ADSL : le cuivre n’a pas dit son dernier mot
Une annonce fracassante vient d’être faite dans le milieu du haut débit. D’après un article publié par le Sydney Morning Herald (SMH), un jeune chercheur australien de l’université de Melbourne, le Dr John Papandriopoulos a mis au point deux algorithmes, SLACE et SCAPE, permettant de réduire les interférences électromagnétiques produites lorsque plusieurs lignes téléphoniques cuivrées se croisent. Ces interférences, responsables jadis de grésillements lors des appels téléphoniques, touchent aujourd’hui la fréquence utilisée par l’ADSL. L’idée de réduire ces interférences n’est pas nouvelle dans son principe, mais aucun projet n’avait réellement abouti à supprimer totalement ces interférences croisées qui demeurent la hantise des chercheurs, empêchant la technique d’atteindre ses limites théoriques.
Le cuivre plus fort que la fibre
Alors que les FAI* font de la fibre optique une révolution technologique permettant des débits de 100 Mbits/s, la norme la plus performante de l’ADSL, l’ADSL2+, ne plafonnant aujourd’hui qu’autour des 20 Mbits/s, les algorithmes du jeune chercheur permettent de multiplier ce débit par 10 ou 20 sur une ligne classique, pouvant atteindre les 250 Mbits/s ! Mais le deuxième grand intérêt de cette découverte vient du fait que le déploiement de la fibre optique est loin d’être aussi abouti que celui des connexions cuivrées sur lequel transite l’ADSL et qui couvre près de 98 % de la population française. De plus, les infrastructures qu’elle exige ont un coup élevé. Ici, les utilisateurs n’auront qu’à changer leur modem. Le seul défaut de cette technologie est que, contrairement à la fibre optique, le débit montant n’est pas symétrique et sera par conséquent moins important.
L’intérêt financier et technologique que représentent les algorithmes du Dr Papandriopoulos semble pouvoir donner une seconde vie à la technologie DSL. Ce dernier, ayant obtenu grâce à sa découverte son doctorat en même temps que le prix de l’université de Melbourne, s’est vu proposé un poste dans le groupe ASSIA, une société de la Silicon Valley qui travaille sur différentes méthodes d’optimisation des performances du DSL. Interrogé par le SMH, le Dr Papandriopoulos estime que les premiers équipements utilisant sa découverte seront commercialisés d’ici deux à trois ans.
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