Le gouvernement est devenu fou avec sa volonté de prendre la main sur la production d’énergie à la place des industriels et sans écouter les scientifiques et économistes. C’est la même démarche vouée à l’échec que celle qui consiste à vouloir se substituer aux entreprises pour créer de l’emploi. Son rôle devrait se borner à fixer des orientations et des objectifs en créant des incitations, mais aucunement en voulant se mettre à la place des acteurs : ce n’est pas son rôle qui doit rester régalien, et de toutes façons il n’en a pas les compétences.
L’avenir prochain nous confirmera qu’il n’a même pas le droit d’exiger la fermeture prématurée d’une centrale, et s’il persiste il se heurtera au Conseil Constitutionnel qui lui rappellera que la propriété privée est protégée par la Constitution (et EDF est une SA de droit privé, même si l’Etat en est actionnaire à 84%).
Sa méconnaissance totale du domaine technique de l’énergie l’a conduit à se lancer dans une Transition Energétique vide de sens, car ce projet n’a été lancé que pour habiller une promesse faite à EELV de sacrifier une partie de notre patrimoine électronucléaire. Et la majeure part du sujet a été carrément oubliée, car l’électricité ne pèse que 40% dans les sources d’énergie.
Au point où nous en sommes ; deux options sont possibles :
- ou le gouvernement revient à la raison en renonçant à saborder le nucléaire, par ex. en affirmant enfin que c’est la seule solution envisageable pour réduire le risque de réchauffement climatique, dans le cadre de la préparation du sommet Paris climat 2015
- ou pour s’accrocher au pouvoir dans la perspective de 2017, il persiste dans ses intentions. Il se heurtera d’abord aux Sages du Conseil Constitutionnel, et dans l’hypothèse où il passerait en force, les conséquences économiques et écologiques de son sinistre projet d’arrêt du nucléaire feront que le citoyens, conscients mais un peu tard d’avoir été menés en bateau, le leur feront payer cher dans les urnes.
Tous ces idiots qui parlent d’énergie nucléaire sans s’être jamais seulement être entrés dans une centrale.... @Samson : vous avez l’air d’en savoir un rayon sur le coût du démantèlement d’une centrale. Faites vous embaucher par la Cour des Comptes, elle recherche des experts compétents car les siens ont beau faire, mais ils confirment bien que les prévisions d’EDF sont exactes et les provisions suffisantes ! Quant aux biologistes, il est probable que ce ne sont pas les scientifiques les mieux placés pour définir le mix optimal pour la production d’énergie du futur. D’autres l’ont fait, et les plus sérieux savent que l’énergie nucléaire est incontournable. D’abord pour son faible coût (imbattable, et de loin) Ensuite pour son respect de l’environnement (pas de pollution atmosphérique ni rejet de GES) Enfin parce qu’elle s’ajuste à la demande, contrairement aux énergies intermittentes telles que l’éolien et le solaire PV. Dernier point : si l’introduction à faible doses de ces énergies intermittentes peut être acceptable (à condition de les payer au prix fort : le kWh allemand est deux fois plus cher que le nôtre... et il provient essentiellement de centrales au lignite !!!), on ne peut physiquement envisager d’aller au delà de 30% de ces énergies dans la production d’électricité. Car les fortes variations aléatoires de ces énergies perturbent le réseau, et augmentent le risque de black-out (panne générale). Les biologistes par contre pourraient nousconfirmer que la quantité de rayonnement ionisant liée à l’industrie électronucléaire est tout à fait négligeable par rapport au rayonnement naturel, donc que les centrales nucléaires n’engendrent aucun risque pour la santé. Ce n’est pas le cas des centrales au charbon, qui tuent chaque année (source OMS) plusieurs millions de personnes dans le monde en raison des particules fines qui génèrent des cancers du poumon.
Tout ce que vous dénoncez sur la sape du nucléaire français,
et l’utopie des renouvelables qui
appauvrissent les ménages et les industries en raison de la taxe CSPE est
exact, et c’est un scandale qu’un gouvernement sensé défendre l’intérêt
supérieur de la nation en soit le responsable.
J’ajouterais que c’est
pire que vous le dites, en citant deux points de détail :
le « vrai » coût des énergies renouvelables
ne doit pas seulement prendre en compte les lignes électriques pour leur
raccordement, mais aussi les centrales
au gaz ou au charbon qui sont nécessaires pour compenser les 70% du temps
où le vent ou le soleil sont insuffisants. En le faisant, on creuse encore
l’écart au prix du marché, et encore plus au coût du nucléaire !
la CSPE, qui majore nos factures EDF d’environ
13%, permet à cette entreprise de récupérer le manque à gagner dû à
l’obligation qui lui est faite de racheter l’énergie produite par éoliennes et
PV. Ce faisant ce sont les consommateurs
d’électricité qui payent pour le développement de ces énergies, ce qui est
tout à fait injuste. Pourquoi ? Parce que le développement de ces énergies
renouvelables n’est justifié que par des considérations écologiques : éviter les
émissions de CO2 qui dérèglent le climat. Or, l’électricité française,
majoritairement nucléaire n’en produit pas ! Il serait bien plus juste de faire percevoir cette taxe
par les pétroliers (Total, Esso etc.) qui la répercuteraient sur le
carburant automobile, principale cause de la pollution atmosphérique.
Enfin, notre gouvernement a illégalement
retardé le réajustement à la hausse de la CSPE lié au développement des EnR, et
ainsi contracté une dette de 4,9
milliards d’€ auprès d’EDF (excusez du peu). Pour éviter les foudres du
Conseil d’Etat, il a finalement demandé à EDF de planquer cette dette dans ses
« actifs dédiés » c’est à dire dans les provisions qu’EDF doit faire
pour pouvoir démanteler un jour ses centrales nucléaires. Cela signifie que
quand le moment sera arrivé, cette dette devra être honorée, et nos enfants devront alors payer un impôt
pour rembourser ces 4,9 Ma€ dus à la folie de la génération précédente qui se
sera mise dans l’impasse avec les EnR.
NB : la preuve se trouve dans les comptes
publics d’EDF pour 2012, en p.119
@M. L’Homme, tellement antinucléaire qu’il s’est fait virer par « Sortir du Nucléaire » :
Il faut être drôlement de mauvaise foi pour affirmer que
c’est EDF qui a décidé l’arrêt de Superphénix.
Et même si la comparaison entre "énergies
renouvelables" et nucléaire n’a
aucun sens (celles-ci ne seront jamais qu’un appoint marginal au nucléaire) ,
vous mêlez habilement, sous le vocable d’« énergies renouvelables »
l’hydraulique qui est la meilleure des énergies, et des énergies intermittentes
(éolien et PV) qui ont besoin d’un renfort de plus de 70% de gaz ou de charbon
pour répondre à la demande : curieux que vous ne le dénonciez pas !
Et si vous
tenez aux chiffres, ces EnR aléatoires ne pèsent pas plus de 5% dans le monde,
contre 10% pour le nucléaire, chiffre qui va automatiquement remonter à 17% dès
que les réacteurs japonais auront prochainement redémarré.
Enfin, vous parlez de centrales nucléaires délabrées : je
vous propose de vous rendre ce week-end aux Journées de l’Industrie Electrique ,
qui permettent à chacun (même vous) de visiter l’intérieur des centrales. Vous
pouvez emporter le pique-nique, tellement elles sont propres et en état
impeccable. Ensuite, vous n’aurez plus jamais envie de dire des horreurs.
Je suis 100% en phase avec l’indignation de l’auteur sur
la façon dont cette loi a été conçue : incompétence,
compromis(sions)politiques, absence de fil conducteur ont guidé sa rédaction,
et le débat a privilégié les avis d’ONG dogmatiques au détriment des
scientifiques et des personnes d’expérience.
Mais il y une erreur dans le commentaire sur la CSPE qui
le rend encore plus dramatique : cette taxe qui finance les EnR est
transparente pour le budget de l’Etat, puisqu’elle est perçue par EDF auprès
des consommateurs. D’où la précipitation des députés pour s’en servir à des
fins politiques en pensant que les contribuables n’y verront que du feu.
L’ennui c’est que ce sont les mêmes citoyens, dont le pouvoir d’achat diminue
de plus en plus, sans qu’ils puissent mesurer exactement où en est la cause (impôts
directs, locaux, taxes diverses). La supercherie de la CSPE mérite un
développement dans les médias pour les informer de ce qui les attend : en
Allemagne, cette taxe a doublé le coût du kWh électrique.