Par quoi remplacer le capitalisme ?
Nous sommes nombreux à avoir compris que le capitalisme n’est pas LA solution. Bien. Certains parlent de révolution, d’autres de décroissance, et d’autres encore de moralisation… très bien. Mais rien ne fait taire les contradicteurs qui, très justement, posent la question : on fait quoi, alors ?
Et oui, il est bien gentil de toujours remettre en cause le capitalisme sans rien avoir à lui opposer en retour. Et je plaide coupable, comme les autres. D’ailleurs, c’est sans doute pour cela que tous les penseurs d’aujourd’hui sont soit des économistes, soit des philosophes : les uns ont pris le parti de calculer, et se réfugient ainsi dans leurs chiffres pour ne pas avoir à penser le monde. Les autres se réfugient dans la pensée pour ne pas avoir à regarder le monde en face.
Il ne s’agit pas ici de critiquer les uns ou les autres, mais de comprendre pourquoi il est si délicat de se projeter dans un monde de plus de 6 milliards d’habitants sur une planète de taille finie, et d’en ressortir tout de go un système complet capable de satisfaire au plus grand nombre sans tomber dans des travers idéologiques dangereux.
Car le capitalisme est un système qui permet malgré tout de régler les échanges sur une règle universellement acceptée et partagée par tous, et cela même s’il est inéluctablement créateur d’inégalités, et à terme voué à un échec total. On peut tenter de lui fixer des limites, de le contenir dans sa voracité, mais tout cela est vain : au final l’argent finira toujours par l’emporter sur les autres préoccupations.
Il y a bien sûr certains partisans d’un « retour aux sources », fait de trocs, de peaux de bêtes et de chasse (ce qui règlerait sans doute, soit dit en passant, le problème environnemental), mais j’avoue que pour ma part j’imagine ce retour aux sources plus comme une conséquence malheureuse de la catastrophe qui nous guette (dérèglement climatique grave ou guerre nucléaire) que comme un idéal à espérer.
Le seul système pouvant être concrètement opposé au capitalisme semble malheureusement être un régime totalitaire, où l’argent n’a plus de raison d’être car l’oppression physique et mentale des esclaves est suffisante à la bonne marche des affaires de l’élite au pouvoir. Certains ont déjà essayé et d’autres essaieront encore, et il est même probable qu’un jour ils y parviennent tant les possibilités de réalisation techniques semblent à portée de main. Ce système n’est bien sûr pas celui qu’espèrent les peuples, mais force est de constater qu’il est difficile de concevoir d’autres manières de vivre en société autrement sans remettre en cause tout ce qui caractérise le monde tel que nous l’avons connu.
Et puis il y a « le monde parfait » : un monde où chacun serait assez éclairé pour ne pas vouloir « trop », tout en étant capable de penser aux autres en même temps qu’il pense à lui-même. Ce monde est plus que difficile à concevoir, car il remet en cause l’essence même de l’homme, c’est-à-dire son égoïsme, sa malléabilité, son incapacité à se projeter dans les futures générations. Bien sûr l’homme peut être transformé par la propagande, l’éducation ou l’oppression (physique ou mentale), mais cela nécessite une transformation radicale de tout ce qui régit notre monde présent. Cela signifie remettre en cause l’argent, l’innovation, la recherche, l’éducation. cela signifie gérer autrement le système d’héritage, de transports des biens et des transports, la production, la consommation, l’agriculture, l’industrie. Cela signifie repenser la philosophie, le travail, le bonheur (le sens de la vie), la fécondité, la religion (la notion de bien et de mal).
En définitive c’est la vision de l’homme dans sa nature même qu’il faut modifier, et le problème est de savoir s’il vaut mieux le voir tel qu’il est ou tel qu’on le voudrait.
Car si on le regarde tel qu’il est, ce « monde parfait » a peu de chances d’exister : les contraintes physiques d’un monde qui fonctionne sont réelles, et il ne faut pas les négliger. Certains métiers sont plus difficiles que d’autres, plus ingrats, mais indispensables : or dans « un monde parfait », il semblerait logique d’espérer choisir son activité librement. Le fait qu’elle ne soit contrainte ni par la force ni par l’appât du gain ne laisse pas beaucoup d’espoir quant à la sélection de certaines de ces tâches, celles qu’on appelle en général « le sale boulot ».
Et si on regarde l’homme tel qu’on le voudrait, on retombe rapidement dans le problème de l’idéologie : qui peut prétendre sérieusement détenir la « Vérité » ? celle-ci sera-t-elle imposée ou simplement proposée ? et comment déterminer qui sera réellement capable de juger de cette « vérité » objectivement, sachant que la génération qui conduira cette révolution n’aura pas bien sûr disposé de la préalable éducation à la transformation du monde vers ce « nouvel homme » ; génération qui sera donc inévitablement le fruit du capitalisme et de son idéologie ?
Voilà donc pourquoi il est si difficile de remplacer le capitalisme. Lorsque l’on sort du cadre de l’argent, on retombe dans l’idéologie, et la définition de l’homme se retrouve vierge, à réécrire totalement. La tâche est si ardue qu’elle peut paraître impossible à entamer, mais lorsque l’on pense aux armées de fonctionnaires planchant sur des calculs économiques infinis, sur des articles de loi emmêlés par milliers, sur des statistiques gigantesques, on imagine qu’ils pourraient peut-être se trouver plus judicieusement employés à une autre tâche, autrement plus valorisante : regarder ce qu’est devenu l’homme capitaliste, pour mieux définir ce que devrait être l’homme du futur…un humaniste ?
56 réactions à cet article
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argent= aussi ideologie du plus fort
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Mais surtout argent = mesure du pouvoir
En fait, je crains que le mot « capitalisme » ne porte beaucoup plus de sens qu’il n’en a techniquement.
Et par ailleurs, je suis sûr que le fonctionnement actuel des « sociétés à capital » ne soit pas le vrai capitalisme.
Car dans le vrai capitalisme, tous les éléments apportés à l’entreprise doivent être évalués, rétribués par les bénéfices proportionnellement à leur valeur, et donner droit de vote pour la conduite de l’entreprise.
Or à ce jour, le seul élément apporté à l’entreprise qui ne soit pas évalué dans le capital est le CAPITAL HUMAIN.
Mais si le CAPITAL HUMAIN était évalué comme les autres apports à l’entreprise, alors chaque salarié devrait naturellement percevoir la part de bénéfice qui lui revient, et devrait pouvoir voter aux assemblées générales, en tant qu’actionnaire, au même titre que les actionnaires apportant seulement de l’argent, ou tout autre élément matériel ou immatériel.
Ainsi, toute embauche de salarié est aussi une augmentation de capital, et un licenciement est une baisse de capital.
Reste à faire l’évaluation financière d’un salarié, mais toutes les sociétés d’assurance sur la vie s’accordent facilement pour le faire. Et la précision importe peu, car les ordres de grandeurs seront très rapidement supérieurs à tous les autres apports.
Imaginez que ce changement soit mis en place en janvier 2010 : quelles conséquences ?
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Le capitalisme n’est pas une idéologie mais un système.
Lorsqu’on s’oppose au capitalisme la plupart du temps on s’oppose aux idéologies qui se greffent sur ce système comme l’ultra libéralisme.
Le capitalisme ne propose rien d’autres qu’un mécanisme d’échange par la monnaie qui se substitue au troc. En se sens qu’on peut effectivement penser qu’il fait dorénavant partie du décors comme l’air et l’eau.
Ce qui doit être modifié c’est les politiques.
Les politiques ont trahis les peuples. Au pouvoir, elles doivent être au service des peuples et non au service de quelque uns.
Les idéologies libérales, même si je pense qu’il y a mieux, ne sont pas forcément incompatibles avec l’intérêt des peuples. Là où le bas blesse c’est lorsque l’état écoute les lobbies affiliés à cette idéologie.
Les états, et surtout les états européens se sont coupés la tête lorsqu’ils ont abandonné la planche à billet.
Ce que demande les peuples, ce n’est pas une égalité financière stricto-sensus, mais de quoi vivre « normalement ».
L’important n’est pas qu’un individu gagne moins pour ne pas « vexer » ceux qui gagnent peu, mais que l’individu qui gagne le moins puisse vivre normalement.
Et ça quelque soit le système, il doit apporter une réponse.
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Les états, et surtout les états européens se sont coupés la tête lorsqu’ils ont abandonné la planche à billet.
C’est là tout le problème.
Il ne faut cesser de réclamer l’indispensable REFORME MONETAIRE qui redonne le pouvoir de création de l’argent aux états, ou a un système central contrôlé par les états et les citoyens, et qui ne créé d’argent que pour les états, en fonction de leurs besoins budgetisés.Seule possibilité de débarrasser le capitalisme de ses dérives libérales, de la spéculation, de la création d’inégalités, de supprimer le pouvoir de coercition des banques et organismes financiers, de mettre en place des politiques adaptées aux besoins des citoyens.
VITE ; il y a urgence.
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abdelkader17 30 octobre 2009 17:06@inquiet
salut
Pensez-vous sérieusement que l’oligarchie dominante abandonnera la logique prédatrice inhérente au règne du capitalisme financier ?
Mais qui dirige le monde si ce ne sont les lobbies,les consortiums du pétrole, les multinationales de l’agro alimentaire,les géants de la pharmacie,les empires de presse, les marchands de canon,il ne faut pas se méprendre les pantins en costards ne sont là que pour avaliser et mener à bien les directives des criminels financiers ,les super structures internationales que sont l’omc, le FMI la banque mondiale sous couvert de représenter le bien commun,ne sont que les meilleurs instruments de l’aliénation des masses et de la dépossession des peuples,le capitalisme se nourrit de crises cycliques provoqués par les agents financiers qui contrôlent les rouages de l’économie, ce sont les petits porteurs qui seront toujours flouer par les délinquants en col blanc. -
@abdelkader17 : on est d’accord
Mais le titre est « Par quoi remplacer le capitalisme ? » et non « Comment remplacer le capitalisme ? ».
Autant il est important de savoir comment on va faire, autant il est important de savoir pour quoi le faire.
C’est à mon sens ce qui a fait que les précédentes révolutions ont échouées.
Si on ne s’intéresse pas aux paradigmes, ça ne vaut rien, on remplace une société matérialiste par une autre société matérialiste et on est repartit pour un tour cqfd
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En 1929, les solutions sont arrivées toutes seules. On va simplement recommencer, c’est tout.
Merci les « libéraux »...
Faudra pas les oublier, par ailleurs, ceux qui nous auront mis dans cette situation.-
Le capitalisme, dans le sens dans lequel vous utilisez ce terme, est une catégorie marxiste, sans correspondance dans un monde réel.
Le système qui vous désirez remplacer, est en fait la suite d’une longue évolution et se caractérise par plusieurs fonctionnalités de base. Les plus importantes sont :
1) Le marché libre fondé sur la propriété privée.
2) La démocratie parlementaire (représentative).
3) L’Etat de droit.
4) La société civique.
5) Les valeurs chrétiennes (qui n’est pas équivalente à une religion).Lorsque vous voulez remplacer votre capitalisme, il faut dire lequel de ses caractéristiques vous détestez le plus.
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Gazi BORAT 30 octobre 2009 15:22@JULIUS
« une catégorie marxiste, sans correspondance dans un monde réel. »
!!??!!
Mais encore ?
gAZi bORAt -
Gazi BORAT 30 octobre 2009 15:29A noter que, plus bas dans ce fil, apparait une définition « Wiki » qui reprend cette catégorie mùarxiste que d’autres ne sauraient voir...
A noter aussi que, parmi les « valeurs chrétiennes » relative à ce qui semble être un Objet économique Non Identifié.. ne doivent sûrement pas apparaitre celles issues du Decalogue, et surtout l’injonction :
« Tu ne voleras point ! »
Sans laquelle le capitalisme ou plutôt, ce qui semble être divinisé au point de ne même plus porter de nom ne saurait fonctionner..
gAZi bORAt -
Le pauvre Julius est en constante confusion mentale.
Il mélange tout et son contraire.
Chacun sait que le capitalisme néolibéral transnational est l’ennemi juré de :
- la démocratie parlementaire
- l’état de droit
qui sont des entraves à son emprise financière, et à sa totale dérégulationquant à la « société civique », c’est une invention du pauvre Julius, qui fait mourir de rire les vautours de FMI, de la Banque Mondiale, et de l’OMC ; le marché libre une arnaque aux dés pipés, et les valeurs chrétiennes, quelque chose dont le marché libéral se fout comme de l’an quarante.
Mais le pauvre Julius, comme tous ceux qui ont vécu dans les pays de l’est, est plus royaliste que le roi, et vient répandre sa petite propagande pro-libérale à coups d’amalgames, de désinformation, de mystifications, comme n’importe quel petit membre d’une secte, totalement hors du réel, et conditionné...
Un zombie...
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Justement Sysiphe au lieu de s’ ecouter parler et d’insulterles autres ,ecoutez plutot ceux qui ont vecu dans les pays de l’ Est et qui maintenant sont Europeens comme vous et moi ..Vous aurez ainsi une autre vision de l’Europe ,qui ne tourne pas seulement autour de la France .
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Question : Par quoi remplacer le capitalisme ?
Réponse : Par un Capitalisme Équitable, Anthropocentrique et Philanthropique !Lettre ouverte à Elinor Ostrom et Oliver E. Williamson, prix Nobel d’Économie 2009, et à tous leurs prédécesseurs (encore vivants)
http://www.agoravox.fr/actualites/economie/article/lettre-ouverte-a-elinor-ostrom-et-63684ou/et
Pour un Nouvel Ordre Économique Français Équitable !
http://www.agoravox.fr/actualites/economie/article/pour-un-nouvel-ordre-economique-60258-
Article interessant, malgré de nombreuses approximations (que tu pointes toi-même en conclusion).
Toutefois, j’aurais quelques questions :
4eme paragraphe :
"Car le capitalisme est un système qui permet malgré tout de régler les échanges sur une règle universellement acceptée et partagée par tous«
De quelle règle parles-tu ?D’ailleurs, qu’appelles-tu capitalisme précisemment ? A la lecture de l’article, c’est un concept un peu flou...
A priori, le capitalisme n’est qu’un mode de répartition de la production :
Quand un individu A travaille sur une machine appartenant à un individu B, le produit de la production (bien ou service), appartient à B. Comme en économie, les moyens de productions s’appellent »capital« , on appelle ça »capitalisme". Mais a priori, ça va pas plus loin...
A priori.-
Ps : et j’avais oublié, tu écris en fin d’article :
Le fait qu’elle ne soit contrainte ni par la force ni par l’appât du gain ne laisse pas beaucoup d’espoir quant à la sélection de certaines de ces tâches, celles qu’on appelle en général « le sale boulot ».Ben, sortir les poubelles, je le fais régulièrement, sans être contraint par la force, ni motivé par l’appât du gain... alors pourquoi ? serais-je une anomalie ?
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définition du capitalisme (Wikipedia) :
Les définitions du terme se distinguent par les poids différents qu’elles accordent aux caractéristiques suivantes :
- la propriété privée des moyens de production,
- la recherche du profit et de sa justification (ou l’absence de),
- la liberté des échanges économiques et de la concurrence économique au sein du marché,
- l’importance du capital, les possibilités de l’échanger (spécialement en bourse), de l’accumuler et de spéculer et
La rénumération du travail par un salaire
Les points 2 et 5 contente tout le monde, donc autant les garder...
le point 3 devrait être revu pour équilibrer selon différent critères, car tout les pays n’ont pas les mêmes contraintes : à voir au cas par cas (protectionnisme ?)
le point 4 est partiellement intéressant, sachant que la spéculation n’est qu’un jeu sur les monnaie qui perverti le système (en créant par exemple des pénuries, ce qui va à l’encontre du point 3).
Reste le gros morceau, le point 1, qui pose actuellement problème. Puisque la propriété privé au niveau global du pays (cas du communisme) ne marche pas , car chacun se déréponsabilise sur le dos des autres, et qu’à l’inverse l’individualisation à outrance ne crée qu’un système dictatorial, il faut taper entre les deux ;
le meilleur niveau me semble être l’entreprise, puisque tout les acteurs concernés par ces moyens de production sont impacté par ce pouvoir. Je pense donc qu’un système capitaliste où la « propriété », ou plus exactement le pouvoir d’action sur ces biens de production, serait partagé entre les salariés des entreprises me semblent être le meilleur système.
C’est un peu le principe de la cogestion, qui a fonctionné longtemps au Japon, mais qui serait le seul système autorisé, car sinon face à un système type « dictatorial » comme les entreprises actuelles, il ne ferait pas le poid.
En gros, faire tomber le dernier baston non démocratique, les entreprises...-
> Je pense donc qu’un système capitaliste où la « propriété », ou plus exactement le pouvoir d’action sur ces biens de production, serait partagé entre les salariés des entreprises me semblent être le meilleur système.
Déjà testé. En Yougoslavie. Échec.
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Le régime de libéralisme économique associé à une sévérité policière vis à vis de la criminalité et de la délinquance a déjà été testé, c’était le Fachisme, un échec également...
Comme quoi, si vous aviez un tant soit peu de capacité à raisonner scientifiquement, vous comprendriez qu’il faut plus qu’un simple exemple pour montrer qu’un projet de société ne marche pas.
Les problèmes connues par la Yougoslavie ne sont pas nécessairement liés à sont système économico-politique...
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Le fascisme organise l’économie en corporations. Je dois pouvoir retrouver nombre de discours de Mussolini sur ce sujet. Ca vous intéresse ?
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@julius
je peux vous trouver des milliers d’exemples montrant que le système actuel ne marche pas...cela n’empêche pas qu’on l’a quand même mis en place
le seul système que vous acceptez, c’est le laisser-aller et la politique du fait accompli ; on laisse les chiens se battrent entre eux et les survivants décident des lois pour les autres.
Le système des Scop marcherait certainement si l’on supprimait les autres organisations. Après tout, la démocratie ne marche que si l’on interdit les systèmes totalitaires non ? Et puis, les types d’entreprises (SARL, SA, etc...) ne sont que des constructions de l’esprit, que l’on peut facilement révoqué, supprimé, modifié...tout dépend du bon vouloir de la majorité des gens, du peuple quoi (beurk, le peuple, pas touche à l’économie !).
C’est comme pour les actions et obligations ; pourquoi avoir inventé les actions, alors que le système des obligations garantissait une plus grande indépendance entre le possesseur du capital et le « patron » de l’entreprise ? Une mauvaise idée devrait toujours pouvoir être invalidé si elle ne profite pas à la majorité...
Il faudra bien un moment ou un autre interdire à certain de mettre en péril la vie des autres -
@l’auteur.
Je pense qu’il faut progressivement passer de l’ultra-capitalisme actuel à l’alter-capitalisme (à définir), puis dans un deuxième temps à l’humanisme (à définir également).
Je pense qu’il faut lancer un mouvement, pourquoi pas le Mouvement des Humains Unis (une sorte de pendant à l’organisation des nations unies) ; grâce à un site Internet, à une charte humaniste et mus par une volonté de transcender nos clivages, nous pourrions obtenir de très grands résultats.
J’y crois.
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L’humanisme serait une voie médiane, entre le communisme (idéologie collectiviste) et le capitalisme (idéologie individualiste).
Pourquoi privilégier l’individuel au détriment du collectif ?
Bien sûr, en toile de fond, il faut remettre l’argent à sa place.
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@ JahRalph
L’humanisme est la base même de ce que vous appelez l’idéologie individualiste, et qui est plutôt la mise de l’individu au coeur de la pensée politique.
Parmi les fondateurs, si on peut dire, du courant humaniste, il y a La Boétie et Montaigne qui dénonce la tyrannie de la société sur lindividu. (cf. le discours de la servitude volontaire).
Le Libéralisme est la seule idéologie humaniste. C’est la seul qui pense l’homme comme base première.
Les pensées collectivistes, mettent la société en avant et l’individu comme simple élément de ce tout.
Le socialisme pèche par prétention en croyant que la raison peut diriger le monde. Mais le monde est composé de trop d’individus différents, ayant des besoins et des envies différentes pour contenter tout le monde. D’autre part, il est vain de penser qu’une démarche rationnelle peut améliorer le monde dans tout les détails. Il y a trop de facteurs (presqu’une infinité) pour pouvoir controler quoique ce soit.En revanche, on s’aperçoit qui si on laisse à chacun la liberté de faire comme il l’entend, et sous réserve que cela ne nuise pas à autrui, le bénéfice est collectif.
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c’est pas du libéralisme que vous faites , c’est du naturalisme ? C’est une question .
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Mais le monde est composé de trop d’individus différents, ayant des besoins et des envies différentes pour contenter tout le monde. D’autre part, il est vain de penser qu’une démarche rationnelle peut améliorer le monde dans tout les détails. Il y a trop de facteurs (presqu’une infinité) pour pouvoir controler quoique ce soit.
En revanche, on s’aperçoit qui si on laisse à chacun la liberté de faire comme il l’entend, et sous réserve que cela ne nuise pas à autrui, le bénéfice est collectif.
Lol de lol !!
Comment aligner les sophismes et dire, en deux phrases, tout et son contraire !
Trop fort !
Quant au « bénéfice collectif », vu l’évolution de la situation, chacun est capable de se rendre compte de sa redoutable pertinence ; la preuve :
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Paul Muad Dib 30 octobre 2009 17:51par quoi remplacer le capitalisme est un piège tendu par les voleurs du bien collectif , un piège rhétorique...
il n’y a pas de réponse maintenant,et de suite, car c’est faire croire qu’un autre système peut s’imposer comme cela ,en oubliant qu’un système n’existe pas par lui même , mais est la conséquence de l’ensemble des interactions humaines..l’humain ne change pas alors le pire demeure, avec comme motivation unique : je veux faire du profit
en clair avec des humains comme nous, le pire est toujours a prévoir..et a venir .la question : que faire a la place de.. ? .est donc une illusion , l’objet de ceci est de détourner l’attention de ce que les humains commettent comme atrocité pour des questions de profit, et détourner l’attention pour que l’on ne comprenne rien devient prioritaire, comme le fait que tout ce qui est fabriqué est collectif, pour voler il faut nier le collectif , y compris ou il est indispensable c’est a dire partout, sans collectif je ne communiquerais pas ici...sans le découvreur du feu , du fer etc. je ne pourrais communiquer ici..voyez le rôle indispensable du collectif, mais certains malins veulent faire main basse sur le max et invente la compétition truquée et la division des humains pour leur leur profit,
ainsi nous avons affaire a des bandits ,alors bavasser pendant des siècles sur par quoi remplacer le capitalisme est une hérésie,un leurre si elle vous intéresse, pourquoi pas après tout...sans remonter a la source du mal et donc en chacun, rien de différent ne se produira..c’est une évidence..
..désolé mais il va falloir en arriver a l’éradication de l’humain ?? , ne le voyez vous pas , ? regardez ce gros beauf de Sorros par exemple , regardez sa haine , son visage transpire le malheur et la haine, ils sont tous comme cela ,et oui ils vont crever et ca leur fout les boules, bien sur ! Sorros, ce gars est bourré aux as pour des dizaines de générations , et qu’est ce qu’il fait le gars ,il continue a accumuler ,vous voyez bien que ca déconne ,non ?
ce serait ca l’accomplissement ultime de 13.7 milliards d’années après le big bang ???
LE GAG !!!-
Je partage votre analyse. Un changement de système, de société, de civilisation ne sera possible qu’avec le réveil de l’humanité (j’en conviens, c’est pas gagné, mais c’est pas impossible non plus).
Il faudrait que nous passions du stade l’Homo Sapiens Sapiens (j’ai conscience d’exister, je flippe, donc je cherche à posséder toujours plus) au stade de l’Homo Sapiens Universalis (j’ai conscience d’exister et d’appartenir à un ensemble plus vaste : les êtres vivants)
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Paul Muad Dib 31 octobre 2009 18:56salut et merci de votre mot..........
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a l’auteur:ce n’est pas le capitalisme qui est néfaste,mais ses dérives.
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L’après capitalisme sera défini par ceux qui l’auront renversé... Des Révolutions du 20ème siècle des leçons peuvent être tirées. Il faudra se donner les outils nécessaires pour combattre la résurgence d’une oligarchie, tout aussi exploiteuse que l’ancienne, et donc empêcher l’édification d’un capitalisme d’État comme ce fut le cas en URSS et dans ses pays satellites...
Cette oligarchie « nouvelle », tout comme celle qui l’a précédée, craint la démocratie. La démocratie directe au sein de toutes les institutions politiques, comme dans les entreprises, est l’unique outil permettant au peuple de faire connaître ses décisions... Si la démocratie directe meurt, alors la Révolution est morte, le retour progressif au capitalisme privé devient inéluctable...
Tout le monde sait qu’en URSS les entreprises étaient soi-disant « propriété collective ». Il est cependant de notoriété publique que la répartition des biens produits était monstrueusement inégalitaire au profit de la Nomenklatura dirigeante.... (salaires de 1 à 272 dans les années 1970 et revenus des plus hauts dirigeants totalement inconnus même à l’heure actuelle).
C’est bien grâce à la démocratie directe et à leur force et volonté que les travailleurs pourront enfin réaliser la société égalitaire, souvent promise, mais jamais réalisée...
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La solution ? ce sont les zenark qui nous la donnent (hum, menfin, pas tout à fait) c’est la variable d’ajustement (sssttte bonne ruse...)
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jefounet 30 octobre 2009 19:59je dis ceci : on peut créer beaucoup de scops, de coopératives :
http://www.scop.coop/p193_FR.htmalors, au boulot et plus de blabla sur le système capitaliste qu’on ne pourra vaincre. lol créons nos scops et investissons collectivement dans ces scops. au lieu d’investir dans le grand emprunt national, créons des scops.
dérivons l’argent issu du capitalisme vers des formes d’entreprises autogérées.
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Il est un système que l’on confond volontiers avec le capitalisme et qui pourtant en est sont plus efficace ennemi , c’est le libéralisme .
Attention , qui dit libéralisme , dit vrai libéralisme , dans lequel chacun pourrait en toute liberté gérer sa vie .
Par exemple
On est frappé aujourd’hui , de voir que les syndicats s’opposent au travail du dimanche ,dénonçant cela comme l’apogée du libéralisme .Or que nenni , si les syndicalistes avaient un tantinet de jugement , ils proposeraient au contraire que tous les travailleurs puissent travailler le dimanche ou n’importe quel jour , mais aussi qu’ils puissent gérer leur temps de travail quantitativement et qualitativement.
Dès lors , et si cela était , le capitalisme s’effondrerait de lui même car , c’en serait fini de la consommation débridée et compensatrice d’une vie de con .
Je travaille pour vivre seulement et si je mets en balance la vie de con pour le gadget à la mode et la vraie vie sans le gadget , mon choix est vite fait !
La décroissance ne pourra se faire que lorsque les travailleurs auront la maitrise de leur temps de production .
Mais il est évident que le capitalisme manipule désormais non seulement la droite , depuis longtemps , mais également la gauche et bon nombre de syndicats comme l’a dévoilé la découverte de la caisse noire des patrons de la metallurgie et des charbonnages qui alimentait en sous main les politiques et les syndicalistes au pouvoir .
Dès lors que le choix pourra être réalisé , je suis certain que le peuple choisira le bon sens et laissera l’empilement des sous dont on sait qu’ils ne font ni le bonheur ni la vie !
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« La décroissance ne pourra se faire que lorsque les travailleurs auront la maitrise de leur temps de production . »
la c’est une farce, n’importe quel artisan ne fonctionne pas comme cela...
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@ AnnO’Nyme : Qui doit détenir le Capital ? C’est le monopole bancaire public, contrôlé par les citoyens et non par les capitalistes (qui n’existent plus en tant que tels), qui a pour rôle de gérer les fonds nécessaires à la production de nouveaux biens...
Les entreprises étant socialisées tout le surplus non consommé doit atterrir dans la banque publique.Comment répartir les richesses produites ? De manière égalitaire entre toutes et tous quels que soient leurs places dans le processus de production...
J’ajouterai : Qui décide ? Le peuple par la pratique référendaire (démocratie directe) que ce soit au niveau politique, économique ou dans l’entreprise
Voila. Si vous appelez ce « mécanisme » capitalisme, libre à vous....
En tout cas on est loin de la cueillette ou de la chasse....
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Il y a bien sur une alternative au capitalisme étatiste qui ne soit pas un système totalitaire : c’est le capitalisme libéral, l’utopie anarcho-capitaliste.
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La solution du péripate :
le retour à la loi de la jungle !Avec l’autorisation de port d’armes, of course !
Quand l’idéologie et le théoricisme amènent au total déni de la réalité, et aux dérives les plus sanglantes...
Pas étonnant de la part d’un défenseur des dictatures
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@sysiphe
Le defenseur des dictatures c’st vous ,le fan de Fidel Castro .Ou alors pour vous il n’y a pas de dictature a Cuba .Ce qui donne une idee sur vos valeurs . -
@periparte
d’accord avec vous Peripate à une condition : que tout les agents économiques soit libre ; donc plus de notion d’entreprise autre que des entreprises individuelles où les contrats se ferait de gré à gré en fonction des projets....parce que sinon, l’entreprise avec une hiérarchie non démocratique, ce n’est pas un système libéral.
On verra bien ainsi si vous êtes un VRAI libéral.
D’ailleurs, petite question : êtes vous pour on contre une imposition massive des droits de succession ? en général, c’est à ce niveau que le discours des libéraux commence à gripper... -
Une bonne nouvelle : Le « capitalisme » n’existe pas.
Le « capitalisme » est un simple mot qui ne désigne aucune réalité et qui a été inventé par Marx afin de désigner l’ennemi de son « socialisme », qui est lui aussi une invention pure et simple.Le « capitalisme » c’est le moulin à vent de Karl Marx / Don Quichote.Employer aujourd’hui ce terme, après la chute du Mur de Berlin, l’effondrement de l’Empire Soviétique et l’adoption de l’Economie de Marchés par la Chine, c’est un peu décalé.C’est surtout parler pour ne rien dire.-
assez d’accord, car ’on’ remplacera le capitalisme par le capitalisme....
le capitalisme ne veut plus rien dire aujourd’hui.
ce n’est plus en ces termes qu’il s’agit de faire les analyses....
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Non Lyon le mot capitalisme n’a pas été inventé par Marx de même qu’il n’a pas découvert la lutte des classes.... Question grossir le trait et parler pour ne rien dire vous en connaissez un rayon...
Notez que si les prolétaires n’ont pas encore remporté la victoire contre le capitalisme, Don Quichotte, lui, a gagné sa guerre car il ne reste quasiment plus de moulins à vent. A part vous bien sûr...
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C’est Louis Blanc, dans une apostrophe à Bastiat, qui utilise pour la première fois le mot capitalisme. Il n’est pas dans le « Capital » de Marx, mais un obscur économiste Shaffle écrira un « Das Capitalismus ». Le mot s’est imposé dans les disputes entre socialistes et adversaires plutôt pour opposer quelque chose à « socialisme », sans que le mot n’ai jamais reçu de définition précise.
Quant à la lutte des classes, Marx l’emprunte à un libéral français Dunoyer qui distinguait la classe de ceux qui payent des impôts et la classe de ceux qui en profitent.
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Quelques réflexions de bases pour ceux qui veulent « réformer le système »...Le « capitalisme » est le seul système économique et social permettant l’evolution.Tous les états de la planète et ce depuis la nuit des temps ont toujours été capitalistes... Si ce n’était pas le cas, nous serions encore aujourd’hui dans des cavernes à manger de la viande crue...Cours d’économie, niveau CP :André et François sont des écolos parisiens.David et Mardoshé des capitalistes bretons (et pourquoi pas ? :)Les parisiens passent leur matinée à chasser, bouffent puis font la sieste l’après-midi. En fin de journée, ils vont chercher de l’eau à la rivière puis rentrent à la caverne et passent leur soirée à regarder du foot sur DinoTV (les néandertaliens de Marseille font d’ailleurs pareil).Les bretons, eux ont le démon de l’argent (qu’ils n’ont pas encore inventé, mais ça va viendre...) Ils vont donc chasser le matin, et chercher de l’eau l’après-midi, mais au lieu de faire la sieste, ils fabriquent un filet, un arc, des flèches, un marteau etc etc.Au bout d’un moment, ils ont des armes tellement sophistiquées qu’ils peuvent se permettre d’aller chasser qu’un jour sur deux, puis un sur trois, etc Les jours où ils ne chassent pas, ils en profitent pour essayer de domestiquer un loup. Loup qui devient bientôt un chien de chasse très doué...Donc ils ne chassent plus qu’une fois par semaine et ça suffit largement pour remplir leur frigo... (si si, ils ont aussi inventé le frigo entre temps :)Le reste du temps, ils font de la musique, de la peinture, du théatre... ou encore mieux ils méditent... réfléchissent.... et grace à leur reflexion ils découvrent, la roue, le feu... et inventent des trucs inutiles mais qui leur font plaisir : l’art ou un truc encore plus inutile mais nocif : la religion :)On pourrait continuer longtemps comme ça...La morale de l’histoire est simplement la suivante.Le temps de travail consacré non pas à travailler (chasser, pecher, etc) mais à fabriquer un outil permettant par la suite de travailler mieux, plus vite, moins longtemps, c’est : du capital.L’accumulation du capital étant le processus permettant de troquer deux marteaux contre une scie, puis deux scies contre un moulin, puis deux moulins contre une usine de bagoles, etcLes parisens et les marseillais de tout à l’heure, eux chassent toujours le matin et font la sieste l’après-midi. Ils n’ont aucune chance de pouvoir évoluer puisqu’ils ignorent ce qu’est l’accumulation du capital.Ce n’est qu’en « capitalisant » ; qu’en accumulant du capital qu’une société peut évoluer. Donc à moins de vouloir revenir à une saine vie dans les cavernes, nous continueront à être capitalistes et ce ad vitam aeternam...L’auteur dans son article mélange également un peu la notion de capitalisme et d’économie de marché.Mais qu’est ce que cette « économie de marché » ou encore « libéralisme » ?Encore une fois, rien d’idéologique ou que l’on puisse qualifier de « bien » ou de « mal », de « gauche » ou de « droite »...Quand David a trois poissons et qu’il veut bouffer du boeuf, il doit attendre que Mardoshé ait du boeuf en trop et qu’il ait envie de se faire une friture. Ce n’est pas vraiment pratique ni efficace... La solution, c’est donc l’invention de l’argent qui permet à David de vendre son poisson à Jacob et d’aller acheter du boeuf a Salomon sans avoir à attendre le bon vouloir de Mardoshé.Et s’il vend ses poissons mais qu’il n’a pas faim, il peut garder son argent et l’utiliser le lendemain. L’argent permettant donc simplement d’éviter le troc et de « stocker de la valeur » dans le temps.Une autre utilité de l’argent, c’est que c’est un très bon indicateur...Si tout le monde chasse, on va vite en avoir marre de bouffer du chevreuil à tous les repas. Donc un petit malin va se fabriquer une canne à pêche pour aller pêcher au lieu de chasser. Il va ainsi pouvoir vendre un poisson (rare et cher) contre deux chevreuils (abondant et pas cher). Du coup il pourra pêcher qu’une fois tous les 15 jours, échanger son poisson contre du chevreuil et consacrer le temps qui lui reste à... inventer le vaccin contre la grippe :)Sauf qu’il y a un second petit malin qui va inventer la barque et pêcher encore plus que lui et des GROS poissons.. D’où concurrence et baisse du prix des poissons...Le 3eme larron de préférera lui « investir ses économies » dans l’agriculture plutôt que la pêche... Et tout le monde pourra alors échanger sa viande contre... des champigons.... hallucinogènes si possible :)Ce coté « information » de l’argent est crucial et c’est le seul vrai moyen d’optimiser les moyens de production (i.e. j’investis dans la pêche ou dans l’agriculture ?)Quand on est 3 dans la caverne, le chef peut avoir toute l’information nécessaire pour décider qu’il faut un chasseur, un pécheur et un musicien pour les soirées d’hiver. Mais quand la société devient trop grande pour être gérée de manière centrale on ne peut pas se baser sur « le plan » comme en URSS et il faut bien un indicateur de valeur permettant d’orrienter les investissements de manière intelligente et si possible même « optimale ».Nous sommes donc tous des capitalistes et ne pouvons pas nous passer ni d’argent ni d’un marché libre.La décision de laisser tous les profits au capitaliste et de considérer l’ouvier comme un esclave corvéable à merci ou à l’inverse de donner le pouvoir aux masses laborieuses et d’enfermer les riches à la Bastille... La façon dont on va redistribuer les gains de productivité entre les « capitalistes » et les « ouvriers », etc n’a ensuite n’a pas grand chose à voir avec la science économique...La on peut rentrer dans le débat idéologique, Sarko vs Sego et se traiter allegrement de noms d’oiseaux :)Ps : Merci de ne pas chercher la petite bête dans ce commentaire. Ce n’est qu’un rappel d’économie niveau CP, bourré d’inexactitudes et de raccourcis... Pas un cours magistral de 3eme cycle :) -
Nous sommes donc tous des capitalistes et ne pouvons pas nous passer ni d’argent ni d’un marché libre.La décision de laisser tous les profits au capitaliste et de considérer l’ouvier comme un esclave corvéable à merci ou à l’inverse de donner le pouvoir aux masses laborieuses et d’enfermer les riches à la Bastille... La façon dont on va redistribuer les gains de productivité entre les « capitalistes » et les « ouvriers », etc n’a ensuite n’a pas grand chose à voir avec la science économique...Bah, oui, mais c’est à partir de là que le problème se pose !
La « science économique » ne règle rien, et ne dit rien des problèmes d’application qui sont, eux, ce qui détermine l’usage qui est fait du système ; et, donc, la réalité imposée.
Chacun sait que l’histoire du « marché libre » n’a jamais existé, puisque, jamais, toutes conditions égales par ailleurs n’ont été réunies.
D’autre part, la « science économique » ne parle pas, non plus, du système spéculatif venu se greffer sur le marché d’échanges, et d’un marché financier totalement déconnecté de l’économie réelle, des biens, des services, du travail.La « science économique » fait l’impasse sur le problème de la création monétaire ; ce qui veut dire que la science économique n’est qu’un postulat théorique, largement dépassé par un marché livré à la loi du plus fort.
Pas de « science » avec des applications qui démontent ses postulats ; du coup, il ne s’agit plus de science, mais de théorie.
Pas de système viable sans régulation ; le capitalisme tel qu’il est devenu, sous le coup de la globalisation néolibérale, n’est plus qu’un système gagnant -(pour une minorité) perdant (pour la très grande majorité) ; ce sont ses fondements mêmes qui sont à reformuler ; et, notamment, bien sûr, en premier, le système de maîtrise et de création monétaire.
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A l’auteur
la France est un pays socialiste .-
Moi, j’aurais bien une idée : une société non pas basée sur la valeur marchande mais sur l’échange de service et la solidarité.
Si j’ai des objets ou des connaissances qui peuvent aider quelqu’un je les lui donne et je sais qu’à mon tour, si j’ai besoin d’un objet ou d’une connaissance qu’il a, je lui demanderai. S’il ne peut pas me donner cet objet ou me transmettre cette connaissance, ce n’est pas grave : je m’adresserai à une autre personne qui pourra à son tour me demander quelque chose. Et ainsi de suite.
Pas besoin d’argent, pas besoin de valeur marchande (type troc, ou autre). Juste de comprendre que tout le monde a à y gagner.
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Merci à SysATI pour son exposé très imagé et très clair, qui nous rappelle que ce que les « socialistes » appellent « capitalisme » n’est que le système d’échanges que les individus mettent spontanément en place entre eux, lorsqu’ils doivent résoudre un problème pratique fondamental :
Comment se procurer les ressources dont nous avons tous besoin pour vivre, en un minimum de temps, c’est à dire avec maximum d’efficacité.Et cela passe par la spécialisation du travail, l’accumulation du capital et l’échange des biens et services sur un marché libre.Vous appelez ensuite ce système comme vous voulez.Mais surtout, ne prétendez plus sortir de vos cerveaux un meilleur système, car ce système est celui qu’ont inventé de façon spontané des milliers de générations d’êtres humains, qui n’ont eu cesse de l’améliorer depuis des millénaires grâce a l’expérience qu’ils ont acquise et grâce à leur intelligence.Car cela devient franchement ridicule :Pour commencer à comprendre comment ça marche il faut être à Bac + 8 et pour proposer des améliorations qui soient dignes d’intérêt, il faut avoir le prix Nobel.-
Les réformateurs du capitalisme devraient au minimum mener une réflexion élémentaire sur les types sociaux induits par les différentes manières dont les biens rares circulent.
Le don, et le contre-don : le don lie le bénéficiaire au donateur. Se libérer tout de suite par le contre-don n’est pas possible, mais le contre- don devra impérativement intervenir. Le type de société est tribal. Exemple type :la circulation du sel végétal en Papouasie (Mauss). Certaines formes de dons comme le potlach consiste en une vaste destruction de biens.
Le vol. Le type de société est l’organisation clanique et guerrière. Sa forme moderne est l’État.
L’échange. C’est la Société Ouverte. Mal nommée « capitaliste ».
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Capitalisme... Fascisme... Ou alors une troisième voie, basée sur des astuces auxquelles on n’a pas encore pensé.
Comme ?Prendre en compte la volonté des peuples (déclenchement des guerres, production d’armes, tout çà), aisément identifiable maintenant (grâce à l’internet) d’un point de vue statistique.Empêcher toute structure politico-administrativo-économique de travailler contre ses administrés, en leur demandant la publication de toute information significative (pas de langue de bois) laquelle pourra être ainsi librement commentée et évaluée.Taxer les objets fragiles, inutiles et polluants, détaxer les autres.Organiser les instances décisionnaires non pas sur des hommes ou femmes mais sur des groupes de réflexion, dont la constitution évolue selon les résultats.Orienter les politiques socio-écolo-économiques strictement selon les hypothèses scientifiquement admises et selon les résultats concrets obtenus.Ce ne sont que des exemples qui restent à développer mais qui montrent qu’on n’a pas tout essayé et que peut-être les solutions existent. Evidemment le problème principal restera longtemps la population de bigorneaux friqués qui ne souhaitent pas sortir la situation dantesque à laquelle elle participe. Tant que la première d’entre elles, le complexe militaro-industriel américain, n’est pas mis hors d’état de nuire, peu de choses changeront globalement.Mais ce sont de petites idées (encore à trouver) qui deviendront grandes et qui libéreront peut-être l’humanité.-
Une autre piste, révolutionner les mots : « capitalisme » recouvre des aspect tant positifs que négatifs, donc déjà il faudrait savoir de quoi on parle précisément.
Exemple : le capitalisme des PMEs, que je nomme « micro-capitalisme », est positif et créateur de richesse.Tandis que le capitalisme des grandes entreprises, le « macro-capitalisme », lui, est corrupteur, cynique, et méprisant de la santé et du bien-être des gens.Une fois les choses bien nommées, il est facile de voir ce qui doit être favorisé et ce qui doit être découragé.L’amalgame fait entre les deux notions ne sert que l’oligarchie en place, qui n’a que faire de la santé et du bien-être des gens, malgré qu’elle en dise.-
On se demande bien où sont passés les léon, furtif, renève, ces gens qui naguère étaient hyper actifs sur de tels sujets ?! Voilà bien la démonstration que ce sont eux qui ont changé et que quand ils nous accusent d’avoir changé cela prouve qu’ils sont tombés bien bas.
Auraient-ils peur de contredire péripate, lyon et quelques autres de leur nouveaux amis ? Ou bien sur ce sujet là aussi ils sont en période de reconditionnement ?-
On attend également un certain phillippe d qui vient de reconnaître sans ironie et sur un autre fil que, hier encore, il appelait Sisyphe : « notre phare de la pensée ».
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Une astuce simple : limiter progressivement la taille de toute structure économique privée, en suscitant des scissions par le moyen de taxes au prorata du CA.
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Bonjour Caleb Irri, vous dites : « Le seul système pouvant être concrètement opposé au capitalisme semble malheureusement être un régime totalitaire ».
Opposé dites-vous ? Mais le totalitarisme et le capitalisme n’ont aucune raison de s’opposer. Ils collaborent même très bien, l’histoire l’a montré plus souvent qu’il ne le fallait.
Totalitaire est aussi un adjectif, et dans ce sens, le marché est totalitaire s’il n’a pas de contre pouvoirs.
Attali, reçu par Thomas Baumgartner sur France Culture disait à propos de la Somalie, que c’est le marché sans l’Etat. Et il ajoutait aussitôt : « la globalisation c’est la somalisation du monde ».
Le capitalisme survivra parce que, en vertu du rasoir d’Occam, seul un système résilient, versatile et amoral peut vaincre tous les autres : le capitalisme est ce système, parce qu’il est le seul système connu qui soit résilient, versatile et amoral
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