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abelard

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  • Premier article le 29/09/2012
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Derniers commentaires



  • abelard 11 août 2008 15:18

    En relisant le commentaire de Paul Villach, je me rends compte qu’un détail important m’avait échappé.

    Le cabanon final se trouve en effet sur le flan du Vésuve...
    Nietzsche recommandait de "Construire sa maison sur le flan des volcans".

    Très parlant, non ?



  • abelard 11 août 2008 15:11

    Merci pour cet article qui a le mérite d’attirer l’attention sur la comédie "à l’italienne".

    Néanmoins il me semble que vous ne rendez pas vraiment justice à "Parfum de femme", chef d’oeuvre de Dino Risi, cinéaste pourtant peu avare de films splendides.

    Votre article et le commentaire associé présentent des pistes de lecture intéressante, mais à mon sens vous passez à côté du principal.

    Dans "Parfum de femme", le personnage de Fausto est un représentant anachronique d’une figure typiquement italienne : le condottiere.

    En ce sens, nous ne sommes absolument pas chez Hegel mais bel et bien chez Nietzche. Le condottiere est cet homme absolument libre (un "surhomme" au sens de Nietzche) qui au moyen âge entretien sa liberté aux prix de ses combats, un mercenaire grandiose qui a les moyens d’imposer par la force sa dignité magnifique.
    Mais qu’en est il de ce condottiere à l’heure de la modernité occidentale ?
    C’est ce que se propose d’étudier Risi.

    Au début du film, nous avons en effet un Fausto qui a vendu son âme au diable, c’est à dire à l’armée. Il s’y est aveuglé, car l’homme de liberté qu’il se prétend être n’a rien à voir avec l’institution militaire qui ne chérit rien tant que la soumission et l’obéissance aux ordres imbéciles de ganaches décérébrés.
    Cet aveuglement, Fausto décide de le payer en se suicidant, seule solution noble au fourvoiement de sa vie. C’est l’objectif qu’il poursuit jusqu’au retournement final.
    Le seul obstacle qui s’oppose à la réalisation de son plan est la vie elle même, la société, les autres en général, représenté dans le film par les femmes et l’amour d’Agostina Belli.
    Ne nous y trompons pas. Les femmes de "Parfum de femme" ne sont pas des femmes réelles, elles ne sont jamais traitées comme telles. Ce sont des symboles de tout ce qui vit, aime, danse autour de Fausto...

    La fin du film apparait alors pour ce qu’elle est : un message politique. Fausto renonce à sa liberté individuelle impeccable pour découvrir la solidarité, c’est à dire qu’il reconnait avoir besoin des autres. Il finit par comprendre que la vie est négociation et compromis, que l’exaltation de la liberté pure ne mène qu’à la solitude et à la mort. La fin de "Parfum de femme" n’est pas un reniement mais l’accès à l’âge adulte.

    Ce thème de la solidarité nécessaire est très souvent représenté dans la comédie à l’italienne au même titre que son corollaire : la fidélité à soi même malgré les pièges de l’existence, la dignité d’être humain...

    Sur ce dernier sujet je vous implore d’aller voir (projeté dans le même cycle) "Une vie difficile" du même Dino Risi : un autre chef d’oeuvre impérissable.



  • abelard 8 août 2008 12:02

    Protectionniste est, dans les média, devenu une insulte. La machine a décérébrer tourne à ce sujet à plein régime.

    L’économie étant une science humaine, elle n’a aucune légitimité à devenir prédictive puisqu’elle ne fait que rendre compte des rapports de force à un moment donné dans une société donnée. Confier notre avenir à la « science économique » revient à laisser à l’ethnologie le soin de choisir pour nous notre pâte dentifrice : ça n’a aucun sens. Il faut se rendre compte que l’économie est toujours une économie politique pour pouvoir se défaire de préceptes fumeux qui ont, comme vous le constatez, des effets pour le moins inefficaces et meurtiers.

    D’autant que le capitalisme que l’on appelle frileusement « économie de marché », est une idéologie scientifiquement mal formée.
    - Elle repose sur l’existence d’une « nature humaine » : l’homme est l’esclave de ses intérêts à très court terme. Ce qui est faux.
    - Elle repose sur l’existence de Dieu : tout se passe comme si une « main invisible » régulait le marché. Cette main invisible est celle de Dieu le père, évidemment.

    La guerre menée contre le protectionnisme n’est que le combat mené par les multinationales pour piller partout tout ce qui peut être source de profits rapides.

    L’idée véhiculée par tous les média que : « L’entreprise privée est plus efficace et moins chère que le service publique » est un paradoxe orwellien.

    En effet, comme on le constate partout (distribution de l’eau, service de santé, éducation, distribution du gaz et du pétrole etc...) à qualité égale, le service publique sera toujours moins cher et plus efficace. L’entreprise privée étant obligée de dégager des profits pour rémunérer ses actionnaires, ce qui se fait au détriment de la qualité du service rendu ou du prix de ces services...



  • abelard 8 août 2008 11:25

    Cher Iren-nao,

    Je suis désolé, je n’ai pas très bien compris votre démonstration. J’aimerais que vous développiez un peu si vous en avez le temps. Mais déjà deux choses me paraissent importantes.

    Sur la nature humaine :

    C’est une notion qui n’existe pas. Admettre une nature humaine serait accepter une création. En effet seul un organisme créé peut posséder des qualités spécifiques qui perdurent sans ne jamais changer. Parler donc de nature humaine nous renvoie aux vieux schémas religieux.

    Nous sommes issus, comme tous les êtres vivants, d’une longue évolution qui correspond à une adaptation à notre milieu de vie. Ce milieu est changeant, variable, divers... Nous sommes donc inscrits dans une dynamique où rien n’est jamais figé.

    Vous avez raison de dire que nous avons peu changé depuis 2500 ans, c’est pour cela que la sagesse antique peut nous parler avec autant de force. Mais ce n’est pas à cause d’une « nature » humaine invariante, c’est simplement parce que la vie humaine est courte et l’évolution lente. Sur l’échelle des temps géologiques l’unité de temps est le million d’années, un espace temporel de 2500 ans n’est pas comptabilisable. Lorsque vous parlez de « perfectibilité de la nature humaine » vous posez un point de vue moral, ce que je me garde bien de faire. L’évolution n’est pas morale, elle ne fait que retenir les stratégies les plus efficaces en termes de survie de l’espèce.

    Sur la vie unique et de valeur infinie.

    Là il s’agit en effet de question d’appréciation. Il n’est pas question de transcendance mais d’objectivité. Chaque vie (humaine ou pas) ne se produit qu’une seule fois. Elle est toujours le résultat d’un processus complexe et historique. En gros, nous sommes tous des prototypes. (en effet, même en admettant que deux individus peuvent porter le même patrimoine génétique, leur développement et leurs échanges avec le milieu ne seront jamais identiques.)

    Tout dépend de la valeur que vous accordez à quelque chose d’absolument unique. En économie la valeur d’un tel objet est infinie, c’est à dire qu’il est impossible de lui attribuer une valeur d’échange fixée.

    Quelle serait à votre avis la valeur d’une bactérie vivante retrouvée sur la planète Mars ?



  • abelard 7 août 2008 20:26

    Il s’agit plutôt d’une anti philosophie post moderne, dans la mesure où le post modernisme est cette religion de la posture, de l’ironie et du relativisme qui nous condamne à l’impuissance.

    Et justement le problème est de sortir de l’impuissance.

    Regardez les infos à la télé, lisez la presse genre Libémondaro, vous verrez qu’en dehors des infos people, des faits divers monté en épingle, le reste est consacré aux « exigences » de la mondialisation, aux « réformes » nécessaires, aux « ajustements » inéluctables... C’est cela l’ennemi, Liliane, ces mensonges réitérés qui nous détruisent, nous isolent et nous font croire qu’il n’y a aucune issue.

    Pour en sortir il suffit de dire NON, et de s’organiser.

    Merci de participer à ce combat par vos articles Liliane.

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