Salles de shoot et maisons closes
Les drogués en rêvaient, les socialistes l’ont fait. Désireux de construire de grandes et belles choses avant la fin de son mandat, le maire de Paris Bertrand Delanoë a fini par obtenir l’ouverture dans sa ville du tout premier lieu public réservé à la consommation de drogue.
Le principe en est simple : fournir à des drogués du matériel sain, dans un cadre médicalisé, afin qu’ils se « shootent » à moindre risque. Pour l’instant, la drogue n’est pas encore comprise dans la prestation : les plus retors des socialistes, écologistes et membres de l’ultragauche ne manqueront probablement pas de l’exiger bientôt…
La démarche est officiellement justifiée par la nécessité d’éviter aux toxicomanes de contracter diverses maladies liées à une mauvaise hygiène des seringues, mais également par le souci de mettre à leur disposition infirmières et médecins en cas de « bad trip » (surdose). Touchante attention, bien évidemment financée – à son corps défendant – par le contribuable parisien. Dans une société civilisée, pourtant, chacun devrait être responsable de ses choix, de ses actes, et en assumer les conséquences.
Quid de la responsabilité individuelle ?
Que l’on sache, personne n’oblige ces personnes à se droguer, ni ne les pousse à rechercher ces bouffées délirantes, cette désinhibition, cette explosion de la libido ou ce sentiment d’invulnérabilité qu’elles affectionnent tant. La dépendance a fini par les frapper, et alors ? Est-ce à la société de pallier à l’inconscience et au manque de volonté des toxicomanes ? L’aide gracieuse qui leur est apportée est d’autant plus absurde que la plupart d’entre eux, pour acheter leur drogue, volent et violentent les plus vulnérables : jeunes, femmes, personnes âgées. Demain, après avoir agressé une vieille dame, ils pourront tranquillement venir profiter du produit de leur méfait dans une salle de shoot et y seront traités en personnes respectables. Bien sûr, ces salles et leurs environs deviendront vite un repère pour les dealeurs et leurs clients, et tant pis pour les riverains : avec un peu de chance, en rasant les murs et en baissant les yeux, ils pourront peut-être entrer et sortir de chez eux sans prendre de coups ni se faire dépouiller.
Mais soit ! Matignon a parlé, et « l’expérimentation » a été lancée : comme toujours avec les socialistes dans le cas d’expérimentations touchant à la morale publique, on peut être certain que celle-ci débouchera sur une généralisation du principe. Parmi les maires de gauche – et de droite d’ailleurs ! –, ce sera à qui créera le premier « sa » salle de shoot, histoire de montrer combien il est moderne…
Et si le PS réouvrait les maisons closes ?
Paradoxalement, si l’on raisonne sur le principe même de cette décision, il est possible d’en tirer de réjouissantes conclusions pour d’autres catégories de personnes : les prostituées et leurs clients. Ces femmes ne méritent-elles pas elles aussi de bénéficier d’un lieu protégé et de conditions saines pour exercer leur activité ? Bien qu’un certain nombre d’entre elles aient été contraintes à la prostitution par des réseaux mafieux, la plupart ont choisi librement ce moyen de gagner leur vie – comme les toxicomanes ont librement choisi de s’adonner à leur morbide plaisir : elles devraient donc jouir de la même bienveillance. Etrangement, cette logique n’est pas celle des socialistes et de leurs féministes hystériques (Najat Vallaud-Belkacem, au hasard), qui ne voient dans la condition des prostituées qu’un avilissement… Sans se rendre compte que cet avilissement caractérise également le comportement des drogués.
Favorables aux salles de shoot par préoccupation sanitaire et humaine, les socialistes deviennent oublieux de ces mêmes principes lorsqu’ils s’opposent farouchement à la réouverture des maisons closes : une démonstration par l’absurde qui permet de pointer une nouvelle fois leur incohérence.
De celle qui devrait succéder à Bertrand Delanoë, Anne Hidalgo, on ne pourra évidemment rien attendre dans ce domaine, puisqu’elle épouse compulsivement toutes les lubies émanant de ses chefs : il suffit pour s’en convaincre de lire ses interviews dans la presse ou ses interventions sur les réseaux sociaux (Twitter, notamment). Alors en 2014, les Parisiens qui travaillent, cotisent, paient des impôts, respectent les lois et leurs semblables ne devront pas avoir la mémoire courte. Qu’ils votent... Et bien !
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