GTA IV : Grand Theft Auto IV ou la naissance du jeu vidéo polémique ?
L’arrivée, le 29 mars dernier, du trailer du prochain jeu vidéo de la saga GTA (édition Rockstar) a d’abord mis l’eau à la bouche à tous les fans mais également suscité de nombreuses critiques de la part de plusieurs politiques new-yorkais.
Pour rappel, les jeux de la série GTA permettent au joueur d’incarner un héros dont l’objectif est de mener à terme différentes missions commanditées par des gangs et autres organisations mafieuses.
La principale qualité du jeu réside dans la totale liberté d’action proposée au joueur. En effet, pour réussir une mission, il peut, s’il le souhaite, voler une voiture à un passant, ouvrir le feu sur des bandes rivales et même... tirer sur la police.
Les premières versions du jeu sur Playstation 2, GTA III, GTA : Vice City, GTA : San Andreas se déroulent dans des villes dont l’architecture et la géographie sont inspirées de plusieurs grandes métropoles américaines telles Los Angeles, New York, Las Vegas et Miami.
Ces jeux avaient déjà fait parler d’eux l’année de leur sortie, les opposants leur reprochant une certaine violence et immoralité. Cependant, ces critiques n’ont eu que très peu d’impact sur leur succès auprès des joueurs, qui ont en grande majorité adoré le concept du jeu.
Aujourd’hui, la polémique autour de GTA fait son grand retour depuis la mise en ligne de la bande-annonce du dernier opus de la saga prévu pour l’automne 2007 en France.
Les capacités des consoles de dernière génération permettant un rendu de plus en plus réaliste des univers et des personnages, les internautes ont pu clairement distinguer une magnifique (voire même exceptionnelle !) réplique de la ville surnommée « Big Apple ». En effet, nous sommes très loin des premières versions dans lesquelles les joueurs pouvaient observer des ressemblances plus ou moins éloignées avec des monuments et autres lieux publics célèbres.
Dans GTA IV, l’action se déroule dans une ville de New York reproduite à l’identique, pour le plus grand bonheur des joueurs qui évolueront dans un univers de plus en plus proche de la réalité et par conséquent encore plus immersif.
Peter Vallone, membre du comité municipal de sécurité publique de la ville de New York a vivement critiqué le jeu, « Placer GTA dans la ville la plus sûre des Etats-Unis, ce serait comme faire se dérouler Halo à Disneyland ». De son côté, Jason Post, porte-parole du maire de la ville, a commenté la sortie du dernier jeu de Rockstar en insistant sur le fait que le maire ne peut cautionner l’arrivée sur le marché d’un jeu vidéo dans lequel « on gagne des points en blessant ou tuant des agents de police. »
La série des GTA ne serait-elle pas une nouvelle « espèce » de jeu vidéo, qui au-delà de divertir les joueurs peut aussi dénoncer, critiquer, politiser et véhiculer des idées ? Cette polémique met en avant l’évidence que le jeu vidéo prend aujourd’hui une toute autre dimension que celle à laquelle il est restreint depuis tant d’années. Il n’est plus seulement réduit au divertissement mais devient un média a part entière.
Sa consommation de plus en plus répandue et massive, en fait un outil de communication incontournable. Après les films qui dérangent pourquoi pas les jeux vidéo qui dérangent ?
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