Levons-nous aujourd’hui pour le monde que nous voulons demain !
La hausse des frais de scolarité est un sujet qui fait partie entière de nos vies, nous, futurs étudiants universitaires. Nous ne cessons de nous creuser la cervelle à savoir comment faire part de notre mécontentement au gouvernement. Nous voulons l’aide de tous les étudiants québécois, l’appui des médias et aussi celui de nos enseignants. Pour nous faire entendre, nous avons procédé à une grève le 28 septembre 2011 par une levée de cours, que nous reproduirons même le 10 novembre prochain. Mais voilà que les responsables de notre éducation exigent que nous reprenions ces cours à lesquels nous avions refusés d’assister. Ils ont même fixé une date, soit le 15 décembre 2011. Allons-nous plier ?
Il nous faut absolument penser à la diminution importante de notre impact avant de se rendre docilement à la reprise de cours. Le ministère de l’éducation, le gouvernement et tous les gens qui sont pour la hausse des frais de scolarité auraient ainsi une merveilleuse occasion et, à mon avis, une toute aussi bonne raison de rire de nous. En nous pliant à cette exigence, nous montrons notre faiblesse, que nous ne sommes pas capables de tenir notre bout afin de défendre nos convictions. Pourquoi le gouvernement plierait-il face à des gens qui ne représentent aucune menace pour lui, sur qui il a une autorité aussi facile et efficace ?
Nos cours de politique dépeignent notre génération d’une manière absolument ingrate. Nous sommes vus comme des gens axés sur eux-mêmes, qui ne tiennent qu’à avoir leurs « pitons » en main et sont aussi lâches que possible lorsque l’on parle de changer le monde. Il est temps de montrer aux autres générations que nous aussi, nous sommes capables de faire des changements. Refuser d’obéir à nos supérieurs en allant pas à la reprise de cours est une occasion parfaite pour renforcer notre crédibilité.
Machiavel disait qu’un bon chef doit s’attirer la peur d’autrui plutôt que son amour, puisque cette dernière peut toujours être modifiée alors la peur est permanente. Il faut montrer au gouvernement que nous sommes vraiment mécontents et que nous sommes une menace, même en restant pacifiques.
L’avenir repose sur nous. C’est dès maintenant que nous devons acter pour modifier notre société à notre image. Nous devons cesser d’accepter que le gouvernement nous moule comme bon lui semble et d’accepter les punitions qu’il nous donne à la minute où l’on sort des sentiers battus. Il faut lui monter que le futur, c’est nous, et qu’il est temps de construire des nouveaux chemins, puisque nos désirs et nos buts sont autres que ceux des gens qui nous précèdent. N’attendons pas et levons nous aujourd’hui pour le monde que nous voulons voir demain !
Paméla Bélanger Lapointe
4 novembre 2011
Étudiante au Collège d’Alma
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