Stress : Pas plus qu’avant la crise...
Le stress au travail est devenu un sujet à la mode depuis, hélas, les suicides chez France Télécom et même si on ne connait pas vraiment les raisons profondes de ces suicides dont on sait bien qu’ils peuvent être de sources privées et familiales comme de source professionnelle.Peut être un jour aurons nous les résultats d’une enquête globale et faite scientifiquement plutôt que les survols de la gent journalistique,forcément à charge contre l’entreprise, le patron de cette entreprise et le capitalisme en général ?
La crise peut être un élément majeur dans l’aggravation des phénomènes de stress par le double effet des mauvais résultats des entreprises, précurseurs de restructuration, et de la peur au ventre permanente des salariés de perdre leur emploi, surtout relativement âgés,dont j’avais eu l’occasion de vous parler dans ces colonnes.
Une enquête sur l’importance de ce stress et son évolution récente vient de paraitre dans le cadre de l’observatoire du climat social de la Cegos qui suit ce sujet depuis dix ans. Il est basé sur les interrogatoires de 2000 salariés effectuées en septembre dernier.Les résultats vous en sont donnés ci contre :
Deux tiers des salariés interrogés se disent satisfaits de leur travail, un pourcentage sans évolution significative depuis l’avant crise, et se disent tout autant impliqués et motivés que l’année dernière.Leur niveau de stress, de manière inattendue, ne s’est pas aggravé malgré la récession.
Les Français ne semblent pas, d’après cette enquête, tomber dans le catastrophisme. Néanmoins, un salarié sur deux seulement déclare avoir confiance dans l’avenir de son entreprise et un sur cinq seulement à des craintes sur son emploi.
Ce qui les tracasse par contre plus, c’est l’évolution de leurs salaires dont 65 pct craignent le blocage pour l’année 2010.Il est vrai que 46 pct des DRH craignent d’avoir recours à cette mesure.
Au jour le jour il existe une insatisfaction larvée mais comme il n’est pas question de changer d’employeur, la réaction des insatisfaits est plutôt de "lever le pied".Quand à ce qui se passerait s’il y avait des conflit graves, 33pct seulement des salariés pensent qu’il y aurait des actions violentes mais 66pct les "comprendraient" ce qui est plus préoccupant.
Contrairement au matraquage médiatique, cette étude sur le Climat Social dans les entreprises( privées) le stress ne semble donc pas un problème en aggravation récente, par contre l’acceptation sociale de la violence en cas de difficultés majeurs en entreprise est plus préoccupant mais pas surprenant.
Il serait intéressant que la Cegos rajoute un volet entreprise publique, voire administration dans ce genre d’étude.
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