Tête à claques…

Qui en veux des baffes, distribution gratuite !
Drôle à demi-mot laid, c’est sûr. C’est surement un peu interloqué et colérique que j’entame mon exercice. Ma surprise en visionnant la baffe Bretonne sur notre ex-premier ministre, tournée en boucle sur tous les médias, est à son comble.
On peut ne pas aimer le monsieur réceptacle du geste souple d’une main à peine retenu, à chacun son avis, mon propos n’est pas sur qui, ni pourquoi, mais surtout sur le déchainement médiatique à outrance et à peine manipulateur de la presse enjouée et fébrile… A croire qu’ils n’ont pas grand-chose à faire, ces médias !
La baffe, comme la fessée n’est plus de mise au 21e siècle (sauf dans certain milieu prônant des penchants particuliers), mais l’arrogance et la bêtise battent leur plein, sans semble-t-il gêner grand monde. Prendre comme cible, un politique n’est à mon avis pas le meilleur moyen de faire la publicité au batteur fou, surtout si il y a appartenance à un microgroupe quelconque et insignifiant, c’est bien contre-productif pour le gifleur et ses camarades de pensée. Au contraire, mettre en avant ce geste incertain, en vedette, peut dans un sens faire la joie (non pas par goût) du giflé, qui peut prendre la mesure et tourner à son avantage la manière à faire le discours. Le monsieur baffé, porte plainte, bien rien à redire, mais évitons dans faire trop, sachant que les médias et les prédateurs de l’information sont aux aguets.
Faire le procès de ce jeune écervelé, baffeur et gaffeur, reste néanmoins intéressant. Mon avis ne sera pas de dire ou pas son appartenance à tel ou tel autre groupuscule extrême ou pas, Breton ou pas, non juste dire que sa propagande reste mal ficelée et son geste déplacé, mais accessible à tout public, puisque présent sur les réseaux sociaux de l’Internet et des médias tous supports. Il faut être discret dans chaque action, dans chaque mot partagé, en France certain sujets restent encore marginaux, et tant mieux. Faire des actions publics et engagées, doit être réfléchie et mesuré, pas à grand coup de taloches ou de farineux entartages. Le respect doit être la marque de chacun et à tout moment, s’attaquer par la violence et la surprise préméditée, est digne de basse moralité, voire de couardise.
Pour démonstration de ce foutoir engendré et de ces actes déplacés, certain auditeurs sur des ondes de radios française, n’hésitent plus à faire l’apothéose de ces comportements, et encouragent ainsi une sorte de violence gratuite et de non-respect de l’individu, encore une fois ma position n’est pas de défendre le baffé, mon choix politique n’est pas arrêté. Il faut reconnaitre que certaines valeurs s’étiolent et tendent à disparaitre, comme c’est navrant, le respect n’a de cesse de régresser, la parole publique ou politique bafouée, l’homme public ou politique niaisé, alors que la France reste un pays de droits et libertés. Il nous faudrait revoir les grandes causes citoyennes (feu notre bonne éducation civique à l’école publique) pour se rendre compte de l’évolution malsaine de notre société, qui se voit de plus en plus malmenée et galvaudée. Chacun à une part, même petite dans cette évolution, les hommes publics en premier lieu, les médias souvent à attiser le flot et feu des mots, et nous citoyens avec cette facilité à employer dans la minute les réseaux sociaux, pour dire et refaire, défaire et amalgamer, les mots prononcés.
Vous l’avez compris, mettre la baffe, n’est pas l’occasion ni la solution, il vaut mieux militer ou pas, entendre et écouter, avant de porter un jugement à l’emporte-pièce et dans la précipitation. Soyons raisonnable, en premier pour nous, et pour les plus jeunes qui savent prendre exemple sur leurs ainés. Peut être ainsi arriverons-nous à élever le débat.
Merci à ma main, qui préfère les mots aux baffes…
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