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Accueil du site > Actualités > Technologies > Et pour devenir une science ? Une vraie

Et pour devenir une science ? Une vraie

Pour qu'un champ d'études et de connaissances devienne une science, il lui faut :

1. une délimitation de son objet,

2. une première liste (non négociable, mais encore enrichissable) de ses épreuves de réalité,

3. et une socialisation rationalisée et transparente, prenant en respect tous ses clients.

4.  Pouvoir être transmise, appliquée et enseignée avec un rendement décent.

Autrement dit, il lui faut se donner les critères d'un pilotage en exactitude, et donner à une surveillance extérieure les moyens de vérifier si ce pilotage en exactitude est bien respecté.

 Le premier point a été traité, par exemple par Saussure, quand il a défini le champ de la linguistique générale. D'autres sciences peuvent mettre plus longtemps, redéfinissant plusieurs fois leur objet. Cette lenteur et ces aléas doivent être acceptés avec sang froid : cela fait partie des complications de la vie.

 Le second point technique renvoie moralement au troisième : choisir ce qu'on respecte, renvoie à garantir ou non, et à qui, la fiabilité et la validité des énoncés que l'on diffusera.

 Je prendrai mes exemples principalement dans la mathématisation de la physique. Mon propos est que cette pratique ne s'est encore jamais souciée de devenir une science, conservant au contraire une ambiguïté fondamentale sur son statut : scientifique ? ou coutumier ? Elle n'a pas délimité son objet, elle n'a pas listé ses critères de réalité et d'exactitude, elle n'a pas défini contractuellement le respect de sa socialisation, ni n'a identifié les cercles de clients qu'elle se donnerait pour devoir de respecter.

J'ai pris ici « cercle » au sens de l'environnement social concentrique, que je compare à cette notion commune au monde indo-européen, exprimée en latin archaïque par « hostis », et en védique par « arya » : ceux qui sont avec vous en relation d'égalité des droits d'hospitalité, de réciprocité dans le devoir d'hospitalité, sans toutefois être de votre famille proche, donc qui sont en relation d'exogamie possible, au lieu d'être suffisamment étrangers pour n'être qu'un gibier d'esclavage.

Pour prendre mes exemples dans la mathématisation de la physique, je parlerai à nouveau des rejets hâtifs d'épreuves de réalité préconisées par le voisin. Le physicien rejette avec mépris tel critère de cohérence mathématique et logique, lui refusant le statut d'épreuve de réalité valide. Dans la pratique, lui ne reconnaît comme critère de réalité que l'indication lue sur un cadran d'appareil de mesure, et - au moins jusqu'à ce jour - persiste à rejeter la prévision des symétries correctes. Réciproquement, le mathématicien rétorque par d'autres mépris tout aussi déplacés, envers des épreuves de réalité qui lui paraissent bien trop terriennes.

Ces exemples renvoient non seulement à une myopie technique, mais surtout à une carence morale : Chaque spécialité scientifique entend se définir de l'intérieur, en prolongeant le privilège ecclésiastique d'exterritorialité qui fut celui de la Sorbonne, au moyen-âge. Chaque spécialité entend n'avoir de comptes à rendre à personne, et n'avoir personne à respecter. L'articulation entre le particulier et sa profession, ressemble à un contrat social tacite : j'adhère pour que tu me protèges du regard des autres, que tu me dispenses de rendre des comptes aux autres, les profanes et autres infidèles à la vraie foi.

Le premier critère de socialisation, entre pairs, est généralement bien compris : je dois pouvoir partager mes expériences et leur interprétation avec des collègues qui ne parlent pas la même langue, qui n'ont pas la même religion, ni les mêmes opinions politiques. Ceci implique des affirmations restreintes à ce qui peut être mis en commun entre nous, donc le renoncement à des tas de considérations esthétiques, mystiques, etc. Mais doit-on aussi renoncer à une moralité scientifique explicite et vérifiable ?

Le second cercle de socialisation est nettement moins bien traité : le respect interprofessionnel, le respect de mes clients immédiats, et de mes fournisseurs immédiats. Les discours officiels à ce sujet, souvent irréprochables, sont contredits sur le terrain des amphis, des salles de cours, des couloirs, des machines à café, voire des manuels de cours, par force persiflages, désinvoltures, et autres conduites de fuite-ou-combat (fight or flight syndrome).

Considérons la société entière comme le troisième cercle de socialisation. C'est bien en sanction de son mépris envers les deuxième et troisième cercles, que Karl Popper critiquait la psychanalyse (en tant qu'organisation, dirigée par Sigmund Freud) comme une non-science, et comme une religion attachée à un clergé. Elle se permettait de remanier ses affirmations à l'infini au fil des embarras, sans jamais prendre le risque d'énoncés nets, risquant d'être nettement démentis par l'expérience. Sigmund Freud fondait ainsi son clergé suiveur à mépriser, et à se méfier de tout le cercle de vérification externe : ils se sont maintenus à l'écart de la communauté scientifique. Ils prirent l'habitude de disqualifier automatiquement leurs contradicteurs : « Oh  ! Mais c'est votre résistance  ! Plus vous nous résistez, et plus vous prouvez que nous avons raison  ! » [1].

Ce respect implique que le processus de lexicalisation du scientifique soit achevé : au lieu de se contenter comme les enfants de savoir dans quelles phrases tel mot est à sa place sans provoquer de haussements de sourcils, il doit pouvoir donner et respecter une définition fixe et contractuelle de chacun de ses termes, ancrée dans des expériences vérifiables par tous. Contractuelle : il reconnaît que cette définition contractuelle lui est opposable.

L'idée générale de ce paragraphe n'est pas de moi : elle est enseignée par les ingénieurs qualiticiens. Avant les mesures techniques pour la réaliser, donc bien avant les outils de son contrôle, dès les premiers stades de la conception et de la fabrication, la qualité commence par un choix moral, et se continue par un choix politique d'arbitrage et de pondération entre les priorités compliquées, à accorder à chaque catégorie de « client » généralisé. Le client strict, est celui qui paie pour le produit ou le service, qui a donc le droit de vote principal, avec son portefeuille. Si celui-là seul est respecté (et l'est-il ? Ou seulement son portefeuille ?), alors bonjour les dégâts et les effets pervers, mais je renvoie le lecteur à des ouvrages spécialisés (La pratique du QFD, La qualité totale dans l'entreprise, Les outils des cercles et de l'amélioration de la qualité, tous trois aux Editions d'Organisation).

Bien qu'aucun physicien faisant oeuvre d'historien des sciences n'ait le tempérament d'un faussaire - tous situent scrupuleusement le contexte expérimental, et ils pensent assez lucidement au contexte conceptuel - tous ceux que j'ai lus falsifient systématiquement les mathématisations de leurs devanciers [2], en toute inconscience [3]. De la même façon qu'en 1888 (à une époque où le concept de charge électrique était encore très très flou [4] : l'électron n'était pas encore inventé, il n'a été inventé qu'en 1891, et prouvé en 1897), Heaviside a remplacé la loi originale d'Ampère, par une autre, de son crû [5], avec "produit vectoriel", et ne respectant évidemment plus le cahier des charges initial d'Ampère (forces centrales, action opposée à la réaction, avec une même droite d'action comme support). De nos jours, c'est toujours la loi de Heaviside qui est enseignée sous le nom d'Ampère. Ceci consacre la victoire de l’Empire Britannique sur les mathématiciens et physiciens continentaux : italiens, allemands, français, etc. Tous ces historiens deviennent automatiquement anhistoriques comme des enfants, perdent tout recul envers leur pratique présente, dès qu'il s'agit de la mathématisation de la physique. Nous ignorons encore le pourquoi de cet aveuglement spécifique des physiciens sur leurs mathématisations. Excepté que considérer la réalité de impérialisme anglo-saxon est un impensable par chez nous.

S'il se trouvait un ethnologue qui comprenne le cahier des charges, et les enjeux didactiques de cette mathématisation élémentaire, il pourrait trouver la question passionnante. Nous savons en revanche, y compris par les publications de l'Académie des Sciences [6] (cf. les violences verbales de la séance du 19 novembre 1984) que l'investissement narcissique dans le mythe de l'infaillibilité méthodologique, sert à compenser les carences en épreuves de réalité. Moins on a d'épreuve de réalité, plus on compense par un narcissisme chatouilleux et un esprit de meute ombrageux. Toute critique de fond, portant sur la méthodologie, et qui vienne de l'extérieur, même "indulgente", même "très gentille", provoque une vive blessure narcissique, et déclenche le fight-and-flight syndrome. Si l'on tient compte des nombreuses plaisanteries fort peu indulgentes envers telle autre corporation voisine-indispensable-méprisée-redoutée, qui s'entendent dans les laboratoires, voire les amphis, on doit alors retenir que l'adhésion affective à une corporation entraîne généralement un contrat tacite du genre : Nous nous garantissons entre nous un sentiment de supériorité et d'infaillibilité méthodologique, qui nous permet de mépriser autrui, et ses autres et étranges méthodes. D'autant plus que l'autre, est concurrent dans les attributions de crédits de l'Etat.

 L'adhésion à une corporation, et à son arrogance, permet d'oublier que l'acte d'irrespect envers l'infaillibilité des experts - soi y compris - soit oser vérifier, est l'acte fondateur des sciences. L'irrespect ne suffit évidemment pas - l'essentiel demeure de se confronter aux épreuves de réalité, notamment la vérification expérimentale quand elle est possible -, mais sans lui, adieu la science, et bonjour le fayotage envers les puissants du jour. Nous avons en Europe le privilège d'avoir vu le prototype de ces actes fondateurs : Christophe Colomb a découvert le continent impossible, l'Amérique. En 1500 à Rome, année du Jubilé de la chrétienté, tout le monde en parlait : les livres de géographie avaient été pris en flagrante erreur. Nicolas Copernic était à Rome en 1500. Il a pris la balle au bond : Si les livres de géographie sont faux, alors d'autres livres peuvent être faux, par exemple l'Almageste de Ptolémée. On connaît la suite, bien qu'on aime oublier le début.

 Les actes de fermeture d'une corporation aux méthodes et aux critiques venant d'ailleurs, ont notamment privé les physiciens de la distinction claire entre les phases de recherche, où tout ce qui est heuristique est bon (y compris le flou heuristique et l'analogie), et les phases de consolidation, où il y a encore du talent à déployer pour tout déminer et tout mettre en forme - phases qu'ils négligent. Pour le moment, la plupart résistent des quatre fers à tout déminage, et à toute idée de contrôle-qualité, capable de faire valoir les intérêts des clients - élèves et contribuables - contre les paresses et les narcissismes des producteurs-rois. Or la dialectique avec un contrôle-qualité externe et incorruptible, est aussi nécessaire à la physique, que l'Etat français à la Corse, et la Cour des Comptes aux municipalités.

Le critère de transmissibilité et d'enseignabilité ? Si un galopin de neuf ans ne peut pas le réexpliquer avec les mains à sa grand mère, c'est que vous, vous ne savez pas encore l'expliquer de façon efficace. A contrario, interrogez en septembre un bachelier de série scientique qui a réussi en juillet, et demandez-lui qu'il vous explique ce qu'il a compris du champ magnétique, comment on le produit, et comment il influence les électrons. Vous serez consterné par le résultat. C'est l'enseignement qui est défectueux, qui enseigne des sottises, depuis au moins 1888. Et pourtant la solution était à portée de mains.

 


[1] Comédie de Regnard, Le légataire universel : « C'est votre léthargie ! » reprennent tour à tour tous les personnages de la maisonnée, dans le complot pour duper le vieillard. En effet, c'est Crispin qui a pris sa place, sa robe de chambre, et une perruque, pour dicter un testament au notaire...

[2] Sir E. Whittaker ; A History of the Theory of Aether & Electricity. Dover Pub. New York. 1989. 1ère éd. 1951. T2, p. 163, lignes 2 et 3, p. 193, ligne 4, il affirme l'identité d'un tenseur antisymétrique, avec un six-vector. Chapitre 5, il ramène plusieurs auteurs, dont D. Hilbert, G. Mie, Minkowski, Einstein, Kottler, dans son six-vector.

[3] A l'exception partielle d'Emilio Segrè : Les physiciens classiques et leurs découvertes. Fayard, Paris 1987.

[4] surtout chez les maxwelliens ; les physiciens continentaux étaient plus concrets et plus clairs sur le concept de charge électrique.

[5] O. Heaviside. Electrician (28 dec 1888), p. 229. Heaviside's Electrical papers. ii, p 500.

[6] Académie des Sciences ; La philosophie des sciences aujourd'hui. Gauthier-Villars. 1986. Paris.


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50 réactions à cet article    


  • gaijin gaijin 11 février 2020 13:05

    "un contrôle-qualité externe et incorruptible

    « 

    sauf que ça n’existe pas et ne peut exister ( parole d’ex qualiticien )

    le problème de la science c’est qu’elle comporte une tache aveugle : le scientifique

    car le scientifique est aux ordres d’un pouvoir

    car il est aveugle des présupposés internes à lui même qui guident ses hypothèses ....

    ainsi ses découvertes si elles ne sont pas fortuites ne sont que le reflet de lui même ...

    la science n’avancera que lorsqu’elle réunira science et conscience ( au sens perceptif ) et répondra a la question de krishnamurti :

     » la pensée peut elle s’affranchir du connu "



    • pemile pemile 11 février 2020 13:19

      @gaijin «  la pensée peut elle s’affranchir du connu »

      Oui, toutes les nuits en rêve ou dans les états modifiés de conscience.


    • JC_Lavau JC_Lavau 11 février 2020 13:21

      @pemile. Avec toutefois un taux de déchets effrayant.


    • njama njama 11 février 2020 13:22

      @dimitrius
      et vous vous crapaudez sur Avox pour quoi (ou qui) au juste ?
      Renseignez-nous sur une science, au moins une si vous en trouvez...


    • Francis, agnotologue JL 11 février 2020 14:29

      @gaijin
       
      ’ le scientifique est aux ordres d’un pouvoir’’
       
       Ne pas confondre chercheurs et experts.
       
       A l’expert on demande de confirmer ou d’infirmer une hypothèse ; au chercheur on demande de poser des hypothèses nouvelles.


    • JC_Lavau JC_Lavau 11 février 2020 14:34

      @JL. A te lire, il semblerait que seul Charles de Gaulle fut demandeur de trouveurs. Heureusement, le pessimisme de cette conclusion est exagéré.


    • gaijin gaijin 11 février 2020 17:52

      @dimitrius
      «  T’es comme Lavau un grand scientifique méconnu »
      a non ! moi je ne suis absolument pas un scientifique ...


    • pemile pemile 11 février 2020 13:23

      JC_Lavau « Le critère de transmissibilité et d’enseignabilité ? »

      Bien d’accord, mais quel dommage que vous n’en faites pas une démonstration dans vos posts sur Avox smiley




      • JC_Lavau JC_Lavau 11 février 2020 14:00

        @Aff le loup. J’va te faire une confidence. Dans un précédent logement, j’avais le Vinatier sensiblement aligné derrière l’hôpital cardiologique. Certaine nuit, je vois un incendie gigantesque justement là derrière, dans cet alignement. Je pressentais le carnage. Le lendemain, je scrute les détails chez le marchand de journaux, et rien, rien de rien.
        C’est que nettement plus loin dans l’alignement, il y avait les torchères de Feyzin. J’ignorais.


      • JC_Lavau JC_Lavau 11 février 2020 18:23

        @Aff le loup. Ne confondrais-tu avec la larve de la puce ?


      • JC_Lavau JC_Lavau 11 février 2020 19:08

        @Alain. Affabulation calomniatrice. Abus signalé.


      • JC_Lavau JC_Lavau 11 février 2020 20:04

        @Alain. Ce que démontre l’ordure adorée par « Alain » 

        Lobbying et climato-scepticisme

        c’est que ces crédules là sont recrutés sur leur misanthropie, leur besoin de haïr et détruire leurs compatriotes. Ils sont subventionnés par les banksters pour leur besoin en guerres civiles, permettant de détruire le plus de gens possible.


      • JC_Lavau JC_Lavau 12 février 2020 09:23

        @Alain. Première question : Agoravox a-t-il vocation à être une exhibition de fous furieux ?
        Seconde question, les insultes et calomnies : «  Qui te paye ? Pour quel lobbie travailles-tu ? » sont explicitement interdites par la charte. Or ces insultes sont récurrentes chez toi. La charte sera-t-elle appliquée ?
        Sur tous les forums que je dirige, elle serait appliquée : 
        http://impostures.deontologic.org/index.php?topic=7.msg578#msg578


      • rogal 11 février 2020 14:57

        Gloup !


        • JC_Lavau JC_Lavau 11 février 2020 15:00

          @rogal. N’hésite pas à préciser ta pensée.


        • JC_Lavau JC_Lavau 11 février 2020 18:18

          Exemple d’une science qui a eu un mal fou à se constituer, alors qu’elle a un impact énorme au quotidien depuis des siècles voire millénaires : la théorie de la mécanique de rupture dans les métaux.

          Je ne suis plus à jour, quarante-huit ans plus tard. Mais il y a encore bien pire dans les retards à appréhender les fautes de conception évitables. Le diable réside bien souvent dans les relations de mépris et de défiance envers les professions voisines.

          Dans le mois qui suivit les sept morts par imprudence dans la gare de Brétigny sur Orge (12 juillet 2013), dès que j’ai pu voir les ruptures sur les boulons d’éclisses (la plupart des images sont devenues indisponibles depuis), j’ai été frappé d’un faciès de rupture fragile après propagation de fissures de fatigue. Or le dessin de ces boulons de 20 mm x 130 mm est fautif, par concentration excessive de contraintes, sans un cône de raccord suffisant. Or en 1984, date de la pose de la TJD (traversée-jonction double), les connaissances pour se prémunir de cette faute étaient largement disponibles. Pourquoi n’avaient-elles pas percolé jusqu’aux ingénieurs chargés de la conception et de l’approvisionnement ? 

          C’est vrai que dans les années septantes mes manuels français et américains parlaient peu de la rupture par fatigue, mais mon manuel russe de construction mécanique était fort détaillé, lui.

          Or le forum des cheminots m’a couvert d’insultes et de représailles, pour avoir évoqué ces ruptures et leur anormalité. Il m’a été rétorqué que la SNCF n’est ni le nucléaire ni l’aéronautique, et a droit à une mécanique particulière, avec des lois et traditions différentes.

          Le communautarisme dans toute son horreur.

          Et on a évoqué aussi ici, avec des exemples, l’aérodynamique et la mécanique du vol communautaristes, déconnectés du restant de la science.


          • JC_Lavau JC_Lavau 11 février 2020 19:35

            @eau-pression. Rien à redire au premier paragraphe, ou presque. Le second est à minima du charabia.
            Tu sembles ignorer le sens en métallurgie de « fatigue » : c’est l’endommagement causé par des sollicitations alternatives dépassant localement et de peu la limite élastique. Il y a accumulation locale de défauts de « mauvais cristal » : lacunes surtout, queues de dislocations, voire impuretés interstitielles et mobiles (azote, hydrogène). Ces lacunes peuvent coalescer et former une première amorce de fissure. Puis la microfissuration reprend au prochain cycle.
            Les Comet (De Haviland) ont explosé en vols suite à des fissures de fatigue, dues aux cycles pressurisation-dépressurisation partant des coins de hublots, et qui soudain ont accéléré en grandes fissures fragiles. L’essentiel des connaissances actuelles est partie de ces tragédies.
            Oui, dans les chemins de fer on sondait les essieux et les roues au marteau : tant que le son était clair et aigu, on était tranquilles, pas de fissuration en cours.
            Les roues étaient coulées, et les défauts de fonderie peuvent être délicats à détecter.


          • JC_Lavau JC_Lavau 11 février 2020 19:59

            @JC_Lavau. ont explosé en vol. Un seul vol par explosion en vol...


          • JC_Lavau JC_Lavau 11 février 2020 20:43

            @Aff le loup. Appréciation, superficielle, haineuse, et stérile. Et elle passe bien à côté de la cause piscologique majeure : l’orgueil tribal excessif.
            Ces cheminots étaient parfaitement capables d’analyser la dégradation de la qualité du travail possible, notamment par bureaucratisation hors-sol.
            Quand j’étais minot, c’était l’excès inverse : aucun ingénieur n’avait encore réalisé un système efficace de serrage des rails sur les traverses, et les équipes progressaient quotidiennement à resserrer les tire-fonds. Seulement vers 1957 ou 1956 sont arrivés les virgules élastiques. Un tel retard à concevoir et réaliser un serrage rationnel est une honte.
            Ce que j’ai appris localement, ici loin de Brétigny, est que la jonction rail-TJD avait de la danse (du jeu vertical), mais que l’équipe qui le constate n’a plus les moyens d’injecter du granulat aussitôt, c’est un travail délégué à d’autres, si toutefois la bureaucratie fait bien la transmission. Et là, les anomalies durent un temps inqualifiable.
            J’ai appris également que le conducteur qui éprouve des incidents de voie qui l’alertent, reçoit immédiatement des menaces, pour le faire taire. Il y a eu de graves pertes du professionnalisme, ainsi que de l’éthique du service public. Certes, avoir éclaté la SNCF sous les ordres de Bruxelles a été mortel.


          • JC_Lavau JC_Lavau 11 février 2020 20:50

            @Aff le loup. Casser un fil ou un plat par flexions alternées, oui. Sauf que là le terme consacré est « effet Bauschinger », avec déformations plastiques importantes et inversées.
            http://www.theses.fr/1999LIL10209
            La fatigue, c’est plus insidieux. Les dépassement inélastiques sont en fait involontaires et imprévus.


          • JC_Lavau JC_Lavau 11 février 2020 21:11

            @eau-pression. A Mirepoix, non, ce n’était pas la fatigue, mais une surcharge caractérisée, provoquée par une connerie abyssale. Certes, les durées d’exposition à la corrosion d’intempéries jouent aussi.
            Pour le risque de fatigue, il faut veiller à éviter les concentrations de contraintes. La conduite à tenir lors du dessin est presque toujours facile à intégrer « en intuitif », sauf au moins une exception : autour du trou de mettons une chape de ridoir, c’est amincir du côté opposé au trou qui minimise la concentration fatale. Celle là, on ne l’aurait pas intuitée. Preuve expérimentale au CETIM par interférences en lumière polarisée.
            Pour les boulons d’éclisses, oui la mesure à prendre, augmenter le rayon du raccord, était instinctive et facile. L’orgueil et la suffisance corporatistes semblent bien avoir joué un rôle dommageable et consternant : ils ont ignoré les enseignements venus d’ailleurs. Or la mécanique et la métallurgie sont des sciences et techniques partagées, sont à tout le monde.


          • rhea 1481971 11 février 2020 21:33

            @JC_Lavau
            Avez vous calculer une cuve de réacteur nucléaire à la fatigue ?


          • JC_Lavau JC_Lavau 11 février 2020 21:49

            @JC_Lavau. En référence à la thèse de Mélanie Choteau,
            http://www.theses.fr/1999LIL10209 , je suis surpris que si elle accorde une grande importance aux croisements de dislocations cinématiquement incompatibles, elle n’accorde aucun regard à l’accumulation de défauts ponctuels, tels que lacunes et interstitiels hydrogène, azote, oxygène. Un complément expérimental me semble indispensable : une mesure fine de la masse volumique du matériau écroui. L’idée est d’évaluer à quel point le cristal devient mauvais et lacunaire.
            Ou une mesure de l’augmentation de résistivité (électrique) ? Ou de l’abaissement du module élastique, en ultrasons ?


          • JC_Lavau JC_Lavau 11 février 2020 21:51

            @rhea 1481971. Tu as appris la rdm à la télévision, série des petits génies ?


          • JC_Lavau JC_Lavau 11 février 2020 22:42

            @rhea 1481971. Quand on n’est même pas capable de discerner un infinitif d’un participe passé, ce que tu avais appris en CM2, on ne se mêle pas de rdm en irradiation nucléaire.


          • Francis, agnotologue JL 12 février 2020 09:45

            @JC_Lavau
             
             hélas, dans ce monde orwellien, tout fout le camp.
             
            «  Les langues évoluent dans le sens de la paresse.  » Daniel Pennac
             
            J’ajoute  : à l’oral comme à l’écrit.


          • Francis, agnotologue JL 12 février 2020 09:49

            @JC_Lavau
             
             hélas, dans ce monde orwellien, tout fout le camp.
             
            «  Les langues évoluent dans le sens de la paresse.  » Daniel Pennac

             

            A l’oral comme à l’écrit.

             

             C’est ahurissant la quantité de gens qui prononcent Bregzite.


          • JC_Lavau JC_Lavau 12 février 2020 10:39

            @JL. Les anglois prononcent Windzor, et Muzolini...
            Puis en plus ils donnent à leurs gares, avenues et places des noms de défaites : Trafalgar Square, Waterloo Station...


          • rhea 1481971 12 février 2020 10:44

            @JC_Lavau
             Je suis meilleur en math qu’en français , quand à l’accident de train
             les boulons ont été trop serré et se sont trouvé dans le domaine plastique,
             les cheminots n’utilisent pas de clé dynamométrique pour controler
            le couple de serrage.


          • Francis, agnotologue JL 12 février 2020 11:21

            @JC_Lavau
             
             l’observation de Daniel Pennac a une valeur universelle.


          • JC_Lavau JC_Lavau 12 février 2020 19:03

            @JC_Lavau. L’essentiel des connaissances actuelles est parti de ces tragédies.
            Faute de frappe : un e muet en trop.


          • JC_Lavau JC_Lavau 11 février 2020 19:45

            « Vraie science » s’oppose à fausse science. Mais personne n’a posé de questions sur les fausses sciences. Notamment aucun adorateur de la mouflette Thunberg. Bien trop peur d’être prouvés faux...


            • JC_Lavau JC_Lavau 14 février 2020 09:44

              @JC_Lavau. La dynamique de ce débat porte des fruits.
              Le prochain article portera donc sur les inachèvements de sciences, dont beaucoup sont trahis par l’échec de leur enseignement : Une science gravement inachevée est impossible à enseigner efficacement.

              Certes les communautarismes sont terriblement efficaces pour obtenir ces états d’inachèvement, mais je vais faire porter l’accent sur l’aveuglement, voire la suffisance : ne pas se rendre compte combien d’informations on a encore à demander à son voisin, pour pouvoir accomplir toute sa tâche. Or les voisins, les opposants et les minoritaires sont si souvent accablés de tant de mépris... Tandis que tant d’histoires de succès démontrent l’intervention de la science du voisin, par exemple, le vecteur de Burgers, essentiel en plasticité des métaux, est une invention du frère du métallurgiste, mathématicien.

              Johannes Martinus Burgers dit Jan (13 janvier 1895 à ArnhemPays-Bas ; † 7 juin 1981 à Washington D.C.) fut un physicien néerlandais.
              Frère : William Gerard Burgers



            • Old Dan 11 février 2020 21:20

              Perso, j’ai rien compris à ce globiboulga peu digeste...

              .

              [ ... mais vu les sources, je vis très bien quand même, héhé ! ]


              • JC_Lavau JC_Lavau 11 février 2020 21:26

                @Old Dan. Tu n’es adepte que de fausses sciences, et ça n’est pas le sujet ici.


              • Old Dan 12 février 2020 00:26

                @JC_Lavau
                ... fausses sciences...
                Aaah, c’était donc ça ? Merci, Ô grand maître !
                .
                [... Jusqu’alors, nous hésitions comme le chat de Schrödinger : morts ou vivant s ?
                Grâce à vous, nous savons que nous sommes morts.. de rire ! ]


              • JC_Lavau JC_Lavau 12 février 2020 10:53

                @Old Dan. Chat ? Vous parliez de chat, monsieur ?
                Extrait du manuel :

                Curieux :

                - Oui, mais pour le fameux chat de Schrödinger ?

                Z’Yeux Ouverts :

                - OK, on va reprendre l’exercice déjà donné à la fin du chapitre 2, on va calculer la fréquence broglienne globale d’un chat, pesant 3 kg.

                3 kg . 1,35639 . 10^50 kg^-1 . s^-1 = 4,069 . 10^50 Hz

                Admettons que vous le déplaciez à 1 cm/s, voyons sa longueur d’onde :

                \frac662,6076.10^-36\mathitkg.m^2/s3\mathitkg.0,01m/s= 2,2087 . 10^-32 m.

                Hin hin ! Et vous comptiez en faire une «  fonction d’onde » ? Rien que sa respiration et le battement de son pouls, ainsi que ses mouvements d’yeux, de vibrisses et d’oreilles sont des dizaines d’ordres de grandeur au dessus de ce genre de longueur d’onde.

                Ces Göttingen-Copenhaguistes n’avaient vraiment pas les yeux en face des trous, et ils n’avaient jamais conçu la différence d’échelle entre la microphysique, et leur mythique «  observateur », tellement tout-puissant qu’il avait disaient-ils le pouvoir d’empêcher les absorptions et les décohérences rien qu’en omettant d’observer


              • JC_Lavau JC_Lavau 12 février 2020 10:21

                J’ai fait l’article trop court, car la grande majorité de gogoravoxiens sont incapables de discerner une fausse science, et sont incapables de jouer leur rôle d’évaluateurs citoyens  on ne leur a du reste jamais enseigné.

                Voir donc Mario Bunge :

                La philosophie derrière la pseudoscience, par Mario Bunge

                et 

                http://www.pseudo-sciences.org/spip.php?article695

                 

                Et en quoi peut consister l’évaluation citoyenne, par des non spécialistes ?

                Examiner les mobiles et le respect des méthodes, notamment le respect des interdisciplinarités. Vérifier en quoi les objections sont respectées ou bafouées.

                La maturité scientifique, ça ne tombe pas tout cuit dans le bec, Il est indispensable d’avoir encaissé bien des désillusions, et en avoir surmonté le chagrin.

                Revoir l’exemple donné par Thomas Henry Huxley, qui avait porté sur les fons baptismaux un Bathybius haeckelii. Il a su reculer en bon ordre et avec humour, après que le jeune chimiste John Buchanan eût prouvé l’erreur.

                http://impostures.deontologic.org/index.php?topic=23.0

                Reculer est plus difficile quand l’erreur a déjà été imprimée à des millions d’exemplaires, et enseignée partout. Par exemple les Guides Géologiques Régionaux chez Masson sont à réviser : des explications y sont encore fondées sur le protéiforme mythe de géosynclinal — prouvé inepte et inutile dans les années soixantes.


                • eric 14 février 2020 07:15

                  Bonjour, ce n’est pas vraiment important, mais si vous avez 5 secondes à perdre, auriez vous l’obligeance de transmettre ma réponse à Christel Nean, qui m’a « banni » pour non respect de la charte ? 1) J’ai moi même un excellent ami siculo sarde 2) dans votre lien, il est dit de la finlande noir sur blanc : se trouve cobelligérante avec l’Allemagne à partir du 22 juin 1941 lorsque celle-ci attaque son ancien allié soviétique, épisode connu en Finlande comme étant la guerre de Continuation, faisant suite à la Grande Trêve. La collaboration est exclusivement militaire (contre l’URSS) et n’a pas affecté la politique intérieure, le régime restant démocratique. Les (rares) juifs finlandais n’ont pas été inquiétés. La Finlande rompt son alliance avec l’Allemagne et demande l’armistice à l’URSS le 4 septembre 1944. La Wehrmacht se comporte dès lors comme en pays ennemi, et la Finlande déclare la guerre à l’Allemagne le 4 mars 194515 lors de la guerre de Laponie.

                  Effectivement, wiki ne peut pas vous être d’un grand recours. Je retire mes propos.

                  Un peu de nuances, ne nuirait pas à la crédibilité de votre travail de propagande.


                  • JC_Lavau JC_Lavau 14 février 2020 09:30

                    @eric. La guerre de Finlande redémontre que Staline était un malade grave, indifférent aux pertes d’hommes.
                    Résumé par Ninotchka : « Les russes seront moins nombreux, mais ils seront meilleurs ».


                  • JC_Lavau JC_Lavau 16 février 2020 11:40

                    @eric. Autant j’avais eu peu de difficultés, en février 2000 à résumer en article un chapitre et un tableau de 1978-1979 jamais terminé ni évidemment paru, Pour la réflexivité dans les logiques, autant je n’arrive pas à rédiger son extension au domaine psychosocial : la réflexivité dans le collectif, étendue aux groupes d’appartenance. Je n’arrivais déjà pas à intégrer les contradictions et fourberies individuelles, par exemple exemplaires chez la plupart des hommes politiques.
                    CN est exemplaire de l’incapacité à avoir une réflexion critique sur ses groupes d’appartenance, sur la pureté virginale du Tchin de Staline.


                  • Decouz 15 février 2020 12:15

                    Je viens de lire (rapidement, tous les détails ne m’intéressent pas) : « L’invention de la science » de G.Carnino, historien des sciences, il parle de la notion moderne de science qui est devenue, si ce n’est une religion, du moins un domaine mythologique, c’est scientifique donc c’est vrai.

                    Tu dis que tout doit pouvoir s’expliquer facilement à un enfant, je n’en suis pas sûr, souvent ce qui est compris à travers la vulgarisation, c’est justement une sorte de mythologie simplificatrice et quand on est réfractaire à une discipline, pour moi les maths par ex, dès qu’on sort des rudiments, on décroche vite, il faut aussi une motivation.

                    A la fin Carnino écrit que la science et le progrès ont perdu de leur superbe au XXème siècle (la superbe c’était le positivisme du XIXème siècle), mais qu’elle reste une ressource rhétorique importante et peut être utilisée en vue d’une exclusion politique (ou d’une justification de choix politiques).

                    « quand des chercheurs discutent pied à pied de la validité d’une théorie, le syntagme de science n’est jamais directement mobilisé », la dispute s’opère sur un terrain déjà balisé et différent d’une science à l’autre.

                    D’où le paradoxe que le terme de « science » est utilisé en dehors du domaine scientifique, dans le domaine de l’expertise publique, la présence des savants sert à édicter des arguments d’autorité.



                    • Daniel PIGNARD Daniel PIGNARD 19 février 2020 14:23

                      « Si un galopin de neuf ans ne peut pas le réexpliquer avec les mains à sa grand-mère »

                       

                      Vous parlez de Griveaux, là, je suppose ?


                      • JC_Lavau JC_Lavau 10 mars 2020 17:46

                        J’ai été trop bref. Pour faire une science, une vraie, il faut un peu plus :

                        5. gérer tous les conflits de voisinages et les contradictions apparentes avec les corpus expérimentaux accumulés par d’autres sciences ;

                        6. faire la preuve qu’elle sait réviser ses fondations lorsque des faits expérimentaux imprévus l’exigent - si douloureuse soit la révision déchirante.

                        • JC_Lavau JC_Lavau 14 mars 2020 17:19

                          Le prochain article est bloqué en immodération.

                          Dans l’intervalle :

                          http://jacques.lavau.deonto-ethique.eu/Physique/23postulats.pdf

                          Vingt-trois postulats clandestins et nocifs, et les remèdes. 


                          • JC_Lavau JC_Lavau 7 juillet 2020 12:45

                            Vingt-six postulats clandestins et nocifs, et les remèdes



                            1.24 Dispense de lire les mémoires originaux, se soumettre à la rumeur.

                            Ainsi s’en est vanté Anatole Abragam, pages 67-68 de De la physique avant toute chose : Postulat que les professeurs et aînés aient tout compris du premier coup, n’aient rien truandé.

                            1.25 Interdiction d’apprendre et pratiquer les disciplines de l’heuristique.

                            Quiconque est rompu aux disciplines de l’heuristique, ou art de trouver, telles que les matrices d’analyse morphologiques de Zwicki, ou les grilles de concassage (augmenter, diminuer, inverser, combiner, modifier ou déplacer, sensorialiser), risque de vite s’apercevoir des impasses logiques qu’ont imposées ceux des Grands Ancêtres qui vainquirent et éliminèrent les autres pionniers, et de la continuation dans le présent de ces fautes professionnelles.

                            1.26 Ne jamais modulariser ni rendre corrigibles les doctrines enseignées

                            26e postulat subreptice, hérité du coup du « produit vectoriel » de 1888 : Ne jamais modulariser ni rendre corrigibles les doctrines enseignées ; toujours coder au fer à souder. Acculer les générations suivantes, soit à gober en bloc les errements des générations précédentes, soit à jeter au pilon des milliers de bouquins et réécrire à blanc. 

                            Goddam ! La victoire totale d’Oliver Heaviside et de l’Empire britannique sur tous les physiciens et mathématiciens continentaux ne saurait être remise en cause ! Ce serait l’anarchie ! 

                            Donnerwetter ! L’éradication totale de Joseph Fourier et d’Erwin Schrödinger et la dé-Schrödinger-isation totale de l’équation de Schrödinger sont désormais codées au fer à souder dans tous les manuels de MQ. Du coup, les plus sommitales sommités demeurent devant l’équation de Dirac et son calcul par Schrödinger, les propriétés du Zitterbewegung, comme une poule devant un canif.

                            Et puis ça permet de sélectionner les étudiants - y compris les futurs professeurs, et cela de génération en génération - sur leur aptitude à s’accommoder des pires absurdités. 

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