d’incivisme, en plus d’être hors-la-loi. D’ailleurs, comment peut-on refuser de si nobles buts si on n’est pas un monstre d’égoïsme, de laideur, de vilenie, bref un salopard et un facho. Oui facho. C’est ainsi qu’ils dénomment tout ce qui n’est pas eux. Ce faisant, ils dévoilent, sans s’en rendre compte, leur vraie nature autoritaire, intolérante et dictatoriale. N’était-ce pas cela le vrai fascisme ? Il est curieux de constater que beaucoup des « intellectuels de gauche » des années 70-80 avaient pour référence des systèmes dirigistes et autoritaires. On trouvait parmi eux des maoïstes, des trotskystes, des léninistes, et diverses autres tendances toutes orientées vers des politiques d’états forts. En revoyant aujourd’hui des Glucksmann et des BHL, qui ne sont que des spécimens parmi tant d’autres, on a une parfaite illustration de ce qu’est la gauche bourgeoise.

Si on enlève tous les mots dont se drape cette gauche, que reste-t-il ? On constate tout d’abord qu’ils sont souvent plus à droite que la droite française classique. Les mots ne leur avaient servi qu’à cacher cette vérité. Ils sont, comme nous l’avons dit, fervents défenseurs d’un certain type de totalitarisme où seuls l’état et les élites peuvent décider pour tout le monde. Elitistes jusqu’au bout des ongles, ils considèrent les citoyens lambda comme quantité négligeable, pour ne pas dire « tous des cons ». C’est aussi une manière de se démarquer de la « populace ». Ils n’hésitent pourtant pas, quand le besoin s’en fait sentir, à s’habiller des mots de cette populace qu’ils méprisent, pour mieux l’utiliser ou l’écraser pour monter encore plus haut dans leurs ambitions. A un certain niveau de l’échelle, les mots n’ont plus besoin d’être sortis que pour les grandes occasions, les occasions électorales, par exemple. Point trop n’en faut, ne serait-ce que pour préserver d’autres liens tissés avec d’autres élites qui ne sont pas forcément du même bord. En effet, à ce niveau, toutes les élites finissent par se rejoindre dans le même cénacle, pour une même quête du pouvoir. Là, il n’y a plus de solidarité, plus de partage, plus de protection des plus faibles et autres grandes idées. Il n’y a plus que des personnes occupées à se maintenir au pouvoir ou déterminées à le conquérir.

Ils ne s’en cachent même pas. Tout le monde peut le voir et pourtant, à chaque fois qu’ils revêtent leurs habits mensongers, ils réapparaissent comme des anges descendus du ciel apportant la bonne parole. Drôle de société.

Avic

Réseau International


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23 réactions à cet article    


  • appoline appoline 22 mars 2013 20:47

    On ne peut surtout pas prendre François Mittérand comme exemple, collaborateur pendant la guerre, menteur, bigame et quelques squelettes sur la conscience pour peu qu’il en ait eu une.


    Alors, je vous en prie un peu de décence

  • Mr Dupont 22 mars 2013 10:50

    L’auteur

    Vous les appelez à tort « les bourgeois socialistes »

    Les termes qui leurs conviendraient le mieux est : « les bonimenteurs socialistes » ,« Des camelots de marchés casseurs d’assiettes », Le gang des d’incapables profiteurs "

    J’arrête : je sens que je vais devenir outrancier


    • glattering 22 mars 2013 16:14

      Petite remarque : a partir du moment ou vous les appelez n’importe quoi socialiste, vous vous etes fait enfumer. Le mot socialiste apparait bien dans le nom du parti, le PS. Et la reference au socialistes s’arrete la.

      Nous avons des liberaux, de differentes sensibilites, certain des neo liberaux, d’autre des socio liberaux, mais ils restent tous, PS comme UMP, des liberaux. Le clivage n’est plus entre ce qu’on appelle gauche et droite aujourd’hui, ou plus le clivage gauche droite ne coincide plus (et fut-ce ne serait-ce qu’un jour le cas ?) avec les partis PS et UMP. Le PS et l’UMP sont des liberaux.

      Si on appelle droite le cadre, et gauche ceux qui veulent sortir du cadre, alors le PS et l’UMP sont clairement de droite. Le FdG et le FN sont centristes. Et des partis hors du cadre ? Peu ou pas.


    • glattering 22 mars 2013 16:18

      Et comme les liberaux ont l’acces quasi exclusif aux medias, ils font tout pour qu’on vote pour eux.

       !) Du coup, voter non liberal (donc ni UMP ni PS) c’est voter extremiste selon eux.
      2) ne pas voter, c’est devenu anti democratique selon eux.
      3) bref, si on ne peut plus ne pas voter, ni voter sereinement selon sa conscience, car ces 2 actes sont devenus socialement montres du doigt, il reste quoi ? Il ne reste qu’un choix, c’est a dire pas le choix, a savoir voter liberal.


    • leypanou 22 mars 2013 17:47

      @glattering :

      « Le mot socialiste apparait bien dans le nom du parti, le PS » : pour le moment. Mais quelques-uns, et pas des « petites pointures », sont déjà prêts à le faire disparaître comme en Italie.


    • glattering 22 mars 2013 19:05

      Je pense qu’ils vont le garder tant qu’il aura un role d’enfumage, c’est a dire aupres des gens qui votent pour le PS en pensant qu’ils sont socialistes, ou du moins en pensant qu’ils defendent des acquis sociaux (d’ou le plus gros changement entre ce gouvernement et le precedent, ce ne sont pas les faits, c’est le discours, qui au lieu de dire oui, detruisons les acquis car il sont un boulet a nos pieds, dit a la place ah oui, bon on aimerait bien les conserver mais on n’a pas le choix que de les supprimer)

      Le jour ou ce mot ne servira plus a tromper la galerie, c’est sur, il degagera.


    • jacques jacques 22 mars 2013 10:57

      Petite chanson
      http://www.youtube.com/watch?v=xAASrWEO2Ec

      et malgré tout parmi les bourgeois gauchistes
      http://youtu.be/ODXOvPrCuUs
       


      • Mmarvinbear Mmarvinbear 22 mars 2013 13:00

        A mon sens, c’est plutôt l’auteur qui me semble faire partie du groupe des « BOSO le clown ». 


        Du jour au lendemain, la France, jusqu’ici divisée en deux parties à peu près égales, se retrouvait avec une très large majorité à gauche. 

        Non, la France n’est pas passée à gauche du jour au lendemain. Le PS s’ est lentement remis du désastre politique qui a suivi Mai 68 et a progressé aux élections d’années en années, perdant d’un cheveu en 74 et manquant de peu en 78 de devenir majoritaire à l’ Assemblée Nationale et d’imposer ainsi la première cohabitation.

        Pour eux, la bourgeoisie était l’ennemi à abattre. Et pourtant c’était le cas ; il s’agissait bien d’un bourgeois socialiste.

        Cela résulte d’une certaine confusion entre les idéologies marxistes et socialistes, à un moment ou le PS s’était branché sur le PC pour gagner les élections, mais aussi pour le siphonner, ce qui a très bien marché d’ailleurs. Cette littérature politique des années 70 faisait la part belle à la « lutte des classes » mais elle occultait aussi le fait que le PS a toujours, comme sa devancière SFIO avant, été un parti bourgeois ! Blum, Jaurès, tous les grands noms du socialisme n’ont jamais été tourneurs sur métaux, ou mineurs, ou ouvriers. Ils étaient journalistes, pharmaciens, notaires. Ils étaient les bobos de l’époque !

        Mais une bourgeoisie qui se préoccupait non seulement de son sort, mais aussi de celui des autres, ce qui fait toute la différence avec le XVIè arrondissement.

        Ce qui importe, ce n’est pas le vrai sens des mots, mais se définir et être défini comme un adepte de ces mots. Parfois même ils vont jusqu’à militer pour les défendre ou les imposer.

        C’est ce qui sert en général pour accuser le PS de « sociale-trahison » afin de rameuter les voix ouvrières perdues dans l’abstention ou l’extrême-droite. L’extrême-gauche a toujours considéré que ceux qui ne les suivaient pas étaient forcément contre eux. Ils sont tellement aveuglés par leur besoin de respecter leur idéologie qu’ils ne comprennent pas pourquoi il faut souvent corriger le tir.

        Le programme de 81 a été mis en application. Mais 18 mois après, Mitterrand a admis qu’il ne marchait pas. Ce n’est pas trahir ses idéaux que de comprendre et d’admettre qu’ils nous mènent droit dans le mur. C’est au contraire les préserver que d’évoluer afin de ne pas les détruire par un sectarisme qui confine souvent à l’intégrisme politique comme on le voit trop souvent à l’extrême gauche.

        En revoyant aujourd’hui des Glucksmann et des BHL, qui ne sont que des spécimens parmi tant d’autres, on a une parfaite illustration de ce qu’est la gauche bourgeoise.

        Ils sont plus un exemple de dégénérescence philosophique et politique. On les entends beaucoup mais plus personne ne les écoute, et c’est tant mieux tant ces abrutis sont tellement imbus de mots qu’ils ne savent eux même plus ce qu’ils voulaient dire.

        Elitistes jusqu’au bout des ongles, ils considèrent les citoyens lambda comme quantité négligeable, pour ne pas dire « tous des cons ». 

        Et le pire est qu’ils ont raison de le faire !
        Le rôle d’une élite est de diriger ceux qui ne sont pas capables de le faire. Mais il y a une différence majeure entre la gauche et la droite.

        A droite, tout sera fait pour restreindre l’accès à cette élite. Sous un vocabulaire approprié afin de faire accepter cette idée au peuple.

        A gauche, tout sera fait pour pousser le plus grand nombre vers le niveau de l’ élite, même si tout le monde n’y arrivera pas. 

        En revanche, il n’est pas non plus question de forcer la nature. La mise en place de procédures, d’écoles pour faire monter les élèves ne préjuge pas de leur réussite. Leur succès dépendra de leur travail en premier lieu, pas d’un oukase gouvernemental qui exigera 30 % de fils et de filles de tourneurs sur métaux dans les écoles de médecine. Va falloir bosser, les gars !



        • Avic Avic 22 mars 2013 14:22

          En somme vous êtes à peu près d’accord avec tous les constats de « BOSO le clown ». Vous en tirez une interprétation différente, c’est tout l’intérêt d’un débat.


        • leypanou 22 mars 2013 17:51


          « On les entends beaucoup mais plus personne ne les écoute » : c’est vrai, on n’écoute pas du tout BHL.

          Vous en avez de la lucidité vous ?


        • Mmarvinbear Mmarvinbear 23 mars 2013 01:42

          En somme vous êtes à peu près d’accord avec tous les constats de « BOSO le clown ». Vous en tirez une interprétation différente, c’est tout l’intérêt d’un débat.


          C’est je pense le plus grand malentendu de l’histoire. Le PS n’a jamais été un parti ouvrier, dans le sens économique du terme, mais uniquement sur le plan sociétal.

          Son idéologie est de donner les moyens et des chances de réussir à ceux qui ne sont pas nés aux bons endroits, mais rien ne sera fait pour gonfler artificiellement les résultats.

          L’union PS-PC a été une des plus grandes arnaques politiques, mais elle était nécessaire. Elle a permis d’accélérer le déclin du PC et de le gommer de la liste des partis influents. Pour faire simple, le PC a servi de premier étage à la fusée. Un truc que l’on utilise et qu’on largue pour permettre au reste de l’ogive de finir sa mission.

        • Bertrand BARERE Bertrand BARERE 22 mars 2013 15:22

          J’acquiesce à 100%.


          Et comment Hollande transforme un drame humain (qui est avant tout l’échec des politiques menées depuis 30 années par le RPR/UMP et le PS) en acte antisémite.
          J’ en ai la nausée.




          • Yohan Yohan 22 mars 2013 16:58

            Comment résumer un bourgeois socialiste ? facile « faites ce que je dis, pas ce que je fais »


            • mortelune mortelune 22 mars 2013 17:45

              Désolée je ’moinse’ il y a trop de généralité dans votre article. Etre socialiste n’est pas être bourgeois(e) bien au contraire. 

              Alors que la révolution de 1789 a mis à terre la royauté pour donner plein pouvoir aux commerçants (au détriment du peuple) et à la liberté pour eux de s’enrichir « liberté, ... , .... » . La vie politique était aux mains de libéraux tout droit issu des pensées de la France des lumières (cf. Voltaire). 
              Le socialisme, lui, est né de la révolte de ceux qui croyaient encore au peuple et il s’oppose à la bourgeoisie aristocratique. La commune de Paris en est un bon exemple. On sait tous comment cela s’est terminé ; un bain de sang...

              La gauche « des lumières » de Hollande et de JL Melenchon porte préjudice au socialisme. ils ont « usurpé » le mot pour mieux faire disparaitre l’idée. ILS NE SONT PAS SOCIALISTES, ILS SONT LIBERAUX. Comme l’UMP ils partagent les mêmes valeurs de liberté afin d’être propriétaire de leur moyen de production. Qu’importe le peuple ce qui importent pour la France des lumières et pour ceux qui s’en réclament c’est le droit d’exercer le droit de propriété dans le but de s’enrichir. On peut même dire que les ’faux socialistes’ sont pire que l’UMP en ce qui concernent la déréglementation. La preuve c’est cette manie de tout privatiser...

              Le socialisme s’oppose au libéralisme, il s’oppose aux socialistes d’aujourd’hui. Ca me fait mal au ventre de constater qu’il y ait si peu de gens capables d’ouvrir des livres d’histoire pour essayer de comprendre le monde d’aujourd’hui.

              • leypanou 22 mars 2013 17:54


                « qu’il y ait si peu de gens capables d’ouvrir des livres d’histoire » : le temps de cerveau disponible est passé par là, grâce à P Le Lay !!!


              • Avic Avic 22 mars 2013 19:36

                Pas grave mortelune, je savais ce que je risquais. C’est un sujet délicat et il y avait des risques de ne pas être compris.
                Je ne m’attaque pas à l’idée de socialisme, ni aux divers combats menés pour elle, mais à tous ceux qui s’en réclament et qui sont exactement à l’opposé de ce que représente le socialisme. Ce sont ceux-là qui détournent toutes les révolutions et toutes les luttes en leurrant tout le monde par leurs slogans bien comme il faut, pour poursuivre des objectifs qui n’ont rien d’humanistes.


              • Mmarvinbear Mmarvinbear 23 mars 2013 01:49

                Autant le socialisme sociétal et politique ont un sens, autant sur le plan économique le socialisme est un système à écarter car il a montré son échec patent en se rendant incapable de couvrir les besoins élémentaires de sa population et en montrant son incapacité à évoluer rapidement pour suivre l’évolution sociétal et économique des nouveaux besoins de la population.


                La Commune, même si elle se faisait porter par des magnifiques idéaux, a montré ses limites et son vrai visage le jour ou Louise Michel et les autres ont approuvé la mise à mort des parisiens qui ont montré leur défiance envers leur idéologie. 

                Communards et Versaillais, bonnet blanc et blanc bonnet : soit tu es avec moi, soit c’est le poteau.

              • Danièle Dugelay Danièle Dugelay 23 mars 2013 04:32

                Pour confondre Hollande et Mélenchon, il faut soit n’avoir aucune culture politique, soit être aveugle, soit n’avoir jamais rien lu émanant de Mélenchon, du Parti de Gauche ou du Front de Gauche. Une affirmation non argumentée et surtout une assimilation impossible à argumenter, qu’est-ce que cela vaut ?

                Pour répondre à l’auteur, je vais faire part de mon expérience d’ex-militante du PS. Je suis entrée au PS en 1973 en Essonne. Ce département était considéré comme particulièrement à gauche. En réunion de section, nous refaisions le monde. Des camarades du département venaient informer (ou former, mais pas déformer..) les nouveaux militants. Cette formation était basée sur l’analyse marxiste : lutte des classes, valeur ajoutée, valeur-capital contre valeur travail etc...). Les documents nationaux reposaient aussi sur ces principes. Pendant ce temps, en 1973, Pompidou et Giscard faisait adopter par la droite la loi Rotchild qui interdisait à l’Etat de continuer à emprunter à la Banque de France sans intérêts pour l’obliger à se tourner vers les banques privées qui empochaient ainsi une rente importante grâce aux intérêts imposés : c’était l’origine, au plan national, de cette fameuse dette qui demeure un vrai boulet pour les Etats de l’UE et plombe notre économie. En 1981, c’était enfin la fin de 25 ans de pouvoir de droite. Cependant, dès sa création et surtout lors des Assises du Socialisme en 1974, le Parti Socialiste a vu arriver de nouveaux adhérents dont de nombreux chrétiens dits « de gauche » partisans de l’application de la doctrine sociale de l’Eglise, donc totalement opposée au « marxiste non léniniste » et « à la lutte des classes. Cette »invasion« s’est poursuivie, enrichie par d’autres arrivants, ceux-là purement libéraux, surtout à partir de mai 1981 car il s’agissait là de carriéristes qui se rapprochaient du pouvoir ou d’habitués de l’entrisme pour jouer le rôle du vers dans le fruit. De nouveaux »courants" sont nés et les discussions de congrès étaient de plus en plus âpres. La population voyait d’un mauvais oeil cette démarche démocratique du vote de motions émanant de courants différents et cela poussait à l’élaboration d’une synthèse mi-chèvre mi-chou, dénuée de tout vrai volontarisme politique. J’ai vécu cela comme un vol pour assassiner la véritable idéologie socialiste : pour moi, des intrus étaient entrés irrégulièrement dans la vieille maison du PS, puis avaient au cours des années volé la boutique, le fonds de commerce, la clientèle fidélisée et le tiroir-caisse. Je pense que Mitterrand a dû faire face à une opposition libérale extérieure qui lui imposait ses règles (le mur de l’argent), étrangère aussi, mais aussi de la part de certains de ses camarades chrétiens ou libéraux qui avaient réussi à s’imposer dans la direction du parti. Nous devions renoncer à Marx. J’ai tenté avec beaucoup d’autres de résister, mais l’accord du PS pour Maastricht a dépassé l’acceptable et j’ai quitté le PS en 1993, après 20 ans de fidélité militante. Un divorce, une douleur.


              • julius 1ER 23 mars 2013 08:18

                surpé » le mot pour mieux faire disparaitre l’idée. ILS NE SONT PAS SOCIALISTES, ILS SONT LIBERAUX


                Tout à fait Mortelune et le virage c’est le début des années 80, après avoir troqué leurs habits de socialistes pour celui de libéraux, mais ce n’est pas seulement la gauche socialiste française c’est le virage partout en Europe et ailleurs ils ont tous pris le train de l’ultra-libéralisme emmené par le duo Reagan-Thatcher, Mitterand allant à Washington promettre allégeance aux ricains et les rassurer quand à la présence de ministres communistes dans son gouvernement, en leur disant que cette alliance avec les cocos, c’était pour les réduire(, l’étreinte du python )....... ;
                Mais ce qui est significatif , c’est que un seul pays ne peut pas mener une politique fondamentalement différente des autres , c’est aussi l’enseignement de l’expérience socialiste de 1981 à 1983, l’emprise des marchés et la puissance des forces de l’argent est telle que un pays qui chercherait à s’isoler et mener une politique autonome serait vite anéanti !!!!!!!!!!!!!!

              • Mmarvinbear Mmarvinbear 23 mars 2013 12:37

                Pendant ce temps, en 1973, Pompidou et Giscard faisait adopter par la droite la loi Rotchild qui interdisait à l’Etat de continuer à emprunter à la Banque de France sans intérêts pour l’obliger à se tourner vers les banques privées qui empochaient ainsi une rente importante grâce aux intérêts imposés : c’était l’origine, au plan national, de cette fameuse dette qui demeure un vrai boulet pour les Etats de l’UE et plombe notre économie.


                Ce qui est en grande partie faux !

                - La loi en question a été votée par l’initiative de Giscard D’estaing et d’Olivier Wormser. La qualifier de « loi Rotschild » a de sales relents antisémites, vous devriez faire attention avec cela.

                - L’emprunt gratuit auprès de la Banque de France était limité à 10 milliards. Après, 10 autres milliards étaient encore disponibles à taux faibles mais au-delà, le recours aux banques privées était obligatoire. L’ Etat préférait d’ailleurs émettre des obligations auprès du public mais à des taux équivalents à celles des banques privées, ce qui ne changeait rien à l’endettement croissant.

                - L’obligation d’emprunter auprès des banques privées ne date que de 1993. La loi de 73 permettait toujours au pays d’emprunter auprès de la Banque de France sous les mêmes conditions, le seul changement est que le Parlement n’en n’a plus l’initiative.
                « Les conditions dans lesquelles l’État peut obtenir de la Banque des avances et des prêts sont fixées par des conventions passées entre le ministre de l’Économie et des Finances et le gouverneur, autorisé par délibération du conseil général. Ces conventions doivent être approuvées par le Parlement. »

                L’accroissement de l’endettement du pays ne peut donc pas être imputé à cette loi.

                Les responsables en sont les politiques qui ont emprunté plus que de raison sans réformer le système pour le maintient de l’équilibre budgétaire.

              • mortelune mortelune 23 mars 2013 17:32

                Bonjour Avic


                là je suis tout à fait dac avec vous. je vous reçois 5/5 et je suis désolée d’avoir pas bien compris l’article.

              • mario mario 22 mars 2013 18:20

                vu la multitude des articles sur le sujet, on comprend que le cocufiage fait mal !

                juste un mot pour dire que les socialistes ( ?) ont depuis longtemps passé un accord avec la droite pour faire du bipartisme a l’anglo-américanisme .

                ha, vous allez me dire il y a des preuves de ce que vous avancez ?

                ben oui, la politique qu’il appliquent  !


                • Mmarvinbear Mmarvinbear 23 mars 2013 12:16

                  Ce qui ne constituent pas une preuve, puisque le système politique permet aux « petites » formation d’exister politiquement parlant.


                  Vous devriez plus vous pencher sur le « pourquoi » ces partis sont incapables de développer leur influence au sein de la population.

                  Mais à mon avis, vous n’aimerez pas la réponse.

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