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Accueil du site > Actualités > Société > Logement social : un chanoine et un abbé que tout oppose

Logement social : un chanoine et un abbé que tout oppose

Vous aurez beau vous faire élever à la dignité de chanoine et proclamer l’espérance religieuse, ce que l’on retiendra de vous, c’est votre action réelle, celle de tous les jours. Maire de la ville la plus riche, puis président d’un grand pays qui nourrit à coups de cadeaux fiscaux des fortunes gigantesques, ce chanoine-là n’aura rien fait pour les mal-logés. Un abbé, du haut du ciel, vient le lui rappeler...

Pendant que les couteaux de l’UMP s’aiguisent à Neuilly-sur-Seine et que chacun veut s’approprier le gâteau de la commune la plus riche de France, la Fondation Abbé Pierre édite un palmarès 2008 des communes soumises à l’obligation de disposer de 20 % de logements sociaux d’ici 2020. En tête des très mauvais élèves : Neuilly justement !

"Faites pression sur les élus pour qu’aucun ne s’abaisse à cette indignité de ne pas respecter la loi", avait déclaré un abbé Pierre à bout de forces devant l’Assemblée nationale, pour convaincre les députés UMP de ne pas vider de sa substance la loi SRU. La droite renonça à modifier cette loi, mais le texte reste inappliqué dans la réalité. Le premier à donner le mauvais exemple par sa totale désinvolture est le chef de l’Etat lui-même qui ne s’est jamais soucié de respecter le quota imposé par la loi, la loi étant pourtant l’expression de la volonté générale.

Aujourd’hui l’abbé Pierre est mort mais la Fondation veut respecter sa mémoire et son action en publiant, le 13 février, un palmarès 2008 des communes soumises à l’article 55 de la loi SRU (*). Il s’agit d’interpeller les candidats à l’approche des échéances électorales.

[obligation pour les communes rattachées à une agglomération de plus de 50 000 habitants d’atteindre au moins 20 % de logements sociaux d’ici 2020 : VOIR ANNEXE en fin d’article].

La Fondation a passé à la loupe 720 communes. Parmi les 29 communes concernées de plus de 50 000 habitants, les mauvaises élèves sont, par ordre : Saint-Maur-des-Fossés, Neuilly-sur-Seine, Hyères, Toulon, Nice. Il y a des cancres : 67 villes "n’ont financé aucun logement social en cinq ans !", pointe l’étude. Les bons élèves sont : Montauban, Annecy, Dijon, Versailles et Paris.

Pour procéder à ce palmarès, la Fondation dit avoir eu recours à des "sources diverses", car "l’Etat ne diffuse pas ces chiffres. Il a mis le couvercle dessus", selon le délégué général de la fondation, Patrick Doutreligne. Christine Boutin, ministre du Logement, s’inscrit en faux et affirme qu’elle a donné, dès son arrivée au ministère, des consignes de fermeté aux préfets pour tancer les communes récalcitrantes.

Ire partie - Les communes respectant l’objectif légal :

- Montauban  : des logements et des golfs.

Montauban semble être un cas à part. Sa maire, Brigitte Baregeest (UMP), a hérité de son père (Dr Jean-Paul Taurines, médecin de campagne à Réalmont, "humaniste, érudit, l’ami de tous" certaines valeurs. Elle s’intéresse même au social puisque, après avoir lu Chiens perdus sans collier de Gilbert Cesbron, elle rêve de devenir juge pour enfants. Elle suivra finalement une autre voie en devenant avocate et en défendant en particulier les agriculteurs victimes de faillites et de saisies. Bien qu’on la dise autoritaire et adepte du népotisme, elle a fait de l’urbanisme et du logement son domaine de prédilection. Avec l’appui de Jean-Louis Borloo, alors ministre de la Cohésion sociale, elle réhabilite les quartiers et veut faire surgir en vingt ans un vaste et nouveau quartier sur 400 hectares : le Bas-Pays. Soit 4 250 logements en mesure d’accueillir à terme 12 000 habitants, le cinquième de la population actuelle de l’agglomération.

Pour l’anecdote, le projet est conçu autour d’un golf de 18 trous, un "investissement de snobs", ironise la gauche locale. Madame le maire est une pratiquante assidue de ce sport et a promis de le démocratiser. Et après tout, pourquoi pas ? Puisqu’elle ne néglige pas, loin de là, la construction de logements sociaux.

- Annecy : Plus belle la ville !

Bernard Bosson (UDF) a été le maire de cette ville pendant vingt-quatre années avant de se retirer en 2007 et de laisser la place à Jean-Luc Rigaut (UDF). En 2006, quand Rigaux n’était encore que premier adjoint, il résumait sa conception : le réaménagement de la ville, le logement social ("Dans une optique de mixité, la ville réalise des acquisitions foncières et des ZAC comportant un tiers de logements sociaux"), la protection de l’environnement ("Un environnement privilégié comme le nôtre impose de mener parallèlement une politique active de développement des modes doux en termes de pistes cyclables et de lignes de bus, car l’utilisation de la voiture augmente de 3 ou 4 % par an. L’équilibre entre la ville et l’environnement doit rester constant et c’est d’ailleurs pour cette raison que nous sommes attachés à la loi Littoral sous sa forme initiale. Il y a urgence à régler le problème de son éventuelle refonte.")

Dommage qu’à l’approche des élections le camp centriste se déchire et que le parti de Nicolas Sarkozy pourrait en profiter, ce qui pourrait mettre un frein à la politique sociale. On se souvient que Bosson avait soutenu la candidature de François Bayrou à l’élection présidentielle de 2007, puis rallié le Nouveau Centre, ce qui, selon des observateurs locaux, lui aurait fait perdre son poste de député dans une ville où Bayrou avait fait près de 25 % des voix au premier tour. Le MoDem sera représenté par Patrick Humbert contre Jean-Luc Rigaut.

- Dijon : La mayonnaise a bien pris.

Maire de Dijon, François Rebsamen (PS) n’est lui pas opposé à une alliance avec le moDem. Il a déclaré que "les candidats présentés par le Parti socialiste doivent chercher le rassemblement le plus large (...) sur la base de propositions communes". "On ne dirige ni une ville ni un pays replié sur son camp". En 2001, François Rebsamen a été élu maire de cette ville traditionnellement à droite depuis depuis 1935.

Dijon fait partie des villes ayant fait le plus d’efforts en logements sociaux sur la période concernée. Il était prévu qu’elle construise 780 logements sociaux en cinq ans et elle en a fait presque le double. Mais elle n’a pour le moment atteint que le taux de 15,4 % de logements sociaux. Quelques chiffres : 589 logements à loyer modéré produits sur le territoire du Grand Dijon (408 PLUS, 55 PLAi, 126 PLS), 1 870 519 € de subventions attribuées par le Grand Dijon pour soutenir la production de l’offre locative publique auxquelles se sont ajoutés, à hauteur quasi-identique, les concours mobilisés par les communes, 305 réhabilitations de logements anciens ayant reçu un accord de financement du Grand Dijon (objectif délégation 2006 : 160) dont 117 logements à loyers encadrés. La mixité sociale a été renforcée.

- Versailles, la ville Pinte :

Étienne Pinte est député-maire (UMP) de Versailles depuis 1995 ). Il a annoncé en décembre 2007 qu’il ne se représenterait pas pour un troisième mandat à la mairie de Versailles lors des élections municipales de mars 2008. Très imprégné de convictions catholiques, il a voté contre toutes les réformes progressistes en matière de moeurs (IVG, contraception, etc.).

Dans Le Nouvel Obs du 24/08/2006, Etienne Pinte évoque la mixité à Versailles. "Pour atteindre les 20 % requis, il nous faudra vingt ans...", déclare-t-il. Le logement locatif social fait l’objet d’une politique discrète car elle fait l’objet de rejet dans cette ville bourgeoise. "Nous avons des contraintes architecturales lourdes, qui renchérissent et ralentissent les réhabilitations à poursuivre pour retrouver une mixité sociale", précise Monique Lehuard, maire adjoint chargée du logement et présidente de l’Opac de Versailles. "Tout se déroule en centre-ville, et les logements sociaux n’y posent aucun problème : les trois quarts des habitants qui passent devant ignorent qu’il s’agit de HLM. D’ailleurs, 60 % de la population versaillaise pourrait prétendre, par son niveau de revenus, à ce type de logement..." Le logement social de cette ville a également été décrit dans L’Express du 24/01/2005 qui assure que la ville ne ménage pas ses efforts. Mais l’opposition, notamment la droite extrême, s’oppose à cette politique de mixité forcée selon elle idéologique. Elle refuse ce développement du logement social au nom du respect de l’identité de Versailles, de son esthétique et de son architecture. Dans les rares quartiers périphériques où il est encore possible de construire, la municipalité essuie recours sur recours.

Paris :

En tenant compte de l’analyse par la Fondation Abbé Pierre des progrès accomplis plutôt que le résultat final (ce qui exclut du palmarès certaines villes pourtant actives), Paris comme Versailles a largement dépassé le quota prévu.

IIe partie - Les communes qui ne respectent pas la loi :

- Saint-Maur-des-Fossés ou comment se défausser :

Cette ville du Val-de-Marne figure en tête des "mauvais élèves". Rien d’étonnant, son maire, Jean-Louis Beaumont (divers droite), élu depuis 1977, s’est toujours battu contre les constructions de logements sociaux ! Il lui incombait de construire 1 236 logements sociaux en cinq ans. Il n’en a fait que 30. Et encore il a fallu la pression du préfet.

- Neuilly-sur-Seine :

On n’est guère étonné de trouver en tête des contre-modèles la ville dont Nicolas Sarkozy fut le maire. Non seulement la loi n’y a jamais été appliquée, mais en plus on y fait de la propagande ! Ainsi, en mai 2007, le journal Neuilly indépendant publie des informations mensongères : "La ville de Neuilly s’est acquittée de ses engagements en matière de logements sociaux. Les réalisations et les projets en cours lui permettent de ne pas payer la pénalité au titre de la loi SRU. Le nombre de logements sociaux sur la ville va passer de 391 en 2001, à 1 165 en 2007 puis 1 344 en 2008". Neuilly-sur-Seine compte actuellement 800 habitations HLM, soit à peine 2,5 % de son parc immobilier. Pour pérenniser cette exclusion de politique sociale, c’est David Martinon, porte-parole de Nicolas Sarkozy à l’Elysée, qui est devenu maire en 2007. On sait aujourd’hui que Jean Sarkozy aussi veille au grain : il n’y aura pas de prolétaires ni de pauvres dans des logements sociaux dans cette bonne ville...

- Hyères : c’est pas pour demain !

Le maire, Léopold Ritondale, est UMP et défend la classe aisée de la Côte d’Azur...

- Toulon : ce sera tout long...

Hubert Falco (UMP) brigue un nouveau mandat à Toulon. Mais sa tâche prioritaire de redresser l’image de la ville après six ans de gestion du Front national...

- Nice : N’y songez pas !

Jacques Peyrat, maire UMP est un ami de longue date de Jean-Marie Le Pen. Il fut même député du FN de 1986 à 1988. Il ne quitte le FN qu’en 1994, mais pas ses idées... Il est élu sous l’étiquette fallacieuse de "Divers droite" en 2001. À l’automne 2007, il annonce qu’il est candidat à sa propre succession à la mairie de Nice, pour un troisième mandat, alors que l’UMP a investi Christian Estrosi. Ce dernier, très sarkoziste est plus soucieux de son luxe personnel que du logement social. L’épisode récent de la location d’un Falcon 900 de l’avionneur Dassault pour un montant de 138 000 euros montre assez bien le personnage...

Comme pour le pouvoir d’achat, la politique du logement social de Sarkozy est faite de formules magiques et de promesses répétées qui n’accouchent que de déceptions et de maigres résultats. Le rôle de la Fondation Abbé Pierre était bien ici de rappeler ce fait aux candidats et aux électeurs à l’approche des municipales.

Annexe pour bien comprendre : L’article 55 de la loi SRU :

La loi SRU (loi sur la Solidarité et le renouvellement urbain), du 13 décembre 2000, est surtout connue pour son article 55 qui impose aux communes une obligation de disposer d’au moins 20 % de logements sociaux. La loi SRU ne traite pas que du logement, mais traite aussi de l’urbanisme (le PLU - Plan local d’urbanisme - vient remplacer le POS - Plan d’occupation des sols) et de transports (création des PDU - Plans de déplacements urbains).

La loi portant l’Engagement national pour le logement (ENL) : (loi du 13 juillet 2006), qui vise d’abord à relancer la construction de logements, a assoupli le dispositif coercitif visant à la réalisation de logements sociaux dans les communes où ces logements n’atteignent pas 20 %. La liste des logements locatifs sociaux pris en compte pour le décompte du quota de 20 % a ainsi été élargie. En outre, le législateur a assoupli les modalités de calcul des pénalités imposées aux communes déficitaires.


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16 réactions à cet article    


  • Mescalina Mescalina 15 février 2008 11:00

    Salut TAVERNE

    Cette loi part d’un bon sentiment, un réel besoin, mais est trop rigide. Comment appliquer ce critère UNIFORMEMENT quelque soit la ville, le contexte urbain, l’offre et la demande de logements ???

    C’est encore une mesure généralisée qui ne prend pas en compte la réalité du terrain. Ca me fait bien rire des logements sociaux à Neuilly. Quel "pauvre" voudrait aller y vivre, sachant que les impôts sont hors de prix, la vie ultra chère, avec un voisinage gavé de richesses ostensibles ????????


    • La Taverne des Poètes 15 février 2008 11:05

      En ce cas, que l’on triple la contribution des communes très riches où le logement social est sous développé ! Elles ont largement les moyens de payer, par solidarité avec les autres communes.


    • La Taverne des Poètes 15 février 2008 11:10

      Mais il faut quand même tenter la mixité sociale partout...


    • Le péripate Le péripate 15 février 2008 11:41

      Il me semble pourtant me souvenir d’un incendie qui avait bien montré qu’il y a des pauvres à Neuilly, chambres de bonne, etc...


    • Mescalina Mescalina 15 février 2008 16:04

      TAVERNE, tout a fait ok pour que les communes très riches type Neuilly paient plus que les autres si elles ne peuvent ou ne veulent créer ces logements ou les attribuer. La mixité c’est cool, mais parfois c’est dur voir impossible, Neuilly est le cas le plus frappant.


    • Lairderien 15 février 2008 11:06

      Puisque l’Etat ne fait rien pour faire appliquer la loi, il fallait bien quelqu’un pour mettre à l’honneur les villes méritantes et désigner d’un doigt vengeur les villes de beaufs qui ne veulent pas se mélanger avec le ’’peuple d’en bas’’.

      Cet abbé Pierre restera bien pour moi qui suis athée, le seul prêtre pour lequel le qualificatif de ’’saint homme’’ peut s’appliquer.

       


      • tvargentine.com lerma 15 février 2008 11:09

        Vous devez payer pour publier car pour écrire autant de bétises ,c’est pas possible

         

         

        SOUTENEZ UNE JUSTE CAUSE

         

        Ayaan Hirsi Ali est une citoyenne européenne, elle est menacée de mort

        je vous demande d’accorder la nationalité française à Ayaan Hirsi Ali

        Lettre ouverte au Président de la République 

        En ma qualité de citoyen français, républicain   ,de gauche ,mais ayant voté pour vous à l’élection présidentielle sur votre projet de réformes de notre pays je vous demande d’accorder la nationalité française  à Ayaan Hirsi Ali  

        Menacée de mort pour ses écrits contre l’intégrisme religieux d’une autre époque elle court le risque de se faire assassiner par des fanatiques religieux représentant aujourd’hui un fascisme rampant dans nos sociétés modernes, qui , il faut le reconnaître objectivement non pas fait  l’effort nécessaire de mener une politique d’intégration efficace et ont laissé le communautarisme et les coutumes d’une autre époque se développer en Europe

         La France est la terre des droits de l’homme et notre pays, représente le symbole de la lumière , de la connaissance et de la tolérance à travers le Monde et vous avez le devoir Monsieur le Président d’accorder la nationalité française à Ayaan Hirsi Ali et vous avez le devoir de rappeler au Monde entier  que la France est le pays des lumières face aux formes de totalitarismes idéologiques ou religieux

        Vous vous êtes engagé devant le peuple français à défendre le droit des femmes à vivre libre ,partout dans le monde et à les protéger et je vous demande d’accorder en ma qualité de simple citoyen français, la nationalité française à cette femme libre et de la défendre contre ce nouveau fascisme que constitue l’instrumentalisation de la religion par des fanatiques religieux

         Oui, Monsieur le Président, la religion est incompatible avec la démocratie d’une société moderne quand elle est aux  mains de fanatiques. obscurantistes  qui chercheront toujours à éteindre la lumière de la connaissance et du savoir 

        Son combat ,c’est le mien,c’est le votre, et nous avons le devoir de la protéger

         

        Michel LERMA

         

         

         

        Rédacteur AGORAVOX

         


        • antireac 16 février 2008 13:29

          Tu es fort Lerma.


        • La Taverne des Poètes 15 février 2008 11:41

          Pour Paris, voici les premières pistes de réflexion de la candidate Marielle de Sarnez soumises au débat sur son blog :

          (Blog de Marielle de Sarnez / rubrique logement :
          http://www.marielledesarnezpourparis.fr/habiter-paris/logement/)

          - Agir pour faciliter l’accès au logement

          - Créer des Maisons pour abriter les sans abri dans chaque arrondissement afin d’accueillir dans des conditions dignes et permanentes les SDF seuls ou en couples et faciliter leur résinsertion sociale et économique.

          - Accroître l’offre de logements très sociaux dans la capitale, afin de créer un sas d’accès au logement social pour les personnes à faible ressources et en situation précaire

          - Accélérer les parcours résidentiels des parisiens pour augmenter l’offre de logements sociaux

          - Augmenter le nombre de logements sociaux à Paris pour atteindre 18% en 2014 et 20% en 2020 contre 15% en 2007 (soit un objectif de 6 000 logements sociaux par an).

          - Créer un parc de logements intermédiaires à Paris pour atteindre 5% à l’horizon 2014 et 10% en 2020 contre 1% actuellement afin de créer un pallier intermédiaire (à environ 15€/m2) entre les logements sociaux (à 7€/m2) et les logements privés (à 20 €/m2), en plus du quota loi SRU, et répondre à une demande des familles et classes moyennes pour rester dans la capitale.

          - Utiliser le droit de préemption de la ville pour accroître l’offre de logements sociaux ;

          - Concevoir des logements modulables et divisibles, afin d’augmenter la mobilité résidentielle dans les logements sociaux en cas de changement important de la structure familiale.

          - Transformer des bureaux en logements à travers la mise en place de mécanismes d’incitation et d’aide à la transformation de bureaux en logements dans les quartiers comptant une faible part de logements (centre et ouest de Paris)

          - Limiter le nombre de logements vacants

          - Agir pour une vraie mixité à Paris

          - Introduire une part de 25% minimum de logements sociaux et intermédiaires dans les immeubles privés et une part de 25% minimum logements intermédiaires et d’accession sociale à la propriété dans les nouveaux immeubles sociaux.

          - Assurer une diversité des types de logements afin d’augmenter le parc de petites surfaces (studios, 2P) et d’appartements familiaux (4/5P).

          - Rééquilibrer la part de logements sociaux entre l’Est et l’Ouest parisiens, pour renforcer la mixité.

          - Casser les ghettos des 13ème, 19ème et 20ème arrondissements qui concentrent la moitié des logements sociaux de Paris, requalifier les quartiers y compris en reconvertissant ou détruisant certains tours de logements.

          - Agir pour accroître l’accession à la propriété

          - Doubler de la part de la ville dans le prêt à taux zéro pour les primo-accédants parisiens.

          - Augmenter le rythme de construction de logements privés dans la capitale, notamment par l’aménagement de nouveaux sites (friches ferroviaires, bâtiments cédés par l’Etat, etc…).

          - Agir pour des logements dignes et durables

          - Eliminer progressivement les logements insalubres de la capitale

          - Remplacer l’usage des chambres d’hôtels meublés pour l’accueil provisoire de familles par de vrais logements sociaux.

          - Assurer l’hébergement des sans abri, en augmentant le nombre de logements d’urgence et en modernisant les Centres d’hébergement d’urgence.

          - Augmenter les normes environnementales de la construction et de la réhabilitation d’immeubles dans une logique de développement durable, et réhabiliter le parc ancien en adoptant la norme de Haute Qualité Environnementale (HQE) dans tous les nouveaux bâtiments.

           


          • tvargentine.com lerma 15 février 2008 12:28

            réflexion de la candidate Marielle de Sarnez 

            Franchement c’est vraiment comique 

             


            • La Taverne des Poètes 15 février 2008 13:54

              Ah bon ? Voyons les vôtres alors...


            • Mescalina Mescalina 15 février 2008 16:49

              TAVERNE : très joli tout ça, on est tous d’accord... ça se finance comment concrètement et sérieusement ? Des promesses et des plans sur la comette, on connait. Je ne vois rien de révolutionnaire la dedans par rapport à un parti traditionnel.

              Par contre je serais très intéressé par un article comparant les programmes UMP PS ET UDF, un tantinet OBJECTIF (des faits et pas d’omission), au moins autant que possible.

              Vous avez apparemment le temps pour cela, ça serait mieux que de plaquer juste le constat actuel ou le programme modem !


            • logic 15 février 2008 14:08

              Je crois que personne n’a encore pris conscience de la turpitude de nos elus et gouvernants Quand estce que vous aurez conscience qu’en France dés que l’on dépense 10 de notre argent public 5 se diluent dans la nature qu’il s’agisse d’investir dans une route dans un tramway dans un hopital dans une maison de retraite dans des HLM Je puis vous amener des faits trés précis communaux départementaux nationaux ... pour avoir donné bénévolement de mon temps en plus de ma profession d’indépendant dans la gestion publique et notamment des bâtiments

               Combien aux obsèques de l’Abbé ont demandé où était passé l’argent de l’Office d’HLM d’Ile de France ?? Mais rassurez vous il n’y a pas qu’à Paris où l’argent social sert à financer les partis politiques toutes couleurs confondues et les dénonciateurs de ces magouilles se font démolir comme dans tout système maffieux Encore une fois avant d’analyser les conséquences cherchons à connaitre l’histoire et les véritables causes de nos malheurs ; ce qui n’est pas évident car ils détiennent l’argent et les médias et nous mènent donc par le bout du nez nous laisant le droit de palabrer mais pas d’imposer nos idées et notre logique basée avant tout sur le respect d’autrui


              • La Taverne des Poètes 15 février 2008 15:11

                "Utiliser le droit de préemption de la ville pour accroître l’offre de logements sociaux" est l’un des propositions de MMe de Sarnez.

                Pour le comité Dalo, qui a rendu ses propositions en octobre, un des leviers doit aussi être le droit de préemption urbain. Mais, si aujourd’hui ce droit existe, il est peu utilisé et conduit rarement à des acquisitions. Selon les données du ministère de l’Equipement, moins de 0,6% des déclarations d’intention d’aliéner entraînent une décision de préemption. De plus, le taux d’évaporation des décisions de préemption non-suivies d’acquisition effective est élevé. Pour les élus c’est un vrai casse-tête à cause de la jurisprudence compliquée qui les dissuade de recourir à cet outil.

                 


                • La Taverne des Poètes 15 février 2008 15:14

                  Cas de jurisprudence sur Paris : La cour administrative d’appel de Paris a précisé dans une décision du 18 octobre 2007 (req n° 06PA02094) que la motivation devait correspondre à un projet existant. En effet, la ville de Paris voulait faire jouer son droit de préemption "en vue de réaliser un programme de dix-sept logements sociaux et un équipement public de proximité". Cependant, celle-ci n’a pas pu attester d’"un projet précis d’équipement public" et "compte tenu de la superficie importante affectée à ce projet d’équipement et de ce qu’il ne serait pas implanté sur une parcelle pouvant être dissociée de celles servant d’assiette au projet de logements sociaux, cette illégalité est de nature à entraîner l’annulation". Ces différentes décisions rappellent aux collectivités qui veulent exercer leur DPU qu’elles doivent être attentives au contenu de leur décision. Un projet de logements sociaux peut être annulé pour un défaut de motivation, voire, comme dans la dernière affaire citée, un excès de motivations.


                • Weinstein 16 février 2008 09:22

                  Que voulez-vous le breton, loger les pauvres dans les quartiers pour riche...

                  Complétement démaguo.

                  Personne n’a demandé aux pauvres d’être pauvres..

                  Enrichissez-vous !

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