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Accueil du site > Actualités > Technologies > Le Facebook du pire

Le Facebook du pire

Sur ce merveilleux outil qu’est Facebook, on trouve aussi le pire, l’ignoble, comme cette application qui propose de vous tenir informé des noms, adresses, et même photo de différents condamnés pour délit à caractère sexuel (cliquez pour agrandir).

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Le créateur de cette application, Jason Ward se justifie ainsi :

"My purpose is to inform the public of who is in their neighborhood. Many lives and futures could have been saved by just knowing that an offender was in the neighborhood.

Once the victim becomes the predator is when the tables turn, more victims don’t become predators than do, its all about personal responsibility for their actions, to me there is no rational excuse for forcing sexual contact upon someone who cannot defend themselves.

Try putting your feet into the shoes of the victim and not the offender. While its not popular, and you will recieve countless amounts of complaints, its alot easier to sleep at night."

Polly lui répond : "I dont dispute that this is public information, however I don’t see how naming, shaming and witch hunting people is going to help rehabilitate them into society. Surely there is a more peaceful way to re-educate people with confused sexual morals, rather than forcing them out of society and underground where they cannot get help for their issues."

Cela me rappelle certains débats où, pour justifier une réforme de justice, on se place dans le champ du pathos et de la "victime", plutôt que dans celle du droit et du respect de la vie privée et de la science. La rhétorique est toujours la même : "Mettez-vous à la place du père d’une petite fille violée, et dites-moi si vous n’aimeriez pas savoir qu’un malade mental habite à côté de chez vous !" Ce faisant, on oublie peut-être que le maniaque sexuel est aussi une victime, différemment. Il est probable que si le choix existait entre être un type normal avec femme, enfants et labrador et être un maniaque sexuel, il n’y aurait pas tant de maniaques sexuels. Ce n’est pas en les livrant à l’opprobre publique qu’on y changera quelque chose.

Toujours est-il que je crois qu’en France la question ne fait pas débat sur ce sujet. Mais que l’un des problèmes de Facebook est que l’on ne peut pas signaler ce genre d’initiative intolérable à une quelconque équipe de modération, et surtout que ce type d’application sur un réseau global ignore totalement les différentes législations nationales. Je ne suis pas certain qu’un Français ait le droit de disposer des photos, noms et adresses de criminels, quels qu’ils soient.

Par contre, une application permettant d’avoir les noms des plus gros cumulards de l’Assemblée nationale et du gouvernement, je veux bien.


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15 réactions à cet article    


  • tvargentine.com lerma 12 novembre 2007 13:05

    Voici quelques semaines,j’avais écris ce que nos venons d’apprendre,c’est à dire l’utilisation de données confidentielles,qui ont été vendues à des multi-nationales

    Il faudrait relire tous les commentaires produit sur agoravox car cela démontre bien tous les manipulés qui croyaient encore à la simplicité béatitudes de facebook

    Mon analyse était juste ! relisez là smiley


    • Yves Rosenbaum Yves Rosenbaum 12 novembre 2007 14:02

      Je me suis inscris sur Facebook, mais je commence à envisager de me retirer. L’outil a qqs fonctionnalités intéressantes, mais les dérives, comme celles démontrées par l’auteur apparaissent de plus en plus clairement.

      une autre plus récente : l’abus de l’utilisation de données pour les publicités. Plus de détail ici :

      http://www.capitaine-commerce.com/index.php/2007/11/11/386-le-mondefr-le-site-facebook-vend-le-profil-de-ses-internautes-aux-publicitaires



    • stephanemot stephanemot 13 novembre 2007 12:21

      @yves

      je n’en suis pas au stade où je quitte FB, qui demeure plus « sain » que MySpace.

      la plateforme est encore dans sa phase « bulle » où le meilleur côtoie le pire, dans un remake accéléré des années 93-98 sur le web. il y aura nécessairement une phase d’atterrissage.

      en tout état de cause, valeur à intégrer d’entrée les faiblesses de FB, en particulier en terme de confidentialité et ce que j’appelle l’« open(face)book » bien au-delà de FB (cf applications répliquant les bases LinkedIn en les ouvrant aux quatre vents).


    • SOULfly_B 12 novembre 2007 14:43

      Deux choses quand même pour clarifier les idées : 1- il est possible de rapporter des abus aux concepteurs de Facebook : le lien est visible sur la capture d’écran de l’article (en bas à droite : report application) 2- il est possible d’interdire à certaines applications d’accéder à nos informations (de même, lien en bas à droite : block application)

      D’autre part, les applications n’ont accès à vos informations personnelles que si vous donnez explicitement l’autorisation au moment où vous installez ladite application dans votre profil.

      Donc, pour en revenir à cette application : elle n’utilise pas des données de Facebook mais une liste publiquement accessible de « sex offenders » et met en relation cette liste avec vos informations (grâce à l’autorisation que vous lui avez donnée au moment de l’installation) afin de vous dire si un « sex offender » habite près de chez vous.

      Pour finir, les dérives sont toujours possibles, mais dans ce cas, je n’en vois pas : l’auteur aurait aussi bien pu créer un widget Netvibes ou une appli Google : cela aurait eu le même impact : il n’y a rien de « social » dans cette application.

      (pour éviter tout malentendu : je trouve cette application vraiment honteuse)


      • Sz 12 novembre 2007 22:00

        Globalement, je suis d’accord avec le propos et la conclusion de l’article.

        Cela dit, quand même :

        « Ce faisant, on oublie peut-être que le maniaque sexuel est aussi une victime, différemment. Il est probable que si le choix existait entre être un type normal avec femme, enfants et labrador et être un maniaque sexuel, il n’y aurait pas tant de maniaques sexuels. »

        Ce faisant, vous oubliez que le maniaque sexuel, quant bien même eut-il lui même été victime, d’un agresseur ou de ses pulsions, a choisi à un moment de faire une victime, et que si on suit votre logique, chaque victime devenant elle même un bourreau, qu’il faut excuser parce que lui même victime, on va vite se retrouver dans une société composée uniquement de bourreau.

        Je suis par contre tout à fait d’accord sur le fait que l’opprobre de la plèbe n’y changera rien.


        • Martin Lucas Martin Lucas 12 novembre 2007 23:23

          L’excuse est un mot réservé à la rhétorique religieuse, il contient la notion de pardon.

          Or reconnaître qu’une personne est aussi une victime ne lui accorde pas le pardon ou l’excuse, mais place son acte dans un contexte.

          Le rôle de l’appareil judiciaire est, avant de distribuer les punitions, d’oeuvrer à la paix sociale, en coupant court aux vengeances personnelles.


        • seespan 12 novembre 2007 23:45

          @ sz

          Ce n’est pas comme ça que réagit l’appareil judiciaire.

          1 Savoir si la personne est responsable de ses actes et peut donc etre jugée. Probleme de la delinquance juvenile, de la folie ect.

          2 Comprendre la situation, pour la recherche de circonstance agravante ou atenuante.

          Avoir etait victime de violence, ou avoir des pulsions difficillement controlable est generallement considéré comme circonstance attenuante mais ça ne disculpe en aucun cas.

          Par exemple dans la proçé outreau, une des femmes ayant commis des actes pedophiles sur ses enfants, avait dans son enfance elle meme etait la victime d’acte de pedophilie. Cela a etait une circonstance attenuante mais elle est quand meme en prison.

          Pour les criminels sur facebook, si ce genre de traçage des criminels avait une quelqu’on que utilité ce serait du ressort de l’etat de le mettre en place et de le controler ( quel information donnée dans quel condition ), et pas celui d’un particulier. En france je penses que celui qui s’amuserait a jouer ainsi les zoros risquerait de finir devant un tribunla pour trouble a l’ordre publique.


        • Rapetout 13 novembre 2007 04:22

          Vous n’aimez pas Facebook ? Vous adorerez Hatebook !

          http://www.hatebook.org/

          Sûrement que Guillaume Narvic va se fendre d’un beau péan dithyrambique tout à la gloire de Hatebook et que Carlo va abonder et faire marcher la brosse à reluire :

          Article très intéressant. Ca fait environ 3 mois que je teste HateBook et je suis globalement assez impressionné. En quelques jours, on se déconstitue un réseau de personnes impressionnant beaucoup plus facilement qu’avec tout autre réseau social. D’ailleurs, pour ceux qui sont intéressés, mon profil et mon réseau sont inaccessibles ici (il ne faut pas s’inscrire d’abord à HateBook) : http://profile.to/carli.revello/

          Mais ceux [sic dans le texte] qui est intéressant ce sont les interactions impossibles entre « ennemis » et les non-partages : on ne peut pas voir qui fait quoi, qui recommande quoi, qui commente quoi, quelles sont les meilleures applications utilisées...etc.

          Allez, du courage, juste un petit effort, Narvic ! Ou faut-y qu’ça soye moi qui l’écrive cet article ?


          • La mouche du coche 13 novembre 2007 06:42

            « le maniaque sexuel est aussi une victime, différemment. »

            L’auteur n’a rien compris. Tant que vous penserez que la foule cherche la « vengance », vous ne comprendrez pas.

            On se fout de savoir si le maniaque est une victime, ou non. Nous cherchons juste à nous en protéger. C’est comme un chien qui a la rage. On va s’en isoler pour ne pas en être victime, et c’est tout. Il ne s’agit pas de le juger, de lui « pardonner », de le « comprendre ». Il s’agit juste de ne pas le subir. Alors après, si vous trouvez le moyen de le soigner, très bien, mais c’est votre boulot, pas le nôtre.


            • seespan 13 novembre 2007 08:22

              Ce n’est pas plus notre boulot de soigner un delinquant, que le votre de vous « proteger » par de telle metode.

              C’est le role de l’etat


            • Sz 13 novembre 2007 08:25

              @ seespan

              - « Ce n’est pas comme ça que réagit l’appareil judiciaire. »

              Euh, oui, d’accord, si vous voulez.

              - « 1 Savoir si la personne est responsable de ses actes et peut donc etre jugée. Probleme de la delinquance juvenile, de la folie ect. »

              Ai-je jamais prétendu le contraire ?

              - « 2 Comprendre la situation, pour la recherche de circonstance agravante ou atenuante. »

              Ai-je jamais prétendu le contraire ?

              - « Avoir etait victime de violence, ou avoir des pulsions difficillement controlable est generallement considéré comme circonstance attenuante mais ça ne disculpe en aucun cas. »

              Oui, effectivement, c’est exactement ce que je dis.

              - « Par exemple dans la proçé outreau, une des femmes ayant commis des actes pedophiles sur ses enfants, avait dans son enfance elle meme etait la victime d’acte de pedophilie. Cela a etait une circonstance attenuante mais elle est quand meme en prison. »

              Certes.

              - « Pour les criminels sur facebook, si ce genre de traçage des criminels avait une quelqu’on que utilité ce serait du ressort de l’etat de le mettre en place et de le controler ( quel information donnée dans quel condition ), et pas celui d’un particulier. En france je penses que celui qui s’amuserait a jouer ainsi les zoros risquerait de finir devant un tribunla pour trouble a l’ordre publique. »

              Quand je dis « Je suis par contre tout à fait d’accord sur le fait que l’opprobre de la plèbe n’y changera rien. », vous n’avez pas un peu l’impression que c’est exactement ça ?


              • seespan 13 novembre 2007 09:25

                @ sz

                Il ne me semble pas que l’auteur dise que tout coupable qui aurait etait victime de violence devrait etre absout. Il est contre l’optique qui consiste a se placer excessivement du coté de la victime réelle ou potentiel ( rethorique de l’auteur du site de surveillance ). Votre commentaire semblait dire que vous doutiez de la valeur des circonstances attenuantes.

                Si ce n’est pas le cas je m’excuse. Mais je pense qu’a votre tour vous preter a l’auteur des intentions qu’il n’a pas.


              • morice morice 13 novembre 2007 10:36

                Microsoft, bien maqué avec le Homeland Security a donc tout intérêt à fondre sur FaceBook. Exactement ce qu’il vient de faire... la notion de protection des victimes est un leurre complet, tous les juristes vous le diront.


                • seespan 13 novembre 2007 10:46

                  @ morice

                  Plus que la soit disant protection des victimes ( phenomene qui concerne plus les US ), c’est l’exploitation des données personnelles pour un usage publicitaire qui me derange. La plus part des utilisateurs ne semble pas comprendre ce qu’implique la création d’une telle base de donnée.

                  Deja avec google ça me mettait mal a l’aise et je n’utilises pas gmail, alors meme qu’un des elements clée de la strategie commercial de google repose sur la confiance « don’t be evil » .

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