Sevran, une zone de non-droit ordinaire dans une France en voie de balkanisation
Il était une fois une école primaire où les enfants ne pouvaient plus sortir en récréation, un quartier où les règlements de compte à l’arme à feu étaient de plus en plus fréquents, des halls d’immeuble au cœur d’une lutte mafieuse et criminelle liée au trafic de drogue, des habitants pris en otage de cette situation de tensions perpétuelles, un Maire qui en appelle jusqu’à l’intervention et la présence permanente de l’armée à la manière des casques bleus de l’ONU.

Où se déroule la scène ? Au Brésil dans les favelas de Rio ? En Côte-d’Ivoire à Abidjan ? Non. C’est bien en France ! Cet endroit, c’est la Seine-Saint Denis. Cette ville, c’est Sevran. Cette école primaire, c’est l’école Montaigne. Ce Maire, c’est Stéphane Gatignon (Europe Ecologie – Les Verts).
Depuis plusieurs années, le quartier est en proie à une explosion de la violence. Des luttes permanentes entre différentes mafias de la drogue font régner une insécurité croissance chez les habitants. D’après le journal Le Parisien, l’école en question a déjà été contrainte d’annuler la récréation à trois reprises en raison de règlements de compte à balles réelles dans le voisinage. En 2007, une balle avait même traversé une salle de classe de l’école François-Villon. En décembre 2008, toujours à Sevran, un policier avait été volontairement fauché par un véhicule.
Une situation de crise digne d’un reportage de TF1. « Depuis le 20 mars, les règlements de comptes armés entre gangs de trafiquants de drogue pour récupérer les points de vente dans les halls d'immeubles se sont intensifiés. On a déjà l'hélicoptère, la police, et ça ne suffit pas. Dès qu'il y a moins de pression, ça tire à nouveau. Il faut des forces d'interposition, des casques bleus, comme ceux qu'on envoie à l'étranger pour empêcher les belligérants de s'entre-tuer » a déploré le Maire de Sevran. Sommes-nous bien en France ?
Oui, sur le papier. De moins en moins dans la réalité. Voici quelques années maintenant que ces quartiers sont devenus de véritables zones de non-droit abandonnées par la République. On est bien loin des HLM des années 50. Depuis, la ségrégation spatiale a eu raison de la vie en communauté et de l’assimilation. Les gens issus de l’immigration y sont entassés, ghettoïsés. Avec le gouvernement Sarkozy, ils sont également stigmatisés à longueur de reportages chocs et de discours prétendument sécuritaires, tentant en vain de faire croire que l’Etat fait tant bien que mal son travail.
Une action insensée que de faire venir d’une main celui qu’on montre du doigt de l’autre. Qu’importe, la situation est voulue. Le système prépare le terrain pour au mieux des tensions communautaires perpétuelles, au pire une guerre civile. Car il ne faut jamais oublier que la France est le pays des guerres civiles et religieuses. Le siège de La Rochelle de 1627 n'a-t-il pas servi de leçon ? L'Histoire est là pour ça.
Résultat, les banlieues se retrouvent en autarcie, à l’ombre de la République. Les mafias locales se forment, le trafic de drogue prospère, et ces villes deviennent des territoires délaissés, des zones de non-droit. La ville de Sevran en est le parfait exemple, comme celle de Montfermeil où le Maire Xavier Lemoine n’a de cesse d’alerter son gouvernement de la gravité de la situation. En vain. On parle même de quartiers où la Charia fait guise de seule et unique loi, où les tous commerces non halal sont forcés de fermer, où le seul bâtiment public qui reste debout est le commissariat. Des quartiers à la merci des intégristes et des voyous.
Aujourd’hui, on retrouve donc un peu partout sur le territoire national des villes, des quartiers, des zones où la loi n’existe plus, où la République n’a plus de pouvoir. De cette situation, le gouvernement est le principal complice dans la mesure où elle sert parfaitement à légitimer ses semblants de politique sécuritaire. Le gouvernement, mais pas seulement. De Droite comme de Gauche, de cul comme de chemise, c’est le système UMPS tout entier qui doit être mis au banc des accusés.
Comment peut-on organiser l’immigration, la ghettoïsation et l’insécurité tout en se drapant du costume de sauveur de la Nation ? A force d’exemples comme celui de Sevran, de Montfermeil et tant d’autres, il va falloir, un jour, faire un choix et mettre fin à cette schizophrénie électoraliste dont les habitants sont les principales victimes. La balkanisation de la France est en voie. Une manière toute simple d’horizontaliser les luttes. Diviser pour mieux régner ; un stratagème vieux comme le monde, mais qui fonctionne toujours.
Christopher Lings ( Le bréviaire des patriotes )
Sources : Le Figaro, Le Parisien, Europe 1, TF1 News
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