Sans être spécialiste de psychologie comportementale (remarquez, je suis éthologue), il y a un truc tout simple que vous pourriez comprendre :
Les padagogistes veulent tout mettre en activité, ils imposent au professeur d’être constamment sur le dos des élèves pour vérifier qu’ils sont « en activité ».
Cette pression constante, présentée comme progressiste et avancée, n’est en fait rien d’autre que du flicage et du formatage à l’acceptation du management sauce France - téléconnerie. Il suffit de lire les écrits d’un certain Jean-marc MERCIER (qui sévit dans des groupuscules ultralibéraux et sur le forum Education de France 2), obsédé par le « management » des profs et voulant aussi faire des enseignants des « managers » pour les élèves, et même, comble le crasse vulgaire pour inculte à la mode, des « coaches ».
Eh bien ! Je préfère de loin les cours magistraux ! C’est plus reposant, moins de pression, la possibilité de s’évader en rêvant quand c’est un truc chiant ! L’élève a besoin de cet espace de liberté ! C’est avec ces cours magistraux que j’ai appris dans ma jeunesse, et très bien appris, en Bretagne, là où les profs à l’ancienne résistaient aux pédagogeries et aux démagogeries. Il faudrait y revenir : moins de pression sur l’élève, moins d’habituation à la hiérarchie des caniches du management et de la DRH à la con.
Bref, le retour à la république face aux marchands, aux relativistes culturels et aux charlatans de la sociologie foireuse.
Vous nous parlez de grandes références statistiques et d’ « études sérieuses ». Le culte des statistiques n’est guère un gage de scientificité. Des raisonnement qualitatifs sont parfois out aussi valables. Mieux : les statistiques sont souvent une forme de manipulation et de mensonge, comme le disait Churchill. « Mon épargne a augmenté de 20 % l’an dernier puis elle a diminué de 20% cette année, je n’ai rien pedu ». Si j’ai perdu 4% ; la taille de la décharge d’ordures a été multipliée par 2 en 30 ans, ce n’est pas beaucoup... Oui mais son volume a été multiplié par 8 !
Vous demandez du travail avec des « laboratoires de psychologie » comme gage de scienticificité... Pour avoir côtoyé ces gens-là à l’université, je peux vous dire que ce sont non seulement des idéologues incultes mais en plus des idéologues bien réactionnaires. Il est fini le temps du freudo-marxisme laxiste à la Dolto. Le retournement idéologique de beaucoup de ces gens-là s’est opéré à une vitesse fulgurante, en quelques années. Combien de gogos, par exemples, considèrent que l’intégriste catholique Tony Anatrella est « un bon psy des ados » ? Combien font crédit à Jean-Pierre Chartier, pour qui les droits de l’enfant sont « une aberration » et qui considère qu’il est bon que les parents imposent leur religion à leurs enfants, qui combat l’idée de donner une capacité associative aux 14-18 ans ?
Vous traitez les républicains de dresseurs en cage Skinner... C’est un peu vite oublier que le béhaviourisme a inspiré bien des grands pédagogues, et même skinner lui-même ; à l’inverse, le républicain donne de la substance pour nourrir l’esprit de l’élève et l’élève en fait CE QU’IL VEUT.
Les progressistes d’opérette que sont les pédagogistes se sont liés avec des éléments extrêmement rétrogrades et ont sont imprégniés. Cela s’est opéré par glissement.
J’ajouterai que beaucoup de ces gens sont, de surcroît, de mauvais scientifiques, de mauvais chercheurs. Dans le domaine du droit des élèves, des types comme Merle et Dubet, qui s’en prétendent spécialistes. Contrairement à ce qui se passe aux Pays-Bas, en Grande-Bretagne, en Autriche... ce sont encore les parents et non l’élève lui-même qui décide de son orientation scolaire ! En France, les parents peuvent imposer une orientation forcée à leurs enfants.
Une tribune-libre pamphlet - dans une publication que je ne révèle pas pour l’instant (évidemment liée à l’anti-pédagogisme) - remettra sous peu ces messieurs à leur place sur ce sujet. Ils n’ont même pas lu le code civil français (très conservateur) ou s’ils l’ont lu, leur esprit critique est nullissime !!
Le populisme vient du courant russe des Народники (de Народ, le peuple) et désigne une foi viscérale dans le peuple.
Peu à peu le terme a dérivé vers la définition fausse de l’auteur, celle de démagogie et plus précisément démagogie droitière.
C’est dommage de traîner la notion de populisme dans la boue et de faire cette confusion. Le démagogue méprise le peuple et flatte ses instincts pour le manipuler ; le populiste partage viscéralement les aspirations populaires et pense les mots qu’il dit, ne cherche pas à manipuler mais à éveiller un mouvement auquel il croit.
Bien sûr que l’ordure publicitaire et la sous-culture marketing poubelle sont à l’origine de cette dégradation des comportements ! Plus que d’accord avec l’article.
Ne stigmatisons pas les jeunes. Chez les adultes, cela se traduit par une autre forme sournoise de délinquance et d’incivilité, mois spectaculaire mais plus grave. C’est la disparition des valeurs humanistes et le développement de la metalité des petits chefs harceleurs et incultes qui en résulte. Ils jouissent du chômage pour intimider, ils sont mielleux avec leurs chefs, odieux avec la caissière... Ils sont meurtriers (suicides à FT). Nous sommes dans un pays en pleine déculturation, il faut en avoir une vue globale.
C’est aussi ce genre d’acte qui va cautionner le couvre-hortefeux pour les jeunes, autre forme de régresion autoritaire contemporaine... vous me direz qu’a-t-on à faire dehors la nuit à 12-14 ans ? Eh bien ! De bonnes randonnées avec des écoutes d’animaux nocturnes et des observations d’étoiles, des marches au cours desquelles on refait le monde et qui permettent la résilience ! Et toutes ces saines activités à pratiquer en culottes courtes, à l’ancienne !
Vous n’y avez pas pensé, hein ? C’est bien la preuve que vous avez intégré les normes de la société hors-sol dans laquelle nous vivons.