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Alice MEDIGUE

Alice MEDIGUE

En chemin d'écriture et de réflexions, portée par l'idée que la culture est un être vivant qui ne vit qu'à travers nos échanges ; c'est ce qui me porte pour écrire, contre le "mass système" (marchand, médiatique...) qui court-circuite nos liens et lamine notre monde commun. 
Dans l’élan de mes études (histoire et de sciences de l’éducation) et de mon expérience dans l’éducation populaire (via ATD Quart-monde notamment), j’écris articles et analyses pour contribuer au débat citoyen. A travers eux, j’aimerais informer et partager des réflexions en particulier sur notre rapport à la nature et sur les processus qui libèrent ou au contraire bloquent la construction d’une culture vivante et partagée. Auteure de deux livres Mémoires latino-américaines contre l’oppression. Témoignages d’exilés du Cône sud (1960-2000) et Temps de vivre, lien social et vie locale. (1) 
[1] http://www.yvesmichel.org/webmaster/espace-societe/temps-de-vivre
 

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  • Premier article le 20/04/2013
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Derniers commentaires



  • Alice MEDIGUE Alice MEDIGUE 14 juin 2013 20:36

    Merci pour votre lecture et ce retour. Quel est l’ennemi selon vous ?
    Comme tout défenseur de la démocratie, j’identifie un ennemi dans le fascisme et le totalitarisme en général (qu’il soit de droite ou de gauche), mais je m’intéresse avant tout aux processus qui amènent à créer des blocs identitaires ultra divisés ; à mon sens, nous arrivons à cette situation au « bord du chaos » comme vous dites, parce que nous n’avons presque plus d’espaces de rencontres (pas le lien tribal du « consommer ensemble », mais la rencontre qui co-transforme, qui transindividue) et de mixité ; nous ne savons plus débattre (on use de postures -comme celle, pleine d’assurance, de la com’ -, ou on se braque très vite, ou on se tait) ni penser ensemble. Les pistes d’actions que je cite comme exemples (il y a une multitude) ont toutes en commun de réenclencher cela.
    C’est difficile de se faire comprendre quand on parle de ces processus interpsychiques, au niveau complètement impensé (dans notre monde ultra matérialiste) de l’esprit, (Stiegler parle des technologies - même les plus actuelles, ce qui n’a rien d’une pensée qui en serait restée au 20e siècle - comme des « supports de l’esprit ») ; alors souvent on ramène la critique profonde du capitalisme pulsionnel (je précise justement « pulsionnel », le capitalisme initial n’ayant pas cet aspect « captation » des affects et de l’attention) à une simple critique de la publicité... mais peut-être que je ne l’exprime pas assez clairement. Cette critique profonde est un immense impensé de notre société actuelle...
    Je sais qu’il y a urgence, et que libérer nos processus de transindividuation prendra du temps, mais je ne veux juste pas me satisfaire de combattre la montée du fascisme en me braquant sur ses blocs identitaires, sans nommer ce qui, à long terme, a préparé le terrain depuis longue date... et qui continuera à le préparer pour de nouveaux affrontements quand on sortira de celui qui nous pend au nez.



  • Alice MEDIGUE Alice MEDIGUE 13 mai 2013 15:03

    Merci pour toutes vos réactions. Je voudrais essayer de répondre sur le « tant de mots pour dire ça » et « vous restez à la surface, voulez-vous vraiment changer les choses ? ».

    Tout en écrivant cet article, j’ai réalisé que défaire le système mass médiatique pour nous réapproprier les médias est incontournable si nous voulons refaire société autrement… idée pesante (vu l’ampleur de la tâche) !) que j’ai longtemps esquivée en me détournant des médias (notamment la télé) que je dénigrais en bloc comme manipulateurs… mais je jetais le bébé avec l’eau du bain, c’est-à-dire les « supports techniques de l’esprit » (Cf les très éclairantes analyses de Bernard Stiegler) avec leurs contenus (l’info réduit à la « com’ consumériste). J’ai quitté la capitale pour vivre dans une vallée pleine d’alternatives (amap, réseaux d’échanges de savoirs, coopératives, banque alternative la NEF, Enercoop…), avec l’illusion qu’en province, loin du centre, on pourrait tenir toute cette emprise à distance. Mais j’ai vite déchanté ; même si une minorité très active de personnes invente au quotidien des pratiques pour une nouvelle société, la majorité de gens de ma ville provinciale n’ont plus guère le goût de participer, et regardent le JT de TF1 tous les soirs – les rues sont vides de vie, l’attention captée par la scène mass médiatique qui colonise nos médias, les seuls moyens d’échanger des idées et de former un sens commun à l’échelle de notre société entière. J’aime trop l’idée d’appartenir à une société riche de gens que je ne connais pas pour me satisfaire de communautés d’initiés coupées du reste de la société.

    J’ai écrit cet article non pour redire seulement que « les mass médias nous manipulent » ou pour faire de l’auto-satisfaction intellectuelle, mais pour essayer de clarifier pourquoi ils sont si prégnants dans nos vies, et comment ils court—circuitent nos échanges (le seul moyen de former un sens partagé et de faire société) en colonisant nos médias — les analyses de Bernard Stiegler montrent bien que depuis l’origine des sociétés humaines, les hommes utilisent ces « supports collectifs de l’esprit » pour communiquer et faire société, de l’os incisé préhistorique, au livre, en passant par les ondes radio, au MP3….

    Je suis navrée de devoir passer par des concepts difficiles au premier abord, mais sans eux, je ne pouvais pas parler de ce niveau des processus collectifs ; d’autant plus navrée que je suis une partisane passionnée de l’esprit de l’éducation populaire, engagée dans la pratique ; mais je crois qu’à l’heure d’un changement sociétale de fond comme celui que nous devons affronter, il nous faut de nouvelles armes, qui passent par de nouveaux concepts… et donc au premier abord difficile parce que nous n’y sommes pas familiers ; mais quand ils seront socialisés, appropriés par les gens avec leurs images et leurs mots, ils deviendront évidents — pensez aux premiers lecteurs de la théorie marxiste (ou du Contrat social de Rousseau), qui ont du se tirer les cheveux, et quelques générations plus tard, beaucoup de gens en comprenaient le principe.

     Merci à vous pour ces échanges !

     



  • Alice MEDIGUE Alice MEDIGUE 23 avril 2013 22:29

    Merci pour toutes vos réactions ! On est pas sortis de l’auberge mais, peut-on tomber plus bas ?
    Bon courage à vous
    Alice



  • Alice MEDIGUE Alice MEDIGUE 23 avril 2013 22:26

    Bien résumé le coup fumeux des pompiers pyromanes qui sont aux commandes... ou comment créer de la « richesse » en détruisant.
    Alice



  • Alice MEDIGUE Alice MEDIGUE 23 avril 2013 22:20

    Il faut croire que leurs diplômes ne les aident pas à être intelligents pour les enjeux actuels !
    Merci pour ces liens sur les abeilles,
    Alice


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