D’accord sur le fait que ce média est mal documenté, et fournit des informations fausses : sur la part du nucléaire consommée par les français (proche de 80% pour l’électricité), et aussi sur l’existence d’une « licence » d’exploitation, qui n’existe que dans le modèle américain. Mais c’est excusable de la part d’un journaliste non spécialiste de ces questions.
Mais vous, M. Lhomme, donc les convictions antinucléaires sont tellement extrêmes que même mes Verts vous ont exclu de leur parti, vos affirmations sont issues de fantasmes et totalement mensongères.
En particulier, le contrat signé entre Londres et EDF, relève d’un bon « business » mené par l’entreprise française, qui sera profitable à nos concitoyens au vu du tarif de rachat juteux consenti par nos voisins britanniques à EDF. Je sais bien que cela vous gêne, surtout quand c’est Montebourg qui le dit, mais pourquoi voudriez-vous que Bruxelles dénonce la pratique d’un tarif de rachat fixe pour le kWh nucléaire alors qu’elle le tolère depuis belle lurette pour les énergies dites « vertes » (qui au passage obligent les Allemands à construire en toute hâte des centrales au charbon qui polluent notre atmosphère) ?
Un dernier point : la décroissance du % de nucléaire dans le mix mondial est tout simplement dû à l’arrêt des centrales japonaises suite au tsunami de 2011. Outre le fait qu’elles vont prochainement redémarrer (Fukushima excepté, évidemment), les projets en cours, ceux des chinois en particulier, vont faire remonter en flèche la part du nucléaire.
NB : vous brandissez Fukushima comme un mot magique pour stopper le nucléaire. Or, même si cet accident dû à la folie du système japonais est grave, il n’a fait au bas mots qu’une poignée de morts. Vous devriez militer plutôt pour l’arrêt des centrales au charbon dont les émissions de CO2 ont détraqué le climat et provoqué le typhon Haiyan et plusieurs milliers de morts aux Philippines.
- le nucléaire français (les centrales) n’appartiennent pas à AREVA, mais à EDF ! AREVA n’est que le constructeur de la chaudière, donc un vendeur d’équipement.
- on sait très bien démanteler des centrales, les premières centrales (dites UNGG) sont en cours de déconstruction. Et surtout, le coût des travaux a été « provisionné » pour cela : voir rapport 2012 de la Cour des Comptes sur le coût de la filière nucléaire.
Ne vous laissez pas intoxiquer par la propagande des anti-nucléaires (EELV entre autres) qui n’hésitent pas à énoncer des énormités, hélas sans que cela soit sanctionné, ceci pour influencer l’opinion.
Deux compléments importants à cet article qui démontre l’aberration économique de l’éolien et du PV :
- le gouvernement consacre environ 4 milliards d’€ à subventionner le PV (chinois) qui n’a permis d’économiser que moins de 1/1000 de l’énergie fossile. La même somme utilisée pour subventionner l’isolation des bâtiments, donc les économies d’énergie, aurait permis d’isoler 400 000 logements par an, donc d’économiser beaucoup plus d’énergie tout en créant des emplois dans le bâtiment.
- éolien et PV sont des énergies « intermittentes », qui ne produisent que suivant les caprices de la météo. Leur introduction dans le « mix énergétique » déstabilise le réseau (il faut compenser leurs variations aléatoires), et au delà de 20 à 30% on risque la panne générale (ou black-out). C’est ce qui va bientôt arriver en Allemagne. Ne suivons donc pas son chemin, et investissons plutôt dans la recherche sur des moyens de lutte contre cette intermittence (dispositifs de stockage de l’énergie).
En attendant, profitons de nos centrales nucléaires, non intermittentes, non polluantes, 100% françaises et produisant un kWh à coût imbattable !