Pour une fois derrière le populisme des socialistes qui excellent depuis toujours dans le rôle de la vierge effarouchée qui crie au feu qu’elle vient d’allumer, pour une fois le loup existe vraiment et réside dans le fonctionnement de nos institutions.
La solution n’est ni dans la liberté illusoire de l’obstruction systématique, ni dans la limitation du droit d’amendement, mais dans l’exercice d’une démocratie qui cesse d’obéir au dictat des logiques partisanes pour s’ouvrir au débat et a la recherche de consensus dans l’intérêt commun.
Si on veut apprendre le dialogue a nos parlementaires et sortir du bac a sable, il faut revoir ensemble le fonctionnement de nos institutions, encore faut-il que chacun sache regarder au delà de son nombril politique.
La culture "financière" et la culture "fonctionnaire" sont a mes yeux aussi nulles l’une que l’autre. Sans doute parce qu’elles s’adressent toutes les deux aux masses, parce qu’elles ont des objectifs, que ce soit la rentabilité ou l’éducation du bon peuple pour "l’enrichir" et surtout s’enrichir sur son dos.
A choisir entre les deux, je préfère la culture "financière", d’une part parce qu’elle n’oblige personne a participer, et d’autre part parce qu’elle n’a pas la prétention universaliste d’un microcosme qui respire la consanguinité et le conformisme intellectuel.
Il y a des choses comme l’éducation et la santé qui participent a l’égalité des chances, il y en a d’autres comme la culture ou l’Etat n’a d’autre mission a mes yeux que d’assurer la préservation et l’accessibilité du savoir. J’aimais beaucoup Arte il y a quelques années, mais je doute de la pertinence de tels programmes. A mon sens, la vie sociale est avant tout le reflet de la santé d’une société, du "bonheur" de ses individus, de leur épanouissement personnel. Je me dis que si l’on fait ce que l’on aime, on le fait beaucoup mieux que si c’était un exercice imposé, une figure convenue qui laisse peu de place a la création, a l’individu en fait.
C’est le contrat social, du moins tel que je l’entends. Attendre de l’Etat qu’il assure la liberté et la sécurité des individus qui obéissent en retour a des règles communes parfois contraignantes mais acceptables si elles sont légitimes, c’est a dire dans un intérêt commun auquel l’individu rationnel peut adhérer.