• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Actualités > Société > (Non-) Théorie du Genre : Des LGBT au Glorieux Parti Unique

(Non-) Théorie du Genre : Des LGBT au Glorieux Parti Unique

 

 Bon.
 On va commencer à dire ceci, qui résume probablement une opinion largement partagée dans les classes populaires et semi-populaires de mon pays :
 -"La "théorie du genre", on s'en fout. "
 De même d'ailleurs qu'on s'en fout de la plupart des théories concoctées par des intellectuels coupés de la réalité du combat quotidien et imbus de la soi-disant supériorité que confère le bout de papier qu'on appelle diplôme.
 On a autre chose à faire : se nourrir, se loger, se vêtir, se déplacer, se chauffer, résister à la pression du boulot quand on a la chance d'en avoir un, et arriver à prendre un peu le temps de vivre dans tout ça, toutes choses qui deviennent de plus en plus difficiles.
 Au point que, pour la plupart des gens, le terme LGBT, par exemple, n'évoque rien d'autre qu'un nouvelle invention technocratique, style TSCG ou autre euro-tuile, dont on soupçonne vaguement qu'elle pourrait, un jour, nous tomber sur la tête.
 Mais bon. Déjà tant de choses risquent de nous tomber sur la tête.
Ceci pour dire que, voilà, si la question ne vous intéresse pas, passez votre chemin, et n'allez pas voir le lien qui se trouvez plus bas, ce serait une perte de temps, et franchement, ça vaut pas la peine de s'en faire pour si peu.
 Les Bobos ont leurs soucis de Bobos, et nous, nous avons les nôtres.
 Et moi, pour ma part, je trouve là juste une occasion d'un peu me délier les doigts sur le clavier tout en me défoulant sur les dits bobos.
Se défouler étant, vous le savez, le contraire de refouler. C'est à dire convertir une énergie biologique excédentaire en caractères d'imprimerie pixellisés, et susceptibles de diverses transmissions qui n'ont rien de magique, et, soi dit en passant, cette prodigieuse capacité du Vivant à transformer la matière est la base même de la théorie marxiste, qui nous rappelle que seul le travail vivant crée de la valeur ( tant matérielle que spirituelle, d'ailleurs ) , tandis que le travail mort ne crée rien du tout par lui-même. ( Et il en va de même pour les neurones, même si LA Science moderne est incapable de faire la différence entre un neurone vivant et un neurone mort ). Mystères de la Vie. Et intuition géniale de Bon-Papa Karl.
 Ajoutons-y une touche perso : seule la vie est capable de magie...
Bref. Donc, n'attendez ici nulle littérature, nulle philosophie, nulle poésie. Je compte y revenir incessamment sous peu, ceci dit. Que les dix lecteurs réguliers de mon blogue prennent patience.
 Or Donc,
 Voici le lien qui nous introduit à l'article en question, paru dans le Nouvel Observateur Sur-Ligne ( pas sur lie, non – en langage Bobo on dit "onelagne" ).
 Ce dernier, est, disons, la Pravda du Glorieux Parti Unifié de la Nouvelle Vérité Prolétarienne Révélée ( GPUNVPR ).
 Lequel constitue le cocon bienfaisant dans lequel peut s'épanouir le frisson révolutionnaire qui fait frémir, depuis environ un an, la bourgeoisie contestataire de la bonne ville de Paris, ainsi que la clientèle militante de celle-ci.
 Il le fallait, bien sûr.
A force de traquer le dernier plaisir à la mode, ce qui, soit dit en passant, en dit long sur la réelle capacité de plaisir des Bobos, chacun sachant, au moins instinctivement, que le plaisir total comble totalement et rend insipide toute "recherche" de plaisir, il était fatal que l'on tombât, un jour, sur la nécessité de goûter au plaisir révolutionnaire.
 Mais.
Chacun sait que les révolutions, les vraies, sont des épisodes vitaux où, certes, le plaisir est présent, mais qui s'accompagnent tout autant de grandes souffrances, peurs, inconforts et déchirements divers. Et ce n'est guère compatible avec la vie exaltante, faite de développement personnel, que l'on mène dans les Cocons où se reproduit la nouvelle bourgeoisie progressiste.
 A qui il fallait donc trouver un adversaire à sa mesure, c'est à dire tout à la fois suffisament repoussant pour permettre le frisson, et suffisament tenu en laisse par les grandes institutions pour ne présenter aucun réel danger de contact physique. Une horde de réactionnaires insensibles à la beauté de l'Idéal révolutionnaire et prêts à tout pour défendre leurs préjugés multiséculaires. Une horde de "beaufs", composée d'ouvriers nécessairement alcooliques, de paysans superstitieux, voire même catholiques, horreur, de caricatures d'humains défendant contre vents et marées un attachement folklorique à leur identité sexuelle, la seule racine naturelle qu'on leur a laissée, après les avoir jadis arraché de leurs terroirs, détruit leurs coutumes populaires, mis au musée leurs outils traditionnels, anéanti leurs "patois" et tourné en ridicule leurs danses, chants et instruments de musiques coutumiers, ceux-là même que les Bobos qualifient avec mépris de "Gaulois", parce que c'est ce qu'ils sont, les lointains héritiers d'une culture et d'une civilisation où les hommes étaient fiers de leurs femmes, leurs égales, elles-mêmes capables de renverser l'issue d'une guerre si elles décidaient de s'en mêler.
 J'ai nommé, donc "les réactionnaires".
 Place au cirque :

http://tempsreel.nouvelobs.com/education/20130909.OBS6115/21h-theorie-du-genre-ce-qui-froisse-les-reacs.html

 Petit a : Il n'y pas grand chose à réfuter là dedans, puisqu'il est difficile de réfuter le vide, et que les seules références "scientifiques" qu'on y trouve sont
 1 -l'habituelle imputation de la sexuation aux chromosomes XX et XY, qui, comme chacun le sait, montent en bateau...( Si XX tombe à l'eau, qu'est ce qui reste ? ), où l'on retrouve cette affirmation scientiste que nous sommes déterminés par ces sortes de petites bêtes, alors que rien ne prouve que ce n'est plutôt la sexuation qui détermine chromosomes, hormones, et tout le saint bataclan. Et, encore une fois, qu'est ce qui différencie un chromosome vivant d'un chromosome mort ? Mais nous ne sommes, n'est ce pas, que des sortes de robots qu'il appartient aux gens qui savent de régler comme il convient...
 2- Une allusion, en référence, à la couleur du cerveau. À se demander ce qu'ils ont contre le rose et le bleu pâle. À signaler, en passant, que la coutume d'attribuer ces couleurs aux enfants femelles et mâles est relativement récente, et que, de manière coutumière, le bleu vif est la couleur femelle, et le rouge vif la couleur mâle. L'inversion et l'édulcoration de ces couleurs sont des phénomènes récents ( Voir Mona Chollet, "Beauté Fatale ) . Le bleu ( couleur du vivant ) et le rouge étant les couleurs opposées, et complémentaires, du spectre lumineux, et ayant une signification sensorielle, et donc symbolqiue, très différente.

 Ce qui nous amène au petit b, le sophisme consistant à mélanger les champs sémantiques ( de signification ) "différence" et "égalité". Petite démonstration mathématique.
Les ensembles [2+5] et [4+3] sont, indiscutablement, différents. Mais ils sont égaux. La "théorie du genre" affirme que, pour qu'ils soient égaux, il faut les changer, par exemple, en [6+1] tous les deux.
 Vous voyez ?
 Et TOUTE l'argumentation du GPUNVPR ( voir plus haut ) repose sur ce type d'argumentation, qui aurait valu, du temps où l'école s'occupait encore d'instruction – transmission des connaissances – et non d'éducation – formatage des comportements - , un zéro pointé.

 Passons à la suite, plus consistante : la manière dont s'exprime ici l'arrogance de la caste intellectuelle, qui, souvent, frôle le racisme social.
 Je me contenterai d'en relever l'introduction.
 Vous êtes assez grands pour faire le tri du reste vous-mêmes, en décrypter le côté résolument émotionnel, personnellement, j'ai hâte de revenir à mes moutons. Signalons simplement qu'en termes d'"études de genre", on ignore résolument toutes les recherches du vingtième siècle, et ses précurseurs réellement révolutionnaires du dix-neuvième, qu'il s'agisse de Morgan, d'Engels, de Charcot, de Freud, de Wilhelm Reich, d'Ivan Illich...Tous passés au gommeur magique de la ringardisation, moteur de l'"Occidentalisation du Monde" ( Serge Latouche )...

 Voici les paroles sacrées de la Pravda du Glorieux Parti Unifié de la Nouvelle Vérité Prolétarienne Révélée.
 " La droite opposée au mariage homo s'en prend aux manuels scolaires qui refusent les traditionnels stéréotypes masculins et féminins. Enquête sur un procès en sorcellerie. "

 "La droite" : Exit donc, tout ce qui dans la Gauche, ne suit pas la ligne du Glorieux Parti, donc la gauche syndicale, composée de travailleurs qui, si on avait l'idée idiote de leur poser la question, ( comme si on allait perdre son temps à demander l'avis de gens qui n'ont même pas été à l'univertsité  ! ) affirmeraient probablement en majorité qu'ils ne sont pas près de renoncer à leur identité d'êtres vivants sexués.
À quand,donc, les purges ?

 "opposée au mariage homo"...
Dans le même sac, donc, tous ceux qui n'en ont rien à cirer du mariage, mais estiment avec justesse qu'un enfant a besoin d'une mère et d'un ( au moins ) réfèrent masculin pour se construire. Il est vrai qu'on prône la "déconstruction des stéréotypes", pendant psychologique de la dérégulation des marchés que soutient fermement le Nouvel Obs., et qui implique la "déconstruction" d'autres "stéréotypes : la sécurité d'emploi, un travail épanouissant et suffisamment payé, la sécurité de logement, la possibilité de prendre des vacances ; tous stéréotypes réactionnaires auxquelles les classes populaires restent stupidement attachées.

 "s'en prend"...
On ne peut attendre d'autre chose d'une horde barbare sans la moindre éducation qu'elle s'en prenne à...Il est clair que "ces gens là "ne savent ni parler, ni réfléchir.

 "procès en sorcellerie"...
Bouquet final ?
Rappelons que les procès en sorcellerie visaient, en priorité, les femmes dont le rôle –tourné en ridicule par les femen-istes – était de préserver et de transmettre les coutumes populaires, notamment médicales, qu'il était indispensable d'éradiquer pour permettre l'avènement d'un nouveau pouvoir sur les corps. Le pouvoir, justement, d'arracher ces corps vivants à leur biotope pour les plonger, plus tard, dans l'enfer de l'industrialisation.
N'est-ce pas un peu cela qui se passe en ce moment, de la part des "partisans" d'une idéologie qui n'a même pas le mérite de se baser sur une théorie cohérente ? Arracher les corps vivants à leurs "déterminismes" ( c'est à dire leurs racines ) pour en faire des robots ?
Et pour terminer, envoi, en forme de dernier couplet d'une ballade coutumière.
 Si je me suis tapé la relative corvée de composer et taper ce texte,
 C'est d'avoir contemplé, incrédule, au long de deux journées
 Tourner en boucle, sur Touitteur, ce refrain :
 "ce qui froisse les réacs"
 Preuve, s'il en est
 D'abord
 Que la pratique de la pensée unique
 N'enrichit pas nécessairement l'Imagination
 Ensuite,
 Que nous ne sommes capables que de réactions émotionnelles,
 Dépourvues d'intelligence,


 Bonjour chez vous, en attendant le Meilleur des Mondes, que nous promet le Glorieux Parti Unifié etc...
 


Moyenne des avis sur cet article :  3.54/5   (52 votes)




Réagissez à l'article

34 réactions à cet article    


  • Claudius Claudius 12 septembre 2013 13:10

    Tutti jubilatori Bravissimmo


    Merci pour cette bouffée d’intelligence antibobo antibonobobobo

    Faut que je fasse gaffe avec mon bel italiano, on va nous claquer comme raclure de Bénito

    Bravo, Rome salue les Belges, ces Gaulois les plus valeureux

    • niberta 12 septembre 2013 13:32

      Ce texte est une diarrhée verbale, une défécation de bobo au cerveau incontrôlé.


      • Claudius Claudius 12 septembre 2013 13:50


        Diarrhée vous concluez ? faut oser, diarrhée pas moins ? Diantre

        Et vous une diarrhée à vous tout seul camarade ouin-ouin, je vous cite, pour que le lecteur comprenne la profondeur de votre étant néant :

        « La vie, ou l’existence, a-t-elle un sens. Personnellement je serai enclin à dire non.. »

        ça pas nous le dit ouin-ouin, ça vous vous mime la dit

        ça c’est puissant et mime ginial Mossieur l’ingénieur de bac à sable et de pataugeoire et d’entreprise internationale de guignols

        mettez vite couches-culottes vites

        Nous courir bistro pince sur nez

      • niberta 12 septembre 2013 13:54

        Vous me flattez, flagorneur !


      • Claudius Claudius 12 septembre 2013 13:55

        Et citons encore niberta qu’a du trouver sa diplume Ingénieur dans paquet nougat :


        « comme l’histoire humaine nous la si souvent démontrer, alors en effet qu’on si soucie ou nous cela n’importe pas. »

        Kichkou Niberta, kichkou, ti nous très fatiguè, stop Kichkou, arrettè missiè génieur

      • niberta 12 septembre 2013 21:40

        Notre très Haut et vénérable empereur Claudius est un farouche fanatique de la pensée unique. permettez-moi de baiser la semelle de votre auguste soulier. Je ne vous baise pas, comme de bien entendu.


      • lilas 13 septembre 2013 08:44

        merci pour votre article, j’ai beaucoup aimé, continuez c’est trop bien 


        • Senatus populusque (Courouve) Senatus populusque (Courouve) 13 septembre 2013 12:19

          Plateforme pour l’égalité des droits (25 mars 2004, élaborée sous la direction de Daniel Borrillo et Didier Éribon )

          L’homophobie, la lesbophobie et la transphobie tuent : égalité des droits

          1 La modification de l’article premier de la Constitution, assurant l’égalité des citoyen(ne)s sans distinction d’origine, de race ou de religion, pour y ajouter la notion d’égalité sans distinction de sexe, d’orientation sexuelle, d’identité de genre.

          2 La condamnation des discriminations basées sur le sexe, l’orientation sexuelle ou l’identité de genre [version moderne du « troisième sexe »] de la victime au même titre que le sont celles liées au racisme ou à l’antisémitisme.[obtenu pour l’identité sexuelle par l’article 4 de la loi 2012-954 du 6 août 2012]

          3 La pénalisation des propos discriminatoires (injures, diffamation, incitation à la haine) sexistes, homophobes, lesbophobes et transphobes, au même titre que le sont les propos racistes ou antisémites. [Obtenu par la loi Halde du 30 décembre 2004]

          4 La mise en place d’une politique efficace de prévention de l’homophobie, de la lesbophobie, de la transphobie et du sexisme, notamment en milieu scolaire et dans les organismes accueillant du public (OFPRA, institution pénitentiaire, CNAM, Police Nationale...).

          5 Le droit au mariage civil pour les couples de même sexe ; l’extension aux couples homosexuels de l’ensemble des avantages (sociaux, fiscaux, séjour...) dont bénéficient les couples hétérosexuels ; l’égalité des droits entre les différents statuts civils et fiscaux : PACS, mariage, concubinage et célibat. [Obtenu pour le mariage par la loi 2013-404 du 17 mai 2013].

          6 L’accès à la procréation médicalement assistée et à l’adoption quelles que soient l’orientation sexuelle, l’identité de genre ou le statut marital du/de la ou des demandeur(e)s. [Obtenu pour l’adoption par les couples mariés par la loi 2013-404 du 17 mai 2013].

          7 Que les trans ne soient plus classé(e)s comme malades mentaux par le système de soins français. [obtenu par décret 3010-125 du 8 février 2010].

          8 La simplification de la procédure de changement d’état civil pour les trans (transsexuel(le)s et transgenres) qu’elles ou ils soient opéré(e)s ou non, et l’accès à une prise en charge médicale choisie, rapide et efficace.

          9 La suppression de toute mention relative au sexe sur les papiers d’identité et documents administratifs.


          • Aldous Aldous 13 septembre 2013 16:57

            9 La suppression de toute mention relative au sexe sur les papiers d’identité et documents administratifs


            Heu... D’accord si c’est consécutif à la suppression physique du sexe sur le titulaire du porteur desdits papiers ! smiley


          • Senatus populusque (Courouve) Senatus populusque (Courouve) 13 septembre 2013 22:54

            Ce point 9 est délirant, comme la plupart des autres. J’ai publié ce programme, non parce que je l’approuverais, mais pour montrer d’où viennent (lobby) les lois Halde et Taubira, et vers où certains voudraient nous mener.


          • COLLIN 13 septembre 2013 13:35

            @ Senatus populusque (Courouve),

            7 Que les trans ne soient plus classé(e)s comme malades blabla-blablabla.....  smiley

            8 La simplification de la procédure de changement d’état civil pour les trans blabla-blablabla.....  smiley

            9 La suppression de toute mention relative au sexe blabla-blablabla.....  smiley

            10 Que les LGBT (environ 5% de la population) arrêtent de faire chier les 95% avec leurs histoires de cul !.. dont on a rien à battre ...  smiley


            • Senatus populusque (Courouve) Senatus populusque (Courouve) 13 septembre 2013 22:52

              Si l’on a cru que j’étais favorable à ce programme, on s’est trompé.

              Je l’ai posté seulement pour montrer où on nous menait, étant donné qu’un certain nombre de points de ce programme sont déjà acquis.


            • COLLIN 14 septembre 2013 00:16

              @ Senatus populusque (Courouve),

              Reconnaissez que l’on distinguait difficilement,dans votre post,le lard de la cochonne... smiley

              Je n’ai personnellement rien contre le mariage pour tous,ni rien pour,simplement la rage de voir tous ces bobos jouer le jeu des socio-traitres qui pendant ce temps ont déposé les armes devant la City et Wall-Street et ont livré le pays à la finance prédatrice pour un dépeçage en règle d ce qui nous reste de droits sociaux,de tissu industriel,et,on le voit ces jours ci,de diplomatie Française...

              Et dans la « manif-pour-tous,les idiots utiles et les traitres étaient des deux cotés...

              Quant aux homos,la grande majorité d’entre eux se serait bien passé de cette publicité contre productive,surtout pour défendre l’institution du mariage en perte de vitesse,dont la plupart n’en ont a peu rien à battre...

              Car c’est cette propagande qui est à l’origine de la stigmatisation des homos,avant cette sôterie du »mariage-pour-tous",c’était plutôt calme....

              Ai-je été clair ... ??



            • Aldous Aldous 13 septembre 2013 16:58

              Aladeen... c’est pas le féminin d’Aladin ? Ok... je sors.


            • 65beve 65beve 13 septembre 2013 23:02

              L’auteur,
              Vous commencez votre article par :
              la majorité des gens pense que « la théorie du genre on s’en fout ».
              Et vous avez raison.
              Cette connerie va faire flop très rapidement car la plupart des gens vont faire un raffut du tonnerre (à commencer par moi) le jour où le gamin rentrera de l’école en disant qu’il est une gamine parce que c’est le prof qui l’a dit.
              Par contre, apprendre aux garçons à respecter les autres et les filles en particulier, je n’y vois aucun inconvénient.

              cdlt


              • nanoubix nanoubix 29 septembre 2013 19:21

                Le genre est un outil pour penser la relation entre le féminin et le masculin - sûrement plus efficace que l’éducation sexuelle d’aujourd’hui pour amener le garçon à respect l’autre (entendez : la fille, l’homosexuel). C’est toujours le garçon qu’on a élevé ’en homme’ à qui on doit apprendre à respecter l’autre. Ça paraitrait complètement loufoque de devoir apprendre à la fille (qu’on a élévée à devenir ’femme’), et encore moins à l’homosexuel à qui on ne donne aucun espoir de devenir, à respecter le garçon. Pourquoi ? C’est justement ce point-là que le genre démontre aux enfants, les relations de pouvoir basées sur les concepts partiaux du masculin et du féminin. Avouez que c’est un peu plus recherché que de dire que les garçons sont nés pour foutre des baffes aux plus faibles et que la société leur a permis jusqu’ici de continuer en toute impunité ? Avouez que ça leur donne un peu plus d’espoir de voir changer cette société sexiste et homophobe en un monde un plus tolérant, et certainement moins frustré.


              • Senatus populusque (Courouve) Senatus populusque (Courouve) 14 septembre 2013 00:45

                Je répète que ma publication de la Plateforme pour l’égalité des droits (25 mars 2004, élaborée sous la direction de Daniel Borrillo et Didier Éribon ) n’était en aucune manière une approbation de cette plateforme. Je voulais au contraire montrer l’importance des égarements auxquels nous expose la ligne Taubira.


                • COLLIN 14 septembre 2013 06:50

                  @ Senatus populusque (Courouve),

                  Je l’ai bien compris et je ne vous en veux nullement,ni même aux défenseurs des « droits » des « LGBT. »..

                  Mais il est vrai que ce mouvement est curieusement contre productif pour le quotidien de ces mêmes « LGBT »,et je dirais même que ça leur a étrangement pourri la vie (des témoignages que j’ai pu recueillir,étant moi même « hétéro »)...

                  Les reproches que je fais à ce mouvement,très fortement minoritaire (5% VS 95%),c’est tout d’abord d’avoir imposé de façon prioritaire à la (très) vaste majorité de la population leurs revendications au mieux secondaires (sic) alors que notre société regorge d’urgences sociales,économiques,etc...

                  Que je sache,il n’existe pas de loi en France pénalisant ou interdisant quelque orientation sexuelle que ce soit,hormis envers les mineurs,ce qui se comprends.

                  Il leur est même possible depuis plus de dix années de souscrire un contrât civil d’union (le PACS) avec des « droits » égaux aux « hétéros »...

                  Et c’est une des raisons qui fait que les « LGBT » sont désormais vus comme des bobo-socio-traitres,tout comme les politiques (PS et EELV) qui ont soutenu leur mouvement !


                • nanoubix nanoubix 29 septembre 2013 12:59

                  Les bobos contre les fachos


                  ...mais je n’ai pas envie de tomber aussi bas. 

                  Les homos sont ’instrumentalisés’ (Aladeen) ? 

                  ’Mais il est vrai que ce mouvement est curieusement contre productif pour le quotidien de ces mêmes « LGBT »,et je dirais même que ça leur a étrangement pourri la vie (des témoignages que j’ai pu recueillir,étant moi même « hétéro »’ (Collin)

                  Le concept du genre (qui n’est pas une ’théorie’, informez-vous, lisez les textes originaux plutôt que des journalistes et articles à 2 balles) est là pour aider les gens à vivre et à se respecter dans une société où on leur pourrit la vie, et non l’inverse. 

                  A tous les ’anti-bobos’, je vous conseille de lire Gender Trouble de Judith Butler et d’essayer de comprendre les motifs de ce concept, qui se base sur le constat des violences sociales liées à la bipolarisation normative des sexes, et sur le ’désire de vivre, de rendre la vie possible, et de repenser le possible’. Butler s’adresse à tous, mais en particuliers à ceux qui souffrent de leur impossible situation de genre

                  ’One might wonder what use « opening up possibilities » finally is, but no one who has understood what it is to live in the social world as what is « impossible », illegible, unrealizable, unreal, and illegitimate is likely to pose that question’. 

                  Le concept du genre amène à une prise de conscience sur les valeurs normatives du binôme féminin/masculin et les dérives, symboliques et réelles, qu’elles entrainent (dont les plus extrèmes s’expriment dans les violences contre les femmes (domestiques, sexuelles, pornographiques et j’en passe), violences homophobes etc mais aussi dans toutes les violences sociales et psychologiques contre ceux qui présentent des signes ’queer’, y compris nos enfants). 

                  Cette prise de conscience se situe en marge de nos disciplines traditionnelles (philosophie, sociologie, psychologie, anthropologie, esthétique, histoire de l’art, linguistique etc) et il est grand temps que le genre soit enseigné à part entière en France (comme il l’est en Angleterre, par exemple, depuis une vingtaine d’années). 

                  Apprendre à nos enfants les principes de ce concept ne fait qu’insuffler l’esprit critique dans leurs chères têtes blondes. Le genre est un outil à penser, qui conduit à la tolérance de soi et des autres. La vie est complexe, et la réduire à des binômes ne la rend pas plus facile, et certainement pas plus tolérable. 




                  • nanoubix nanoubix 29 septembre 2013 18:29

                    Je n’ai lu que vos propos et je n’ai pas envie de vous connaitre.


                    Vous voulez des chiffres sur le sexisme quotidien, les viols, les violences domestiques, les attaques homophobes ?? c’est vous qui vous foutez du monde ! La dictature des fachos, on l’a déjà eu et j’ai peur de vos commentaires d’illettré pour le future de nos enfants.

                    Ce ne sont là que des infos sur la violence sexiste PHYSIQUE - la violence morale et économique à l’encontre des femmes et des homosexuels n’est pas quantifiable avec des dépôts de plainte. Nous parlons ici de ce qui se passe en France. Allez voir au delà de nos frontières comment ’la dictature des minorités’ sévit. 


                    • Michel Donceel Ardwenn 30 septembre 2013 08:56

                      @Nanoubix

                      Judith Butler est un pur produit, récent, du sérail universitaire étasunien, obnublié-e par sa haine de la sexualité naturelle, génitale, de même d’ailleurs que la plupart des fémen-istes, qui ont remplacé la réflexion sociale par la guerre des sexes.

                      Vous faites de belles citation en anglais, langue de l’élite, que tout le monde est censé comprendre, tout en affirmant, d’un autre côté, ne pas comprendre qu’on ne puisse pas comprendre les choses si simples qu’affirment les intellos anglo-saxons.

                      Vos « études de genre » sont un paravent pour cacher, en fait, un rejet total de ce qui a été réellement fait au cours du vingtième siècle, et dont vous niez probablement jusqu’à l’existence.

                      Vous savez probablement qui sont Wilhelm Reich, Sigmund Freud, Bruno Bettelheim, Ivan Illich, Christopher Lasch, et tant d’autres que le phare lumineux de la nouvelle pensée, Saint-e Judith Butler, renvoie désormais au rang de vieilleries préhistoriques. Ceci sans le moindre débat, bien entendu.

                      Et à propos de débat, je vous invite, quand même, simple politesse ( c’est vrai que c’est un peu dépassé ) à LIRE l’article auquel vous réagissez si promptement.


                      • nanoubix nanoubix 30 septembre 2013 11:17

                        Wilhelm Reich, Sigmund Freud, Bruno Bettelheim, Ivan Illich, Christopher Lasch.... de l’homme, et encore de l’homme !




                        • nanoubix nanoubix 30 septembre 2013 11:22

                          Vous l’avez lu, vous, le texte essentiel de Saint-e Judith qui donne enfin une voix à (bien) plus que la moitié de la population sur terre ? Apparemment non. 


                          • Michel Donceel Ardwenn 30 septembre 2013 13:26

                            Et vous, chèr-e ami-e ( c’est assez politiquement correct ? )

                            Avez-vous lu quelque chose en dehors de M-Mme Butler ?

                            ( Excusez moi, j’ai mis le M devant le MMe...je sais, c’est du machisme, mais le contraire, c’est du machisme aussi. En fait, TOUT, à entendre les femen-istes, est du machisme, l’amour y compris...)

                            Sauf la guerre, la compétition, la concurrence, la dureté, les affaires...toutes valeurs féminines qui ont été indûment confisquées par le chauvinisme des cochons mâles...

                            Chacun sachant que, PAR NATURE, génétiquement, les hommes sont tous des cochons, sans rédemption possible.

                            Et que donc, aucun homme ne saurait dire quoi que ce soit d’intelligent concernant l’autre sexe. Qui d’ailleurs, en définitive, n’est qu’une question d’orientation. C’est pas ça ?

                            Je comprends que vous n’ayez aucune envie de discuter.

                            En dehors des mots en « aire », « obe », et « iste », la théorie du genre n’a pas un seul argument.

                             


                          • nanoubix nanoubix 14 octobre 2013 11:26

                            Le concept de genre ne dit surement pas que ’PAR NATURE, génétiquement, les hommes sont tous des cochons, sans rédemption possible" (citation par Ardwenn) !

                            C’est justement ce qu’il REFUTE !

                            Ça sert à quoi de ’discuter’ d’un concept que vous ne cherchez pas à comprendre ?

                            Judith Butler est une philosophe qui se base et cite de nombreux chercheurs et théoristes qui se sont penchés sur la sexualité (Freud, Lacan, Foucault etc) et les questions ontologiques (Adorno, Nietzsche, Levinas, Laplanche etc ), la plupart étant des hommes biensûr, puisque l’éducation, la recherche et tout travail intellectuel et publique a été fermé aux femmes (et l’est encore partout dans le monde) jusqu’à très récemment. Les philosophes françaises S de Beauvoir, Kristeva et Irigaray sont aussi des influences majeures pour ses travaux.

                            Le concept de genre, je le répète, est un outil pour penser la relation entre le féminin et le masculin - sûrement plus efficace que l’éducation d’aujourd’hui en France pour amener le garçon à respect l’autre (entendez : la fille, l’homosexuel).

                            C’est toujours le garçon qu’on a élevé ’en homme’ à qui on doit apprendre à respecter l’autre - vous êtes bien d’accord ?

                            Ça paraitrait complètement loufoque de devoir apprendre à la fille (qu’on a élévée à devenir ’femme’ c’est-à-dire à endorser les atouts féminins - entendez : stupidité, émotivité, adaptation maximale à l’espace domestique, soumission à l’ordre socio-politique patriarchal, aux bas salaires, au droit de cuissage etc), et encore moins à l’homosexuel à qui on ne donne aucun espoir de devenir, à respecter le garçon.

                            Pourquoi ? C’est justement ce point-là que le genre démontre aux enfants (et aux grands qui les élèvent), les relations de pouvoir basées sur les concepts partiaux du masculin et du féminin.

                            Avouez que c’est un peu plus recherché que de dire que les garçons sont nés pour foutre des baffes aux plus faibles et que la société leur a permis jusqu’ici de continuer en toute impunité ? Avouez que ça leur donne un peu plus d’espoir de voir changer cette société sexiste et homophobe en un monde un peu plus tolérant ?


                            • Michel Donceel Ardwenn 14 octobre 2013 13:02

                              Les études de genre existaient bien avant Butler.

                              Vous n’avez certainement jamais entendu parler d’Ivan Illich ( Le genre vernaculaire ), puisque c’est un homme. Il démontre que le concept de genre est largement antérieur au concept de « sexualité », né avec l’ère industrielle et la médicalisation du vivant qui l’a accompagnée.

                              Quant à Michel Foucault, il affirme – fort justement – que le CONCEPT de sexualité a été historiquement construit, de même d’ailleurs que d’autres concepts...celui de « Science », par exemple...Le CONCEPT : pas la réalité qu’il recouvre...

                              IL faut savoir aussi que l’utilisation incantatoire de slogans, ( c’est quoi, l’ordre socio-politique patriarchal   ? ) caractéristique de la Gauche actuelle, n’a jamais fait progresser l’Humanité d’un seul pas...

                               


                              • nanoubix nanoubix 15 octobre 2013 23:04

                                L’ordre socio-politique patriarcal = la société dans laquelle on vit depuis des lustres, dominée par le genre masculin et les valeurs masculines. Je ne vais quand même pas vous faire un dessin ? 


                                Le patriarcat est une organisation sociale et politique où les hommes détiennent le pouvoir. Ce qui ne veut pas dire que, dans une société patriarcale, tous les hommes détiennent le pouvoir (je vous vois venir), mais que les personnes qui détiennent le pouvoir (les PDGs, politiciens, juges, cadres supérieurs etc) sont quasiment tous des hommes. Et ce depuis des millénaires et à peu près partout dans le monde. Vous n’allez pas nier cette réalité tout de même ? Parmi les myriades de réf. sur le sujet, je vous en donne une par un homme, La Domination Masculine de Pierre Bourdieu, qui, en passant et avec tout le respect que je lui dois, a complètement oblitéré tous les travaux féministes antérieurs sur le sujet.


                                Et que s’il y a évolution dans le bon sens (merci suffragettes, féministes de tout genre et Gauche actuelle), il y a encore du pain sur la planche avant d’atteindre une parité sociale et politique homme-femme et autre catégories sexuelles - comme vous le dites si bien, des catégories historiquement construites qui ramènent avec elles tout un tas de préjugés sexistes et homophobes. Pour référencer encore Mr Foucault, le pouvoir opère d’une façon pernicieuse et agit au niveau du désir pour s’infiltrer partout dans notre société, et c’est ainsi que nos bonnes vieilles valeurs historiquement construites masculines et féminines refont surface sous formes on ne peut plus grotesques et inégales dans les rapports sociaux. Par exemple, dans l’art : 95% des nus dans les musées sont des femmes peintes et relookées par des hommes (bonjour l’éducation de nos enfants), dans la pub, où la femme, stupide mais aguicheuse et sexy selon les standards du jour, fait vendre n’importe quel produit à la con, dans l’espace privé vs publique, au niveau du corps (cf. la recrudescence des opérations de chirurgie esthétique pour se gonfler les seins et le pénis), dans le porno (où la violence contre les femmes est érotisée jusqu’à en devenir pratique courante et même recherchée dans les relations sexuelles)… et j’en passe de situations REELLES qui démontrent bien les jeux de pouvoir sous-jacents de la société, invisibles à ceux qui ne vont pas chercher plus loin que leur bout du nez, mais tellement opprimants et destructeurs. 


                                Les concepts de sexualité et de genre sont, et bien oui, par définition, des concepts, c’est-à-dire des formes symboliques qui aident à conceptualiser, à penser, à comprendre la réalité qui nous entoure (c’est de la philo de terminale de base) et qui ONT FAIT progresser, j’ose le croire, l’humanité de quelques pas…


                                Butler n’est pas la première à parler de genre, mais elle en fait un narratif convainquant et nécessaire pour redresser les déséquilibres basés sur les catégories binaires masculin - féminin, ce que ne fait pas Ivan Illich. 





                                • Michel Donceel Ardwenn 16 octobre 2013 11:35

                                  Pour être plus précis :

                                  Quelles sont les structures émotionnelles qui permettent la soumission ?

                                  Quelles sont les structures mentales qui en découlent ?

                                  POURQUOI réprime-t-on l’émotivité et la sensibilité des garçons ?

                                  POURQUOI réprime-t-on le désir chez les  filles ?

                                  Car c’est bien là la seule différence importante qui transparaît dans l’éducation « traditionnelle », et qu’on arrête avec ces imbécillités de « rose » et de « bleu »...Ça c’est du délire intello.

                                  ET en définitive, POURQUOI les féministes se contentent-elles d’inverser le discours macho, au lieu d’innover en se basant sur leur féminité naturelle ?

                                  J’attend avec impatience le jour où l’on prendra ces question en considération, plutôt que de toujours faire dire à l’autre –surtout si c’est un homme – que, puisqu’il se pose des question non classables dans un tiroir d’intello, c’est qu’il est pour la domination, le fascisme, l’homophobie, ou je ne sais lequel des vices dont vous n’arrêtez pas d’accabler ceux qui ne pensent pas comme vous...


                                • Michel Donceel Ardwenn 16 octobre 2013 10:42

                                  Et le désir, c’est quoi ?


                                  • nanoubix nanoubix 16 octobre 2013 18:27
                                    J’ai du mal à vous suivre - vous pensez qu’on réprime l’émotivité et la sensibilité du garçon et le désir chez les filles, et vous parlez de ’féminité naturelle’ (et donc de ’masculinité naturelle’) ? Quelle est donc cette féminité naturelle et cette masculinité naturelle selon vous ?

                                    Pour ma part, je vous renvoie à mes entrées plus haut vous expliquant pourquoi je pense que le discours basé sur le genre est plus intelligent que celui basé sur de l’essentialisme biologique - je ne pense pas que le garçon est ’naturellement’ brute, carré, violent, intellectuel, ambitieux etc, comme je ne pense pas que la fille est ’naturellement’ sensuelle, soumise, emotionnelle, bête, fragile etc. 

                                    Le désir ? pourquoi vous n’iriez pas vous inscrire dans un cours de psychothérapie et essayer de répondre à ces questions vous-même ?

                                    Vous m’avez tout l’air de quelqu’un capable de se pencher sur un problème à fond et de s’en faire un narratif qui tient debout afin d’améliorer son existence et l’existence des autres. C’est ce qu’on appelle un intellectuel, une personne qui se bat contre l’obscurantisme et l’abrutissement de la société. Toute question qui demande une réflexion approfondie va forcément vous amener à chercher dans un ’tiroir d’intello’, non ? 




                                    • Michel Donceel Ardwenn 17 octobre 2013 13:03

                                      Bien, bien...

                                      Alors que je suis, pour ma part, incapable de dire si vous êtes un homme ou une femme, vous semblez, vous très bien « savoir » ce que je suis.

                                      Puisque vous affirmez d’une part que je suis un intellectuel ( merci – je n’ai malheureusement pas le diplôme correspondant, ça m’aurait arrangé ), et d’autre part me suggérez un « cours de psychothérapie »...

                                      La pensée de gauche rend-elle extra-lucide ?

                                      Peu importe...

                                      C’est plus reposant que les imputations traditionnelles d’homophobie ou de crypto-nazisme auxquelles les réactionnaires dans mon genre sont soumis, sans avoir le droit de se défendre.

                                      Une chose est vraie, c’est que je suis, de fait, capable de « me pencher sur un problème à fond »...( et sans tomber...).

                                      Ce qui me permet de vous poser cette simple question : n’avez-vous jamais remarqué qu’il y a certaines différences entre un corps féminin et un corps masculin ? Et que ces différences ont une fonction naturelle relativement importante ?

                                      Et de trouver, en outre, dans votre propos un bel amalgame de stéréotypes ?

                                      Quel rapport entre tous ces qualificatifs ? « carré » et « brute, violent, intellectuel, ambitieux », sinon qu’ils correspondent à une vision purement idéologique de la masculinité, ainsi qu’à l’expression de la frustration sexuelle ( ambition, violence, brutalité...)

                                      De même, quel rapport entre « émotionnelle, sensuelle » et « bête, fragile » ?

                                      Vous exprimez là, de fait, le fond du problème.

                                      Qui est, lui, bel et bien lié aux préjugés sexuels de la classe dominante.

                                       

                                       


                                    • nanoubix nanoubix 18 octobre 2013 15:03

                                      Il y a des diplômes maintenant qui qualifient les gens d’intellectuels ? (ou intellectuelles, je me contrefiche de savoir si vous avez un pénis ou des seins, j’emploie le masculin en tant que neutre, encore un jeu de langage (historiquement construit) qui montre les déséquilibres dans les rapports féminin-masculin de notre société, avec les conséquences sérieuses et malheureusement bien trop réelles que j’ai citées plus haut). On en apprend tous les jours.

                                      Comme je l’ai dit plus haut (lisez mes entrées svp), je pense que le discours basé sur le genre est plus intelligent que celui basé sur de l’essentialisme biologique. C’est-à-dire que, si je remarque bien les ’différences entre un corps féminin et un corps masculins... et que ’ces différences ont une fonction naturelle relativement importante’ (je vous cite), je ne construis pas un monde binaire social et politique basé sur ces différences. C’est ce monde binaire complètement déséquilibré qu’on se doit de déconstruire, justement, pour bâtir une société plus juste avec moins de sexisme, d’homophobie, de racisme et tout ce ’crypto-nazisme’ dont vous vous imputez. Le but de ce travail intellectuel dont je parlais plus haut est de rééquilibrer les rapports de pouvoir entre les hommes et les femmes. Pour que tout le monde ait une chance de vivre mieux, respecté, et un peu plus libre de choisir sa destinée.

                                      Ce n’est pas parce que la femme a des ovaires et qu’elle peut porter un enfant qu’elle droit être reléguée à jamais aux taches domestiques, à la popotte, à des professions soignantes. Je n’ai jamais trouvé qu’un infirmier était moins apte à soigner les autres qu’un infirmière, vous ? alors pourquoi cette division basée sur le sexe dans le monde du travail ? Ce n’est parce qu’un homme a un pénis qu’il doit occuper les premières places en politique, ingénieurie, droit, business etc - vous êtes d’accord avec moi ? Alors pourquoi y-a-t-il plus d’ingénieurs hommes que de femmes ? Pourquoi l’éducation de nos enfants passe-t-elle par une séparation, dès la maternelle, entre rôles masculins et féminins ? du style : poupées pour les filles et voitures/ mécano pour les garçons ? Pourquoi la femme a été traitée d’hystérique (je remonte le cours de l’histoire), comme un être incapable de se prendre en charge, dénuée de la moitié des droits de l’homme (le droit de vote étant le plus faramineux de tous : 1948 en France, 1975 en Suisse !!! Si ce n’est pas des jeux de POUVOIR en faveur de l’homme, qu’est-ce-que c’est donc ? L’hystérie, la capacité de vote, des problèmes liés aux ovaires ?). Et allez voir dans certains pays du monde comme les droits de la femme sont respectés... des chiennes ne seraient pas traitées mieux qu’elles. Que dire des homosexuels... Le féminisme, les politiques de gauche on fait avancer les choses dans le bon sens dans nos pays occidentaux, et dans certains pays d’Afrique et du Moyen-Orient, à moindre dose. Sans cette pensée émancipatrice, les femmes et les homosexuels n’auraient toujours aucune voix aujourd’hui. Oui, je suis d’accord avec vous, dans ce sens-là, la pensée de gauche est ’extra-lucide’.

                                      Le masculin et le féminin sont des constructions qui ramènent cet ’amalgame de stéréotypes’ que j’ai cités et qui ont été contruits au cours de l’histoire par la gente au pouvoir, je suis d’accord avec vous. Mais ils restent bels et bien toujours dans l’imagination populaire, et en application partout dans notre belle et juste société (j’ai l’impression de me répéter). En finir avec ces constructions !

                                      Les féministes et penseurs du genre préfèrent cette solution (apprendre aux filles et aux garçons que, s’ils ont des corps différents, ça n’empêche pas de faire le métier qu’ils ont envie de faire, de désirer la personne qu’ils désirent, et les amener ainsi à respecter l’autre tel qu’il a envie d’être, et non pas tel que la société l’a construit) à celle d’essayer de changer le monde en ’innovant et en se basant sur leur féminité naturelle’ (je vous cite).

                                      Je réitère ma question - si vous pensez qu’on réprime l’émotivité et la sensibilité du garçon et le désir chez les filles, comment défendez-vous une ’féminité naturelle’ ? Comment définissez-vous la ’féminité naturelle’ et la ’masculinité naturelle’ ?


                                      • Michel Donceel Ardwenn 23 octobre 2013 14:44

                                        Avez-vous seulement LU mon article ?

                                        Vous nous sommez de définir le naturel...

                                        En êtes-vous tellement éloignés que vous ne sentiez même plus vivre votre corps ?

                                        Êtes vous à ce point convaincus d’être de purs esprits prisonniers d’une enveloppe corporelle, à laquelle on peut faire subir n’importe quel traitement, par droit de propriété ?

                                        Je pose, moi, la question de la place du corps dans notre monde.

                                        Et au-delà, je pose la question de notre enracinement dans le Vivant.

                                        Car c’est de ces question que dépend notre survie. Et non de vos fantasmes de toute-puissance.

                                        Permettez moi d’ajouter encore à votre colère ( légitime, bien entendu )...

                                        Les Chinois ont depuis longtemps répondu à cette question : la féminité, c’est le Yin, la masculinité, le Yang...L’énergie tournée vers l’intérieur, l’énergie tournée vers l’extérieur...

                                        Mais bien sûr, comme toute chose vivante, on ne peut l’approcher qu’avec amour et fluidité...

                                        Le contraire de la démarche scientifique occidentale, incapable de faire la différence entre le vivant et le mort...


                                      • nanoubix nanoubix 28 octobre 2013 02:50
                                        J’aimerais tellement pouvoir brader mes ’fantasmes de toute-puissance’ contre des fantasmes ’d’amour et de fluidité’ !! Une philosophe dont les écrits me sont chers est Luce Irigaray, une féministe de la différence, qui prône l’approche quasi-spirituel du corps et la fluidité des genres féminin et masculin... pour en faire un combat contre les déséquilibres et les atrocités commises par la violence institutionalisée dans une société où le féminin, représenté par la femme et l’homosexuel, est soumis, bousculé, ignoré, insultée, piétiné, pénétré, violenté. Si nous vivions dans le meilleur des mondes, le féminisme n’existerait pas. Je vous renvois à cette pauvre fille récemment violé par 6 hommes et jetée inconsciente dans une latrice de 6 mètres, récupérée vivante mais paralysée à cause de ses blessures. La punition de ces hommes ? tondre la pelouse du commissariat local. La raison de ce viol atroce ? Avoir refusé les avances d’un homme, qui en a ramené d’autres pour la soumettre et lui montrer qui était le chef. La mort, justement, la seule autre issue possible pour une femme qui ne se soumet pas aux normes de sa ’féminité’. Le féminisme est un combat pour la vie - et s’il faut passer par des mesures que vous trouvez loufoques, et bien soit ! 

                                        Définir l’énergie vitale est une chose, dire que, bah, la violence sexuelle, ça fait partie de la vie, c’est de l’insensé, de l’insensible, de l’irresponsabilité. Le féminisme est un combat contre ces irresponsables qui gouvernent nos sociétés, un combat qui ne se résoudra jamais en brandissant une certaine ’féminité naturelle’ - une féminité construite, oui, collé au corps de la femme comme de la poisse ! Le jour où la féminité de l’homme comme de la femme ,sera traduite comme marque de respect, faites-moi signe, et nous pourrons reprendre cette conversation, et je pourrai peut-être enfin conclure comme vous que ’le genre, on s’en fout’. 


Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON






Les thématiques de l'article


Palmarès