Pour en finir avec la drogue

En jetant l’opprobre et la honte, l’interdit et la délation, lesquels sont soigneusement relayés par tous les maillons serviles que nous sommes, sur la plus naturelle, la plus inoffensive d’entre toutes, la plus durable puisque connue depuis l’antiquité, nous en venons à accepter de bien pires auxquelles nous nous sommes accoutumés, comme les grenouilles dans la casserole, et pour lesquelles nous faisons même une pub quotidienne sur nos polos que nous avons parfois payé, même équitable, très cher.
Si cela ne nous suffit pas, il devient même possible de se faire rémunérer pour trimballer quotidiennement une grande marque sur sa voiture. On s’est tous baladés avec des fringues frappées de marques reconnues écrites en anglais pour des produits à la mode, on a bu des boissons gazeuses brunes, et maintenant la même marque que celle qui apparaît cent fractions de seconde derrière la formule 1 du champion. Si tant est que celui-ci se montre avec le même ou une nouvelle marque que l’on a pas encore, et c’est le rush sur la galerie marchande. Dans ce cas précis, la drogue n’est même plus le produit vanté sur le torse du coureur ou du tennisman, mais l’envie des produits dérivés à la mode.
Nous sommes aussi de bénévoles colporteurs de fausses rumeurs à l’encontre de résistants aux consommation de masse, nous nous moquons du « fait à la main », de certains habillements non conventionnels ou hors mode, et de ces outils fait-maison de certains bricoleurs insolites. Nous sommes aussi, sans le savoir parfois, les maillons de la grande chaine du renseignement généralisé, les petits espions, voire, juste des petits pions gratuits, de la haute Autorité que l’on a de nos voix porté au trône, mais qui ne maitrise pas toutes les lois.
Nous sommes également militants quotidiens pour des causes des grands partis du plus grand nombre ( 1O,83 % du total ), dédaignant d’autant les petits combats défendus pourtant par les plus courageux de tous. Nous sommes aussi de bénévoles propagateurs des bienfaits de quantité de produits légalement autorisés, au sujet desquels nous n’accordons rarement attention aux petites lignes écrites inscrites sur l’emballage, comme celles de nos contrats assurances. Nous sommes aveugles et fautifs.
Ce sont donc les Autorités qui décident où placer le curseur. Dans le cas du chanvre indien, interdit à la vente et aux préparations depuis le premier janvier 1955, alors que les sous-produits innombrables de cette matière existaient sous forme de médicament de préparations depuis la nuit des temps, mais aussi de cordes, paniers, hamacs, chaises, nattes, corbeilles, isolation toitures, briques de constructions légères, etc... C’est un arrêté de loi qui a été soutenu par un puissant lobby au compte du très célèbre industriel étasunien Dupont de Nemours. Inventeur du nylon, qui, pour s’imposer a tout simplement court-circuité la concurrence naturelle entre ces deux matières concurrentes.
En effet, il a suffi qu’un groupe de législateurs dominants en nombre de voix, probablement renseignés sous la table par de puissants lobbys qui les ont invités dans des colloques ( chef d’œuvre ) sur le sujet, souvent au bout du monde tous frais payés par la marque, pour qu’ils aient décidé d’interdire telle ou telle plante issue de nos espaces agricole, pour remplacer une production locale par un marché transatlantique. Tous les timides réfractaires ont même dû faire face à de la gente féminine déterminée et prête à se plier en arguties orales convaincantes.
_Mais, qui est donc ce Dupont de Nemours ? Le16 Février 1937, découverte du nylon. Le chimiste américain Wallace Hume Carother dépose le brevet de sa nouvelle invention, pour le compte de la société Dupont de Nemours. La production de la nouvelle fibre synthétique débutera en février 1938 dans les usines Dupont d’Arlington dans le New-Jersey. Le nylon viendra remplacer les poils de porc des brosses à dent. Il connaîtra également un succès fulgurant en bonneterie. Pas de problèmes, la matière s’est avérée efficace dans bien des domaines comme les voiles plus solides, et autres cordages, mais c’est sans compter la pollution qu’il génère.
Origine de la fortune :
...On cite le cas du consortium chimique américain Dupont de Nemours et du trust anglais Imperial Chemicals Industrie, qui subventionnaient l’I.G. Farben avec laquelle ils s’étaient partagés le marché mondial de la poudre, et de la banque Dillon de New York qui subventionnait le Vereinigte Stahlwerke, trust allemand de l’acier. D’autres étaient subventionnés par Morgan ou Rockfeller, principaux acteurs et fournisseurs d’acier destiné à l’armée allemande, etc...
Les industries chimiques et pharmaceutiques de ces deux Etats ont participé et profité de la guerre pour s’investir, mais en plus, usé de leurs poids financier et de leurs relations intestines pour soudoyer nos élus. En effet, pour s’imposer chez nous, nos élus n’ont pas hésité à juger une plante naturelle, dangereuse et donc illégale, exactement comme, le 16 janvier 1920 La très célèbre prohibition, le 8e amendement de la Constitution américaine, établissant l’interdiction de l’alcool, est entrée en application. La loi fut renforcée le 28 octobre par le "Volstead Act" qui interdit la vente d’alcool y compris dans les restaurants et les bars. Un commerce parallèle de vente et de fabrication d’alcool va alors fleurir jusqu’en 1933. Treize ans de guerre souterraine, treize ans de trafics mafieux, de morts suspectes et violentes...juste à cause de la signature innocente d’un législateur innocent ou inconscient.
Tout récemment, l’ortie ( décret sus-mentionné est le texte de loi d’orientation agricole n° 2006-11, du 5 janvier 2006 : ) commune, dont le purin est un excellent engrais que l’on peut trouver à l’état entièrement naturel dan son propre jardin, a failli être interdite pour cause de risques sanitaires, empoisonnements ou contaminations scientifiquement obscures. Ils envoient immédiatement la maréchaussée surveiller nos comportements et nos attitudes, pour que nous marchions tous instantanément dans le rail de la consommation de masse.
En Afghanistan, la simple rumeur d’éradication de la culture de pavot fait immédiatement monter le cours par trois. A la simple idée que l’offre va diminuer et les prix montent en flèche. Depuis la chute des Talibans la production a été multipliée par dix par endroits en période de pointe. Quand la récolte est bonne en quantité, les années chaudes et humides, le paysan producteur voit le prix de son travail chuter. Le Khan peut lui stocker sa marchandise et la vendre dès la prédiction d’une saison sèche.
Chez nous, on condamne l’effort, néanmoins courageux, des faucheurs volontaires de champs infestés de poisons presque devenus légaux, avec le soutien à reculons de la presse régionale confidentielle ou de vidéos privées...En Afghanistan, là bas, les mêmes convient la presse officielle pour dispenser la preuve que l’on lutte bien contre une agriculture pourtant naturelle.
La boisson gazeuse, c’est les résidus de feuille de Coca coloré au pétrole et sucrée à l’aspartame. Ceci suffit-il à accepter les guerres qui perdurent dans toutes les régions productrices de ces matières depuis des décennies ? En boire quand on a soif sous entend que l’on aura instantanément un plaisir intense mais vite suivi d’une soif encore plus violente. Il en sera de même avec la viande nourrie avec les plants ogm car les deux sont chargés d’ajouts sucrés chimiques en quantité suffisamment importante pour entrainer un besoin perdurant. Seule l’élite mondiale goûte à la cocaïne pure qui annihile la fatigue et vante ses effets dans les milieux propagateurs de mode. Pétrole et drogue suivent les même circuits et y renoncer, c’est régler instantanément les deux pires principaux problèmes mondiaux.
Mais, comment admettre qu’un Etat qui fabrique un produit chimique ou naturel peut l’interdire sur son territoire tout en en ayant encouragé au préalable l’exportation vers l’autre bout du monde ? C’est un produit issu de labos étasuniens et interdit aux Etats unis depuis 1963, qui a contaminé la Martinique et la Guadeloupe. Le Chlorodécone a pollué toutes les Antilles. Les plantations de bananes étant situées en amont des terres agricoles, il a contaminé les cultures de patates douces en aval, puis l’eau des rivières et leurs élevages d’écrevisses, les crabes en bord de mer, les bovins, le lait de vache, jusqu’au sang de 90 % des femmes enceintes. Seules les bananes - sauf à en déguster la peau - échappent à cette contamination. (in Libération, 30 Août). Aujourd’hui, « La société Red Bull a introduit un contentieux devant le Conseil d’Etat, fondé sur le décret n°2006-1684 du 16 octobre 2006, qui prévoit, conformément au droit européen, qu’un produit qui circule légalement dans un Etat membre ne peut être interdit par un autre Etat membre que si ce dernier apporte la preuve de sa nocivité. »
Ainsi la livre et le dollar participèrent-ils au complot mais on n’a pas entendu dire que les Dupont de Nemours, les Dillon, les Morgan, Ies Rockfeller, etc. avaient été cités à comparaître comme complices devant le Tribunal de Nüremberg.
En conclusion, nous perdurons dans une longue période de prohibition qui ouvre les portes à des produits synthétiques, génétiquement modifiés, et sommes encouragés à coup d’outils coûteux de jardin à l’essence qui pue et fait un bruit monstre à l’heure de la sieste à tous porter plainte contre toutes ces herbes folles qui poussent sans le concours d’aucune loi humaine et qui ravagent nos territoires si purs et si beaux. Il faut absolument lutter contre ces plantes sauvages qui pompent l’eau des plantes saines modifiées génétiquement contre les parasites et qui représentent l’avenir de la race humaine. En ingurgitant ces bienfaits de la chimie organique, les hommes s’assurent d’être vaccinés contre toutes les atteintes que ces plantes parasites diffusent dans l’atmosphère par leurs pollens infectés et nuisibles. Seuls les plants eunuques et soumis garantissent la non prolifération de germes contaminés et contagieux puisque leurs graines seront stériles. Vive le progrès de la chimie salvatrice dans son combat contre l’horrible dissémination alergénétique, et gloire au nobles représentants de la guerre contre la nature hostile... Allez, tous au pas derrière moi :
round ... up ! round ... up ! round ... up !
http://www.ena.fr/index.php?page=ressources/rapports/memoires/2004/paradis
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