Quand les Ripous deviennent d’utilité publique
Des policiers de la DGSI ont été surpris à revendre sur le Darknet les adresses et coordonnées de truands du milieu marseillais. Plusieurs criminels des cités de Marseille ont été supprimés par leurs concurrents grâce à ces précieuses informations. Au-delà du caractère délictueux de leur petit business, ces policiers ont contribué à débarrasser la ville de plusieurs individus dangereux. Les braves gens disent :"tant qu'ils se descendent entre eux..." Ce qui amène à nous interroger sur les méthodes qu'il faudrait employer pour ramener la sécurité non seulement à Marseille mais en France.
Les héros n'ont pas toujours de costume. Le quotidien le Parisien a sorti un article nous informant que six personnes, dont des membres de la DGSI de Marseille, vendaient les adresses et numéros de téléphones de membres du milieu marseillais. Ces informations auraient servi à d'autres malfaiteurs concurrents pour supprimer leurs "collègues". On pense que jean-Louis Grimaudo, le chef de la bande de la Capelette et quelques membres du gang Tir ont ainsi été les victimes indirectes de ce trafic d'informations.
Si les "informateurs" ont été poursuivis par les magistrats, une partie de la rue marseillaise, celle qui ne vit pas du crime, se dit que ces quelques bandits éliminés, c'est toujours ça de gagné.
L’ex-agent de la DGSI, surnommé « Haurus », et ses complices ont donc été mis en examen pour avoir vendu ces informations sur le Darknet, réseau informatique qui autorise l'anonymat, contre un paiement en bitcoins.
Les hommes ont été placés sous contrôle judiciaire, puis placés en garde à vue pour « association de malfaiteurs en vue de crimes en bande organisée », par Dominique Laurens, la Procureure de la République auprès du Tribunal Judiciaire de Marseille.
Mais, contrairement aux avis du parquet et du juge d'instruction, le brigadier de 34 ans n'a pas été écroué et a été libéré sous contrôle judiciaire à l'issue de sa garde à vue. Nous ne sommes pas en mesure de révéler ni pourquoi il n'a pas été incarcéré, ni le sort réservé aux autres personnes interpellées.
On aurait presque pu acclamer ces gens comme des héros, à leur sortie du tribunal, s'ils n'avaient pas monnayé leur service. Le temps est loin des « beaux messieurs », ces mafieux qui mettaient un point d'honneur à essayer de passer pour d'honorables bourgeois. Aujourd'hui, les truands n'hésitent pas à tuer des innocents et terroriser " leur" quartier. Avec la complicité d'avocats véreux et grâce à une magistrature laxiste par idéologie, ils parviennent à agir en quasi-impunité.
On imagine aisément la frustration des policiers chargés de les arrêter, forcés de les relâcher. Il est imaginable que des policiers soient tentés de faciliter les règlements de compte entre truands. Aujourd'hui, ce jeu est dangereux. Les réseaux sont surveillés, les policiers sont extraordinairement surveillés par leur hiérarchie.
Mais aucune idéologie politique, aucun discours imposé par les politiciens actuels et leurs donneurs d'ordre, ne sauront faire tirer une larme à l'homme de la rue sur la mort d'un nuisible.
18 réactions à cet article
Ajouter une réaction
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
FAIRE UN DON