Ondes gravitationnelles ou artefact gravito-quantique ?

Sur les radars médiatiques, l’excitation est à son comble. Après la particule de Dieu incarnée par le boson de Higgs, voici la respiration de Dieu qui est annoncée. Je veux parler des ondes gravitationnelles qui auraient été détectées grâce aux expériences effectuées dans le cadre du projet LIGO (Laser Interferometer Gravitational-Wave Observatory) financé par l’agence nationale scientifique américaine et associant plusieurs centaines de scientifiques. Gageons qu’il y aura quelques bousculades pour figurer sur la photo de famille, même en l’absence de BHL. Cette découverte justifie les financements de la big science tout en confortant les prestigieux physiciens impliqués dans le projet et bien évidemment, aucune découverte importante ne se fait actuellement sans une propagation d’ondes médiatiques.
Les ondes gravitationnelles sont une conséquence des équations d’Einstein. On sait que des particules chargées et accélérées peuvent produire des ondes électromagnétiques. De la même manière, des masses accélérées sont capables de produire des ondes gravitationnelles qui ne peuvent être observées que lorsque les masses en jeu sont colossales. C’est pour cette raison que les systèmes d’observation lorgnent très loin dans notre cosmos. Là où ces masses et autres trous noirs géants sont susceptibles d’être regardés. Le dispositif permettant d’observer les ondes gravitationnelles est basé sur le principe de l’interféromètre de Michelson qui fut employé il y a plus d’un siècle pour établir l’invariance de la vitesse de la lumière. Dans le cas des ondes gravitationnelles, il s’agit de détecter une infime distorsion de l’espace-temps observée dans le cosmos et qui, dans l’interféromètre, laissera une trace visible. Cette expérience ne supporte pas la moindre perturbation si bien que les sources de bruit, qu’elles soient thermiques ou électromagnétique, doivent être éliminées.
Admettons maintenant qu’un signal ait été observé, comme l’indique la rumeur de ceux qui ont pu avoir accès à l’article prévu dans la revue Nature, sera-t-on certain qu’il s’agit réellement d’une détection d’ondes gravitationnelles dues à l’observation de deux objets cosmiques identifiés comme trous noirs ? L’interféromètre pourrait tout aussi bien mesurer l’effet vibratoire de la matière dans laquelle sont constitués les miroirs. Non pas une vibration quantique ou thermique, du reste éliminées comme source de bruit, mais une vibration d’une autre origine, qu’on pourrait définir comme gravito-quantique et qui serait due à la « force forte » prise dans un contexte de Gravité, autrement dit, l’onde serait gravito-quantique et générée par l’appareil d’observation. On peut néanmoins penser que les directeurs de ce projet ont pensé à éliminer cette possibilité d’artefact en effectuant des contrôles en pointant le système vers d’autres cieux.
Mais s’il s’agissait d’un artefact, cette observation pourrait en fait entrer dans le cadre d’une autre théorie, celle de la gravité quantique. N’oublions pas qu’il existe un principe de dualité jauge-gravité par lequel un phénomène spatial (AdS) possède une correspondance dans l’autre moitié de la dualité (CFT), laquelle n’est autre que le champ conforme lié à la matière. Ces ondes gravitationnelles seraient alors la confirmation d’une autre théorie qui associe Gravité et mécanique quantique.
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