Darwinisme en crise : vers une théorie quantique de l’Evolution
La théorie de l’évolution est en crise depuis qu’elle est apparue sur la scène scientifique en 1859, suite à la parution du roboratif traité sur « l’origine des espèces » publié par le génial Darwin, le Newton de la biologie.
Peut-on résumer la théorie de l’évolution en quelques lignes ? Oui, cette théorie repose sur trois concepts. Mutation, recombinaison, sélection naturelle. Ces trois concepts figurent en position centrale dans tous les traités sur l’évolution. Ces concepts sont primitifs. Ils renvoient à des images communes. Une mutation représente une petite altération dans une séquence de composants ou un assemblage d’élément. Quand j’écris Grollande au lieu de Hollande, je génère une mutation. Une recombinaison repose sur un partage de séquences génétiques effectué lors de la reproduction sexuée grâce aux gamètes male et femelle. Je prends deux blocs unicolores composés de pièces de lego, les unes rouges, les autres bleues, puis je crée un bloc fait de pièces rouges et bleues. Je viens de réaliser une recombinaison. Enfin, la sélection naturelle est aisée à comprendre. Elle repose en amont sur la capacité des individus d’une espèce à engendrer une descendance suffisante et en aval sur le sort de cette descendance qui doit trouver dans le milieu ce qu’il faut pour prospérer, ce qui suppose des aptitudes techniques correctes, pour capter les ressources et échapper aux prédateurs s’il y a lieu. Cependant, la sélection naturelle semble décrire une adaptation et le problème épistémologique majeur, c’est de concevoir une évolution en combinant avec l’adaptation les deux autres concepts, mutation et recombinaison. Et cela ne va pas de soi, contrairement au satisfecit des évolutionnistes orthodoxes.
La théorie de l’évolution ne s’est pas faite en un jour. Des améliorations et des découvertes ont marqué la transition depuis le darwinisme naturaliste, jusqu’au darwinisme mécanistique. Mendel, Morgan et Johannsen ont établit la possibilité de concevoir l’hérédité et les gènes. Puis la molécule d’ADN a été découverte, avec les gènes et le fameux code génétique. En bref, depuis les années 1960, la théorie de l’évolution repose sur des molécules et des processus rendant plus que crédible les deux maillons que sont la mutation et la recombinaison. Ces deux concepts ne sont plus des hypothèses mais des réalités expérimentales. La théorie de l’évolution est héritée de Darwin mais elle a pris comme dénomination la théorie synthétique qui se dit aussi néo-darwinienne. Des évolutionnistes comme Denton n’ont jamais accepté que la théorie synthétique ait le dernier mot. D’un autre côté, la théorie neutraliste de Kimura a planté un coup de canif dans la bible darwinienne mais les darwiniens stricts ont su intégrer cette entaille et préserver la théorie synthétique.
Ce qu’on peut dire actuellement, c’est qu’une théorie de l’évolution inédite reste à construire. Cette évidence date de 30 ans et a été remise récemment sur le tarmac des controverses par Thomas Nagel. La seule chose qui puisse justifier de revoir l’évolution, c’est la physique quantique avec les données qu’elle contient sur la matière. C’est la question des états quantiques et des informations qui est au centre de la conception de la matière avec les communications et les extractions d’informations. De plus, les informations ne sont pas distribuées de manière cartésienne. Ce constat découle de l’intrication quantique qui change radicalement la manière d’appréhender les relations entre éléments matériels. Avec une forme particulière de partage des informations dans chaque partie de la nature.
La science change de paradigme. La matière quantique se substitue à la matière atomique qu’elle englobe en la dépassant. C’est par ce dépassement des limites du mécanisme que l’évolution sera comprise avec un regard inédit. Les évolutionnistes comprendront que les mutations et les recombinaisons ne sont pas des notions fondementales mais dérivées et que d’autres notions plus globales fonctionnent dans l’univers épistémologique de l’évolution. J’en donne deux. La morphogenèse et l’émergence. La compréhension inédite de l’évolution et de la vie ne se fera pas en un jour. Mes travaux sont suffisamment avancés pour être certain du nouveau paradigme.
Une nouvelle théorie est amenée à émerger, la théorie quantique de l’Evolution. Le quantique étant à prendre dans un sens global, épistémologique et ontologique (B. Dugué, L’information et la scène du monde, bientôt édité). Avec au centre non plus l’atome mais la monade quantique et ses processus d’information et de communication, sans oublier le codage quantique et la gravité.
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