Les véhicules à hydrogène, un mensonge écologique
De plus en plus souvent, l’hydrogène est présenté comme l’alternative aux énergies fossiles dans le domaine de l’automobile.
Il est présentée comme écologique car il ne rejette que de l’eau à la combustion.
Cet article n’a pas pour but de dénigrer cette alternative
aux énergies fossiles qu’est l’hydrogène mais d’apporter une base de réflexion
sur les conséquences de son usage et sur l’utilisation à tous bouts de champs du terme « écologique ».
Qu’engendrerait une utilisation massive de voitures utilisant cette source d’énergie ?
Je ne vais pas revenir ici sur les problématiques liées à la production et au stockage de l’hydrogène (un très bon article sur ce sujet est disponible ici), qui restent encore des industries polluantes, car énergivores, à l’heure actuelle ; mais sur les conséquences écologiques de son utilisation pour la motorisation des véhicules.
Les technologies
Actuellement deux technologies (principales) existent quant à son utilisation dans le monde automobile.
La première utilise un moteur à explosion fonctionnant soit à l’hydrogène soit aux hydrocarbures (BMW Hydrogen 7 par exemple).
La seconde est la technologie des piles à combustibles (PAC) qui produisent de l’électricité en vue d’alimenter un moteur électrique.
Ces deux technologies ont la particularité de ne rejeter que de l’eau (pure) à l’utilisation. Environ
Les conséquences
Projetons-nous dans un avenir où l’hydrogène aurait supplanté les autres alternatives aux hydrocarbures (électricité stockée dans des batteries, biocarburants, moteur à air comprimés, etc…).
Outre les problèmes liés aux routes humides en permanence provoquant des risques d’accidents, surtout en hiver (verglas), ce rejet massif d’eau ne sera pas sans conséquences.
En effet, même si l’on extrait l’hydrogène de l’eau déjà présente sur Terre, l’eau prélevé sous forme liquide sera rejetée (principalement) sous forme de vapeur dans l’atmosphère.
Si ces effets ne se feront que peu ressentir dans certaines zones, ils seront forts dans celles présentant de fortes concentration d’infrastructure routières et celles où la circulation est dense.
Conséquences sur les climats locaux
Nous savons déjà que les villes et les routes créent des microclimats (lien) notamment par l’augmentation des températures maximales diurnes et nocturnes. Que se passera-t-il avec une injection supplémentaire de vapeur d’eau dans l’atmosphère ?
La concentration de vapeur d’eau dans l’atmosphère augmentera, augmentant de ce fait la saturation. Nous risquerons donc de voir augmenter la fréquence des précipitations et des orages au-dessus des villes et des routes surtout en été. lien
Conséquences sur les biotopes
Ces apports d’eau devront s’écouler. Les abords des villes et des routes principales risquent de se voir transformer en zones humides, voire en zones marécageuses, comme cela se produit déjà actuellement après les périodes de fortes pluies. Avec tous les problèmes que cela posera pour l’agriculture ainsi que pour la faune et la flore présente à ces endroits.
Il y a également un risque de lessivage des sols. L’eau produite par ces technologies est pure, elle se gorgera donc des sels minéraux présents dans le sol, appauvrissant par la même les terres.
Cette eau se chargera également des polluants présents (nitrates, pesticides, …) quelle amènera directement aux rivières ou aux nappes phréatiques avec les conséquences que l’on connaît bien. lien
A plus long terme, il y a un risque de voir disparaître certaines espèces animales et végétales. Mais cela est difficile à évaluer car nous ne comprenons pas entièrement les conséquences des changements environnementaux brutaux sur la biodiversité. lien lien
L’hydrogène est une alternative technologique aux énergies fossiles mais elle n’est pas une alternative économique (pour l’instant) ni écologique.
L’écologie ne se limite pas à ne pas polluer. Cela signifie aussi ne pas engendrer de modifications susceptible de perturber l’environnement. Pour qu’une technologie puisse être qualifié d’écologique, elle ne doit pas mettre en danger les biotopes existant à l’heure actuelle.
47 réactions à cet article
Ajouter une réaction
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
FAIRE UN DON