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Accueil du site > Actualités > Société > Startup et motivation des employés

Startup et motivation des employés

Un ou plusieurs entrepreneurs s’associent pour créer une entreprise, plus précisément une startup (peu de moyens financiers et des idées originales). Comment motiver les futurs collaborateurs (employés) pour travailler et s’investir dans cette jeune société ?

Les principaux problèmes de la startup sont :

  • le recrutement de personnels compétents qui sera peu rémunéré ;
  • les futurs salariés devront être motivés (ce qui signifie : peu regardant sur les heures supplémentaires non payées) ;
  • le capital de départ de l’entreprise est difficile à constituer.

Problème de confiance

Nous connaissons tous plusieurs personnes souhaitant s’investir pleinement dans une entreprise pour tenter d’augmenter ses revenus.

La startup (ou jeune entreprise) ambitieuse promet un futur salaire attractif à tous les premiers employés s’investissant fortement dans l’entreprise. C’est d’ailleurs son argument principal pour trouver des salariés talentueux.

Mais qu’en est-il en réalité ?

Le « futur salaire attractif » n’est qu’une promesse orale, il n’y a aucune garantie de retour sur investissement pour le salarié. La définition d’un « salaire attractif » n’a pas toujours la même signification pour le salarié et l’employeur.

Je ne connais personne qui s’investit dans une entreprise pour « la gloire » ou à perte. La grande majorité des citoyens travaillent pour subvenir à leurs besoins, donc gagner de l’argent.

Dans le monde du travail actuel, les relations commerciales, les assurances..., il existe des contrats, où tout est écrit noir sur blanc.

Trouvons une solution rassurant l’employé sur son engagement personnel dans une jeune entreprise. Cette solution doit aussi convenir à l’entrepreneur qui prend des risques (financiers, familiaux...) plus ou moins importants lors de la création d’une startup.

Pourquoi ne pas partager les risques entre l’entrepreneur et les premiers employés de la startup ?

Participation au capital

Les premiers employés auraient la possibilité de participer au capital de l’entreprise, par l’achat de parts. Pour cela, il est possible d’utiliser le même principe d’ouverture du capital d’une l’entreprise lorsqu’elle fait appel à des investisseurs (les Business Angel).

Évidemment, le nombre et le prix des parts disponibles pour les employés serait décidé par l’entrepreneur, afin que celui-ci puisse conserver le contrôle total de sa startup, s’il le désire.

Si un employé possède 0,2 % de part ou plus de son entreprise, sa motivation serait grandement augmentée, car il est assuré que sa rémunération dépendra « plus ou moins » de l’évolution de l’entreprise et donc de son travail.

En cas de grosse réussite de la startup, il aurait la possibilité de revendre ses parts. Ceux qui ont investi dans une startup du type « Dailymotion.com » ont eu un très bon retour sur investissement (même pour un achat de 0,5 % des parts).

La prise de risque est partagée entre l’entrepreneur et les premiers employés (en fonction de l’ouverture du capital).

Au bout de quelques années, généralement trois ans, deux possibilités apparaissent :

  • le projet de la startup explose au-delà de tous les objectifs définis, tout le monde est gagnant, autant l’entrepreneur que les salariés. La startup se développe, elle devient une entreprise très rentable, de taille plus importante, embauche de nouveaux salariés... ;
  • le projet ne démarre pas (les trois premières années sont décisives pour une startup), l’entreprise fait faillite. L’entrepreneur et les premiers employés perdent complètement leur mise de départ. C’est comme à la Bourse, il n’est pas possible de gagner à tous les coups.

De plus, cette solution permet à la startup :

  • d’augmenter son capital ;
  • d’augmenter sa capacité d’investissement pour développer son projet (achat de matériels, licences logiciels...) ;
  • de trouver des collaborateurs (employés) performant à moindre coût. Car ceux-ci investissent également dans la société ;
  • d’augmenter la motivation de ses employés ;
  • de diminuer la prise de risque de l’entrepreneur (ou des associés).

Aujourd’hui, il existe plusieurs statuts pour les jeunes entreprises désirant utiliser ce système :

En combinant cette proposition à l’Écart maximum de revenus (EMR), une startup peut augmenter ses capacités d’innovations et de réactivités de manière significative.

Et vous qu’en pensez-vous ?
Serez-vous intéressé pour vous investir pleinement dans une jeune entreprise vous proposant de cette solution ?
En tant qu’entrepreneur ou salarié avez-vous une meilleure solution pour aider les jeunes entreprises à se développer ?


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10 réactions à cet article    


  • K K 11 août 2008 11:41

    L’argent n’est pas tout dans la vie. Il m’est arrivé de choisir des postes moins payés mais offrant une meilleure qualité de vie. C’est là que se pose un nouveau problème : chacun a sa vision personnelle de la qualité de vie. Pour certains, ce sera une maison pour d’autres des voyages luxueux (quite à se serrer la ceinture et à vivre en location etc...)

    Dans une start up, le problème est qu’on n’a, pendant un certain temps, ni l’argent ni la qualité de vie à l’extérieur de l’entreprise pendant un certain temps. Il devient nécessaire de trouver des solutions originales pour motiver comme vous le dites.

    La participation au capital est une bonne motivation ... à condition de passer un certain seuil. Les reponsabilités intéresseront les jeunes diplomé talentueux qui cherchent à se créer une carte de visite (mais attention à la fidélisation des employés dans ce cas). Enfin tous seront plus souple si il y a une bonne relation dans l’entreprise, bonne convivialité.


    • xa 11 août 2008 13:23

      La fidélisation des salariés n’est pas un problème. L’attribution de parts, comme l’attribution de stocks pour une société existante, se fait sous conditions de durée, voire de résultat. La fidélisation est assurée par la certitude de perdre si l’on part avant la période prévue. Si la société marche bien, alors les parts produiront des revenus, le salarié bossera en pensant que l’augmentation des gains de la société retombe partiellement sur ses parts. Si la société ne marche pas, le salarié n’a pas vraiment perdu d’argent, il n’a simplement pas gagné ce qu’il esperait gagner.


    • foufouille foufouille 11 août 2008 12:50

      malheuresement ce genre d’entreprises participatives derange bcp. l’europe cherche a interdire les scop. pour "concurrence deloyale"......... pour certains ils n’est pas bon de donner, meme un peu, du pouvoir aux petits.


      • xa 11 août 2008 13:15

        Une petite référence sur un texte existant ou un texte en cours de rédaction pour justifier que l’Europe cherche à détruire les SCOP ?



      • K K 11 août 2008 13:48

        je me pose la même question... Y a t il des preuves que l’Europe veuille détruire les SCOP pour concurrence deloyale ? Je n’ai jamais lu ça avant...


      • Marc Bruxman 11 août 2008 15:10

        Une référence ? Cela serait complétement stupide d’interdire les SCOP et contraire au libéralisme. La SCOP c’est avant tout un contrat qu’un entrepreneur choisit dans le but de réaliser un projet. Il y a plus d’un cas ou cela fait du sens d’avoir une SCOP plutot qu’une SARL ou un autre statut juridique. Et il y a de toute façon aucune raison d’interdire un tel contrat à partir du moment ou toutes les parties sont d’accord pour la pratiquer.

        Il y a des SSII qui tournent sous le modéle SCOP et cela a beaucoup de sens.


      • anomail 11 août 2008 12:52

        "Les principaux problèmes de la startup sont  :

        • le recrutement de personnels compétents qui sera peu rémunéré  ;
        • les futurs salariés devront être motivés (ce qui signifie  : peu regardant sur les heures supplémentaires non payées)  ;"
        Bref, une vie que l’on peut mener lorsqu’on est jeune et célibataire, ou à défaut sans enfants.

        Au bout de dix ans le constat est amer voir cuisant.


        - On a passé sa jeunesse à bosser (on y croyait alors on s’est donné à fond).


        - On est toujours pas riche (le boss roule en porshe mais a toujours une bonne raison de repousser les promos. De temps en temps quand il sent que la coupe est pleine alors il jette une prime, comme un os à ronger). Bah, on gagne quand même de quoi payer en 25 ans un pavillion dans un lotissement de province.


        - Faute d’argent, il n’y a même pas de reconnaissance du travail accompli. Pas un merci, rien ! T’as du boulot alors estime-toi heureux !


        - On finit donc par lever le pied très sérieusement. Et comme maintenant on a des gosses, on s’accroche au poste et on devient un boulet, ce que le boss fait savoir quotidiennement (du passé faisons table rase).

        Conclusion : la seule façon certaine d’avoir un retour sur inverstissement de travail dans une startup c’est d’en être le boss.

        • tvargentine.com lerma 11 août 2008 13:05

          Permettez moi avant de vous signaler le lien http://www.modernisation-economie.minefe.gouv.fr/

          concernant les nouvelles lois sur la modernisation de l’économie voulue par le Président Nicolas Sarkozy

          En niveau des SAS,+ de souplesse ,plus d’obligation d’avoir le capital à 37.000 euros,plus d’obligation d’avoir d’entrée un commissaire aux comptes qui vous tape de l’argent ...

          Bref voila le vrai statut (créé sous Jospin) correspond à la star up et modernisé par le gouvernement de Nicolas Sarkozy

          Moi je serais interressé d’investir dans star up mais étant informaticien je connais bien la problématique de faire correspondre des offres de produits à la demande des clients



           



            • stephanemot stephanemot 12 août 2008 05:48

              je croyais qu’on avait fini de ce poser ces questions il y a dix ans.

              en France, les structures juridiques ont effectivement evolue depuis, et le pays a appris a entreprendre.

              les collaborateurs ont fini par comprendre que l’appat ne valait pas grand chose si le projet manquait de coherence, et les investisseurs ont fini par comprendre que la principale ressource etait humaine, mais ils se font toujours assez rares sous nos lattitudes.

               

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